79. Multitudes 79. Eté 2020
Mineure 79. Le patriarcat bouge encore

En quête d’une morale  des sexes ?

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Décrypter les mots-slogans qui émergent dans une période donnée peut avoir plusieurs fonctions dont la première est de replacer, dans une conjoncture sociétale particulière, le brusque emballement qui s’empare d’un terme pour en comprendre les raisons ; celui-ci apparaît alors comme un analyseur, un mot-symptôme dans lequel se reconnaissent des multitudes de personnes qui vont l’agiter pour, de leur point de vue, mieux penser leur situation et la transformer. Une autre fonction de cette entreprise de décryptage-déminage vise l’invalidation ou son contraire, la légitimation du terme en question, ce qui revient à rester inscrit dans le champ sémantique que le terme actualise, et dont il fixe les positions antagoniques, généralement dans la gamme réactionnaire/militant. Écartons tout de suite cette dernière proposition pour tenter simplement de décortiquer les scintillements présents du terme patriarcat auquel nous avons choisi de consacrer ce dossier.

Les métamorphoses d’un  mot

Les aventures historiques du mot patriarcat sont nombreuses, faites de soubresauts, d’ensevelissements ponctuels et d’engouements imprévus. Le terme est passé de notion à concept, depuis les travaux anthropologiques de Lewis H. Morgan au XIXe sur lesquels Friedrich Engels s’appuie, jusqu’au féminisme matérialiste dont Christine Delphy est une des meilleures représentantes. Au-delà de ces repères d’intelligibilité d’un système d’organisation sociale, politique, économique qui s’impose partout ou presque dans le monde, le terme de patriarcat est quasiment absent des recherches, dites scientifiques, des années 60/70 et finalement, peu utilisé dans les medias et les cercles engagés dans cette période : on lui préfère en effet le mot de phallocratie, dont les résonances psychanalytiques mais aussi sexuelles sont plus nettes. Entre l’ordre écrasant des pères et le pouvoir brillant du phallus –  si l’on traduit littéralement les expressions latines et grecques en forçant le trait  – il y a une différence de sens importante qui révèle aussi un changement de pensée et d’orientation du désir, qui mérite l’attention. Les années  68 sont imprégnées par une volonté de libération sexuelle, fondée sur la conviction que la sexualité libérée et jouissive est en elle-même subversive, dans la foulée d’Herbert Marcuse, qui pourtant avance déjà l’hypothèse de désublimation répressive, en relisant Freud et Marx.

Le mot de phallocratie –  comme d’ailleurs celui de phallocentrisme  – est aujourd’hui tombé un tant soit peu en désuétude au profit de celui de patriarcat, qui fleurit sur les pancartes des manifestations en 2019 et 2020, abonde dans les publications de sciences sociales et humaines et remplit les medias. Comment interpréter son nouveau succès au-delà de son contenu signifiant propre, qui agglutine et, en quelque sorte résume, une situation de domination et d’oppression totale des femmes, dans la mesure où on la retrouve dans tous les champs sociaux, du travail, de la famille et de la sexualité, de la politique.

