85. Multitudes 85. Hiver 2021
Mineure 85. Le dehors de la recherche

Quitter l’université ?
Extraits remasterisés du Manuel d’autodéfense universitaire

Partagez —> /

Un des pièges, c’est de se sentir coincé·e, enfermé·e à l’université, parce que « je ne sais rien faire d’autre » ou bien que « j’ai investi tellement de temps et d’énergie pour en arriver là ».

L’idée est de dépasser la dichotomie entre deux options : rester dans l’institution en souffrant, ou déserter en le vivant comme un échec.

Il faut bien vivre, et le monde n’est pas plus rose à l’extérieur de l’université. Il s’agit plutôt de prendre soin de se ménager des portes de sortie, viables et préparées à l’avance. Des portes dont il faut régulièrement graisser les gonds, pour ne pas se sentir emprisonné·es, pour rester à l’université par choix – aussi lucide que possible – plutôt que par habitude, obligation ou dépit.

Préambule :
Il y a de multiples manières de quitter l’université

On peut partir d’un cadre institutionnel donné et continuer à mener ailleurs nos activités d’enseignement, de recherche ou de subversion. On peut obtenir un autre poste à l’université1 après avoir abandonné sa thèse. On peut prendre un arrêt maladie pour se préserver d’une situation devenue intenable, et se laisser ainsi le temps de faire le point et de prendre une décision. On peut démissionner d’un contrat précis et continuer à fréquenter l’université pour d’autres activités : militer ou être usagère·er de la bibliothèque. On peut partir dans un grand fracas, sur un coup de tête, un conflit, une urgence. On peut tranquillement ne pas se saisir des opportunités qui passent et progressivement s’éloigner de ce monde. On peut profiter des ressources financières et du temps que laisse un poste pour construire tranquillement une reconversion professionnelle.

Sans l’exclure forcément, il s’agit de m’inventer d’autres possibles qu’une carrière universitaire monolithique (si cette option existe toujours). Qu’est-ce que je fais si ça ne me convient pas ou que je n’y parviens pas, alors que les formations « plan B » proposées par les services de l’université2 sont largement insatisfaisantes ? Comment je fais pour formuler que ça ne me convient pas, alors que l’abandon est socialement, professionnellement et/ou psychologiquement inacceptable ? Quelles armes j’ai à disposition pour ne pas me retrouver enfermé·e dans des rails académiques, au mépris de mes limites physiques et psychologiques ? Quels interstices exploitables ? Quels horizons indépassables ? L’idée est de dépasser la dichotomie entre deux options : rester dans l’institution en souffrant, ou déserter en le vivant comme un échec.

Entre 2018 et 2021, nous avons écrit un Manuel d’autodéfense universitaire3 qui, à partir d’expériences vécues autour du parcours de thèse, se veut un outil-prétexte en papier (et en ligne) pour se rencontrer, se poser des questions et se fabriquer des pistes sur tout un tas de sujets (refuser, créer des espaces, être encadré·e).

Le texte qui suit est extrait d’un des chapitres de ce manuel, intitulé « Quitter l’université ? » Nous y avons choisi deux dispositifs. D’abord, un atelier collectif pour penser une sortie (ou non) de l’université en partageant nos leviers et ressources. Ensuite, un glossaire de la fin de thèse sans soutenance, pour poser des mots sur des expériences et des besoins.

Initialement à destination des doctorant·es, ces questionnements et ces outils pour réfléchir à ce que je fais à l’université et pourquoi, peuvent s’adresser à n’importe quel moment d’un parcours et d’une carrière universitaires.

Atelier :
Partager nos leviers

Nous pensons que travailler à l’université, écrire une thèse, quitter le monde académique ne doivent pas nécessairement être des expériences solitaires. À vrai dire, nous sommes même convaincu·es que la dimension collective est indispensable et salutaire.

Ce qui suit est un exemple de dispositif d’atelier (pour 5 à 40 personnes travaillant dans le monde académique) pouvant servir à initier et alimenter des discussions collectives à propos du fait de partir ou non de l’université, et à explorer comment chacun·e se fabrique des outils.

Ce dispositif a été envisagé comme outil de travail. Nous ne l’avons pas encore mis en œuvre sous cette forme. Comme il peut, bien entendu, servir de point de départ en tout lieu où l’on se pose la question de partir, nous vous le proposons tel quel.

