Non au tatouage biométrique, par Agamben Giorgio
Les journaux ne laissent aucun doute : qui voudra désormais se rendre aux Etats-Unis avec un visa sera fiché et devra laisser ses empreintes digitales en entrant dans le pays. Personnellement, je n’ai aucune intention de me soumettre à de telles procédures, et c’est pourquoi j’ai annulé sans attendre le cours que je devais faire … Continuer la lecture de Non au tatouage biométrique →
Movement, par Agamben Giorgio
My reflections come from a malaise and follow a series of questions that I asked myself whilst at a meeting in Venice some time ago with Toni, Casarini etc. A word kept coming up in this meeting: movement. This is a word with a long history in our tradition, and it seems the most recurrent … Continuer la lecture de Movement →
Le commun : comment en faire usage, par Agamben Giorgio
1. La chute du parti communiste soviétique et la domination sans voiles à l’échelle de l’État démocratico-capitaliste ont permis d’éliminer du champ théorique les deux obstacles idéologiques majeurs qui s’opposaient à toute reprise d’une philosophie politique digne de notre temps : le stalinisme d’une part, l’idéologie progressiste et de l’État de droit de l’autre. La … Continuer la lecture de Le commun : comment en faire usage →
“Mauvais souvenirs” : A propos de la difficulté d’une amnistie en italie, par Agamben Giorgio
En refusant d’envisager l’amnistie pour les délits des années de plomb, la classe politique italienne se condamne au ressentiment : ce qui devrait être objet d’enquête historique est traité comme un problème politique actuel. Comme nombre de catégories et d’institutions des démocraties modernes, l’amnistie remonte à la démocratie athénienne. En 403 avant J.C., après avoir … Continuer la lecture de “Mauvais souvenirs” : A propos de la difficulté d’une amnistie en italie →
Avant Berlusconi Voyage dans l’Italie des années quatre-vingt, par Agamben Giorgio
I Dans le patrimoine des façons de dire qui traduisent quotidiennement la vie faite de stupidité et de bassesse du bourgeois italien, on pouvait noter plus particulièrement il y a une dizaine d’années un “ça ne peut pas durer comme ça” faisant référence à une catastrophe imminente. En s’aggripant éperdument aux mythes de la sécurité … Continuer la lecture de Avant Berlusconi Voyage dans l’Italie des années quatre-vingt →
Forme-de-vie, par Agamben Giorgio
1. Les Grecs n’avaient pas un terme unique pour exprimer ce que nous entendons par le mot vie. Ils utilisaient deux termes sémantiquement et morphologiquement distincts : zoé, qui exprimait le simple fait de vivre commun à tous les vivants (animaux, hommes ou dieux), et bios, qui signifiait la forme ou’ la manière de vivre … Continuer la lecture de Forme-de-vie →
Gloses marginales aux Commentaires sur la société du spectacle, par Agamben Giorgio
[[Ce texte est la postface que G. Agamben a écrite pour la traduction italienne des Commentaires sur la société du spectacle, qui parait en même temps que la réédition de la Société du spectacle. I Stratège . Les deux livres de Debord, présentés ici au public italien dans un même volume, constituent l’analyse la plus … Continuer la lecture de Gloses marginales aux Commentaires sur la société du spectacle →
La communauté qui vient Théorie de la singularité quelconque, par Agamben Giorgio
I. QUELCONQUE L’être qui vient est l’être quelconque. Dans l’énumération scolastique des transcendantaux (quodlibet ens est unum, verum, bonum seu perfectum, l’étant quelconque est un, vrai, bon ou parfait), le terme qui, demeurant impensé en chacun, conditionne la signification de tous les autres, est l’adjectif quodlibet. La traduction courante au sens de « n’importe lequel, … Continuer la lecture de La communauté qui vient Théorie de la singularité quelconque →