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Suzette au pays du Réel

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Entretien avec Suzette Glénadel, déléguée générale du Festival du Cinéma du Réel, du 8 au 17 mars 2002, Centre Pompidou, Paris

Le Cinéma du Réel, festival international des films ethnographiques et sociologiques, plus souvent appelé « le Réel », est un des rendez-vous majeur à l’échelle internationale du petit monde du documentaire de création. C’est également une manifestation publique qui, d’une année sur l’autre, acquiert une popularité grandissante. Né dans le cadre de la BPI (Bibliothèque Publique d’Information) du centre Pompidou en 1978 pour simplement montrer la diversité des collections de cette bibliothèque d’un nouveau genre, le festival n’a cessé de grandir et de se transformer. Suzette Glénadel, déléguée général du Réel depuis 1987, a consacré, diffusé ou rendu hommage à des documentaristes d’une grande diversité : de Rouch à Joris Ivens, de Kramer à Van der Keuken, de Depardon à Pedro Costa. Le Réel a montré et récompensé des multiples zones de production, des narrations diverses, des factures bien divergentes entre documentaristes. La compétition se décompose en une sélection française et une sélection internationale. Parallèlement, se tient une rétrospective ou un hommage. Pour l’édition 2002, le cinéma tchèque et slovaque en a l’honneur. Pour le grand public que nous sommes, le Réel est surtout le meilleur moyen de voir un maximum de films contemporains atypiques, rares et précieux que la télévision mutile et que les salles oublient volontiers. Il faudrait ” aller au Réel ” pour prendre simplement des nouvelles des ” voisins ” du monde avec le désir d’être contaminé par leurs multiples expériences esthétiques, leurs essais de vie et leurs formulations nouvelles. On trouvera les programmes sur [www.bpi.fr->http://www.bpi.fr, et à l’accueil du Centre.

Multitudes : Il y a une forme d’incompatibilité d’humeur entre le nom du festival “Cinéma du Réel”, qui évoque un cinéma de cinéastes, un cinéma très personnel et son sous-titre ” Festival du film ethnographique et sociologique ” qui sent la discipline universitaire, l’institution tout du moins, et rend mal compte des véritables enjeux du Réel. Comment arrivez-vous à tenir les deux bouts ?

Suzette Glénadel : Le fait d’être dans une administration, ça pose des problèmes énormes, il faut se battre contre des montagnes, mais en réalité je pense que pour nous, ça a été le prix de la liberté de nos choix, parce qu’on est atypiques, dans cet entre-deux. Sur l’ambivalence du nom et du sous-titre que vous souligniez, moi, j’aimerais bien depuis longtemps enlever ce sous-titre ! Une fois j’ai essayé, mais Jean Rouch, qui a été de tous les conseils, s’est insurgé. Je suis gênée par ce sous-titre et je l’oublie volontiers. Quand je vais à l’étranger pour la sélection, là où le festival n’est pas très connu, ils me donnent à voir plutôt des films folkloriques, ethnographiques à cause de ça.

Multitudes : Avez-vous l’impression d’avoir évacué complètement l’aspect folklorique des documentaires ?

Suzette Glénadel : Oui, totalement, et puis de toute façon, ça ne se fait plus, ça ne marche plus. Je pense qu’il n’y a plus beaucoup de films, comme nous recevions d’Europe centrale, sur les œufs peints. Les films sur les danses, les vêtements, et les œufs peints, c’est bien fini. Je pense qu’on ne produit plus ça, à part peut-être pour les musées d’art et traditions populaires, mais plus ici.

Multitudes : En venant au Réel, les films peuvent-ils échapper à la “case ” de télévision, au formatage télévisuel ?

Suzette Glénadel: Nous essayons de privilégier des films atypiques, hors format. Quand les films sont sélectionnés, c’est qu’ils sont un peu différents de ce que les gens sont habitués à voir à la télévision.