Postulats de départ de l’atelier :

– Il est important d’ouvrir des portes autres qu’une carrière à l’université, pour pouvoir choisir d’y rester ;

– Quand je (me) dis : « Mais je ne sais rien faire d’autre ! », c’est faux ;

– Quelle que soit la décision prise, elle ne sera pas parfaite et ce n’est pas grave ;

– Il y a toujours des compromis et parfois même des compromissions, parce qu’il y a toujours des contraintes, y compris financières.

Déroulé

1. Activité de mise en jambe, pour se faire une idée de comment se positionnent les différentes personnes du groupe les unes par rapport aux autres. On ne cherche pas à mener une profonde introspection, mais plus une phase de réveil dans l’atelier, pour préparer la suite. Positionnement physique suivant deux axes perpendiculaires tracés au sol dans la pièce (avec prise en note des discussions) :

– Budget mensuel moyen nécessaire à mon confort économique (gradation : 0, Rsa, Smic, 10 Smic) ;

– Quelle proportion d’universitaires, au sens large, dans mon entourage ? (gradation : « Je ne connais personne qui est allé à l’université », « Tou·tes mes ami·es et ma famille sont docteur·es »).

Si besoin, envie ou temps, des questions potentielles pour lancer quelques discussions4 :

– Quel temps, énergie et angoisse accordées à l’obtention du budget mensuel de confort ?

– Quelles envies / rejets des activités non-académiques dans mon entourage ?

2. Temps de réflexion individuel, identifier au moins un de chaque :

– Un frein personnel à la désertion ;

– Un levier personnel pour partir sans perdre de plumes.

À résumer en une phrase sur une feuille A4 pour chaque idée.

3. Partage collectif

– à 2, partager nos réflexions individuelles : Centrer les questions sur des modes d’emploi : comment penses-tu avoir appris à utiliser ce levier dont tu parles ? Peux-tu me donner des pistes, j’aimerais les utiliser aussi ?

– en grand groupe (pour un groupe de 8 personnes maximum) ou par montée pyramidale (à 4, puis 8, puis…), regrouper les propositions de freins et de leviers par catégories thématiques, suivant la récolte.

4. Étape conclusive

Discussions, réactions, ressenti final sur l’atelier (tour de parole, éviter les prises de paroles répétées).

Glossaire :
Comment nommer la « fin de thèse sans soutenance » ?

Dans le glossaire qui suit, il est question des mots utilisés pour désigner le geste de commencer une thèse puis de la conclure autrement que par un manuscrit, une soutenance et des petits-fours. On a souvent tendance à y penser comme « ne pas terminer sa thèse ». En fait, ces « fins de thèse sans soutenance » sont bien souvent les plus construites et les plus réfléchies. Nous cherchons à toucher du doigt certains enjeux terminologiques.

Les termes du glossaire peuvent être compatibles et complémentaires entre eux. Un·e doctorant·e qui arrête sa thèse peut successivement utiliser divers termes, qui fonctionnent parfois aussi comme des indicateurs de la façon de penser à la thèse, et comme des repères dans la trajectoire effectuée. Témoignage : « Le mot démission a été important sur le moment. Depuis, je m’en fous. »

En plus de ces évolutions temporelles, c’est souvent bien pratique d’utiliser des mots différents en fonction des interlocutrice·eurs ou des situations : proches intimes, repas de famille, collègues direct·es, camarades militant·es, encadrant·es, barbecue d’été du labo…

La conceptualisation de l’arrêt de thèse est un enjeu crucial pour le ou la doctorante. Il est important de combattre le réseau d’arguments et d’assignations de valeurs qui s’imposent « du dehors » et qualifient, à la place de la personne concernée, ce qu’il ou elle est en train de vivre et de faire. Pour n’en donner qu’un exemple, il est tout à fait possible de valoriser la capacité à s’extraire d’une situation nuisible pour soi, et ainsi de combattre les logiques de performance qui s’exercent majoritairement sur nous.

Dans la version actuelle du glossaire, toutes les entrées ne sont pas renseignées et développées. Celles qui ne le sont pas indiquent un possible terminologique, des pistes éventuelles à creuser.

