Majeure 38. Politiques du care

Le temps donné dans le travail domestique et de care

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Pour rendre visible la part du travail féminin demeurée occultée par les critères de l’économie traditionnelle, une bonne part de l’effort réalisé jusqu’à présent s’est orienté à définir quelles activités sont du travail et quelles autres non, pour ensuite tenter de chercher la forme la plus idoine de quantifier le volume que suppose chaque activité en relation avec les autres, en prenant comme éléments de mesure ou bien des unités temporelles ou bien des unités monétaires.

L’évaluation qui s’effectue en termes de temps est généralement réalisée à travers des enquêtes budget-temps qui quantifient la durée des diverses activités réalisées par une population déterminée dans un jour moyen. Mais la quantification du temps est aussi ce qui fournit la “matière première” des évaluations réalisées en termes monétaires. À partir de la supposition qu’une activité est considérée comme productive si elle fournit un output qui peut s’interchanger, la question-clé est : Combien cela coûterait de substituer ce qu’une personne dédie au travail domestique ou aux activités de care dans son foyer par la même chose faite par une autre personne dans le cadre du marché ?[1]

Les résultats obtenus à travers des enquêtes budget-temps montrent que le travail domestique et de care suppose, en fait, un volume important de travail et que celui-ci, sans trop de surprise, échoie principalement aux femmes. C’est le cas au Pays Basque Espagnol[2] où les femmes réalisent 74,5% du travail non-rémunéré et 37,9% du travail rémunéré. Indépendamment de leur âge et de leur relation avec le marché du travail, 9 femmes sur 10 réalisent une activité en relation avec le travail domestique dans une journée moyenne (90,7%), tandis que l’implication des hommes dans ce type de tâches est de 65,6%. On estime de plus que la valeur de la production domestique pour l’année 2003 est de 15.638 millions d’euros, ce qui suppose que si ce chiffre était pris en compte pour le calcul du PIB, celui-ci augmenterait de 32,8%[3].

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Temps social moyen dédié au travail domestique et de care. C.A. de EUSKADI, 2003 (heures et minutes)

Temps social moyen dédié au travail domestique et de care. C.A. de EUSKADI, 2003 (heures et minutes)

Ces résultats sont parlants et ils ont l’avantage de permettre les comparaisons européennes. Il s’avère néanmoins que le milieu domestique est guidé par une logique distincte de celle de la quantification et de la monétarisation. Il en résulte que certains aspects temporels des activités qui s’y déroulent échappent à ces enquêtes, comme, par exemple, la disponibilité, le temps de présence ou le temps dédié à la planification, l’organisation, la gestion des activités, qui ont plus à voir avec la responsabilité et les préoccupations qu’avec les occupations au sens strict du terme. D’où l’idée d’explorer la théorie classique du don chez Mauss et ses possibilités pour analyser le temps du travail domestique et de care.

Le temps est le don

Je ne prétends pas défendre que le temps du travail domestique et de care suppose une forme de don au sens strict du terme, comme développé dans l’œuvre de Mauss, mais plutôt m’emparer de la théorie du don pour explorer de nouveaux champs d’analyse. Parler de temps donné (ou de don du temps) suppose de parler d’un temps qui ne se vend pas, mais qui non plus ne s’offre. Le don se constitue sur un paradoxe : « bien qu’il soit volontaire, il implique des obligations et être altruiste suppose un intérêt »[4]. Pour Mauss, le don « est le symbole de la vie sociale » et suppose réciprocité et formation d’alliance. Le temps constitue le don et le don se constitue dans le temps. Ce jeu de mots est possible grâce à l’utilisation indistincte que fait Mauss du don pour désigner aussi bien l’objet – « la chose ou le service » qui se donne, se reçoit ou se rend que la relation d’échange. Le temps est ce qui se donne – d’où le temps est égal au don – et, parallèlement, le don – comme forme d’échange et de relation -, ne peut se réaliser que dans le temps et, en ce sens, le temps évoque une durée et recouvre, en partie, un sens plus bergsonnien. D’un côté, le temps du travail domestique et de care constitue ce qui se donne, sur un mode qui fait appel à une conception du temps similaire à celle des enquêtes, à savoir le temps comme ressource qui peut être objet d’actions pour en disposer comme acheter, vendre, offrir, partager ou donner. Bien que cette ressource soit susceptible de quantification, sa signification cependant déborde la grandeur qu’elle représente.

