Hors-champ 26.

Génération précaire Pour une critique de l’économie psychique du temps de travail cellularisé

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La génération émergente, soumise depuis son plus jeune âge à l’accélération de l’info-sphère et aux exigences du capitalisme cognitif connaît de sérieux troubles de la sensibilité : difficultés de concentration et de verbalisation, dégradation de l’affectivité et du contact, etc. Le médiactivisme, qui a largement concouru à cette mutation, doit trouver aujourd’hui le moyen d’en dévier la trajectoire, inventer de nouvelles formes d’immédiateté.

The younger generations, exposed since their early age to the acceleration of the info-sphere and to the demands of cognitive capitalism, currently experience serious perturbations in their sensitivity, with difficulties in concentrating and focusing on a task, difficulties in verbalizing, degradation in their management of affects, in their capacity to relate to others, etc. Mediactivism has contributed to this transformation, and it now needs to deflect the course of this evolution by inventing new forms of immediacy.

La génération précaire a intériorisé les modalités recombinantes et cellulaires de la prestation de travail. Cette génération, née après les années soixante-dix et qui a atteint l’âge adulte au moment où Internet devenait une prothèse généralisée du langage social, a été exposée de manière continue et prolongée à un flux de stimuli électroniques susceptibles d’altérer les modalités de l’apprentissage linguistique, les rythmes de l’attention, les procédures de mémorisation et celles de l’imagination.

la première génération vidéo-électronique
MacLuhan avait prévu que le passage de la sphère alphabétique à la sphère électronique entraînerait la substitution de la pensée logico-critique par la pensée mythique. Mais que se passe-t-il dans la sphère affective et psychique de la génération vidéo-électronique ? Sans vouloir nous référer aux cas – extrêmes – de violence homicide qui ont secoué l’opinion publique et le système éducatif dans les dernières années, il faut avoir à l’esprit que des millions d’enfants prennent chaque jour un médicament, le Ritalin, qui soigne ce que l’on appelle les troubles de l’attention (Attention Deficit Disorders). L’expérience didactique montre que, pour les plus jeunes, le temps de concentration sur un objet mental quelconque a tendance à être de plus en plus court. La plupart d’entre eux ne réussit à se concentrer que pendant quelques secondes. Leur esprit tend à glisser presque immédiatement vers un autre objet. Ce transfert rapide s’effectue à partir d’associations et prend la place de la discrimination rapide. Il y a un rapport direct entre la rapidité d’exposition de l’esprit aux messages vidéo-électroniques et la volatilité croissante de l’attention. De toute l’histoire de l’évolution humaine, jamais l’esprit des enfants n’a été soumis à un bombardement d’informations aussi intense, rapide et envahissant. Il est donc naturel que cela produise des conséquences imprévisibles. La transmission du langage a toujours eu à voir avec la chair. Le langage et la socialité ont toujours été médiées par l’affectivité du corps de la mère, par la capacité que celui-ci avait de rassurer et de procurer du plaisir. Mais le corps de la mère a été enlevé au corps des enfants de la dernière génération, séparé, éloigné. Dans les conditions qui sont celles que le capitalisme libéral et la privatisation des services sociaux ont créées, les femmes se sont trouvées contraintes à supporter un double travail et à subir un stress psycho-physique, une angoisse et un appauvrissement affectif indéniables. La présence maternelle a été remplacée par des présences machiniques qui ont investi le processus de transmission du langage. La première génération vidéo-électronique doit-elle être considérée comme mutante du point de vue des émotions ? C’est sans doute en tout cas, dans l’histoire de l’évolution humaine, celle qui a le moins profité des caresses maternelles, du contact corporel et affectif qui singularise le langage. Dans ces conditions, l’émotion et la parole tendent à se scinder. Le désir grandit dans une sphère qui est de plus en plus séparée de la verbalisation, de l’élaboration consciente et communicable. Les émotions sans mots alimentent la psychopathie et la violence. On ne communique pas, on ne dit pas, on ne met rien en partage. On agresse. À l’inverse, les mots sans émotion produisent une socialité de plus en plus pauvre, réduite à la logique de l’avoir et du donner. L’élaboration verbale de l’information – et de l’émotion, qui accompagne cette dernière – est compressée au point d’arriver à des rythmes d’une extrême rapidité extrême et de produire non seulement des troubles de l’émotion mais également des troubles de la verbalisation. L’aphasie, qui semble à certains moments caractériser les comportements sociaux de la génération vidéo-électronique, peut être interprétée à partir de l’écart grandissant qui s’est créé entre les stimuli de l’information et la possibilité de les interpréter – de manière individuelle ou collective. Même dans le cas de la dyslexie – qui, selon Christian Marazzi, frappe surtout les travailleurs du cognitariat dans la mesure où ils sont exposés aux rythmes de la communication vidéo-électronique –, on peut lire un effet de cette accélération. Lire un texte du début à la fin semble désormais une tâche impossible pour les managers de la toute dernière génération, qui demandent en général à leur secrétaire de lire pour eux et de leur résumer les points importants. Des explosions politiques comme celles des banlieues françaises, en novembre 2005, ont montré un fossé sans précédents entre l’ampleur de la mobilisation et l’absence presque complète d’expression discursive explicite, de motivation. Tout se passe comme si l’intensité des émotions vécues (la rage, l’humiliation, l’orgueil, la solidarité implicite dans la révolte) ne réussissait pas à trouver le chemin de la verbalisation, de l’exposition séquentielle, logique, argumentative. Cette aphasie viendrait-elle de la poussée de nouvelles modalités expressives trans-idiomatiques, synthétiques et synesthétiques ?