Multitudes : Vous arrivez à les montrer ici, et c’est tant mieux, mais est-ce qu’ils arrivent à faire une carrière après le Réel, à partir du Réel, sans justement cette forme télévisuelle ?

Suzette Glénadel : C’est assez difficile, c’est vrai, mais il me semble que le fait d’avoir soutenu depuis toujours des versions, des films hors normes, ça a permis aujourd’hui de voir certains d’entre eux sortir en salle. Il y a eu comme ça un nouveau départ des documentaires en salle, pas seulement grâce à nous, c’est le fait aussi de l’association Ad’Doc, du festival du Lusasse, celui de Marseille, grâce à ce réseau de festivals qui défend le même cinéma que nous. C’est vrai, on se bat pour des films plus difficiles, plus atypiques, mais que faire après ?

Multitudes : Cette année, à Paris et dans les grandes villes françaises, on a pu voir presque un film documentaire sortir en salle par semaine, il semble qu’il y ait un intérêt croissant pour ce genre en France.

Suzette Glénadel : C’est vrai, on parle beaucoup plus des documentaires qu’auparavant, et, même si je me suis beaucoup fâchée contre la télévision, elle a servi aussi à faire connaître, à faire sentir la distinction entre reportages et documentaires. Et surtout, il y a l’argent. Les gens du cinéma ont compris qu’on pouvait en gagner avec des documentaires. Certains distributeurs pensent aujourd’hui qu’il faut se lancer dans la distribution du documentaire pour occuper un créneau. Bien souvent, ils n’y connaissent pas grand-chose et ce ne sont pas les meilleurs documentaires qui sont distribués. On n’a jamais connu une telle production entre les chaînes thématiques, les locales qui permettent aux producteurs d’avoir l’aide (le Cozip). Finalement, dans le lot, on trouve des films fabriqués avec très peu de moyens, qui ont une grande liberté car ils n’ont pas une chaîne derrière eux dès le départ. Dans l’édition de cette année, nous avons pris des films sans chaîne qui sont parfois de très beaux objets cinématographiques.

Multitudes : Ces films sans diffuseurs ont été autorisés par la progression de la vidéo numérique (caméras et stations de montage peu chères et de bonne qualité). Ces films se font sans interlocuteurs. Voyez-vous émerger une écriture liée à ces technologies et à cette liberté, tout du moins à cette absence de dialogue contraignant ?

Suzette Glénadel : On dit beaucoup de choses des petites caméras, et quand on est un vrai cinéaste, c’est un véritable atout et sûrement une possibilité de faire des films de manière différente. Je prends pour exemple le film de Pedro Costa présenté l’an dernier, Dans la chambre de Vanda, tourné en DV, qui est un grand film, même s’il est contesté. Et dans le même temps, ça a autorisé tous ces petits films réalisés par des gens qui pensent faire du cinéma parce qu’ils ont une caméra ! Cette année, ce n’était pas supportable de voir à quel point le travail n’était pas soigné. Le son aussi est exécrable, parce qu’ils font ça tout seuls. On se dit souvent qu’il manque un producteur derrière. On ne peut pas faire des films de cinéma, comme ça, parce qu’on possède une caméra. C’est étonnant quand même : tout le monde a un appareil photo et sait prendre des photos, et pourtant on ne se prend pas pour un photographe ! Alors qu’est-ce qu’ils ont avec les caméras ! Toute personne qui possède une caméra, tout d’un coup, se croit cinéaste !

Multitudes : Vous dîtes donc qu’il n’existe pas d’écriture liée à ces nouvelles technologies ?

Suzette Glénadel : Non, je pense simplement que ça permet à des gens qui font déjà du cinéma de faire des films plus facilement. Je ne crois pas qu’aucune caméra ne fasse naître du talent.

Multitudes : Ces petites caméras donnent plus de légèreté sur les tournages de documentaires et permettent d’enregistrer des choses que des équipes plus nombreuses, des dispositifs plus lourds n’autoriseraient pas. Le film de Pedro Costa que vous citiez en est la preuve dans les quartiers en démolition de Lisbonne.

