Multitudes est une revue trimestrielle, politique, artistique et culturelle .
Fondée en mars 2000. elle est devenue le support d’un collectif éditorial transnational qui modére une liste électronique et met en ligne ce site.
Multitudes est partie prenante du réseau mondial autour de Toni Negri et Michael Hardt et de leurs livres : Empire et Multitude
Son objectif est d’intervenir de façon créative dans le champ intellectuel politique, philosophique et artistique contemporain, diffractant l’héritage de l’opéraïsme italien à travers un faisceau de catalyseurs intellectuels, comprenant des grands noms (Spinoza, Deleuze, Negri) ainsi que des penseurs à redécouvrir (Gabriel Tarde, Gilbert Simondon). Tous sont sollicités pour développer des problématisations incisives qui ouvrent des perspectives de luttes et d’espoirs en rupture avec les lamentations et les complaisances dominantes.
Au coeur de la mondialisation, le pouvoir constituant des multitudes apparaît être le point nodal d’une politique d’émancipation et de solidarité différentialiste dont l’enjeu est de « constitutionnaliser le devenir ». Dans ce processus, les subjectivités minoritaires travaillent en profondeur les mouvements post-socialistes ou post-identitaires contemporains, des Indiens du Chiapas au mouvement des femmes ou des homos, en passant par les précaires, intermittents, chômeurs et autres hacktivistes d’Internet. Tous démontrent leur vitalité en tant que composantes incontournables d’un cognitariat en constitution, substance même d’un capitalisme cognitif qui tente de se frayer la voie en se substituant au capitalisme industriel. Leurs nouvelles formes de luttes expérimentent en acte une politique des multitudes consistante et autonome, au point de ne plus devoir recourir aux débouchés politiques offerts par les organisations traditionnelles du mouvement ouvrier.
La collectif Multitudes a pour but d’accompagner ces mouvements, en se mettant à leur écoute et en leur apportant l’écho de conceptualisations novatrices.