À chaud 81
Hors-champ 81.
Icônes 81. Nidhal Chamekh
Majeure 81. Kinshasa Star Line
Depuis plusieurs décennies, une scène artistique intense, plurielle secoue la République démocratique du Congo et sa diaspora. Des centres d’art, des collectifs (à Lubumbashi, Goma, Kisangani, Kinshasa etc.), des biennales (Lubumbashi, Kinshasa) donnent corps à la pluralité des formes et des engagements sociaux, artistiques, politiques et théoriques qui la traversent. Travaillés par les questions coloniales et les devenirs post‑ coloniaux de la RDC, l’économie du vivant, l’attention au quotidien, aux vies ordinaires, ou encore les violences engendrées par le capitalisme extractiviste et les reconfigurations contemporaines de l’impérialisme, langages théoriques et esthétiques invitent à penser la planétarisation du Congo. Dans ce volume, qui réunit penseurs et artistes, la Kinshasa Star Line, compagnie ferroviaire imaginaire, propose une figuration utopique du Congo planétaire.
Champ politique et champ musical populaire
Parallèle entre deux espaces de compétition à Kinshasa, par Léon Tsambu
Mineure 81. Interzones sud-américaines
En deux décennies, l’Amérique du sud est passée de laboratoire de la transformation sociale et politique à scenario d’une dérive inquiétante. La violence endémique semble monter en puissance comme une guerre diffuse qui désormais devient modèle de gouvernance dans des situations politiquement aussi différentes que le Brésil, le Venezuela ou la Colombie. En même temps, juste avant l’hibernation de la pandémie, les multitudes ont montré toute leur puissance de mobilisation autonome en Équateur, Bolivie et Chili. L’Argentine continue dans l’impasse de la dette, mais a su mettre entre parenthèses le raccourci néolibéral. C’est à partir de l’Amazonie comme sentinelle que l’on peut penser au-delà des lignes de la colonisation. La constitution de l’Amazonie comme globalité et interzone sud‑ américaine est une question de vie et de mort qu’il faut appréhender des Amériques à la ZAD, « quoi qu’il en coûte ».