79. Multitudes 79. Eté 2020
Mineure 79. Le patriarcat bouge encore

#MeToologies ou les  ciseaux de Vanessa  Springora

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Où est passé le pouvoir d’hypnose dont parlait Virginia Woolf en 1938, ce « pouvoir hypnotique de la domination » par les pères ou les frères, ces figures du « mâle monstrueux à la voix tonitruante, au poing dur, qui d’une façon puérile inscrit dans le sol ses signes à la craie, ces lignes de démarcation mystiques entre lesquelles sont fixés, rigides, séparés, les êtres humains ?1 ». Si les signes ne sont plus inscrits à la craie, les démarcations persistent ; elles suivent d’autres configurations, la plus orthogonale étant le croisillon graphique du hashtag. Le pouvoir hypnotique 2020 emprunte d’autres voix : entre autres, celles de #MeToo ou celles du texte de Vanessa Springora, Le consentement. De nouvelles « mythologies » ou metoologies, pour reprendre le fil lancé par Roland Barthes, sont en cours d’écriture, sachant qu’une mythologie est toujours « une parole dépolitisée », qui « abolit la complexité des actes humains, leur donne la simplicité des essences2 ».

La « domination » épouse les forces faibles, les contours labiles d’un « social » mis en réseau, c’est-à-dire en mots-clés, c’est-à-dire sous clé : pensées rapides, pensées par « points » plutôt que par lignes. Une partie des hypnoses partagées aujourd’hui passe par la mise en circulation de ces mots-clefs, fléchages thématiques ayant pour effet la fabrication de nouveaux consensus et le nassage de personnes par groupes « identitaires » au sein desquels l’interlocution tend à devenir mono-élocution, diatribe, plateforme auto-publicitaire ou guerre d’insultes.

Remettre en cause le  patriarcat ?

On a pu lire sous la plume de Laure Murat, dans Le Monde daté du 5  octobre 2018, que « #MeToo est la première remise en cause sérieuse du patriarcat3 ». Mais pourquoi une « remise en cause » devrait-elle se faire sous couvert de « sérieux » ? Dans le texte-manifeste d’Hélène Cixous, Le Rire de la Méduse, qui remet tout aussi « sérieusement » en cause le non-accès des femmes à la parole et la « monosexualité phallique » en 19754, la cause était toute autre et inentendue : « nos sourires filent, les rires de toutes nos bouches, nos sangs coulent et nous nous répandons sans nous épuiser, nos pensées, nos signes, nos écrits, nous ne les retenons pas et nous ne craignons pas de manquer5 ».

Contrairement à cette langue-Cixous démultipliée par tous les pluriels possibles, « le » patriarcat se porte d’autant mieux qu’il parle au masculin singulier. Affirmer que #MeToo est la première « remise en cause sérieuse du patriarcat », c’est consolider la monolangue du féminisme occidental, et omettre des travaux émanant de chercheures non-occidentaux.ales, comme ceux de Chandra Mohanty dans Under Western Eyes (1991), qui analyse la manière dont les discours dominants occidentaux construisent des catégories monolithiques : la différence sexuelle, le tiers-monde, le patriarcat. Elle maintient qu’« il n’existe pas de cadre patriarcal universel […] –  à moins qu’on ne pose le postulat d’une conspiration internationale des hommes ou d’une structure de pouvoir monolithique, anhistorique.6 »

Un « sérieux » tout aussi monolithique se glisse dans les alignements de mots-clefs des réseaux sociaux, là où il s’agissait, en 1975, d’accomplir « le geste qui enraye la socialité » : « Qui n’a pas brouillé, tourné en dérision, la barre de séparation, inscrit avec son corps le différentiel, perforé le système des couples et oppositions, foutu par terre d’une transgression le successif, l’enchaîné, le mur de la circonfusion ?7 ».

Une « metoologie » telle qu’elle se construit médiatiquement est précisément ce qui cesse de « perforer » le système des couples et des oppositions, et le renforce au contraire. La vague #MeToo contribue, envers et contre les projets d’émancipation qui s’y formulent, à une reconfiguration binaire dans l’espace discursif et médiatique de deux fronts en présence, dressés dans la rigidité d’un face-à-face.

De fait, l’apparente solidarité par le bas, la transversalité des prises de parole par les victimes rassemblées sous le hashtag MeToo, entre paradoxalement en cohérence avec la fin du principe de solidarité sur lequel repose le système des retraites, remplacé dans l’actuel projet de loi « patriarcal » par un système qui calque ses principes sur le fonctionnement de l’assurance privée par « capitalisation ». Les noms des diverses associations portent, peut-être à leur insu, les marqueurs grammaticaux de l’affrontement et de la séparation binaire (qu’il s’agisse du front social des Effronté.e.s ou de #NousToutes, qui porte implicitement une trame identitaire, une appartenance à un groupe assujetti : celui des « femmes »).