Observons tout d’abord que, des luttes féministes des années 70 qui ciblaient autant l’avortement que l’orgasme, les interdits et la frustration que le plaisir et le désir, on est passé à la cause des femmes à prendre en compte dans la sphère étatique, les gouvernements étant censés améliorer la condition des femmes sans toucher aux structures économiques. La focalisation récente et louable des revendications sur le harcèlement et les violences sexuelles qui somme l’État d’intervenir par la loi et la répression, se montre en phase complète avec ce que le mot patriarcat fait résonner : une situation de piétinement, d’étouffement marquée par le viol, la sidération, la souffrance, l’épuisement par des « charges mentales » trop lourdes. Cette dernière expression est elle-même très révélatrice des enjeux présents tels qu’ils sont conçus : l’association des deux mots charges et mentales crée un surcroît d’objectivité incontestable qui élimine les variations du sujet comme composé d’une conscience, mais aussi, d’un inconscient prêt à la culpabilité. Le travail de Christine Delphy sur le patriarcat désigné comme l’ennemi principal 1 faisait d’ailleurs une impasse complète sur l’inconscient, liquidant en quelques mots la psychanalyse et ses héritages variés et critiques comme entièrement inféodés au pouvoir masculin, réfutant l’hypothèse d’autoanalyse sur l’aliénation volontaire. Pour la défense de Christine Delphy, il est vrai que beaucoup de théorisations psychanalytiques ont longtemps scandé la litanie du nom du père, trouvant leur légitimité dans Freud qui, dans Cinq psychanalyses, écrit : « Ce fut un grand progrès de la civilisation lorsque l’humanité se décida à adopter, à côté du témoignage des sens, celui de la conclusion logique, passant du même coup du matriarcat au patriarcat ». Les dichotomies homme/femme, logos/sensation, production/reproduction… se trouvaient de cette façon sacralisées comme vérités apodictiques, indépassables.

Mais alors que Christine Delphy s’attachait avec précision à traquer les processus économiques micro et macro en jeu dans le patriarcat et à mettre en scène son effectuation dans la société contemporaine capitaliste, le patriarcat, tel qu’il est entendu aujourd’hui, à la fois dépasse et occulte le capitalisme. Carol Gilligan, sur le travail de laquelle plusieurs articles de ce dossier reviennent, pointe les effets psychologiques du patriarcat, qui prive femmes et hommes de ce que l’auteur dénomme l’« amour », les entraînant dans des clichés féminins et masculins insatisfaisants, mais aussi inatteignables dans leur idéalisation. Carol Gilligan va plus loin encore, voyant in fine la source du patriarcat dans la perte première de l’amour maternel. Le terme patriarcat fétichise ainsi la dualité sexuelle et le couple père-mère, ce qui la pousse à renouer avec la vieille thèse d’une profonde et quasi ontologique complémentarité des sexes, alors même que la dualité sexuelle est tendanciellement de plus en plus attaquée et dissoute dans les imaginaires par l’ensemble des mouvements sociaux LGBT et queer.

Ce paradoxe –  consubstantiel à la période présente  – constitue le terreau du renouveau et du succès du terme patriarcat, et rejaillit sur la défense des femmes. Donnons-en un bref exemple pris dans la manifestation parisienne organisée en novembre  2019 contre les violences sexuelles par le collectif #NousToutes. Sont ainsi apparues quelques jeunes femmes, sous le nom de Nemesis, brandissant des pancartes dénonçant les auteurs étrangers des viols et des féminicides : « Schiappa, les étrangers violeurs sont toujours là », « Femmes  ≠  frontières violables ». Elles ont été vite expulsées, ce qui a accentué la visibilité de ces féministes d’extrême droite se revendiquant comme telles et soulignant qu’elles ont été soutenues au cours de cet événement par des militants LGBT, convaincus comme elles qu’il faut se débarrasser du piège que recèlerait l’antiracisme qui entache les luttes et leur « convergence » à laquelle Nemesis souhaitait explicitement participer. On entrevoit là un possible unitarisme des femmes, au-delà des clivages politiques, dont le moteur serait la stricte défense des femmes en tant que femmes.

Les divisions au sein du mouvement féministe ont émergé il y a plusieurs décennies autour des personnages de la prostituée et de la femme musulmane voilée, réintroduisant et revivifiant en son sein des fractures plus générales ; elles se sont récemment accentuées autour de la figure de l’étranger. L’étendard du patriarcat –  comme la thématique adjacente des violences sexuelles faites aux femmes  –, s’il réussit à convoquer de vastes rassemblements de rue, médiatiques et numériques, ne parvient pas à masquer les divergences de positions, autant politiques que théoriques. La greffe du mythe du matriarcat –  dont le regain de popularité est notable2  – ajoute à la confusion, en faisant rêver d’un monde sans inégalité ni pouvoir, empreint de tendresse et de soin généralisé, chérissant l’hospitalité et baignant dans l’harmonie nourricière de la nature. Le durcissement des images fait doucement glisser vers une posture morale que Jablonka, avec ses hommes justes, excelle à faire rayonner : se frappant la coulpe, il déclare que, chaque matin, il mesure ce qui le sépare encore de ses héros antipatriarcaux –  ou plutôt dépatriarcalisés  – et tente de s’en rapprocher par des comportements plus ajustés à la norme éthique qu’implique l’abolition quotidienne du virilisme.

