Le thème

Une hypothèse sera proposée, selon laquelle notre faculté critique est à présent en crise par manque de critères qui soient adéquats à notre situation culturelle1. À la racine des termes « critique », « crise » et « critères » que je viens d’utiliser se trouve le verbe grec krinein. Ce verbe signifie à peu près : diviser pour pouvoir juger. Il s’agit, dans ce verbe, d’un geste qui casse une unité pour voir ses composants. C’est un geste destructif. C’est pourquoi nous retrouvons le même verbe à la racine du terme « crime ». Et c’est ce geste qui sera le thème de cette intervention.

La critique

Pour pouvoir critiquer, il faut prendre ses distances par rapport à la chose. Ses distances, cette « transcendance », n’est pas aisément accessible. Il faut conquérir la distance critique. Cette conquête est un fait historique. La faculté critique a été acquise à un moment donné et à un endroit donné. On peut reconstituer cet événement à l’aide de l’archéologie.

Il y a, dans un dépôt à Ougarit, une quantité de jarres à l’huile. Ces jarres constituent un ensemble, une unité. On peut imaginer cet ensemble : il a une forme, une Gestalt. Et on peut garder cette image dans sa mémoire. Il s’agit maintenant d’exporter cent jarres vers la Crète. Pour pouvoir le faire, il faut compter les jarres. Les arracher, l’une après l’autre, du contexte de l’ensemble. Ce n’est pas la peine qu’on le fasse physiquement. On peut le faire symboliquement. On peut prendre l’image de l’ensemble qu’on a dans sa mémoire, et arracher les symboles des jarres (les pictogrammes), l’un après l’autre, du contexte de l’image. Et ensuite, on peut aligner ces symboles arrachés pour les compter. On aura inventé l’écriture linéaire. Et on aura critiqué l’image en la mettant en crise par des critères de l’addition. La pensée critique sera née. L’histoire occidentale au sens propre du terme sera née. Nous possédons des briques qui nous montrent cet événement crucial.

Critiquer, c’est d’abord compter, calculer. Compter, calculer le contenu d’une image, d’une chose imaginée. Ensuite, c’est raconter ce contenu, le traduire de la surface dans une ligne. Transformer la scène de l’image en processus. Faire de l’image une histoire, l’historiciser. Le geste de critiquer est le geste d’écrire. La critique est une description. C’est un texte. Dont le propos est de déchirer une image. Critiquer est un geste iconoclastique. Un crime contre les images. Pour lequel Socrate a été condamné. Et en faveur duquel les prophètes se sont engagés.

Le code de la critique est celui de l’écriture linéaire : des lettres, des chiffres, des symboles logiques. C’est un code clair et distinct. Et il obéit à des règles claires et distinctes. Aux règles de la mathématique, de la logique, en somme, de l’« orthographe ». Chaque élément de ce code représente un concept clair et distinct. Critiquer est traduire la chose imaginée en concepts. C’est rendre concevable l’imaginé. En le décomposant en éléments clairs et distincts.

Toute image, toute « idée » peut être critiquée par cette méthode. Non seulement celle des jarres. Mais aussi celle des dieux. Et celle que nous avons du monde extérieur. Et de notre monde intérieur. Toute image, toute idée, devient ainsi concevable, comptable, calculable. Toute image, toute idée se décompose ainsi en éléments clairs et distincts. L’idée que nous avons du monde extérieur se décompose en particules conçues. L’idée que nous avons de notre monde intérieur se décompose en bits d’informations conçus. Ainsi, la critique détruit non seulement nos mythes, mais aussi nos idéologies. Et les remplace par des textes dont la signification devient inimaginable. Les textes de la science naturelle sont des exemples pour une telle critique « avancée ».

