Greta :
Il me semblait intéressant de traduire le texte ci-dessous. J’espère que
Beppo ne m’en voudra pas de l’avoir diffusé car j’ai crû comprendre qu’il
n’était pas vraiment d’accord avec cette manière de voir.
Le texte de Brecht, je ne me permets pas de le traduire et malheureusement
je ne trouve pas l’original.
Nossos inimigos dizem: A luta terminou.
Mas nós dizemos: ela começou.
Nossos inimigos dizem: A verdade está liquidada.
Mas nós dizemos: Nós a sabemos ainda.
Nossos inimigos dizem: Mesmo que ainda se conheça a verdade,
ela não pode ser mais divulgada.
Mas nós a divulgamos.
É a véspera da batalha. É a preparação de nossos quadros. É o estudo do
plano de luta.
É o dia antes da queda de nossos inimigos.
(Bertolt Brecht)
On ne peut nier l’existence des privilèges colossaux qui ont cours au
Brésil. Mais ce n’est pas dans la Prévoyance sociale qu’on les trouve. Et
comme ce sont les bénéficiaires de ces absurdes disparités qui contrôlent la
politique, la “Réforme” de la prévoyance est utilisée de manière perverse
pour augmenter ces disparités au lieu de les corriger.
Les groupes financiers,ne se satisfaisant pas des marchés dont ils tirent
leurs profits, veulent capturer les contributions sociales des serviteurs
publics = on limite la prévidencia publique. La privatisation est le but à
atteindre, à n’importe quel prix, sous la direction du couple de la rue K à
Washington,USA : la Banque Mondiale et le FMI
La logique du processus est toujours la même. La politique économique créé
les déficits, diminue les revenus, décime les emplois et fait augmenter
l’insatisfaction. Ceci sert d’excuse pour extraire encore plus d’argent de
ceux qui n’ont rien à voir avec ces déficits.
Qui s’approprie les ressources du Pays ? Comme par hasard ceux qui
capitalisent l’insatisfaction afin d’obtenir de nouveaux et excessifs
avantages.
Ce fût le cas avec :
1) les “privatisations”, objet de monumentales corruptions;
2) l’obtention de l’Etat de la régulation des activités économiques,
transférée aux agences qui défendent ceux qui produisent la concentration.
Le rideau de fumée devant nos yeux s’est levé ! Il est vrai que nous avons
de gros problèmes. Pire : leur ampleur nous mène tout droit à la ruine. Mais
l’important est de ne pas laisser s’installer la confusion sur l’origine du
mal. En bref, démonter la farce.
Voici quelques-uns des scénarios :
1) les tarifs des services publics après privatisation, comme le téléphone,
l’énergie électrique, les fournitures de gaz, etc…ont augmenté
immédiatement, conformément aux contrats illégaux qui stipulent
l’indexation, indexation quant à elle refusée aux salariés;
2) les oligopoles, quasi tous dans les mains des transnationales et de leurs
maisons mères étrangères, décident comme ils le veulent des prix des
produits dont ils contrôlent les marchés.
Au lieu d’éliminer les causes de l’inflation, qu’a fait la politique
économique gouvernée par le couple de la rue K et par les banquiers de
Boston, New York et Londres ? Sous le prétexte mensonger de combattre
l’inflation, elle a maintenu le niveau intolérable des taux d’intérêt qui:
a) ont déjà aspiré 70% de l’ensemble des recettes de l’Union, des Etats et
des municipalités.
b) ont servi de point de départ permettant aux banques d’arracher des
intérêts astronomiques aux salariés, aux petites et moyennes entreprises,
les menant à la faillite.
Ce sont ces hémorragies-là qu’il faut arrêter d’urgence. Le déficit de la
Prévoyance n’existe pas. De plus, les économies que produirait la réforme
sont tellement discutables et minables, qu’il est impossible de prendre au
sérieux ceux qui abordent la question sous cet angle.
Leur but est aussi de faire porter le chapeau au service public brésilien.
Ce qu’il faut noter aussi c’est l’écho rencontré dans l’opinion par l’aspect
“moral” que le système du pouvoir concentrateur prétend donner à la
“réforme”.
D’après leur fallacieuse campagne, elle réduirait les injustices en retirant
les privilèges des hauts fonctionnaires et des officiers supérieurs de
l’armée. Ces serviteurs publics aux salaires élevés ont droit à une pension
intégrale, ils ne devraient pas payer pour ces “bénéfices” car ils ont déjà
contribué largement au long de leur carrière.
Etablir des limites d’âge aux serviteurs publics actuels pour avoir droit à
la pension, même s’ils ont déjà contribué 35 ans, c’est discriminer ceux qui
ont commencé à travailler très jeunes, c’est à dire évidemment ceux issus
des classes les plus défavorisées. En finir avec la parité entre actifs et
non actifs accélère l’érosion de leurs revenus, déjà réduits, tout comme
ceux des actifs d’ailleurs, par l’inflation accumulée et l’absence de
réajustements.
Pour comprendre pourquoi certains croient à la réforme émanant de la rue K,
il suffit d’être attentif à une autre action perverse des “concentrateurs”.
La politique économique a avili à tel point les revenus du travail, que
beaucoup pensent qu’un salaire mensuel de plus de 4 ou 5 mille reais est
fantastique. Ils ne réfléchissent pas au fait que 60% de cette somme est
versée aux impôts, aux taxes et contributions sans qu’en échange ils
puissent avoir accès aux services publics gratuits, ni à un système de santé
décent (ndtr la plupart des personnes ayant un bon revenu vont dans les
hopitaux et médecins privés, chers) ni à un enseignement décent, car
l’argent file directement vers les charges de la Dette.
En résumé, le système de pouvoir a généré la misère généralisée, et ceux
qu’elle n’a pas encore atteints sont perçus comme des privilégiés, malgré
qu’ils ont vu leur vie sacrifiée par les difficultés, quand ce n’est pas par
la violence toujours en hausse, comme les prix.
Un des effets les plus terribles de la domination globalisante c’est l’idée
que la misère c’est naturel et que la justice consiste en la transformation
de tous en misérables. Ce qui est encore plus spectaculaire c’est que les
gens ne se rendent pas compte de l’existence des vrais privilégiés.
Ils habitent à l’étranger ou transitent entre des forteresses inexpugnables
et des environnements inaccessibles. Les médias et les politiciens,
domestiqués, se chargent des les présenter comme des bienfaiteurs.
Résultat : l’ignorance des faits comme :
1) Les 300 plus grandes entreprises en activité au Brésil ont une recette
liquide égale à 50% du PIB.
2)A l’exception de Petrobras, non encore entièrement privatisée, ces 300
groupes ne paient quasiment pas d’impôts sur le revenu des personnes
juridiques, tour de magie qu’ils obtiennent en transférant à l’étranger, en
tant que dépenses, la plus grande partie de leurs recettes.
3) La collecte des impôts sur les revenus des personnes physiques est plus
importante que celle sur les personnes juridiques.
4) Parmi ces dernières, plus de 80% proviennent de petites et moyennes
entreprises.
La réforme “tributaria”, fiscale, n’a rien changé à la situation !!!!
Lorsqu’on expose ces faits à certaines personnes, elles expriment encore
plus fort leurs peurs envers ces “concentrateurs” et imaginent impossible la
limitation de leur pouvoir. Nombreux sont ceux qui eux optent pour n’en
avoir rien à faire de la destruction du pays, devenant ainsi les complices
des cooptés qui profitent d’avantages équivalents à des millions de dollars,
des miettes comparées au milliards des potentats mondiaux.
13 Juillet 2003