De l’autre côté, et comme le pointe M. Mauss, « ’le temps’ est un élément nécessaire pour pouvoir réaliser la prestation». Les dons circulent sous la prémisse de la certitude qu’ils seront rendus, et cette sécurité réside dans la vertu de ce qui se livre, de façon que dans la nature même du don figure la possibilité « d’obliger à un terme »[5]. En ce sens, le don implique une notion de temps non seulement comme ressource, mais comme cadre ou comme entourage dans lequel se déroule l’action[6].

Linéarité et circularité

Les enquêtes budget-temps opèrent sur la base d’une conception du temps linéaire et séquentiel qui suppose que les activités s’ordonnent en une série où elles succèdent les unes aux autres. La notion de temps qui sous-tend ces enquêtes se manifeste (et se reproduit) de façon graphique à travers l’instrument de recueil de données majoritairement utilisé : le journal d’activités. Le journal prend comme période de référence 24 heures qui se divisent en intervalles identiques de temps (les minutes), l’informateur va noter les activités qu’il réalise dans chaque tronçon temporel à partir d’un point de référence concret, de façon qu’une activité succède à une autre. Dans l’Enquête basque, par exemple, le journal d’activités prend comme point de départ 6 heures du matin et se divise en intervalles de cinq minutes. Dans chaque laps de temps on note et l’activité principale et la secondaire. Ceci représente une avancée, néanmoins, prendre note de seulement deux activités, de plus hiérarchisées, pose problème dans les cas où se déroulent plus de deux activités simultanément, puisqu’il en reste qui ne sont pas enregistrées. Cela arrive fréquemment avec les activités de care. On doit aussi se demander pourquoi et comment on décide que telle activité est la principale ou la secondaire, il peut y avoir une part importante de désirabilité sociale dans cette disposition[7] qui provient aussi bien de la valeur sociale et économique des différentes activités que de leur perception subjective. Dans les journaux, enfin, on ne recueille ni la qualité ni l’intensité de l’activité.

La conception du temps sur laquelle repose cet instrument est donc linéaire. En revanche, le don dénote la circularité, en tant que donner implique de recevoir et de rendre – c’est une relation de réciprocité – et, du même coup, le don apporte une perspective temporelle synchronique qui favorise la simultanéité contre la succession.

Le temps comme ressource pour l’action

Les enquêtes de budget-temps partent de la supposition que tous nous disposons de 24 heures par jour que nous pouvons dédier à réaliser différents types d’activités. Dans cette perspective, le temps se perçoit conjointement comme une ressource universelle (dont tout le monde dispose, indépendamment du genre, de l’âge ou du statut social), mais limité (on considère que la journée est de 24 heures, ni une de plus ou de moins[8]). La conception sur laquelle repose cet instrument de mesure présuppose un temps qui se conçoit comme “une ressource pour l’action” et, partant de cette prémisse, la méthodologie a comme objectif de reconstruire ce qui se fait avec cette ressource : comment s’investit le temps dans le système complexe des activités sociales et quelles sont les séquences et les durées que comporte son emploi[9]. Comme le souligne Ramon Ramos, ceci implique trois idées : que l’action a besoin de temps, que ce temps, on doit le prendre, et que, pour l’avoir, il est nécessaire de l’avoir déjà disponible[10].

Le temps auquel il est fait référence est une ressource « disponible et agentive qui présuppose un acteur-agent qui a quelque chose, qui en dispose et agit de façon délibérative et décisionnaire »[11] ou, en sens inverse, un acteur à qui manque ce quelque chose, dont il désirerait disposer pour agir. Bien qu’avec différentes nuances, le temps est en effet perçu dans nos sociétés comme une ressource peu abondante qui manque à tout le monde. Entre là en jeu un autre aspect important : celui du temps considéré comme une ressource économique, puisque cette conception du temps implique qu’il peut être mis à disposition (offert, partagé, acheté, vendu, etc).

