[Voici un texte que j’ai écrit en anglais, à partir de quelques situations d’actualité, pour expliquer à un public allemand ma
perception de l’urgence d’une politique des multitudes. Le texte a été publié dans la revue Mouvements. – BHDepuis l’apparition de Napster en 1999, suivi de Gnutella, de Kazaa et d’autres protocoles décentralisés, les réseaux
d’échange de fichiers d’égal à égal (p2p en anglais) ont été la mouche du coche du capitalisme consumériste. Ponctionnant les
bénéfices de l’industrie du disque, ils ont apporté des quantités illimitées de musique pop à la vie des adolescents et des
sourires ironiques aux lèvres des puristes d’Internet, ceux qui n’ont jamais cru aux sirènes de la “nouvelle économie”. Pour les
plus politisés – et surtout les plus âgés, pour qui guitare rime encore avec révolte – cette transgression massive des lois de
propriété intellectuelle faisait pressentir comme un souffle renouvelé de révolution culturelle, longtemps attendu. Il n’y avait
qu’un seul problème : qui paierait les violons ? Comment les artistes (et, rajoutaient certains, leurs producteurs et diffuseurs)
pourraient-ils survivre dans un monde de musique gratuite ? Tout récemment, une gamme plutôt restreinte de solutions a été
proposée : soit des sites commerciaux de téléchargement où l’on paie à la chanson, dans la formule centralisatrice favorisée
par l’industrie, soit une taxe unique (flatrate) sur les utilisateurs du net, qui préserverait la liberté de partager des fichiers au
format mp3 tout en fournissant une source de revenus à redistribuer parmi les ayant-droits. L’une des propositions de taxe
unique, adressée spécifiquement à la Direction générale du marché intérieur de l’Union européenne, présente cette défense
des technologies d’égal à égal : “La révolution numérique contient le potentiel d’une démocratie sémiotique, la culture de la
réutilisation et du remixage étant l’une de ses innovations les plus prometteuses”.1 Posons donc la question : quelle est cette
promesse ? Et surtout, comment l’accomplir ? Comment passer d’une démocratie sémiotique à une démocratie réelle ?
Voici un autre exemple de la révolution numérique : l’appel à la publication électronique de revues scientifiques, promu par des
organisations comme la Public Library of Science ou la Budapest Open Access Initiative2. De tels projets ont reçu un très
large appui de la part des chercheurs, car ils feraient tomber les barrières à l’échange du savoir imposées actuellement par le
prix toujours plus élevé des revues sur papier, qui deviennent inabordables même pour beaucoup d’universités dans le monde
développé. Mis ensemble avec des protocoles d’auto-archivage (c’est-à-dire, de publication électronique avant ou sans
l’examen de comités de pairs), ces initiatives promettent la création de ce que certains théoriciens appellent des “biens
communs informationnels”3 permettant le transfert du savoir des institutions les plus riches vers les moins favorisées, et donc
à l’échelle mondiale, du Nord vers le Sud. Bien sûr, on parle encore d’une égalité sémiotique. Mais qu’est-ce qui pourrait se
produire à partir de la “réutilisation et remixage” de savoirs scientifiques ? Et bien, des applications technologiques, par
exemple. Et là, le besoin de franchir les limites de la démocratie sémiotique est patent, si j’ose dire.
Pensez aux médicaments fort coûteux qui permettent de soigner le sida. Les connaissances scientifiques et techniques
existent déjà pour la production de ces médicaments à très bas prix. Mais la possibilité de le faire est limitée par les régimes de
brevetage établis à l’échelle planétaire par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et par l’Accord sur les
aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC, négocié au sein de l’OMC). Il paraît que le droit
international interdit de sauver des vies pauvres avec la science des riches. Néanmoins, les efforts combinés d’activistes
contre le sida, des ONG de la santé et des fabricants “génériquers” comme Cipla, en Inde, ont mené à la transgression
délibérée des régimes de brevets (en 2001, Cipla pouvait offrir ses tri-thérapies génériques à Médecins sans frontières pour
le prix annuel de $340 par patient, face aux $10,400 demandés pour des médicaments de marque4). Le résultat de cet
activisme a été la déclaration de Doha au sein de l’OMC, accordant des exceptions aux dispositions de l’ADPIC concernant les
brevets dans des cas “d’urgence nationale”, et spécifiquement pour les épidémies du sida, de la malaria et de la tuberculose5.