Suzette Glénadel : Oui, c’est vrai, on peut filmer des choses qu’autrefois on ne filmait pas. Mais pour Pedro Costa, il s’agissait déjà d’un grand cinéaste. Il ne l’aurait pas été, la pauvre Vanda, elle aurait été sacrifiée. Plus je regarde de films, plus je pense que c’est le talent seul qui compte, et tout le monde ne l’a pas. Qu’importe les moyens ou le sujet du film.

Multitudes : En parlant des sujets, est-ce que le Réel est sensible aux modes ?

Suzette Glénadel : Dans la mesure où nous ne sélectionnons pas de reportage “journalistique”, nous sommes moins sensibles aux différentes modes. Malgré tout, il y a des grandes vagues avec des sujets dont on parle peu aujourd’hui et dont on a beaucoup parlé hier. Je me souviens qu’à la fin des années 80, il n’y avait plus de films portant sur la France, le social avait disparu, ça n’intéressait plus personne. On l’a retrouvé au cours des années 90, à partir de 1994, les cinéastes ont renoué avec le social français. Tout d’un coup, on a eu des films sur les écoles, les vieillards, les institutions, la mort. Depuis l’an dernier, on a l’impression qu’il y a un retour à la spiritualité, la religiosité ; c’est étonnant. Moi, ça m’ennuie un peu. On filme les bonnes sœurs, les prêtres, les églises, la messe, ça c’est nouveau. Mais ce qui se dégagera de notre sélection cette année, ce sera le retour aux valeurs simples, essentielles : des films sur l’Afrique, des films sur la vie, sur des valeurs autres que la compétitivité ou la concurrence, des valeurs qui fondent réellement l’âme humaine.

Multitudes : Est-ce que vous ressentez une vague liée à Seattle, à Gênes, à ces mouvements liés à la mondialisation ?

Suzette Glénadel : Ca arrive, cette année c’est présent. Il n’y a pas un film qui traite exactement de cela, de ces mouvements, mais ça sous-tend une bonne partie des films présentés ici.

Multitudes : Et pour les zones de production, observez-vous de grandes mutations ?

Suzette Glénadel : L’Amérique latine avait pratiquement disparu depuis quelques années, elle réapparaît un petit peu. Pour cette année, on n’a pas gardé de films brésiliens, mais on a l’impression qu’il y a une renaissance de cette production documentaire. On a reçu de très bons films argentins également, et il y en aura deux dans la sélection. On voit arriver également des fictions provenant de Chine ou d’Extrême-Orient. La Chine seulement et pas Taiwan parce que j’y suis allée et je ne trouve pas cela intéressant. Autant en fiction, ils sont reconnus et talentueux, mais pour les documentaires, ils en sont encore à l’ethnographie totale ou au documentaire traditionnel. La Chine, elle, va nous envahir avec ses documentaires ! Les réalisateurs utilisent toutes les ressources, tout le matériel des structures d’Etat. Et ils arrivent malgré tout à faire les films qu’ils ont envie de faire. Là-dessus, les autorités ferment les yeux, car ce sont des films qui remportent du succès à l’étranger. Et puis ça ne passe pas par la censure car c’est seulement de la vidéo et pas du film. Des films chinois ont déjà été primés au Réel : Les Vieux, il y a deux ans, et puis également un des premiers films qui posait des questions sur le Tibet, autour d’un comité de voisinage. Le réalisateur avait simplement posé sa caméra, mais avec ce qu’il nous montrait, on comprenait très bien les problèmes. Quand elle restait vingt ou trente secondes sur le moine qui baillait parce qu’il était convoqué par le comité, c’était éloquent. Les autorités chinoises de leur côté avaient trouvé que les gens faisaient très bien leur travail dans ce comité de voisinage. Quand je suis allée en Chine l’année d’après, les gens étaient un peu surpris. C’était très amusant parce qu’on ne voyait pas du tout la même chose, ils n’avaient pas vu le point de vue critique dans la façon de filmer.