Kairos vs chronos

Les résultats des enquêtes budget-temps rendent manifeste la matérialité du temps, mais le don comporte d’autres implications. Dans les échanges, les personnes individuelles et ce qui s’échange en arrivent à être la même chose, comme faisant part de ce que Mauss définit comme un « système de prestations totales ». Le don implique la personne dans sa totalité, « offrir une chose à quelqu’un c’est offrir quelque chose de soi (…) il faut donner à l’autre ce qui est en réalité partie de sa propre nature et substance ». Bien que, parallèlement, le temps de travail domestique se caractérise aussi par sa rigidité et son inflexibilité, dans la mesure où toute une série de routines quotidiennes peut difficilement être retardée, la demande dans le milieu domestique exige une mise à disposition totale et, en ce sens, le temps donné devient flexible et élastique. Le temps donné dans le milieu domestique ne connaît pas de calendriers ou de prédispositions temporelles, même s’il demande beaucoup de prévision et d’anticipation, il est difficile qu’il se guide par un calcul rationnel prédictible, parce que la demande peut surgir à n’importe quel moment, il faut faire les choses quand elles arrivent, au moment opportun. Comme l’expriment des femmes au foyer à temps complet, et de façon significative des hommes retraités ou pré-retraités, le reste de la famille « considère comme acquis que tu as à être là, non ? »[12]

En ce sens, le temps donné s’identifie avec la notion grecque de kairos, le temps de l’activité humaine, de l’occasion, considéré en relation avec l’action personnelle, par référence à des buts qui doivent être réalisés en lui ; tandis que chronos est le temps qui poursuit sa marche rythmique de manière objective et impersonnelle, que quelquechose se produise ou non.

Le temps cycle de vie

Même si, bien des fois, le temps donné est vécu comme une expérience (très) satisfaisante, celle-ci se conjugue parfois avec des sentiments croisés de sacrifice et de culpabilité, dérivés de l’inaccomplissement d’expectatives aussi bien dans le milieu professionnel que dans la vie personnelle et familiale. Ainsi cet homme retraité :

« Pardon, pardon, une chose. C’est que je vois ce qui est arrivé avec moi et je ne veux pas qu’il se passe la même chose pour mes enfants. Si j’ai été parfois même agacé parce que… Tu t’agaces avec tout le monde, parce que tu te dis, moi je ne profite pas de la vie, parce que j’ai pris ma retraite, j’avais cinquante ans, j’ai soixante et plus, et je suis là à toujours prendre soin, je fais fonction de, de… garderie, je fais fonction de, de, d’infirmier, de je ne sais pas quoi, aucune idée… et voilà, avec quelques années de plus, et tu te dis, bon moi maintenant je me fais vieux… et quoi ? Et si j’ai été énervé et quelquefois je me suis mis en rogne, c’est que parfois ça te convient mais d’autres fois… mais ce que je veux dire, tu es dans cette position, moi je ne veux pas qu’il arrive la même chose à mes enfants… En principe ce n’est pas possible parce qu’ils vont continuer à travailler. En plus, si j’ai été dégoûté moi, je ne veux pas les dégoûter eux. Alors c’est quoi le chemin? Ben, continuer de faire la garderie ou… ».(Homme retraité)

Au regard de cette citation, on peut donc aussi parler d’un « temps qui est corps, âge, étape vitale ». La notion de « temps incarné ou incorporé » fait référence au temps, non comme à quelque chose dont on dispose et sur laquelle éventuellement, on décide, mais comme à ce qui « est incorporé à soi et définition de soi »[13]. Le don du temps dans le milieu familial se réalise en relation avec le cycle vital et il apparaît alors que le don – comme relation d’échange – a aussi une raison d’être parce qu’il s’écoule dans le temps. Le don dans le milieu domestique peut difficilement se comprendre sans faire référence à ces deux façons de définir le temps qui, en principe, peuvent paraître opposées : d’un côté, le temps comme cadre – externe ou imposé au sujet et à l’action – et de l’autre côté, le temps incarné ou incorporé des âges et du cycle vital qui fait partie indissoluble du sujet.