pathologie de la sensibilité : pornographie et torture
La sphère des émotions est particulièrement marquée par l’accélération des temps d’élaboration des stimuli. La première génération vidéo-électronique se distingue par des comportements obsessionnels. En 1907, Freud consacre un essai à la symptomatologie de l’obsession et les rituels religieux. Selon lui, le rituel religieux a à voir avec l’obsession dans la mesure où l’un comme l’autre se caractérisent par une répétition compulsive et une non-réalisation. La non-réalisation et la répétition compulsive se retrouvent à la fois dans les comportements religieux et dans la pornographie. Bien entendu, il est tout à fait possible de trouver la paix, l’harmonie et le bien-être dans le rituel religieux comme dans celui de la pornographie. Mais cela dépend entièrement du sujet qui y est impliqué, non du rituel ou de l’image pornographique en eux-mêmes. Le comportement religieux et la sexualité pornographique mettent en scène des rituels qui portent les stigmates de la névrose obsessionnelle : la répétition d’actes sans signification ni efficacité spécifiques ; la répétition d’actes qui ne parviennent pas à atteindre leur but, et qui sont par conséquent reproduits de manière compulsive jusqu’à être transformés en obsessions. Le rituel fonctionne comme geste de conjuration destiné à maintenir ensemble les différents morceaux du monde. La pornographie tient souvent du rituel : quand la relation entre les corps devient difficile ou embarrassante – comme c’est le cas pour la première génération vidéo-électronique –, le rituel prend la place du plaisir et le porno devient la répétition d’un acte de vision qui n’atteint pas son but émotionnel. Je ne veux ni retrouver l’authenticité originaire d’un soi érotique, ni fantasmer sur un quelconque âge d’or du bonheur sexuel que l’on aurait perdu. Mais je crois qu’il est intéressant de trouver des signes de pathologie dans la prolifération actuelle de la pornographie : une pathologie des émotions. Cette pathologie est exaltée par la médiatisation et la diffusion de la pornographie sur la Toile. L’explosion consumériste du corps prolifère dans une infosphère désormais saturée. L’acte visuel est séparé du contact, et le contact est à son tour séparé de l’émotion. La recherche compulsive d’une décharge émotionnelle enclenche la répétitivité de l’acte de vision. En tant qu’espace de réplication infinie, Internet est le lieu idéal de la pornographie. L’hypertrophie des stimuli génère donc l’obsession. Au cours de leur lente évolution millénaire, les êtres humains ont peu à peu appris à élaborer les stimuli de l’excitation sexuelle : toute l’histoire de la culture peut être comme le processus aux multiples visages à travers lequel ils ont pu élaborer le désir sexuel. Les êtres humains réussissent à équilibrer le stimulus qui vient du milieu dans lequel ils vivent et la réponse psycho-sexuelle qu’ils y donnent à travers le langage et l’imagination. Mais la saturation de l’infosphère provoque une surcharge du stimuli, et la conséquence cognitive est évidente : le temps consacré à l’attention diminue. Or l’attention affective requiert précisément du temps, et elle ne peut être accélérée au-delà d’une certaine limite. Le temps des caresses ne peut pas être accéléré par des dispositifs automatiques, même si la pharmacologie peut accélérer celui des réactions sexuelles ou de l’érection. L’accélération de