Multitudes : Avez-vous l’impression que les documentaires d’inspiration sociale, pour faire court, présentés au Réel servent à quelque chose, font avancer les situations ?

Suzette Glénadel : La question est même plus vaste que ça : est-ce que le cinéma, ça sert à quelque chose ? Je ne sais pas, je ne suis pas sûre et peu importe. Le cinéma fait partie de la culture et il faut préserver le cinéma. Se demander si ça sert, si la cause qu’un cinéma défend a avancé, je ne sais pas si c’est utile. Je sais juste qu’il fallait le faire ce film, c’est ça la culture. L’an dernier, j’ai su qu’un film avait fait débloquer une situation à Madagascar. Un film sur des vieux prisonniers abandonnés du monde entier dans un hôpital. Le président malgache avait vu ce film et avait libéré les prisonniers. Et puis même, peu importe si ça ne sert pas directement comme ça, il faut faire des films tout de même.

Multitudes : Il y a un certain paradoxe à aller faire des films avec des “gens de peu”, à la marge, dans le Sud, et avec des petits moyens pour les montrer à très peu de gens ici, à une certaine élite de la culture, malgré tout.

Suzette Glénadel : Je crois malheureusement qu’on ne les montre pas ces films, c’est pour ça qu’ils s’adressent à peu de gens. Les télévisions pensent toujours que les téléspectateurs ne sont pas capables de lire des films plus difficiles. On l’a bien vu, tous les documentaires pour la télé ont besoin d’un commentaire de départ pour expliquer un peu la situation alors que n’importe quel public peut voir un film de fiction et l’on ne commence pas par lui expliquer l’histoire qu’on va lui raconter ! Pour un documentaire, on croit qu’il faut faire ça. Quand je dis ça, je pense surtout à Canal + qui fait des versions avec des explications en supposant que le public ne comprendra pas sans ça. On suppose qu’il est bête. On me demande souvent pourquoi on ne voit pas les films du Réel à la télévision. Finalement, on les voit mais c’est souvent à des heures tardives. Je crois qu’on ne présente plus ces films, on préfère donner aux gens la télé-réalité. Si la télé montrait davantage de films de meilleure qualité, les gens sauraient les apprécier.

Multitudes : Dans l’appréciation et la réception des documentaires, on ne parle bien souvent que du sujet, comme s’il n’y avait pas de cinéma quand il s’agit de documentaire…

Suzette Glénadel : Souvent, les journalistes s’étonnent qu’ici on n’ait pas de sujet d’actualité (et pourtant on en reçoit). Pour cette édition, on va nous dire : comment ça se fait, vous n’avez rien sur le Moyen-Orient ? C’est finalement assez facile de répondre à ça. Si on fait un documentaire, on ne fait pas du reportage et il faut plus du temps. Les Américains voulaient déjà m’envoyer une cassette sur les Twin Towers, je me suis dit : c’est sûr que ce n’est pas un documentaire ! Globalement, c’est assez dommage de ne s’intéresser qu’au sujet, il faut maintenir le cinéma dans le documentaire, c’est ce qui permet au public, au spectateur de faire marcher sa cervelle, de bouger, de réfléchir. Ça permet de prendre conscience de la différence entre reportage et documentaire. Pour moi, ce ne sont vraiment pas les mêmes choses, même si les frontières sont difficiles à déterminer fermement.

Multitudes : Il y a justement un passage de frontières du reportage au documentaire mais également du documentaire à la fiction. Est-ce qu’au Réel vous acceptez ces films de l’entre-deux, ces films proches de la fiction ?