Les contradictions d’une  grammaire morale  des sexes

Le ralliement des hommes à la cause des femmes, les politiques globales de genre, le soutien de l’État et l’internalisation dans la sphère étatique des revendications de genre, dressent les contours actuels d’une nouvelle gouvernance des sexes et des sexualités, porteuse, et d’une morale, et d’une moralisation du monde dans lesquelles la dénonciation du patriarcat joue actuellement un rôle majeur. Le statut de la morale, comme théorie et philosophie véhiculant, comme l’indique Sandra Laugier dans son article de cette Mineure, une véritable éducation orientée vers des attitudes plus émancipées, appelle à être appréhendé en regard des normes et des prescriptions en jeu et du contenu de ces dernières. En effet, la morale à la fois massifie et individualise, s’inscrivant à l’encontre des lignes de fuite et des prises de marge désirées au double plan collectif et personnel. On peut certes discerner des avancées et des progrès relatifs dans une grammaire morale des sexes, mais ceci, dans une perspective plus comportementaliste qu’existentielle du sens de la liberté et du désir.

Tournons-nous, dans cette optique, vers la Bolivie où une unité de « dépatriarcalisation » a été créée au sein du vice-ministère de la Décolonisation, dépendant du ministère des Cultures et du Tourisme. Pascale Absi 3 souligne que cette création institutionnelle « répond à l’idée que le patriarcat, dans sa forme machiste actuelle, est un héritage de la colonisation espagnole et de la christianisation, infiltré comme un virus exogène au sein de sociétés indigènes où il était auparavant inexistant ». L’anthropologue poursuit en montrant les tensions, puis les fractures qui surgissent entre le vice-ministère et les militants : alors que ces derniers entendent dénaturaliser les identités masculines et féminines, dans la lignée de Judith Butler, les représentants du vice-ministère « dans le but proclamé de rompre avec l’individualisme occidental et le féminisme qui en serait une manifestation impériale et universalisante, interprètent le couple hétérosexuel comme la manifestation naturelle d’un modèle cosmogonique dualiste indigène organisé par la complémentarité d’éléments à la fois sexués et contraires. Erigée en concept organisateur du monde, le « chachawarmi » (littéralement « hommefemme » en langue aymara) fond homme et femme dans une unité monolithique et figée, neutralisant au passage la dialectique des rapports de sexes. Accolé au concept de dépatriarcalisation, il donne son titre à un des ouvrages écrits par le vice-ministre de la Décolonisation ».

Il ressort avec éloquence du cas bolivien que l’invocation du patriarcat et de sa destitution institutionnalisée peut mener parfaitement à son contraire –  ce qu’a bien compris le collectif anarchiste et féministe Mujeres creando  – tant le mot est l’objet de réappropriations contextualisées et s’offre, comme un signifiant vidé de sa substance, à toutes les interprétations.

Passons de la Bolivie à l’Algérie, dans laquelle l’historien Mohammed Harbi4 voit le poids bien plus du patriarcat que de la religion : « Nous ne sommes pas sortis du patriarcat. Même en Kabylie, il est plus facile de brandir le mot d’ordre de la laïcité que de l’assumer dans la lutte contre le patriarcat et pour l’égalité des femmes ». Au-delà de ce constat général, on observe néanmoins de plus en plus de fissures dans un ordonnancement social et politique dont l’image la plus caricaturale est sans doute, en cette fin d’année 2019, les cinq candidats masculins et grisonnants à l’élection présidentielle, que refuse en masse le mouvement contestataire ayant abouti à la démission de Bouteflika, et qui se poursuit contre le nouveau président élu Abdelmadjid Tebboune.