Il s’avère qu’on ne peut pas vivre dans un univers critique, inimaginable, avec une conscience critiquée. Qu’on ne peut pas vivre sans mythes et sans idéologies. Qu’on ne peut pas vivre dans la distance critique. C’est pourquoi il faut rassembler les éléments calculés, pour les rendre imaginables au deuxième degré. Il faut les computer. Pour le faire, il faut des appareils. Ces appareils doivent produire un univers imaginable au deuxième degré pour une conscience imaginative au deuxième degré. Ils doivent produire des mythes et des idéologies au deuxième degré. Le premier parmi ces appareils est la caméra photographique. Elle compute les effets ponctuels de particules électro-magnétiques sur des molécules de nitrate d’argent en images de deuxième degré. Le plus caractéristique de ces appareils est l’ordinateur. Il compute des concepts clairs et distincts en idées de deuxième degré. Un nouvel univers est en train d’émerger autour de nous, un univers computé. Et une nouvelle conscience est en train d’émerger en nous, une conscience computée. Nous commençons à vivre des mythes et des idéologies au deuxième degré. Exemples : TV, programmes des appareils économiques, politiques, scientifiques.

La pensée critique a été élaborée dans son temps pour démythifier les mythes, pour déchirer les images. C’était nécessaire, parce que les images sont opaques. Elles cachent ce qu’elles montrent. Celui qui ne critique pas les images devient leur victime. C’est vrai aussi pour les mythes, les images de deuxième degré. Nous sommes en train de devenir les victimes de la nouvelle culture computée qui émerge. Il faut la critiquer. Mais cette culture nouvelle est le produit de la pensée critique, et non pas d’une pensée précritique, comme c’était le cas dans la préhistoire. Les appareils qui computent nos images, nos idées, nos idéologies, sont des produits du calcul. Il nous faut donc critiquer la critique. Détruire la pensée critique avec la pensée critique. Renverser le geste de critiquer comme un gant. C’est là où nous en sommes à présent : dans la crise de la pensée critique. Si l’histoire occidentale commence par l’acquisition de la pensée critique (par l’invention de l’écriture linéaire), nous voilà arrivés à sa fin.

Les critères

Pour pouvoir critiquer, il faut avoir des critères. Le critique est un tailleur qui possède une règle qu’il applique au tissu à être coupé. Ces critères, ces règles, sont ceux de l’écriture linéaire qui est le code la critique. Ce sont surtout les règles de la logique et de la mathématique. Mais il y en a d’autres. On a longtemps pensé que ces règles-là sont en quelque sorte « adéquates » aux phénomènes critiques. Que la règle du tailleur est en quelque sorte « adéquate » au tissu. On l’a pensé, parce que la science de la nature, cette critique de nos idées par rapport au monde qui nous entoure, a produit une technique qui marche. Tout comme si la nature était effectivement structurée d’une manière logique et mathématique. C’est seulement à présent que nous constatons que cette structure a été injectée dans la nature par nos propres textes. Que la nature est un tissu que nous pouvons couper selon nos règles, mais aussi selon des règles différentes. Mais qu’elle ne se laisse pas couper n’importe comment. Voilà un problème nouveau : les critères sont des conventions, des règles d’un jeu, mais ce n’est pas tout jeu qui soit capable de déchirer la chose.

Pour la tradition occidentale, ce problème n’existe pas encore. Elle ne critique pas encore ses critères. En effet, elle possède trois règles. La règle épistémologique vrai-faux. C’est la règle logico-mathématique des sciences. La règle éthique bon-mauvais. C’est la règle impérative du droit et de la politique au sens large. Et la règle esthétique beau-laid. C’est la règle des arts. Ces règles-là n’étaient pas seulement « adéquates », elles étaient sacrées. Elles étaient fondées sur les valeurs suprêmes : « la vérité », « le bien » et la « beauté ». Néanmoins, tout ne s’est pas passé bien avec ces règles. La critique des critères n’avait pas à attendre Kant pour se manifester. Il a été toujours évident que la critique politique et esthétique n’était pas du même type que la critique épistémologique. Et il y avait le problème de la coïncidence des trois règles dans le phénomène critique, la « kallogathie ».