l’exposition au stimulus amène à un trouble de l’élaboration émotionnelle du signifié. L’attention affective souffre d’une sorte de contraction, elle est contrainte à chercher des modalités d’adaptation : l’organisme adopte alors des instruments de simplification et tend à « lisser » la réponse psychique, à confectionner un comportement affectif dans ce contexte à la fois accéléré et congelé. Mais cette remise en contexte de la sexualité semble ne pas fonctionner ; ou elle implique tout du moins une pathologie, un malheur, une mélancolie solitaire de la passion. Tout cela touche les investissements sociaux du désir, et jusqu’à la capacité de socialisation heureuse elle-même. La sensibilité entre dans un processus de reformatage : le langage doit devenir lisse, connectable, compatible. L’image sexuelle est investie par les surfaces glabres de l’image digitale. La perception du corps réel de l’autre devient inaccessible dans la vie quotidienne – difficulté à toucher, à sentir, à jouir. La première génération vidéo-électronique montre donc les signes d’une atrophie émotionnelle épidémique. Le déphasage entre le langage et la sexualité est impressionnant. Le sexe ne parle plus, il n’a plus de rapport avec le dire. Il n’y a plus le temps pour en parler – et l’on trouve difficilement le temps pour le pratiquer. Le sexe finit par balbutier, par se taire – ou par hurler de manière incohérente. L’élaboration syntaxique est donc réduite à zéro. Tout cela a beaucoup à voir avec le retour de la violence de masse, de la guerre et de la torture sur la scène mondiale. En Occident comme dans le monde islamique, nous assistons à une incitation continuelle à la peur, à l’agression, à la haine. L’imagination du corps est troublée par une écologie de la peur en pleine expansion. La torture n’a jamais été totalement éliminée de la réalité cachée de la politique ; mais, pendant quelques décennies, elle a été répudiée par les consciences et exclue du champ de la visibilité sociale. Après la défaite du nazisme, la torture a été considérée comme le signe définitif de l’inhumanité. Mais ces dernières années, à l’aube d’un siècle nouveau, la torture est redevenue un instrument normal de l’action politique. Les tortionnaires et leurs complices siègent très officiellement au pouvoir dans des pays comme la Russie, les États-Unis, et bien d’autres encore. Les tortionnaires, à travers des messages vidéo-téléphoniques, envoient à leurs amis ou rendent publiques leurs actions sur Internet. Des scènes de décapitation circulent comme signes de foi religieuse et de courage. Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi la sensibilité sociale s’est-elle transformée de manière aussi barbare et inhumaine ? Nous devons relier ce qui se produit là à la profondeur du changement dans la perception du corps de l’Autre. La pornographie et la torture paraissent avoir peu en commun. Et pourtant, c’est ensemble qu’on les voit, ces derniers temps. Dans la torture des prisonniers d’Abou Ghraib, on a assisté à la mise en œuvre d’une imagination pornographique ; et dans l’imaginaire pornographique sado-masochiste, la métaphore de la torture a ouvert les vannes d’une désensibilisation généralisée. La diffusion médiatique de la torture et de la pornographie prend place dans le vide provoqué par l’atrophie des émotions. L’incapacité à éprouver du plaisir a pour contre-partie l’incapacité à percevoir l’horreur en tant qu’horreur.

