04. Politiques de l'écologie

Provo : le premier mouvement écologiste de la planète

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Provo fut, avant l’apparition des partis verts, le premier mouvement écolo. Ils ont tous été inspirés par lui dans les trois axes de base de l’écologie : environnement, solidarité sociale et citoyenneté/démocratie. La pollution constitue la première interpellation de Provo : pollution automobile, pollution industrielle pollution des eaux. La bagnole est dénoncée comme engin de mort, frappant des innocents dans la ville sans répression adéquate. Les Provos refusent d’aborder les questions économiques autrement qu’à travers le filtre de la solidarité sociale. Ils sont partisans non seulement de la réduction massive du temps de travail, mais de sa disparition. Le travail ne structure plus la vie… Pacifistes, ils sont naturellement anti-militaristes et condamnent toute guerre et pensent que la non-violence est une réponse adéquate. L’organisation collective, notamment en coopératives, la vie communautaire, que favorisent les squats, est la façon naturelle de vivre. La politique commence avec l’individu. Ceci marque une rupture complète avec le capitalisme, la social-démocratie, et le marxisme. Ce n’est ni par la politique de droite ni par celle de gauche que les idées nouvelles, écologistes, pacifistes, solidaires, peuvent passer.

Provo was the first ecology movement, before the appearance of the green parties. They were all inspired by its treatment of the three main lines: the environment, social solidarity and citizenship/democracy. Pollution was the first question of the Provos: automobile pollution, industrial water pollution. Cars were denounced as engines of death, striking innocent bystanders in the city without adequate repression. The Provos refused to approach economic questions through any other filter but that of social solidarity. They were not only in favor of massive reductions in labor-time, but of the very disappearance of labor. Work no longer structures life… They were pacifists, anti-militarists by nature, condemning all war and believing that non-violence is a sufficient answer. Collective organization, particularly in cooperatives, and the communal existence encouraged by squats, was their natural way of living. Politics begins with the individual. This marks a break with capitalism, with social democracy and with Marxism. Neither right or left politics opens the path through which the new ecological and pacifistic ideas of solidarity can emerge.
Pour accéder à l’article d’Yves Fremion, ouvrir le document PDF