Le don implique la réciprocité et, en ce sens, crée une logique qui “offre un circuit qui se ferme sur lui-même” et requiert des règles qui fixent comment donner, recevoir et rendre, des règles qui demeurent implicites et sont acceptées de la même manière[14]. Néanmoins, la logique se fait explicite quand se rompt la relation de réciprocité, quand le cycle se perturbe, donnant lieu à des manifestations significativement expressives d’un futur incertain dans lequel les normes qui régissent la relation ne sont plus très claires. Dès que l’on perçoit que les règles du jeu se sont brisées, la dramatisation de l’incertitude qui se crée face à un devenir incertain se réalise de façon emphatique et, dans quelques occasions, angoissante. Le discours des hommes retraités et pré-retraités, qui expriment leur malaise et leurs contradictions avec préoccupation, sur un certain ton d’irritation et de résignation, en est particulièrement représentatif.

« – Notre génération est la pire, celle qui va vivre le moins bien sûrement… Nous avons dû prendre soin de nos enfants, nous avons dû obéir (emphase) à nos parents (- Et s’en occuper), et s’en occuper, (- Oui) et nos enfants (- Rien), dans le meilleur des cas, il vont dire… ils vont te filer un coup de pied. ».(Homme retraité)

18 Le malaise généré lors de la faillite de la logique de réciprocité, implicite dans le don de temps réalisé dans le milieu domestique, rend manifeste que derrière les relations d’échange existe un système normatif régi par un puissant contenu moral. Mais la moralisation du temps donné s’exprime aussi de façon plus indirecte, quand celui-ci se proclame comme signe d’identité, plus fortement même que la relation avec le marché du travail. C’est le cas pour certaines femmes occupant des emplois non qualifiés qui s’autodéfinissent comme « femmes au foyer », alors qu’elles ont un emploi rétribué.

« Donc je m’appelle Carmen, je suis mariée, j’ai une fille de trois ans et demi, je suis femme au foyer et les matins, je fais des ménages. »
(…)
« – Je suis Maria, je suis femme au foyer et moi aussi je fais des ménages le matin. J’ai deux filles de 26 et 18 ans. Et je suis très contente. J’ai la santé, donc non… ».(Femme avec emploi non qualifié)

20 Où l’on perçoit bien que deux activités ayant un même contenu, ou très similaire, du point de vue des tâches à accomplir, prennent une valeur subjective complètement différente en fonction du système de relations dans lequel elles s’inscrivent. Un tel discours peut paraître éminemment conservateur, l’identité féminine étant ici confondue avec le domestique. Mais il est peut-être plus intéressant de s’interroger sur le fait que, pour ces femmes, au moment de se définir face à d’autres personnes, le travail fait pour les siens semble valoir plus que celui fait pour les autres, ce qui recouvre en effet les conceptions péjoratives dominantes à propos du travail domestique rémunéré. La rupture avec un tel système normatif suppose bien une réhabilitation de l’ensemble des activités domestiques et une certaine renégociation des bases sur lesquelles s’assoit la division sexuelle du travail dans cet environnement.

Dans le milieu domestique, c’est le cycle vital qui détermine la relation. Le temps est constitutif non seulement de l’échange, mais du sujet lui-même qui en fait partie intégrante (le temps est incarné, incorporé). Il y a un temps pour donner, pour recevoir et pour rendre le temps de travail domestique et de care. Cependant, les règles s’explicitent quand la relation n’est pas satisfaite et que se perturbe le cycle de réciprocité. Son échec ouvre la porte de l’inquiétude vis-à-vis d’un futur indéterminé dans lequel le temps se convertit en motif de préoccupation et de malaise.

Le temps donné

Le temps quantifiable des enquêtes budget-temps ne permet pas d’embrasser toutes les dimensions du temps mises en œuvre dans le travail domestique et de care. Le temps donné se conceptualise comme un temps qui ne se vend, ni ne s’offre et qui opère dans une logique distincte (non opposée) à la quantification et la marchandisation. Le temps donné dans le milieu domestique est élastique et flexible, d’un côté, rigide et inflexible, de l’autre, comporte une forte charge morale et requiert l’implication totale de la personne.

Le don fonctionne sur la base d’une logique dont les règles demeurent tacites, comporte une relation de réciprocité assise sur l’obligation de donner, recevoir et rendre. En tant que système d’échanges, il implique par conséquent une conception du temps circulaire qui permet de prendre en compte la simultanéité, différente de la conception marchande qui est accumulative, linéaire et séquentielle. Dans la perspective du temps donné, on propose donc d’étudier le travail domestique et de care de telle sorte que le temps non seulement est un attribut de l’activité, mais se convertit en une catégorie centrale de l’analyse. Sur un plan méthodologique, il apparaît que lier les enquêtes budget temps avec la logique du don pourrait contribuer à dépasser les antagonismes entre les analyses distributive et structurale, l’une servant pour penser l’autre et vice-versa, dans une relation de rétro-alimentation continue, favorisant une conception du temps multidimentionnelle.