De ces fissures, je donnerais l’exemple d’une jeune femme de quarante ans –  que j’appellerais Samia  –, arrivée en France il y a cinq ans avec un visa de tourisme, très vite régularisée avec un permis de séjour de dix ans, et aujourd’hui travaillant comme accompagnante éducative et sociale auprès d’enfants handicapés en milieu scolaire. Samia a quitté son village de la montagne kabyle pour faire des études universitaires en informatique à Tizi Ouzou, mais, en raison des trop bas salaires qu’elle recevait des emplois qu’elle a ensuite occupés, à ses yeux tous insatisfaisants, elle a décidé de partir d’Algérie. La liberté de la vie parisienne, dont elle jouit quotidiennement dans ses loisirs et son habillement, l’ont convaincue de rester en France. Dès lors, elle s’est lancée dans la recherche d’un conjoint, qui s’est trouvé être algérien et kabyle, comme elle-même, et qu’elle a finalement trouvé sur un site de rencontre. Après de multiples conversations téléphoniques et de brèves rencontres in praesentia en Algérie, Samia s’est mariée civilement au cours d’un bref séjour dans son pays ; elle attend pour la cérémonie religieuse –  qui, seule, consacrera son mariage aux yeux des deux familles  – que son époux la rejoigne en France. Samia –  qui est croyante mais n’observe ni le jeûne ni certains interdits alimentaires  – a en effet fait les démarches de regroupement familial pour faire venir son mari avec qui elle n’a jamais vécu, ce qui a supposé la location d’un appartement répondant aux critères administratifs, en province car trop onéreux à Paris, sans pour autant l’occuper.

Le trajet, largement autonome, parcouru par Samia doit être replacé dans l’histoire des migrations algériennes des années 60 dont son propre père, qui a été ouvrier émigré à Paris pendant 25 ans, est exemplaire. Un renversement frappant des positions représentées comme celles des femmes et des hommes  est en marche avec Samia, qui veut acheter un appartement en Algérie pour en retirer des revenus locatifs, mais réfléchit en même temps aux conséquences négatives de la juridiction algérienne pour une femme mariée. Elle déplore l’impossibilité d’établir un contrat de séparation de biens. Le terme de patriarcat et surtout de ses brèches, peut certes métaphoriser la transformation radicale qu’accomplit Samia sans pour autant réellement la préciser et l’analyser.

Une légitimité de  mobilisation plus que  théorique

L’abandon de la critique ancienne d’économie politique du capitalisme –  appréhendé comme seul système possible  – son remplacement par une critique écologique et environnementale du capitalisme expliquent en partie le renouveau de l’aura du concept de patriarcat : ce dernier semble à lui tout seul posséder une évidence extraordinaire et une puissance de concaténation inédite de thématiques variées qui vont s’y ressourcer. Il bénéficie, en particulier, de l’alliance qu’il cristallise entre genre et nature, alliance que mettent en œuvre tous les écoféminismes5 et les invocations du care. Ainsi se concrétisent, dans la période présente, un nouveau front de combat animé par les femmes luttant contre le patriarcat et une multitude de groupes, dits minoritaires, revendiquant la reconnaissance de leurs droits propres, mais aussi des droits de tous les êtres animés et des étants comme les fleuves, les arbres,  etc.