Cependant, l’intention claire de cette déclaration est actuellement mise à mal par une collusion entre l’industrie pharmaceutique
transnationale et l’administration américaine6. Les défenseurs des lois de propriété intellectuelle empêchent de réaliser les
promesses de l’échange libre et gratuite de l’information.
Pourquoi ne voit-on pas, immédiatement et intuitivement, les liens entre l’échange de fichiers musicaux (dans la vie
quotidienne), la publication ouverte (dans les disciplines scientifiques) et le transfert de technologies d’intérêt vital (dans le
domaine des rapports Nord-Sud) ? Ou pour le dire autrement : pourquoi tourne-t-on le dos aux promesses de la révolution
numérique ? Revenons au point de départ : les solutions au “problème” de la musique gratuite. Un essayiste du nom de
Rasmus Fleischer a fait une critique très juste de la proposition de taxe unique, et spécifiquement, de sa prétention centrale,
qui est d’offrir une compensation financière aux ayants-droits sans exercer de contrôle sur les utilisateurs : “L’industrie du
disque a bâti son pouvoir et son business model sur sa capacité de contrôler les goûts des gens, et c’est drôlement important
pour eux de ne pas perdre leur mainmise là-dessus. C’est plutôt incertain combien de temps ils pourraient justifier leur
existence dans une situation où ils ne contrôlent pas eux-même comment la musique est emballée et présentée, quelles sortes
de compils sont mises sur le marché, quand les différentes chansons sont lancées dans les différents pays du monde, etc.
De fait, on pourrait dire que l’industrie du disque a besoin de l’argent que les lois actuelles de propriété intellectuelle lui
accordent précisément pour exercer ce contrôle7.”
Fleischer met le droit sur ce qu’une majorité des défenseurs du partage des fichiers ne disent jamais : ce qui s’échange
massivement à travers des systèmes d’égal à égal, ce ne sont pas des œuvres indépendamment produites comme les
logiciels à code source ouvert, mais des morceaux de musique pop qui font partie de la culture actuelle du contrôle. Dans les
sociétés contemporaines, le mot “contrôle” peut servir à désigner l’ensemble de manières dont des droits exclusifs de
propriété sur des biens potentiellement communs sont protégés de toute critique effective, par une modulation médiatique de
l’attention, de la mémoire et de la croyance. On ne peut plus parler de l’idéologie comme d’une vision du monde unique,
totalisante ; et la description que Debord a fait de la société du spectacle reste trop générale, trop imprécise. Ce que l’on
trouve dans la réalité est un tramage de sollicitations, de divertissements et d’incitations, tous concurrents, mais qui
concourent tous à renforcer l’ensemble de règles de base qui façonnent notre productivité et notre désir. Maurizio Lazzarato
a décrit la manière dont les sociétés transnationales “créent des mondes” pour leurs ouvriers et leurs consommateurs, et
livrent des “guerres esthétiques” pour maintenir leur pouvoir d’attractivité et pour assurer la consistance des croyances en
ces mondes : “Il suffit d’allumer la télévision ou la radio, de se promener dans une ville, d’acheter un hebdomadaire ou un
quotidien pour savoir que ce monde est constitué par des agencements d’énonciation, par des régimes de signes dont
l’expression s’appelle publicité et dont l’exprimé constitue une sollicitation, un commandement qui sont, en soi, une évaluation,
un jugement, une croyance portés sur le monde, sur soi et les autres. L’exprimé n’est pas une évaluation idéologique, mais
une incitation (il fait signe), une sollicitation à épouser une forme de vie, c’est-à-dire à épouser une manière de s’habiller, une
manière d’avoir un corps, une manière de manger, une manière de communiquer, une manière d’habiter, une manière de se
déplacer, une manière d’avoir un genre, une manière de parler, etc.8.”