Exemple : Un couteau paléolithique est « bon » quand il coupe (critique « éthique »). Il coupe, parce qu’il obéit aux lois de la mécanique, parce qu’il est « vrai » (critique « épistémologique »). Et parce qu’il coupe, parce qu’il est « bon » et « vrai », il a une forme adéquate, il est « beau » (critique « esthétique »). Peut-il être « beau » sans être « bon » ni « vrai », « bon » sans être « vrai » ni « beau », « vrai » sans être « bon » ni « beau » ? Dans la tradition, c’est un problème violent. Il pose la question de la relation entre la science, la théologie et les arts, et, plus profondément encore, la question du péché.

Pour le couteau paléolithique, ce problème de la relation entre les trois règles est assez anodin. La critique est postérieure au couteau et ne change rien au couteau. Mais après l’acquisition de la pensée critique, c’est-à-dire, pendant l’histoire occidentale, la critique accompagne l’œuvre et elle la change. Exemple : La critique platonisante de la Renaissance fait croire aux producteurs qu’il y a en eux une recherche de la beauté « pure ». Le résultat en est les « beaux-arts » qui ne sont ni bons à quelque chose, ni vrais scientifiquement. Il faut donc éliminer ces œuvres-là de la vie quotidienne et les renfermer dans des ghettos glorifiés du type musée ou exposition. La beauté étant ainsi chassée de la vie, l’humanité industrielle plonge dans la laideur d’une science « pure » et d’une technique éthiquement « neutre ». Ainsi, la division des règles en « art », « science » et « politique » a-t-elle déshumanisé à la fois le beau, le vrai et le bon, en cassant l’unité de l’engagement humain de changer le monde pour l’humaniser.

À présent, la critique traditionnelle n’est pas seulement problématique, comme elle l’a toujours été, mais elle est devenue inopérative et caduque. Il est vrai que la division entre les trois règles critiques, entre la science, la politique (y compris la technique) et l’art, est maintenant dépassée. Exemples : le design, la publicité, la politologie. Mais cette réunification de tous les critères sur une seule règle s’accompagne d’une crise de tout critère. La découverte de la conventionalité de tout critère n’est qu’une des raisons de cette crise. L’autre est que la critique ne se fait plus, comme dans la préhistoire, après l’œuvre, ni, comme pendant l’histoire, pendant l’élaboration de l’œuvre, mais qu’elle se fait avant toute œuvre. Toute œuvre est à présent le résultat d’une critique préalable. C’est dire que toute œuvre, toute image technique, tout appareil, toute énonciation scientifique, tout système politique ou social nous parvient déjà entièrement critiqué. Il est absurde de vouloir critiquer ces œuvres, elles le sont déjà. Ce qu’il faut critiquer, c’est la critique qui a produit de telles œuvres. Or, pour le faire, il faut avoir des « méta-critères » capables de diviser et juger les critères de la critique préalable. Et nous ne les possédons pas.

La critique préalable qui produit à présent toutes les œuvres s’appelle le « programme ». Toute œuvre est à présent programmée. Un programme est un texte qui contient les critères selon lesquels l’œuvre sera produite. Le programme est un pré-texte et les critères, les valeurs qu’il contient, font partie de ce pré-texte. Une photo est « belle », si et seulement si elle a été programmée pour l’être, et il faut se demander par quel critère elle a été ainsi programmée (exemple : affiche de publicité). Une machine est « bonne » pour fabriquer des bouteilles, si et seulement si elle a été programmée pour l’être, et il faut se demander par quel critère elle a été ainsi programmée. Un système économique est « bon » pour distribuer des « biens » de consommation, si et seulement s’il a été programmé pour l’être, et il faut se demander par quel critère il a été ainsi programmé. Une hypothèse scientifique est « vraie » si et seulement si elle a été programmée pour l’être, et il faut se demander par quel critère elle a été ainsi programmée (question posée par la philosophie de la science, par exemple, Popper, Kuhn, Carnap). Dire que la photographie est belle, que la machine et le système économique sont bons, et que l’hypothèse scientifique est vraie n’est pas une critique. C’est au contraire une preuve qu’on est programmé par les critères des programmes. La critique traditionnelle est caduque.