L’hypothèse de l’après-patriarcat 6 que dessine Éric Macé, nouant son raisonnement autour des arrangements de genre, historicisés, et d’un égalitarisme inégalitaire, ne revigore pourtant guère conceptuellement le débat sur la notion de patriarcat. Il ne faudrait pas pour autant penser que, revenir à l’expression de domination masculine à laquelle Bourdieu a voulu donner ses lettres de noblesse, résoudrait l’impasse intellectuelle dans laquelle plonge l’emploi du terme patriarcat. Doit-on donc suivre, au plan théorique, le mouvement social qui porte aux nues le concept de patriarcat, dans l’idée que sa puissance stratégique suffirait à asseoir son statut théorique ? Il apparaît que cette option –  qui réitérerait un modèle connu dans les dynamiques d’action politique  – serait peu fructueuse pour l’intelligence, comme le suggérerait le triste exemple de la dictature du prolétariat… C’est pourquoi il semble préférable de considérer que des mots ont toute leur légitimité dans les combats politiques mais que, dans le raisonnement théorique, il peut être utile d’en faire la critique, voire de les laisser à leur plein régime de rue, tout en prenant toute la mesure de ce qu’ils disent, par les millions de voix qui les acclament. Finalement, on ne sait pas très bien ce qu’est le patriarcat, mis à part le fait qu’il renvoie à un vécu de clôture généralisée, à un sentiment d’asservissement et de dépendance mêlées, à une forme de tyrannie interne-externe contre laquelle il faut unir toutes ses forces subjectives et objectives pour la mettre à bas.

Il est en outre certain qu’il ne suffit pas de produire sur la scène politique des personnages de femmes jeunes, brillantes et enthousiastes pour abolir ce que résumerait la notion de patriarcat ; au Brésil, les fondations privées (RenovaBR, Acredito, Agora) qui forment et font élire des profils comme la députée Tabata Amaral, ont bien compris l’intérêt de telles devantures pour convaincre de la justesse des politiques néolibérales. En France, depuis le gouvernement Sarkozy, on apprécie beaucoup en politique la beauté canonique de femmes en talon aiguille qui se remarquent par leur loyauté indéfectible au maître qui les a promues. Ledit patriarcat peut donc avoir aujourd’hui des visages trompeurs, bien différents et bien plus séduisants que ceux qui sévissent encore dans une partie du monde où les pères placent ouvertement des membres masculins de leur parentèle, fils ou frère, comme Gotabaya qui a succédé au Sri Lanka à Mahinda Rajapaksa, ou Raoul Castro à Cuba qui a suppléé à Fidel. Pour autant, l’occupation du siège du gouvernement par des femmes qui succèdent à leur père ou leur mari –  comme au Bangladesh, avec Sheikh Hasina, fille de Sheikh Mujibur Rahman, fondateur de la nation, et la Begum Khaleda Zia, épouse de Ziaur Rahman  – peut parfaitement constituer la monstration, dans l’imaginaire, de la continuité pérenne d’un pouvoir masculin sacralisé.  Les révoltes des ouvrières du textile7 au Bangladesh depuis plusieurs années indiquent néanmoins que les femmes ne sont pas dupes de la mascarade, et s’organisent pour lutter contre les détenteurs du capital économique et politique qui peuplent leur Assemblée nationale. Si les exemples de femmes héritières du pouvoir de l’État sont nombreux en Asie et produisent d’extraordinaires et solides alliances comme celle d’Aung Suu Kyi avec l’armée, leur fragilisation pourrait cependant s’accentuer, sous les coups de jeux brouillés par de nouvelles stratégies de part et d’autre, et par des insurrections incontenables et salutaires, comme on en observe de plus en plus en ce début du XXIe  siècle.

1 C. Delphy, L’ennemi principal, Tomes 1 et 2, Éditions Syllepse, Paris, 1998 et 2001.

2 Beveniste A., Selim M. : « Heide Goettner-Abendroth, Les sociétés matriarcales, Recherches sur les cultures autochtones à travers le monde », Ed. des femmes, 2019, Psychologie clinique 49, 2020.

3 Absi P. : « Trans et homos au  Premier sommet planétaire de décolonisation et dépatriarcalisation », La Paz, Bolivie, novembre 2015, in Selim M., Wenjing Guo, Des sexualités globalisées à l’avant garde ?, L’harmattan, 2017.

4 Le Monde, 8-9 décembre 2019  , « En Algérie, la régression culturelle est un désastre ».

5 Multitudes 67, 2017.

6 Le Seuil, 2015.

7 Selim M., Querien A.(2014) : « Ouvrières au Bangladesh », Multitudes 55, 2014.