La création de mondes et la modulation rythmique de leur présence affective se conçoit assez facilement dans le cas de la
consommation de musique – et cela reste assez anodine, pourrait-on penser. Un exemple plus aigu serait les flux
ininterrompus de publicités pour les produits pharmaceutiques, qui offrent une vie plus longue et plus saine, en promettant la
vitalité, voire l’excitation et l’extase, au moyen de drogues qui moduleront directement la sensation et l’humeur du
consommateur. Mais ce genre de publicité n’est qu’une partie du calcul de contrôle. Pensez aux opérations entreprises au
niveau mondial pour façonner l’opinion, et soutenir la croyance que les prix des produits pharmaceutiques se justifient, même
quand les découvertes scientifiques qui les ont rendu possibles ont été faites dans des universités publiques, avec des
subventions de l’Etat, comme c’est généralement le cas aux USA. L’argument classique, répété dans les médias américains à
chaque fois que cela paraît nécessaire, c’est qu’il faut de $500 à $800 millions pour développer, tester et mettre sur le marché
un nouveau médicament – des sommes qu’aucune institution publique ne pourrait réunir. Mais ces chiffres sont fournis par un
lobby, celui des Pharmaceutical Research and Manufacturers of America, aidé par un centre de recherche financé à 65% par
l’industrie pharmaceutique. Quand un juge sud-africain a demandé à un consortium de 39 firmes d’ouvrir leurs comptes et de
prouver l’existence de dépenses justifiant la détention de brevets exclusifs sur les médicaments pour le traitement du sida,
ces firmes ont préférer laisser tomber peur procès contre les fournisseurs de génériques9. Ce type de procès met certaines
limites à la manipulation de nos croyances ; mais l’industrie pharmaceutique continue de totaliser $400 milliards de chiffre
d’affaires mondiales, et elle tient la troisième place parmi les industries les plus rentables du monde en 2003 (après avoir été le
numéro un en 2001 et 2003). Marcia Angell, auteur d’un livre sur le sujet, fait cette remarque : “La chose la plus étonnante
c’est qu’en 2002, les bénéfices des dix premières sociétés pharmaceutiques à figurer sur le palmarès Fortune des 500 plus
grandes sociétés ($35,9 milliards de profits) excèdent la somme des bénéfices des 490 autres firmes ($33,7 milliards)10.”
Avoir une longue vie heureuse, ça coûte très cher par les temps qui courent.
Quelles sont donc les mélodies que “Big Pharma” veut nous faire entendre ? Une qui séduit, une autre qui trompe, et une
troisième qui mobilise – comme la musique du gros lot qui tombe chez vous. Pour comprendre les subtilités de l’ingénierie
sociale néolibérale, rien n’est plus instructive que la transformation de la recherche publique américaine (qu’Europharma
trouve tellement positive11). Depuis la loi Bayh-Dole de 1980, les découvertes faites aux universités américaines avec des
subventions fédérales peuvent être brevetées par l’université en question, et le brevet peut être cédé à un start-up, qui
développera la technologie en tant que prototype, pour la vendre ensuite à de grandes sociétés de production. Le chercheur
doit recevoir une part des royalties, et peut également avoir un intérêt dans le start-up.12 L’une des conséquences, c’est qu’il
est de plus en plus fréquent que les chercheurs retardent la publication de leurs découvertes pour protéger leurs futurs
brevets13. Ainsi la culture de la privatisation contrôle de manière subtile non seulement la disponibilité et les applications de la
recherche, mais aussi, la motivation et le désir des chercheurs, qui sont encouragés à chercher leur propre bénéfice et non
pas à partager le savoir comme un bien public.
Un peu de sagesse commune s’applique : “Celui qui paie les violons choisit la musique”. Mais quand les paiements sont
devenus structurels, quand ils sont encastrés dans un vaste système d’intérêts, de réglementations, de stratégies et de
séductions, alors une transformation des rythmes qui gouvernent l’expérience sociale requiert l’introduction de quelque chose
de fondamentalement nouveau, en-dehors des systèmes de compensation (ou d’extorsion) qui caractérisent le capitalisme
cognitif14. L’échange gratuit de fichiers musicaux a ce quelque chose de fondamentalement nouveau – non pas dans les
morceaux coulés dans la moule de l’industrie du disque, mais dans le fait de l’échange gratuit, en-dehors d’un marché
structuré à la faveur des ayants-droits et des sociétés oligopolistiques. Chaque fichier échangé est un don qui met au défi,
non seulement l’industrie du disque, mais toute l’institution de la propriété intellectuelle telle qu’elle se développe aujourd’hui.
