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Les caprices du flux – les mutations technologiques du point de vue de ceux qui les vivent

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La recherche menée par Yves Clot, Jean-Yves Rochex, Yves Schwartz sur l’automatisation des usines Peugeot est intéressante à plus d’un titre.
D’abord parce qu’elle n’étudie pas les modifications de l’organisation du travail du point de vue de la rationalité économique, mais du point de vue « de ceux qui les vivent », c’est-à-dire du point de vue ouvrier.
Par les temps qui courent, rien que déplacer le point de vue est un choix éthique qui ouvre un nouvel espace théorique. Deuxièmement la méthode pluridisciplinaire et interdisciplinaire centrée sur la psychopathologie du travail, utilise aussi, sans se préoccuper de divisions institutionnelles, les catégories économique et sociologique. Ce qui permet, contrairement à ces dernières, de mettre au centre de la recherche la subjectivité ouvrière.
En troisième lieu les chercheurs utilisent, de façon plutôt sous-entendue, des catégories marxiennes qui montrent en même temps leur efficacité et leurs limites. Une utilisation qui quelquefois pourrait être poussée plus loin sans timidité : du point de vue macroéconomique le IIC livre du Capital me semble encore de quelque actualité pour décrire la primauté du capital circulant sur le capital fixe (0 stock, 0 panne etc…), tout comme les Grundrisse le sont (la définition de « general intellect ») pour le rapport automation/travail vivant.
En effet on pourrait considérer cette recherche comme une analyse du déplacement, au niveau de l’organisation sociale de la production et de son automation, de la contradiction marxienne entre processus de travail et processus de valorisation (qui chez Marx est inévitablement « fermée » par le commandement capitaliste). Contradiction qui dans le marxisme critique des années 60 avait été définie comme antagonisme entre coopération et hiérarchie («Socialisme ou barbarie ») et qui dans l’« operaismo » italien avait été décrite comme opposition entre autonomie ouvrière et commandement.
Mais la définition de l’antagonisme sera analysée plus tard. Pour l’instant on s’arrête à la constitution du travail vivant dans les transformations de l’usine «japonaise». Il s’agit sûrement de la partie la plus intéressante et la plus originale de la recherche.