médiactivisme et mutation
Si nous examinons le phénomène du médiactivisme du point de vue de l’évolution humaine, il faut comprendre que sa fonction essentielle réside dans sa capacité à investir la sensibilité, la perception, la communication érotique. Le médiactivisme s’est initialement manifesté par la prolifération d’initiatives médiatiques horizontales liées en réseau. Mais son noyau profond est l’écologie de l’esprit par rapport à la mutation cognitive. En effet, la médiatisation a été le facteur d’une mutation cognitive dont nous constatons les effets dans la première génération vidéo-électronique, celle qui a ouvert les yeux dans un monde en partie simulé, et qui a mémorisé des images et des mots en partie produits par des machines – et non pas par des organismes physiques capables d’affectivité et de contact. L’information produit une accélération des processus cognitifs. Le nombre des opérations cognitives auxquelles le cerveau est soumis a augmenté de manière vertigineuse ; mais pour supporter ce rythme toujours plus rapide, le cerveau tend à simplifier les parcours de l’interprétation jusqu’à rendre la plupart de ses propres réponses automatiques. L’automation des processus de pensée réduit progressivement la capacité d’imagination autonome, et comprime les temps d’élaboration consciente et d’élaboration émotive. L’attention sociale est ainsi rendue compatible avec la grille recombinante du réseau. Les êtres humains sont transformés en terminaux semi-conscients d’un processus d’activation sans interruption, et la cellularisation y participe. Le terminal humain est contacté, puis intégré de manière ponctuelle, temporelle, contingente, par le réseau productif. En un mot : de manière précaire. Le travail social est transformé en une étendue infinie de temps disponible, toujours attentif – et pourtant activé de manière sporadique. Les individus sont formellement libres, entrepreneurs d’eux-mêmes. Mais leur temps d’attention, rarement rémunéré, est réduit en esclavage, colonisé capillairement, minutieusement. On assiste alors à un phénomène paradoxal : les individus sont enfermés dans leur propre isolement, porteurs d’un terminal de connexion portable qui les active de temps en temps, comme des automates. La privatisation du temps produit un effet de désocialisation ; mais celle-ci ne bénéficie pas de l’autonomie de la solitude, parce qu’elle est exposée à une socialisation envahissante qui est toujours possible, aux aguets. C’est une désocialisation hyper-socialisée. La mutation cognitive produite par l’accélération de l’infosphère et la domination économique et politique de corporations médiatiques globales représente certes deux questions distinctes, mais qui s’entrecroisent. Le médiactivisme doit trouver les moyens d’agir sur les deux plans. Il est nécessaire de repousser et de saboter la domination corporative exercée sur les médias, d’utiliser tous les instruments possibles pour subvertir ce pouvoir ; mais il est impossible de résister à la mutation anthropologique que les technologies de la communication ont induite. La mutation et la domination doivent donc être déliées l’une de l’autre – la domination attaquée, lacérée, repoussée, et la mutation, au contraire, traversée, accueillie, élaborée. Dans le mot « médiactivisme », il y a en réalité une contradiction interne. Le « médium » est un instrument qui met celui qui s’en sert dans une condition de médiation et de passivité. Comment un homme utilisant les instruments de la médiation et de la passivité pourrait-il donc devenir actif ? C’est dans cette contradiction que le médiactivisme trouve à la fois son problème théorique et son énergie pratique. Dans les années 1990, par exemple, un processus largement ouvert à la participation de chacun a permis la création d’Internet. De grandes énergies créatives se sont exprimées aussi bien sur le plan technologique que sur celui de l’esthétique ou de la philosophie. On a vu émerger la potentialité innovante du paradigme de la concaténation sociale paritaire que la Toile incarnait. Et pourtant, Internet est aussi, dans le même temps, le dispositif essentiel d’une mutation, le principal facteur de la médiatisation du langage et de la vie humaine. C’est dans cette ambiguïté que vit le médiactivisme : il participe à un processus de mutation post-humaine, mais il tente aussi d’en dévier la trajectoire et d’empêcher que se perde en lui ce qui rend la vie humaine digne et plaisante et ce qui permet au langage d’être créatif. La tâche du médiactivisme n’est donc pas de s’opposer à la mutation en cours, ni même de chercher à la gouverner ; c’est de faire en sorte que, tout au long de cette mutation, les compétences créatives, cognitives, éthiques et esthétiques dont la continuité est menacée puissent demeurer actives.