Néanmoins, si on veut faire quelque chose de cette irruption de biens communs dans l’expérience quotidienne, il faut la relier à
un programme plus vaste pour la transformation des règles de base régissant les échanges entre les individus. Cela suppose,
en premier, d’inventer et d’instituer les conditions pour la production et la distribution de formes alternatives du journalisme, du
savoir, mais aussi de création culturelle (musique, littérature, arts visuels, etc.). Ces formes alternatives, dans toute leur
complexité et dans toute leur diversité, peuvent devenir des “machines de guerre” d’une puissance insolite, dans la lutte
discursive et esthétique pour créer les mondes où nous vivons. Ce que l’on doit faire aujourd’hui, à gauche, c’est transformer
les possibilités sémiotiques, libérés par les échanges d’égal à égal, en propositions cohérentes et argumentées,
communicables et réalisables, visant à instaurer une véritable démocratie.
Pour commencer à ce faire, il faut pouvoir surmonter la censure effective qui empêche de débattre à grande échelle du bien-
fondé des régimes de propriété en vigueur. Venons-en donc aux conditions, non-seulement sémiotiques mais aussi
matérielles, de l’échange non-marchand d’informations, de textes, d’images, d’œuvres – ce qui impliquera, à terme, des
transformations dans le relations entre l’état, le marché et ce qui est commun. Dans une société soumise à des procédés de
contrôle permettant de vendre “du temps de cerveau humain disponible” – selon la phrase tristement célèbre de Patrick Le
Lay15 – il faut bâtir un projet politique à partir de la promesse du partage d’égal à égal, de sensibilité à sensibilité, de cerveau à
cerveau. Sans cela, on peut s’attendre à voir la débilitation progressive et continue de ce qu’on appelait autrefois “la gauche” –
alors que la culture de la privatisation fait croître démesurément les tensions dans le monde, en creusant les inégalités.
Trois faisceaux de propositions, qui se renforcent et s’approfondissent réciproquement en allant de l’immatériel vers le
matériel, peuvent servir à lancer ce débat :
1. La constitution d’un statut juridique de biens communs informationnels et culturels, qui sont librement utilisables et protégés
de la privatisation, selon le modèle du General Public Licence pour les logiciels informatiques (copyleft), du projet de
creativecommons.org pour les créations artistiques et littéraires, et de la Budapest Open Access Initiative pour les
publications scientifiques. L’existence de ces biens communs irait à l’encontre des acords internationaux de l’OMPI et de l’OMC
concernant la propriété intellectuelle, et représenterait une alternative nette au paradigme naissant du capitalisme cognitif, en
proposant que le savoir et l’expression humains soient essentiellement quelque chose de commun, qui doit être partagé et
disponible comme une ressource virtuelle pour des créations futures. Il s’agirait, à terme, de permettre le transfert intégral (et
non pas parcellaire, propriétaire) des technologies émancipatrices du Nord vers le Sud.
2. La transformation égalitaire de l’infrastructure culturelle existante (où le goût des élites détermine encore la consommation
de masse), à travers l’invention de nouveaux protocoles d’accès aux moyens de production et de diffusion de l’information
journalistique, de la culture artistique et du savoir scientifique, mais aussi aux ressources nécessaires pour cette production
(archives, bibliothèques, laboratoires, espaces de répétition, cours universitaires, etc.). Cette transformation, qui seule nous
permettra d’aller au-delà de la domination télévisuelle indexée sur le marché, peut favoriser le débat raisonné (l’échange
d’idées) mais aussi la création artistique autonome et la politique expressive (nouveaux mouvements sociaux).
3. La réinvention des anciens programmes d’assurance sociale, mais de manière plus diversifiée, intégrant à la fois le
présupposé de l’égalité de tous et le droit à la différence de chacun : le revenu garanti de citoyenneté, des loyers gratuits ou à
prix très réduits, le garanti d’une assurance maladie et de l’éducation de qualité pour tous ainsi que d’autres services de base.
Le défi ici n’est pas celui de ressusciter l’état bureaucratique avec ses méthodes froides et homogénéisantes d’égalisation,
mais d’inventer de nouvelles formes d’appropriation, voire de propriété, qui auraient des effets socialisants et non pas
individualisants.