La production comme production de subjectivité

La donnée centrale qu’on peut dégager est la suivante : le travail s’identifie complètement à la subjectivité et aux conditions sociales de la coopération productive.
Tout d’abord il y a une définition, qui désormais est devenue classique, du travail comme travail de « régulation » de la production.
« Autrement dit, la part du travail prescrite dans chaque acte diminue au profit de la part de choix et de décision que tout acte productif contient toujours, mais qui, ici, prend le dessus » (page 72).
Il y a donc un déplacement du « contenu » du travail vers le haut, de l’exécution à la prise en charge de la décision. Responsabilité qui est nécessaire à la gestion de l’aléatoire de l’usine automatisée et à l’amélioration continue de la fiabilité et de la qualité du produit. Les auteurs rappellent très utilement que les nouvelles méthodes d’organisation du travail représentent, en même temps, un dépassement et une continuité du taylorisme. En effet ils démontrent que la « déprescription » de tâches était déjà une pratique quotidienne de l’OS. Sans cette capacité de l’ouvrier de détourner la prescription des bureaux de méthodes, aucune voiture ne serait jamais sortie de chaîne.
« Les anciens buts prescrits aux OS sont devenus des opérations automatiques prises en charge par les machines. Les buts informels de régulations par lesquels les mêmes OS avaient anticipé sur le système technique sont maintenant prescrits aux nouveaux polyvalents. » (page 108).
Toujours selon les auteurs la polyvalence n’est donc que la formalisation et le développement à une autre échelle de ce qu’on sait être le travail réel des OS.
De ce point de vue, le dépassement du taylorisme qui se fondait sur la séparation entre exécution et régulation, mais qui en réalité fonctionnait sur le savoir-faire de régulation des OS, est une reconnaissance de la centralité du travail vivant dans l’organisation de la production.
Mais c’est surtout chez les ouvriers professionnels que l’on peut saisir la nouvelle qualité du travail. Le « conducteur d’installation automatisée» illustre parfaitement, avec son activité, le changement en cours. L’intervention sur les automates nécessite de nouvelles compétences, mais surtout an nouveau rapport avec soi-même.
« Du coup, l’activité n’est plus standard, découpable, comparable. De plus en plus intérieure et inapparente, elle devient difficilement mesurable. Elle est fondée sur des décisions à prendre et donc plus difficiles à prescrire. Le sujet devant y impliquer ses jugements, elle est revêche au calcul. » (page 131)
La conséquence la plus importante des modifications de l’organisation du travail est alors le renvoi à la subjectivité de l’ouvrier. Comme dans toute organisation «systématique», dans l’usine aussi, c’est un effort «métalinguistique» qui est demandé aux travailleurs. L’activité sur l’activité (la capacité d’intervenir sur les conditions de l’activité) demande de puiser ses ressources dans la personnalité entière de l’homme.
« La norme taylorienne et la contrainte systématique se distinguent l’une de l’autre par la direction de leur action ; la deuxième s’adresse d’abord au psychisme et au comportement de celui-ci. Elle n’a l’objet comme but qu’au deuxième degré. Elle vise le développement d’une activité relative à soi-même et non directement à l’objet. »
On vérifie ici l’intensité heuristique d’une autre thématique marxienne : l’abstraction la plus générale du travail (l’activité qui réfléchit sur elle-même) produit l’individualisation la plus intense. Le travail doit désormais puiser dans ce qu’il y a de plus individuel, de plus spécifique au sujet. C’est la vie entière de l’individu qui est engagée.
Il est très significatif que pour saisir la nouvelle qualité du travail les chercheurs soient obligés d’employer des catégories qui sont propres à la conceptualisation du travail de communication. En effet, c’est la « fonction d’interface », la gestion d’interfaces multiples, la combinaison active d’éléments différents, qui caractérisent la description du travail.
« Tourné du côté des méthodes, disponible pour le dessinateur, concepteur et constructeur lui-même, présent dans l’atelier, conduisant les essais sur place, et finalement assurant la remontée de l’information et la formation sur le tas, il interroge l’activité du bureau d’études. » (page 153)
De ce point de vue le travail à l’intérieur de l’usine n’a rien de spécifique. Il fait partie au contraire d’une tendance générale vers la constitution de la centralité du travail immatériel qui se définit par l’implication de la subjectivité et donc de l’entière dimension symbolique de l’homme.

« Exploitation et conflit dans l’usine automatisée »