Abandon

Ce terme a l’avantage de s’appliquer indépendamment du caractère financé ou non du doctorat. Ce que l’on abandonne, ce n’est pas le contrat, mais la thèse : on arrête les recherches bibliographiques, on cesse de rédiger, on ne répond plus à des appels à communication, on ne propose plus d’articles, etc. Ce terme peut impliquer une dimension publique de la démarche, en plus de son caractère « définitif » : si l’on abandonne, on en informe son encadrant·e, son labo, son école doctorale, ses collègues. Au minimum, tout le monde sera à un moment ou à un autre au courant, ne serait-ce que parce qu’on ne se réinscrit pas au début de l’année universitaire suivante.

Ce terme est, en général, connoté négativement de façon assez forte. Il véhicule l’idée d’un échec, après un long effort continu vers un but jamais atteint. Il peut inclure la notion de combat, éventuellement contre soi-même, sa thèse, son entourage, la pression sociale… Il peut être utilisé contre quelqu’un, lui être opposé, constituer une violence. En général, on ne valorise pas l’abandon en tant que tel. On le tolère, tout au plus, par exemple en reconnaissant son caractère salutaire pour la personne concernée.

Il semble souhaitable de valoriser la capacité à s’extraire d’une situation nuisible pour soi, et ainsi de combattre les logiques de performance qui s’exercent majoritairement sur nous. Il est donc bien sûr possible de « resignifier » l’abandon et d’en faire un motif de fierté : « Oui, j’abandonne, et j’en suis fièr·e »…

Le terme « abandon » suppose par ailleurs une forme d’effort continu, et peut donc difficilement s’employer lorsque l’arrêt est planifié, ou en tout cas conçu depuis le début comme la fin probable.

Arrêt

Un terme qui a deux différences majeures par rapport à d’autres :

– Il est plutôt neutre (en tout cas davantage qu’« abandon »).

– Il n’implique pas forcément un caractère définitif de la décision (en cas de besoin, « suspension » est peut-être encore moins définitif).

L’arrêt peut déboucher sur une reprise, comme sur une reconversion. Par défaut, c’est peut-être un terme à utiliser quand on commence à avoir des doutes ?

Arrêt maladie

Parfois « imposé » par le corps médical, ou suggéré par l’entourage inquiet. Peut-être un outil pratique pour (s’)imposer une vraie pause, souffler, prendre du recul et avoir le temps de réfléchir.

Autre chose (passer à)

Burn out

Anglicisme courant pour « syndrome d’épuisement professionnel ». En général, on se représente le burn out comme un moment précis, un matin où on « s’effondre » et où on devient incapable d’aller travailler. En réalité, il se produit souvent par phases successives, ce qui fait qu’on ne se rend pas forcément compte qu’on est en train d’en faire un. Une ressource utile peut être le questionnaire du réseau « Souffrance et travail » (une des associations référentes en France sur les problèmes de santé au travail) qui permet de se situer, quand on ne sait pas trop où on en est5.

Césure (faire une)

Ce mot semble être un des seuls du glossaire à être employé dans un cadre officiel (hormis arrêt maladie et démission).

Une demande de césure implique une procédure administrative, il faut en principe se renseigner auprès de son école doctorale. Bien que cette possibilité existe, c’est souvent difficile d’y accéder en pratique : il faut la négocier, rappeler qu’elle existe, faire pression…

Démission

Avant tout, ce terme est utilisé plutôt pour les doctorant·es financé·es, la démission présuppose alors un contrat de travail.

Dans un sens strict, la démission c’est le geste officiel et administratif de rompre ce contrat. Le mot est aussi utilisé administrativement par rapport à l’école doctorale, comme dans ce témoignage : « techniquement j’ai démissionné, même après la fin de mon contrat de travail, auprès de l’école doctorale » On pourrait enfin aussi se dire « démissionnaire » d’un engagement moral, et utiliser le terme dans un sens large. La démission d’un contrat de travail a d’importantes implications en termes de droits. Il n’y aura notamment pas d’allocations chômage, ce qui peut être un frein financier quand nous voudrions partir. On peut alors préférer, par facilité ou par piraterie assumée, laisser notre contrat se terminer, en faisant plus ou moins illusion sur le travail fourni.