Suzette Glénadel : Bien sûr, je me suis autorisé dans les rétrospectives à être toujours aux marges de la fiction, et le terme choisi par Marseille “Fiction du Réel”, on l’avait déjà utilisé en 1995, pour le centenaire du cinéma. Au Réel, on ne passerait pas de pure fiction ; mais les films qui se situent à la limite me semblent presque les plus intéressants. Là encore, il faut être talentueux, on est ici à la marge et c’est très compliqué de s’y tenir. Je me souviens de Claire Simon expliquant que, documentaire ou fiction, elle ne veut pas savoir, elle fait des films et c’est tout. Le documentaire ne m’intéresse que lorsqu’il apprivoise la fiction, c’est le sens de “Cinéma du Réel”. Dans la sélection de cette année, le film d’Inès de Medeiros se situe sur ce genre de terrain (comme Emmanuel Finkiel l’an dernier avec Casting). Elle a fait un casting pour chercher l’acteur d’un court-métrage, elle ne l’a pas fait et elle a réalisé un documentaire à partir des différentes personnes rencontrées. Des petits jeunes, des capverdiens, des métisses, qui avaient des choses tellement intéressantes à raconter. Malgré tout, on n’oublie pas qu’on est dans le cadre d’un casting pour une fiction. Finalement, elle la réalisera un jour comme long-métrage.

Multitudes : Chaque année, considérez-vous qu’il se dégage au moins un grand film ?

Suzette Glénadel : Bien sûr, et même plus d’un. En général, tous ceux qui sont restés dans la sélection, je les aime bien. Même s’il y a quelques canards boiteux, je veux que les gens voient ces films pour ce petit quelque chose qu’ils recèlent tous, tant pis pour les défauts. Il y a par exemple un film chinois magnifique qui est boiteux. La musique est infernale, mais son film est très beau : des gens du Sichuan qui, chaque année, vont travailler au Xinjiang, état frontalier du Tibet et de l’Asie Centrale, pour récolter du coton. Elle a filmé le départ, ils attendent 24 heures pour partir en train, tout d’un coup les barrières s’ouvrent, tout le monde court pour monter dans le train, les uns sur les autres. Elle les a filmés le temps du voyage, 54 ou 56 heures, en leur demandant les raisons de leur migration. Ils vont gagner 100 fois plus que dans leur village. Il y a des maladresses parce qu’elle leur pose toujours la même question mais on apprend beaucoup d’eux dans ce voyage. Le film s’arrête alors qu’on arrive à la ville de destination. C’est absolument formidable, mais on a le droit trois fois à La lettre à Elise qui tombe comme un cheveu sur la soupe ! Je sais qu’il est un peu boiteux pour ces raisons. Les films chinois de cette année, ce sont vraiment des situations que l’on ne connaît pas, dont on parle très peu : tous ces gens qui émigrent.

Multitudes : Chaque année, vous présentez parallèlement au festival, une rétrospective, qu’en est-il pour cette édition ?

Suzette Glénadel : C’est une rétrospective du cinéma tchèque et slovaque qui s’insère dans la “saison tchèque” en 2002. C’était difficile de faire cette rétrospective sans la Slovaquie malgré tout. Je crois que les Slovaques sont un peu oubliés. Si vous regardez le programme des festivals, le cinéma tchèque et slovaque n’est pratiquement plus là en documentaire et encore moins en fiction. On reçoit des productions de la télévision, mais ce n’est pas très bon, on ne peut pas les garder. J’essaie, tout de même, de toujours montrer le cheminement du cinéma documentaire, les noms qui ont marqué, et en même temps de construire un spectre de documentaires témoins de leur temps et de la réalité d’aujourd’hui. C’est assez compliqué à tenir avec si peu de films. Il y a quelques fictions du Réel qui élargissent la présentation, donnent un peu d’air, amènent du public. Je crois que cette rétrospective montre tout de même des films que les jeunes n’ont vus ni à la télévision, ni dans les cinémathèques. Ça permet de faire renaître, revivre et connaître à d’autres générations ce cinéma.