Traduction Pascale Molinier

Notes

[ 1] María-Ángeles DURÁN (dir.),, La cuenta satélite del trabajo remunerado en la Comunidad de Madrid. Madrid: Consejería de Empleo y Mujer de la Comunidad de Madrid, 2006.Retour

[ 2] Communauté Autonome d’Euskadi dans la suite du texte.Retour

[ 3] Sur l’enquête budget-temps de l’Institut Basque de statistiques (EUSTAT), voir : EUSTAT, Encuesta de presupuestos de tiempo. 2003, Vitoria-Gasteiz, Administración de la C. A. de Euskadi ; voir EUSTAT, Cuentas satélite de la producción doméstica, 1998, Vitoria-Gasteiz, 2006 ; Cristina García Sainz, “Tiempo de trabajo no remunerado en la C. A. de Euskadi” en Eustat : Encuesta de presupuestos de tiempo. 2003. Monográficos. Vitoria-Gasteiz, 2006, p.80-121.Retour

[ 4] Joan Bestard, « El lenguaje de la donación de material genético » en Parentesco y modernidad, Barcelona: Piados, 1998, p 224-228.Retour

[ 5] Pour toutes les citations de Mauss, voir: 1924-25 Essai sur le don. Forme et raison de l’échange dans les sociétés archaïques. Paris, Puf , 2007.Retour

[ 6] Barbara Adam, Timewach. The social analysis of time, Cambridge, Polity Press1995 ; Time. Cambridge, Polity Press, 2004. Ramón Ramos, « Metáforas sociales del tiempo en España: una investigación empírica » en Trabajo, género y tiempo social, Carlos Prieto, Éd., Madrid, Barcelona, Complutense, Hacer, 2007, p 173-203.Retour

[ 7] Matxalen Legarreta, « Cuantificación de la cotidianidad: Las encuestas de usos del tiempo como instrumento de medida » en Inguruak, n° 45, 2005, p. 87-98.Retour

[ 8] Dans les sociétés occidentales, on utilise les heures et les minutes comme unités de temps mais dans d’autres cultures, le temps n’est pas celui de la montre. Des responsables d’enquêtes budget-temps dans plusieurs pays latino-americains et des Caraïbes expriment les difficultés rencontrées dans certaines régions pour reccueillir des informations sur la durée des activités en termes quantitatifs. Durán, Encuentro ’Las Cuentas Satélite del trabajo no remunerado en España y en la Comunidad de Madrid’, celebrado en Santander el 2 y 3 de agosto, Universidad Internacional Menéndez Pelayo, 2007.Retour

[ 9] Ramón Ramos, «La situación general del empleo del tiempo en la C. A. de Euskadi: Estructura, dinámica y comparación » en Encuesta de presupuestos de tiempo. 2003. Monográficos, Eustat, Vitoria-Gasteiz:, 2006, p 17-49.Retour

[ 10] Ramón Ramos, «Metáforas sociales del tiempo en España: una investigación empírica » en Trabajo, género y tiempo social, Carlos Prieto, Éd., Madrid, Barcelona: Complutense, Hacer, 2007, p 173-203.Retour

[ 11] Ramos, 2007, p. 178, l’italique est de moi.Retour

[ 12] Les verbatim qui figurent dans le texte sont extraits du matériel recueilli dans les groupes de discussion (GD) que j’ai réalisé en 2007 dans le cadre de l’investigation « Logiques temporelles et inégalités de genre. Une analyse qualitative sur la distribution du temps des hommes et des femmes dans la communauté autonome d’Euskadi », pour l’Institut Basque de la Femme-Emakunde (Ref. 24/2007 PRO).Retour

[ 13] Voir Ramos, 2007, p. 188.Retour

[ 14] David Casado, « Teoría clásica del don y la donación de sangre » en Revista Internacional de Sociología. Tercera Época, n° 34, Enero-Abril, 2003, p. 107-133.Retour