Les critères traditionnels, les « valeurs suprêmes » (le vrai, le bien, le beau) sont devenus des prétextes. Ils font partie de programmes. Et les programmes, eux, sont des textes élaborés de plus en plus par des intelligences artificielles, lesquelles sont des simulations de la pensée critique et calculatrice. Il faut donc critiquer cette pensée critique et calculatrice dans les programmeurs. Il y a, bien sûr, des critères pour le faire. Ils nous sont fournis par des disciplines comme l’informatique et la cybernétique, et ce sont des critères du type « information », « bruit », « feed-back » ou « complexité ». Il n’est plus opératif de dire d’une photo qu’elle est belle, ou d’un système politique qu’il est bon, mais il faut dire combien d’information contient la photo ou le système pour le critiquer. Mais, de tels critères nouveaux ne sont pas des critères « humains ». Ce sont des critères d’appareils, des critères fonctionnels. Ils ne nous disent pas les « motifs » de la programmation, mais seulement le fonctionnement de la programmation. C’est pourquoi une telle critique fonctionnelle de la culture émergente ne peut que constater l’absurde de la programmation automatique. Tous ces appareils sont programmés pour fonctionner, ils nous programment pour qu’ils puissent fonctionner, et la programmation elle-même n’est qu’une des fonctions des appareils.

Mais nous n’avons pas d’autres critères pour critiquer les appareils, leurs programmes, et leurs œuvres. Bien sûr, nous pouvons avoir toujours recours aux critères traditionnels, et dire que les appareils sont des instruments qui servent à des propos humains, et ces propos sont traditionnellement critiquables. Mais en le faisant, nous avons perdu tout ce qui caractérise la nouvelle situation : l’automaticité du fonctionnement et l’autonomie des programmes par rapport à des décisions humaines. Nous aurons perdu de vue que les appareils ne sont pas des instruments, mais que, au contraire, c’est nous tous qui sommes en train de devenir les instruments des appareils.

Nous sommes donc obligés d’abandonner les critères traditionnels, les valeurs suprêmes et de trouver d’autres critères pour nous émanciper des appareils. Or, l’abandon des critères traditionnels implique l’abandon non seulement de la tradition occidentale, mais de tout humanisme. Et cela, nous ne sommes pas prêts à le faire, et nous avons de très bonnes raisons pour le refuser. C’est pourquoi notre faculté critique face à la culture inhumaine émergente est en crise par manque de critères.

La crise

La culture automatique, inhumaine, qui est en train d’émerger autour de nous, et la conscience automatique, inhumaine, qui est en train d’émerger en nous-mêmes, est le produit de la pensée critique occidentale. Surtout de la pensée scientifique, mais aussi de la pensée politique et artistique. Or, cette culture et cette conscience se révèlent, à présent, être criminelles. Cette culture et cette conscience ont programmé Auschwitz, elles programment Kolyma, elles sont en train de programmer l’appareil de la destruction nucléaire. L’appareil et son fonctionnaire (Eichmann, l’apparatchik, le technocrate) sont le produit de la pensée critique occidentale. C’est la pensée occidentale critique tout entière, sa science, sa politique, son art, qui se révèlent à présent criminels. Apparemment, une dialectique négative du type francfortien s’impose : la pensée critique, à son origine effort pour nous émanciper de la terreur des mythes et des idéologies, résulte en terreur.