Mais la vraie originalité de cette recherche ne réside pas seulement dans le fait de démontrer que même à l’intérieur de l’usine la production fondamentale c’est la production de subjectivité. D’une certaine façon la sociologie du travail, elle aussi arrive aux mêmes conclusions (par exemple l’ouvrier, gestionnaire de B. Coriat ou bien la description des méthodes japonaises par l’école de la régulation), mais à la différence de ces nouvelles écoles institutionnelles, dans cette analyse chaque passage de la restructuration ouvre des alternatives radicales.
L’abstraction du travail ne renferme pas la contradiction entre processus de travail et processus de valorisation, mais la fait « monter d’un cran ». Les alternatives à l’intérieur de l’usine divergent d’autant plus qu’elles se jouent autour du problème du « sens ».
Si l’âme doit descendre dans l’atelier elle y descend avec ses lois et ses lois sont celles d’une subjectivité dont « le savoir et la socialité ne sont plus les résultats fortuits ou les bénéfices secondaires éventuels de la vie de travail, mais la source de toute productivité globale (page 74) ».
Les alternatives sont produites par le fait que la production reste une production capitaliste, qui implique « exploitation», «expropriation», «appropriation», et donc conflit. Avec des conséquences éthiques, mais surtout économiques et politiques.
Le processus de travail est soumis aux contraintes et aux lois de la production de la valeur comme toujours. Les critères de gestion économique du temps productif s’imposent de l’extérieur soit à l’ouvrier individuel soit à l’ouvrier collectif.
On suscite l’implication totale de l’individu, mais sa puissance « psychologique » est utilisée de façon « dérisoire ». Le décalogue de la créativité selon Peugeot est très éloquent à cet égard : « Toutes les idées sont bonnes… Les idées appartiennent au groupe… Les idées sont émises sous forme de mots (2 ou 3) ». Les ouvriers n’ont pas le droit, mais l’obligation de parler, de penser, de prendre des décisions, mais seulement selon les codes de l’entreprise (2 ou 3 mots).
On reconnaît que la source principale de la productivité réside dans l’activité des hommes, mais le travail collectif est soumis à une finalité qui lui est extérieure. En principe tout est donc en place pour que, comme le dit l’un des travailleurs interviewés, « Qualité puisse s’écrire Q.U.A.N.T.I.T.É. »
« C’est peut-être aussi le secret d’un sentiment diffus, mais largement partagé dans les ateliers : celui d’être envahi par un processus économique et financier qui fait intrusion dans la vie de chacun. Et ce, d’autant plus qu’on a affaire à une chaîne invisible, à des défis qui mettent la vie personnelle directement à l’épreuve d’une approche abstraite et strictement comptable de la productivité. La « grande économie », les « affaires capitales » sont là avec leurs exigences spécifiques… d’où ce paradoxe : « On se sent pousser des ailes, mais elles sont vite rognées… ». (page 116)
L’alternative de sens ne se manifeste pas seulement comme alternative globale (comme autrefois l’autogestion), mais passe dans la conscience de chaque ouvrier comme contradiction entre les « mobiles » de son activité et les buts de cette activité même.
« C’est que la prescription de buts, elle, n’a pas reculé. Au contraire, elle s’est hiérarchisée autour du fonctionnement optimal du système technique (0 défaut, 0 panne, 0 stock…), lui-même commandé par la norme globale du nombre de voitures/jour: 1100, 1200… Un peu comme si nous passions d’une prescription taylorienne des opérations à une prescription « just in time » de la subjectivité. » (page 102/103)
Ce qu’il est intéressant de remarquer c’est que sur la base de cette analyse la production devient sociale parce que le mode de production, tout comme le mode de contrôle et peutêtre de l’insubordination, sont des modes qui concernent la subjectivité et la communication. La vieille usine qui a servi de modèle à la « disciplinarisation » de la société est en train d’évoluer vers un modèle social de « contrôle ». Cette évolution concerne certaines parties de l’usine plus que d’autres, certains ouvriers plus que d’autres, mais elle a déjà un rôle stratégique et moteur.