Témoignage : « Je ne veux pas démissionner ni utiliser ce mot, parce que je revendique le droit au chômage. »

Une autre utilisation, à rebours, apparaît dans ce témoignage : « je me suis longtemps dit que j’abandonnais, puis j’ai eu besoin de parler de démission, pour montrer l’absurdité qu’il y avait à se sentir si mal d’interrompre une activité après la fin du contrat. Aujourd’hui, je choisis la plupart du temps le terme plus neutre d’“arrêt”. »

Désertion

Ce terme est utilisé pour indiquer, en plus du caractère définitif de la démarche, un refus global et frontal de coopération. On peut déserter pour soi, pour sa survie, mais aussi du fait d’un désaccord profond avec ce que l’on nous fait faire, ou avec les conséquences de notre activité. On ne déserte alors pas simplement la thèse, mais aussi la recherche universitaire, et notamment les institutions qui la structurent et en déterminent les pratiques effectives. Le terme implique souvent la présence d’une dimension politique forte.

Bien sûr, ce terme opère une analogie discutable : on déserterait la recherche comme d’autres désertent l’armée. Les conséquences, pour l’individu·e, sont-elles comparables entre une désertion militaire et l’abandon d’une carrière universitaire potentielle ?

Malgré tout, le mot « désertion » peut continuer à charrier une certaine culpabilité, plus ou moins suggérée ou imposée de l’extérieur : on déserte la cause, les camarades qui se sont battu·e·s à nos côtés, etc. Pour renverser cette culpabilité, on pourrait se placer dans la continuité du « Déserteur » de Boris Vian et faire valoir non seulement le courage de prendre cette décision, mais aussi la rébellion légitime contre un ordre qui pourrait nuire à soi-même ou à autrui. Pour la petite histoire… Les derniers vers de la chanson, qui laissent planer une fin tragique pour le déserteur (« Prévenez vos gendarmes / Que je n’aurai pas d’arme / Et qu’ils pourront tirer ») seraient une modification négociée. Boris Vian avait à l’origine écrit « Prévenez vos gendarmes / Que je tiendrai une arme / Et que je sais tirer ».

La désertion peut aussi être vue comme un miroir ironique de l’insertion des doctorant·es dans le marché du travail (notamment en entreprise), dont les « Pôles Carrière » des universités se font souvent les hérauts.

Échec, échouer

Vision courante du fait de ne pas soutenir sa thèse. Souvent subi, souvent violent.

Fuite

Référence possible pour une analogie sur le terrain de la biologie : Henri Laborit, Éloge de la fuite (1976).

Improvisation

« Ce mot est venu à un moment de ma réflexion où ça m’a aidée de dire « on verra bien ». Une variante du lâcher-prise, le côté « développement personnel » en moins. Je n’étais pas encore prête à prendre la décision d’arrêter à ce moment-là ; en disant « j’improvise », je dégageais une marge de manœuvre, j’ouvrais des perspectives dans un cadre qui restait quand même contraint. Pour moi, c’était un préalable nécessaire à la libération, un moment qui m’a permis d’oser, de tester des choses, pour ensuite enclencher la vitesse supérieure. »

Interruption

Voisine de la « rupture », mais plus temporaire ? Ou plus proche de la « pause » que de la « rupture » ?

Libération

Pas tant une désignation qu’une représentation de la fin de thèse (avec ou sans soutenance, d’ailleurs), ce mot a l’avantage d’en souligner les effets positifs. Il peut aider à mobiliser ses forces, dans le but de s’extraire d’un ensemble de contraintes dont on ne veut plus.

Non achèvement

« C’est intéressant de passer par la négative ! De mon côté, pour me protéger, je parle de la thèse et pas de moi. Quand on me demande des nouvelles et que je veux soigneusement éviter la question, je mets la thèse en position de sujet : “la thèse ne s’écrit pas” (plutôt que “je n’écris pas / n’avance pas sur / ne finirai pas ma thèse”). »

Pause (mettre en)

cf. Suspension.

Push out

Terme anglais (qu’on pourrait traduire par « pousser dehors », « évincer »). « Quand tu arrêtes parce que tu n’es clairement pas/plus le.a bienvenu.e.»

Reconversion

Parle-t-on de manière plutôt valorisante de reconversion, vue comme légitime ? Par exemple une personne qui ne se réinscrirait pas en deuxième année pour aller faire ingénieur chez Safran ?