médiactivisme et immédiateté
Du point de vue de sa genèse historique, le médiactivisme est né de la contre-information et de la dénonciation des mensonges du pouvoir. Celles-ci ont été redoublées tout au long du XXe siècle par des luttes politiques et sociales. La fonction du médiactivisme contemporain ne s’arrête pourtant pas là. Non que la dénonciation soit devenue superflue, mais le vrai problème est ailleurs. Les gens n’ont plus aucune perception du fait que la vie et les priorités de l’existence pourraient être différentes. L’effet de la médiatisation semble donc être avant tout une paralysie de l’imagination. Tout se passe comme si l’esprit collectif était à tel point occupé par la réception, la décodification, la mémorisation et l’oubli impliqués par le processus d’élaboration cognitive/émotive du flux de l’information médiatique, qu’il ne réussissait plus à trouver l’espace temporel nécessaire à une activité imaginaire indépendante, et à l’immédiateté des investissements du désir dans leur rapport au corps, à la libido et aux aventures de l’existence. La fonction principale du médiactivisme contemporain doit être par conséquent la réactivation d’une conscience sensible dévastée et intégralement désactivée par la médiatisation. La compassion à l’égard d’Autrui, le sentiment de gratuité de l’acte de connaissance ont progressivement été oubliés, effacés, transférés dans une sphère publicitaire où ils sont devenus des hyperboles irréalisables et purement spectaculaires. Et la misère s’accroît en proportion inverse de la richesse oppressante de la médiatisation et du spectacle. Les médiactivistes utilisent les technologies de communication en experts ; ils produisent des softwares, des machines et des contenus qui imbriquent les pratiques sociales et la cyberculture. Mais ils ne peuvent pas s’en tenir là, parce que le but véritable du médiactivisme n’est pas médiatique. Le vrai problème du médiactivisme, c’est l’immédiateté : la réinvention de l’immédiateté dans l’univers paralysant de la saturation médiatique. (…) Le mouvement se présente alors comme la seule ligne de fuite possible. La formation inattendue de flux de langage et de corporéité collective introduit la possibilité d’une autre temporalité, d’un rythme différent, d’une modalité de relation alternative. Ce n’est que lorsque ce mouvement commence à pénétrer dans les circuits de reproduction de la force de travail cognitive que la création d’une sphère autonome de l’existence sociale devient possible. Comment ce saut peut-il se réaliser ? Pour le comprendre, nous devons partir du vécu des travailleurs cognitifs, des effets de la médiatisation sur la sensibilité. La médiatisation de l’expérience communicative a provoqué des effets pathologiques dans la psycho-sphère. Le rapport entre les médias et l’immédiateté, c’est le problème que vont devoir affronter la théorie des médias et le médiactivisme.

Traduit de l’italien par Judith Revel