Mouvements

Mayotte le octobre

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Le mouvement a repris de plus belle hier. Des affrontements violents ont eu lieu à certains endroits, il y a eu un blessé grave à Dzoumogné. Un jeune garçon de 14 ans s’est fait déchirer le visage à coup de grenade. Une enquête est diligentée (on enquête en rond depuis le début et on trouve la réponse très bonne du côté de l’État) – tout le monde sait ce qui s’est passé, mais on veut savoir CE qui a réellement blessé ce jeune garçon.

Le médiateur de merde, Martin Stanislas, est venu en expert dans le cadre de l’Observatoire des prix. La médiation consistera donc d’abord à observer les prix : est-ce qu’on paye oui ou non le juste prix dans le coin ? Faut noter les marges et dénoncer les abus donc. Voilà – on ne sait pas si on a de quoi payer ledit prix mais ce n’est pas la peine hein ? si le prix est juste (mais qu’on n’y arrive pas) la faim l’est aussi. Même les syndicalistes souhaitent que le CONFLIT soit pris en compte et que les réclamations immédiates concernant les douze produits de première nécessité soit entendues avant d’aller se foutre dans un observatoire. Est-ce qu’à part la police (qui se fait bien casser la gueule) les experts, le préfet, le ministre et tout le gratin ont vu (à défaut d’y être) ce qui s’appelle un conflit ? La baisse de ces produits fait partie des conditions nécessaires à la suspension du mouvement en tout cas. Monsieur Stanislas va devoir changer un peu son plan et rentrer dans la négociation ? Mais en face on est sourd – silence là pour qu’on observe en paix un bon coup. Après (la semaine prochaine) la négociation ! Les experts ont le cul bourré de chiffres et ne négocient que dans cet état. Il faut attendre donc.

Les gens qui sont allé faire leurs courses en début de semaine constatent qu’en effet le prix de gaz a baissé mais la quantité de gaz aussi, et que c’est pareil pour les mabawas. On se fout donc des gens avec le flegme des assis : ne les faites pas lever c’est le naufrage !

Aujourd’hui, un mois depuis le début de la grève, des stratégies ont été mises en place un peu partout dans l’île pour bloquer de nouveau la circulation. Les écoles n’ouvriront pas même si le vice rectorat a refusé la fermeture des écoles.

Aujourd’hui aussi, les instituteurs sont descendus à Mamoudzou pour un problème supplémentaire, la suspension de la DSI depuis six mois.

Putain de putain de putain