Autonomie ouvrière et information

Je voudrais faire maintenant quelques remarques, qui vont dans le sens d’une continuation d’un travail déjà commencé dans cette revue. Aux marges de ce remarquable travail on peut faire des annotations qui, peut-être, contribueront à approfondir la discussion.
La recherche se borne à décrire une évolution de la qualité du travail. Elle s’arrête timidement face à l’affrontement politique qui est décrit de façon indirecte. En effet les chercheurs montrent que la productivité du travail réside désormais dans l’organisation des conditions qui permettent la production et que ces conditions appartiennent au collectif ouvrier. Mais ils ne poussent pas la réflexion jusqu’à analyser ce que cette transformation implique dans le rapport avec le « capital ». Pour ce qui nous concerne, on a déjà avancé l’hypothèse suivante : le travail vivant, comme il s’est constitué dans le processus de restructuration, a vidé de contenu la fonction classique d’entrepreneur du capitalisme.
Jacques Calvet représente, avec sa formation de commis d’état et son expérience financière, un commandement qui n’a plus aucune légitimation à l’intérieur de la « production » (il faudrait commencer à parler de la coopération sociale qui rend possible la production), sauf celle du capital financier et du contrôle politique en vue de la reproduction du système.
Le très beau paradoxe de l’opacité de l’information qui grandit avec l’informatisation en temps réel de l’usine va dans le sens de ce qu’on vient de dire.
« Ainsi donc, il devient difficile de se placer à la source de la production de valeur, d’en capter les mécanismes. L’activité n’étant plus taillée directement dans l’objet, mais opérationnelle dans les machines et, de plus en plus, entre elles, l’abstrait ne saute plus aux yeux des directions. » (page 113).
Le travail abstrait de l’OS, vide de tout contenu et de toute détermination, s’est « renversé » en travail qui est la définition même de l’entrepreneur : c’est-à-dire la capacité de combiner les éléments et les conditions de la production. Tout éloignement de cette activité est strictement improductif.
L’enchaînement de l’activité de l’homme comme « activité consciente » et celle des automates constitue une coopération productive qui est posée préalablement et indépendamment de la fonction d’entrepreneur. La fonction progressive de l’entrepreneur, dont Marx encore admirait la puissance, est ainsi achevée.
Les gestionnaires à la Calvet représentent cette nouvelle race de patrons dont le rôle n’est plus l’organisation des forces de travail, mais l’enregistrement et la gestion de l’organisation « autonome » de celle-ci. Son expérience de commis d’état lui permet de remplir complètement la tâche de gestion politique qui devient stratégique dans sa nouvelle fonction de commandement.
L’extériorité de leur fonction est une des raisons de l’opacité de l’information pour la direction. « Partir du bas pour se rapprocher le plus possible des processus concrets de formation de la valeur: telle semble être l’obsession majeure de directions, soucieuses de faire reculer une certaine opacité productive. Tenter de rompre le silence et la pénombre qui semblent entourer la face cachée du système technique ; tenter de s’en approprier davantage le fonctionnement rebelle à la valorisation ; retrouver la source de l’abstrait dans l’initiative palpable des hommes. » (page 134).
L’incapacité « d’obtenir les résultats prévus » n’est pas seulement liée à la complexité systématique de la production qui empêcherait d’avoir une information et une décision correcte, mais plus fondamentalement au fait que la division entre conception et exécution (qui était une division avant tout politique) s’est démontrée « improductive ». Le fait de faire descendre le travail de régulation et organisation dans les ateliers a amené la direction à perdre la maîtrise de l’information.
Et si dans l’usine le refus de « la production de la valeur » était aussi un refus de l’information ?

