Politique expérimentale 36.

2. Occupation de la chaîne nationale E.R.T.

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Interruption du Journal Télévisé de la chaîne nationale ERT, le 16 décembre 2008 à 15 h.10

Notre action est le résultat d’une pression accumulée telle qu’elle pille nos vies, et non pas purement et simplement une explosion émotionnelle à l’occasion du meurtre par la police d’Alexis Grigoropoulos. Nous, nous sommes un collectif, partie prenante de la révolte en cours. Contre la domestication par les médias, nous allons maintenant procéder à une intervention-interruption dans le programme télévisé de la chaîne nationale E.R.T.

Nous considérons que les médias cultivent la peur de façon systématique. Au lieu d’informer, ils désinforment. Ils présentent une révolte multiforme comme un défoulement aveugle. Ils interprètent une explosion sociale en termes de droit pénal et non pas politiques. Ils occultent de façon sélective les faits réels. Ils retransmettent une révolte comme si c’était un spectacle que nous devions simplement continuer à regarder avant la série télé suivante. Quotidiennement, les medias se font les moyens de répression de toute pensée libre et créatrice.

S’AUTO-ORGANISER.

Il n’est point d’autorité intellectuelle à même de nous apporter les solutions à nos propres problèmes. Il faut que nous allions à la rencontre d’autres personnes. Transformons les espaces publics – notamment les rues, les places, les parcs, les facs – en espaces d’expression libre et sans médiation. Retrouvons-nous en face à face et formons en commun discours et actions. N’ayons pas peur d’éteindre nos télés, de sortir de chez nous, de continuer à revendiquer et prendre nos vies en main.

NOUS DÉNONÇONS LA VIOLENCE POLICIÈRE – LIBÉRATION IMMÉDIATE DE TOUTES LES PERSONNES ARRÊTÉES.

POUR L’ÉMANCIPATION HUMAINE ET LA LIBERTÉ.