Malgré de potentielles composantes négatives, le terme est à la mode : être mobile et adaptable, être une génération en quête de « sens » et d’« épanouissement » au travail, tout ça tout ça.

La reconversion implique de changer de métier : est-ce qu’on considère que doctorant·e, c’est un métier ? L’université a plutôt tendance à parler d’« insertion » professionnelle. « J’avais demandé à participer à une formation de l’APEC sur la reconversion : on m’avait répondu que je ne pouvais pas y prétendre, car il fallait un minimum de 5 ans d’expérience pro. »

Retirer (se)

Retraite (prendre sa)

Utilisé au second degré pour toucher ses allocations chômage après la fin d’un contrat de thèse financé, sans volonté de revenir vers un poste académique plus tard. C’est bien connu, les retraité·es sont débordé·es : militantisme, vadrouille, écriture, soin aux proches… Parfois également utilisé par des personnes ayant soutenu leur thèse.

Rupture

La notion de rupture contient celle de relation (avec son·a directeur·ice de thèse, avec ses collègues…), à laquelle on décide de mettre fin. Elle fait voir la thèse sous l’angle du lien, social, professionnel, parfois amical, qui nous rattache à certaines personnes. En arrêtant la thèse, on peut se demander quel(s) lien(s) on va rompre, quand et comment (en y mettant plus ou moins les formes, en essayant d’éviter certaines situations convenues : « C’est pas toi, c’est moi », etc.).

Suspension

Sens général : Un euphémisme bien pratique dans certaines situations ? Un·e doctorant·e l’utilisait dans les discussions avec ses encadrant·es, dans la période floue de doute et de réflexion avant son départ. La connotation temporaire du mot permet de ne pas trop fermer de possibilités, de ne pas entériner trop brutalement un choix.

Sens spécifique, administratif : « suspension pour raisons de santé » à différencier de la césure pour convenance personnelle, même si en pratique il peut y avoir un flou administratif entre les deux. [Attention, ces infos ne sont pas évidentes à obtenir et potentiellement variables d’une école doctorale à l’autre…] Pour demander une suspension de la thèse pour raisons de santé (physique ou mentale) et être déclaré « inapte », il faut fournir deux choses à l’école doctorale :

– Une attestation d’un·e médecin (généraliste ou spécialiste) précisant bien la durée demandée (3 mois minimum)

– Une validation écrite de le·a directeur·ice de thèse, de préférence contresignée par le·a directeur·ice de laboratoire

Bon à savoir :

– Il y a possibilité de prolonger une suspension de thèse.

– Elle peut aussi être rétroactive : par exemple, si on fait une demande de suspension au mois de mars mais qu’on a été incapable de travailler depuis le mois de janvier, on peut demander que la suspension prenne effet dès janvier.

– Si on n’arrive pas du tout à travailler sur la thèse pendant une assez longue période, la suspension de thèse est encouragée et peut s’avérer utile par la suite. Par exemple, si le·a doctorant·e demande une poursuite en 4e année (ou au-delà), celle-ci lui sera plus facilement accordée si elle a fait valoir une suspension.

Transition

Terme qui paraît plus progressif, moins brutal que celui de rupture. En principe, il suppose de se représenter un « après » (on transitionne vers…). À rapprocher peut-être de la reconversion.

1 Ingénieur·e de recherche / d’étude / pédagogique, postes administratifs variés, travail en bibliothèque…

2 « Se mettre dans la peau d’un DRH », « La fiscalité de la recherche, un atout pour un docteur en entreprise », « Enjeux humains de la gestion de projet », « Comprendre et intégrer la stratégie dans ses projets d’entreprise »…

3 La version intégrale et mise à jour du manuel est accessible à l’adresse https://zici.fr/manuel_univ.

4 Nous ne développons pas les enjeux et outils pour réfléchir à l’animation de temps de parole (limiter la durée de prise de parole, éviter les interventions redondantes, répartir la parole entre tous et toutes, etc.).

5 Questionnaire d’auto-évaluation de l’épuisement professionnel. Test de propagation du burn-out (2020). url : www.souffrance-et-travail.com/guides-pratiques/auto-evaluation-epuisement-professionnel (visité le 14/11/2020).