Chacune de ces trois propositions est essentielle pour la création d’un système de communication démocratique et égalitaire :
car on ne peut pas contribuer à la richesse des biens communs mondiaux sans avoir accès aux outils de production/diffusion
et aux ressources informationnelles et culturelles ; et encore faut-il en avoir le temps, un temps libéré de l’obligation de
travailler excessivement pour subvenir aux nécessités de base. Le caractère apparemment audacieux d’idées comme un
statut de bien commun qui empiéterait sur le droits d’auteurs et les brevets technologiques, ou d’un revenu universel garanti
permettant de sortir de la relation salariale – leur manque apparent de “réalisme” – ne fait que souligner l’absence sur un débat
politique de fond, capable de prendre les mesures de l’économie actuelle, de ses formes d’exploitation et de domination, mais
surtout, d’en proposer d’autres. Ce qui est en jeu dans cette démarche n’est pas simplement une belle mélodie, ou une pilule
pour vous faire rêver. Seule une ambition de transformer les règles de l’économie et les formes institutionnelles de l’état et des
services sociaux peut générer la force d’opposition dont on a besoin, face au capitalisme du vingt-et-unième siècle. Mais ces
propositions, inspirées en partie par la “révolution numérique”, ne sont pas de pures chimères : elles s’appuient sur des
transformations dans les usages, qui suivent leur cours avec ou sans la bénédiction des lois. Il ne s’agit pas d’un programme
bouclé, mais d’une invitation à chercher une voie d’exode de l’impasse présente.
Notes
1 “Berlin Declaration on Collectively Managed Online Rights: Compensation Without Control”, accessible en ligne: http://wizards-of-os.org/index.php?id=1699.
2 Pour une description de la Budapest Open Access Initiative et un ensemble de liens vers des projets complémentaires, voir
le FAQ accessible en ligne : http://www.earlham.edu/~peters/fos/boaifaq.htm#impactaffordable.
3 La notion de biens communs informationnel (information commons) est définie succinctement par Yochai Benchler dans
“The Political Economy of Commons”, in Upgrade, juin 2003, vol. IV, n° 3, accessible en ligne : www.upgrade-cepis.org/issues/2003/3/up4-3Benkler.pdf.
4 Source: Libération, 8 juillet 2004, accessible en ligne : www.liberation.fr/page.php?Article=222215.
5 Texte accessible en ligne: www.wto.org/english/thewto_e/minist_e/min01_e/mindecl_trips_e.htm.
6 Voir l’article du Health Global Access Project, accessible en ligne : www.healthgap.org/press_releases/03/.
7 “‘Content Flatrate’ and the Social Democracy of the Digital Commons”, accessible en ligne : http://amsterdam.nettime.org/Lists-Archives/nettime-l-0407/msg00020.html.
8 “Créer des mondes”, in Multitudes n° 15, Hiver 2004, accessible en ligne : http://multitudes.samizdat.net/article.php3?id_article=1285.
9 Source: ” Ces profiteurs du sida”, Le Monde diplomatique février 2002, accessible en ligne : www.mindfully.org/Industry/Yale-University-AIDS-ProfitsFeb02.htm.
10 “The Truth About the Drug Companies”, New York Review of Books, vol. 51, n° 12 (juillet 2004), accessible en ligne :
www.nybooks.com/articles/17244.
11 Non seulement la possibilité de s’accaparer de la recherche publique, mais également la rentabilité élevée du marché
excitent la cupidité des sociétés pharmaceutiques européennes. Vois les références aux USA dans le rapport du lobby
pharmaceutique européen en 2003, accessible en ligne : www.efpia.org/6_publ/Infigures2003.pdf.
12 Le texte de cette loi peut être consulté en ligne : [-www.cctec.cornell.edu/bayh-dole.html.
13 Source : Eyal Press, Jennifer Washburn, “The Kept University”, The Atlantic, mars 2000, accessible en ligne :
www.theatlantic.com/cgi-bin/o/issues/2000/03/press.htm.
14 Pour la définition du capitalisme cognitif voir Multitudes n° 2, printemps 2000, ou le recueil Vers un capitalisme cognitif,
L’Harmattan, 2001.
15 Propos cités dans l’article d’Antonio Molfese, publié en juin 2004 sur le site de l’Acrimed, “Quand les cerveaux ne pensent
pas à la pub, TF1 sort son revolver”, accessible en ligne : www.acrimed.org/article1690.html.