L’évolution du travail des OS

S’il y a des limites dans cette recherche elles concernent, à mon avis, l’insuffisante articulation des effets des transformations technologiques et organisationnelles sur l’ensemble de la classe ouvrière. Par exemple le travail des OS et le travail intérimaire n’est pas suffisamment analysé. Et pourtant il ne s’agit pas d’un travail résiduel et marginal.
En ce qui concerne le travail intérimaire : si les caractéristiques de la production en flux tendus ne permettent pas une programmation rigoureuse (au contraire, les aléas de ce type de production et de commercialisation sont accrus) le travail intérimaire devient une composante structurelle et non plus conjoncturelle de l’organisation du travail. Le centre de production de Sochaux fonctionne déjà avec 13 % d’intérimaires et, dans certaines entreprises Peugeot, le taux de travail intérimaire atteint 30 %. On assiste à un phénomène de « blanchiment » et de « christianisation » de la classe ouvrière sur la chaîne de montage.
L’arrivée sur la chaîne de ces jeunes Français (qui remplacent les immigrés) soulève de nouveaux problèmes, qui sont seulement contournés par l’utilisation sauvage que la direction fait de la « flexibilité du travail ».
Si le « modèle culturel » qu’ils expriment les rend particulièrement aptes au travail « communicatif » et à l’utilisation des nouvelles installations, le même modèle les rend réfractaires à la gestion néo-tayloriste du travail, surtout en fabrication.
Un ouvrier très sensible au destin des OS de la génération de plus de quarante ans nous disait qu’à la limite l’usine pourrait très bien fonctionner avec 50 % d’intérimaires (50 % est le chiffre des OS prévu pour faire fonctionner les nouvelles installations).
Si cette hypothèse me paraît difficilement réalisable, elle montre bien l’incertitude avec laquelle les OS envisagent leur avenir dans une usine robotisée et le rôle irremplaçable du travail « flexible ». En effet pour les OS le travail n’a pas changé profondément. Les ingénieurs qui construisent les nouvelles lignes de montage ont rationalisé davantage leur mouvement en supprimant tous les temps morts et en rajoutant des opérations. Ici on ne peut pas parler du tout de « déprescription ».
La nouvelle forme d’organisation du travail par groupe impose à l’ouvrier d’être polyvalent. Mais on ne leur apprend aucune formation particulière, ni aucun savoir-faire supplémentaire. .Il s’agit seulement d’une augmentation de la charge de travail. Dans le stage de préparation aux nouveaux ateliers on essaye de reproduire « une mobilisation générale » à la japonaise qui, étant donné les traditions de la classe ouvrière française, est foncièrement ridicule.
Les ouvriers ne semblent pas participer à l’idéologie de la direction et les signaux qui arrivent des ateliers robotisés sont très significatifs à cet égard.
A Sochaux les ouvriers de fabrication commencent à refuser la charte de l’ouvrier qu’ils doivent signer avant d’entrer dans les ateliers automatisés. Dans le nouvel habillagecaisse de Sochaux, qui n’avait pas pu participer à la grève, aux dernières élections syndicales la CGT a obtenu 65 % de voix.
Les cercles de qualité et toutes les discussions de groupe sont ressentis comme émanations d’un projet de la direction et regardés avec beaucoup de méfiance. En même temps les OS sont très conscients d’avoir perdu le rôle stratégique qu’ils détenaient dans la production tayloriste. Coincés entre l’incertitude de l’avenir et la frustration due à la nouvelle organisation du travail (finalement ils doivent faire de façon institutionnelle ce qu’ils ont toujours fait de façon informelle) ils ont exprimé leur mécontentement dans la grève.
Il s’agirait ici de repenser le rapport entre OS (inclus les intérimaires) et OP, car les différences de savoir, d’activité et de formation, tendent à se creuser davantage. La direction, quant à elle, utilise, comme toujours, cette stratification « technique », comme hiérarchisation politique. Et ce n’est pas difficile de prévoir que, dans ce but, elle va s’appuyer sur les ouvriers qui ont un rôle stratégique (les nouveaux OP) dans l’usine.

La grève de l’automne 89

Il me semble que les alternatives que l’on vient rapidement de décrire ont été au coeur de la grève de l’automne 89. Et peut-être à Mulhouse plus encore qu’à Sochaux.
Les ouvriers après avoir participé, de façon même intéressée, à cette nouvelle distribution des pouvoirs et des savoirs à l’intérieur de l’usine, se sont vite aperçus que la direction ne voulait ni négocier une nouvelle politique des relations industrielles, ni monnayer les nouvelles responsabilités et qualifications ouvrières.
Si la revendication des augmentations salariales posait le problème de la reconnaissance de la nouvelle qualité du travail et de son utilité sociale, le mot dignité a seulement partiellement effleuré le problème politique posé par la configuration de cette nouvelle coopération productive.
Sans la reconnaissance politique de cette capacité de production autonome, sans, au moins, la possibilité de monnayer « la vente » de celle-ci, je crois que Peugeot va s’ensevelir dans un processus de plus en plus contradictoire qui va toucher directement la productivité de l’usine.
Beaucoup, surtout parmi les professionnels, sont partis de l’usine. Ceux qui sont restés, surtout les professionnels qui n’ont rien obtenu, sont retournés au travail, mais « le coeur n’y est plus ».
Pour un projet de relations industrielles qui veut faire descendre l’âme dans les ateliers, ce n’est pas la moindre des contradictions.