Mais la dialectique négative n’est pas une véritable critique. Elle constate tout simplement l’échec de toute critique. Et ce qu’elle recommande est le suicide de toute critique. En fait, ce qu’elle dit est ceci : la pensée critique est capable de détruire tout, même soi-même. Et elle est la seule qui peut détruire soi-même. Aucun mythe, aucune idéologie, aucune « foi » ne peuvent détruire la pensée critique, elle triomphe toujours, comme elle l’a fait à l’âge des Lumières. Mais elle est criminelle. C’est pourquoi il faut renverser la pensée critique pour la détruire. Ce serait cela, la réponse à la question : « Comment peut-on philosopher après Auschwitz ? »

Peut-être y a-t-il une réponse plus acceptable ? Considérons la signification du terme « crise ». On peut la visualiser comme un point sur une courbe, à partir duquel cette courbe change son caractère. Pour un observateur externe, un tel point critique n’est qu’un point dans la courbe, quoiqu’un point préférentiel. Pour un observateur qui suit la courbe, c’est un point final parce que, au-delà de ce point, la courbe ne peut plus être suivie. Elle devient « infuturable », et il n’y a donc pas de futur au-delà. Pour un tel observateur, la crise est une « catastrophe », avec tous les aspects que la théorie des catastrophes nous révèle à ce propos. Mais quant à nous, nous ne sommes pas des observateurs externes, ni des observateurs qui suivent la courbe. Nous sommes arrivés à ce point, nous sommes en crise. Nous sommes obligés à sauter dans le « non-futurable », dans l’obscur, dans l’aventure. Nous sommes obligés à philosopher après Auschwitz, et non seulement philosopher, mais aussi agir. Nous sommes obligés à plonger dans l’inconnu sans vouloir le connaître. C’est cela la perversité d’une situation en crise comme la nôtre.

La terreur de la programmation totale et totalitaire qui s’approche, et qui est déjà là (« the future is now »), est la terreur de la pensée critique devenue automatique. Nous ne pouvons opposer à elle que notre propre pensée critique. Mais nous pouvons le faire sans suicide de la critique. Parce que tous ces programmes, tous ces prétextes, sont des anti-textes qui coulent déjà en direction opposée à la critique humaine. Les codes de ces anti-textes, par exemple, les langages des ordinateurs, sont déjà des codes opposés aux codes de la pensée critique. Ce sont les programmes qui ont renversé la pensée critique comme un gant. Ce qu’il nous faut faire, c’est tout simplement renverser ce renversement. Ce serait cela, la critique de la critique : renverser le renversement des programmes, renverser le renversement de la relation « homme-appareil » que les appareils ont perpétrée. C’est-à-dire : renverser l’automaticité.

Nous ne pouvons à présent ni imaginer ni concevoir comment un tel renversement du renversement peut se faire. Bien sûr, il y a des phénomènes qui semblent indiquer des méthodes pour le faire. Exemples : l’auto-programmation, laquelle renverse la direction de la programmation, ou le câblage, lequel renverse le discours irradié en dialogue. Mais ce ne sont que des gadgets techniques dont une pensée critique peut se servir, à condition qu’elle ait élaboré des critères. Sans de tels critères, ces gadgets ne peuvent que renforcer la programmation totalitaire par feed-back. Nous ne savons donc pas comment faire. Mais il nous faut faire sans savoir-faire. Nous sommes comme des tailleurs qui coupent sans règle. C’est cela notre crise. Mais, je vous le demande, n’est-il pas beau (et bon, et vrai) d’avoir à vivre une telle aventure ?

1 Ce texte a été rédigé dans le cadre d’une conférence donnée à l’Université de Liège (Belgique) le 29 octobre 1984, à l’invitation d’Hélène Parizel. La correspondance de l’auteur indique qu’il avait, à l’origine, préparé ce thème pour une intervention à l’université de Bielefeld (Allemagne) le 2  novembre de la même année. Ce document porte le no 3039 (V. 2) dans les Archives Flusser ; il a été retranscrit du tapuscrit et édité par Gabrielle Contout.