La lecture d’un hashtag ne se fait pas hors sol : le lire, c’est le relier à ses voisinages médiatiques, aux autres éléments de langage ou d’images : news, fake news, deep fakes, juxtapositions et co-occurrences. Une pancarte militante relève d’une mise en voisinage et en concurrence. Dire #MeToo, c’est déplacer, avec toute l’efficacité et la rapidité d’un hashtag, les luttes antérieures et les coups portés contre le sujet stabilisé en tant que « je », ce sujet classique cartésien ou phallogocentré. C’est contribuer à faire revenir sur le devant de la scène, envers et contre les batailles interstitielles qui se sont produites dans la brèche des « mouvements de mai  68 », ce « sujet » que tout oppose au groupe-sujet, à ses forces traversières, telles qu’elles ont été décrites par Félix Guattari. L’espace dit public est désormais « capitalisable », autrement dit, pensable sur le mode concurrentiel. Lors de la préparation de la Marche des femmes par le mouvement #NousToutes organisée le 24 novembre 2018, une des organisatrices du mouvement déplore de devoir changer de lieu de départ à cause de la concurrence avec le mouvement des Gilets jaunes. La marche contre les violences sexuelles et sexistes partira finalement de la place de l’Opéra :

« C’est hyper dommage. C’est la date de l’année où l’on peut parler des violences faites aux femmes et il faut qu’on se fasse prendre l’espace médiatique et physique ce jour8. »

Dans le « tissu » patriarcal, la trame retissée à chaque énonciation binarisante, se renoue le solide de moins en moins souple d’une communauté sans singularités ni coexistences différentielles : une communauté oppositionnelle de victimes placées dans un face-à-face immobilisant, victimes contre harceleur.e.s. Ou comment immobiliser dans des cases ce qui s’appelle et se pense en tant que « mouvement », en le plaçant sous la grille sédentarisante du hashtag. Les affiches violettes de la marche des femmes, les flyers sur lesquels se lisaient des slogans inventifs, de joyeuses machines de guerre telles que « Ras le viol », sont déconnectées, rendues rigides et non connectables avec la gamme de couleur pourtant « complémentaire » sur le spectre chromatique : le jaune-gilet. Cette logique oppositionnelle, rétive à toute cohabitation ou coalition, est l’une des marques de fabrique du « patriarcat », de son logocentrisme : un système à deux termes qui n’est pas sans rapport avec « le » couple, homme/femme.

Le choix dans la date

C’est en tant que machines à logocentrer, c’est-à-dire en tant que machines patriarcales, que #MeToo et autres formes de prises de parole et d’écriture en apparence émancipatrices et militantes comme Le Consentement de Vanessa Springora (2020) entrent dans l’espace médiatique, et ce, quelles que soient les intentions de ces prises de parole ou d’écriture. Une sémiotique patriarcale parle la langue des « pères » ou des paires oppositionnelles. Si le mot de « consentement », récemment remis en circulation et doté d’une forte visibilité médiatique et éditoriale de 2006 à 2020, semble donner une toute nouvelle dimension aux voix minoritaires ainsi augmentées d’une nouvelle autorité, il parasite de sa bande-son, par « devers » elles et depuis son envers inaudible, la parole et la pensée militantes. Ce mot de « consentement », dont Foucault et Hocquenghem se sont désengagés très tôt car il s’agit pour eux « d’une notion piégée9 », libère à bas bruit, qu’on veuille ou non l’entendre, un con-sentir. Sous la langue juridique, une ombre d’injure, un « pouvoir des mots » (ou « excitable speech » selon Judith Butler). Sous le papier glacé, l’organe, envers et contre tout « bon sens » étymologique. Et pas l’ombre d’un rire. Tout au plus, l’ironie d’un verbe qui se laisse découper selon des pointillés : con-sentir. Ou pire : du-consentement.

À la rentrée 2018, le monde médiatique et la presse en France célèbrent comme un seul « homme » le 1er anniversaire de #MeToo. Il y a pourtant erreur sur la date. Le mouvement n’a pas été lancé en 2017, comme pourraient le faire croire la reparution du volume de G. Fraisse, Du Consentement, et celle du texte de Laure Murat précédemment cité. Le mouvement est lancé en 2006 par une femme noire, Tarana Burke, qui devient par la suite co-présidente d’une fondation qui finance le mouvement, Girls for Gender Equity10. Les personnes regroupées sous la bannière #MeToo servent à la construction d’une communauté de plaignantes, dans laquelle voir et entendre une forme possible de prise de parole collective, d’accès à l’empowerment et d’activisme transversal. Ce regroupement contribue à la constitution, sous la pression des simplifications requises par les contraintes de temps en environnement médiatique, d’une extra-communauté ou d’une communauté-miroir : celle des victimes ou, à leur tour, futures accusées (comme ce sera le cas de Sandra Muller à l’initiative de #BalanceTonPorc à l’automne 2019). C’est à l’érection d’un mur, d’un nouveau tracé à la craie, pour reprendre l’image de V. Woolf dans Trois guinées, que contribue le débat médiatisé : femmes contre hommes, harceleurs contre harcelées, colonisé.e.s contre « dominants ».

Sur le site internet de Girls for Gender Equity11, que lit-on ? Une phrase adressée à toute « fille » ou jeune femme pour l’inciter à parler –  invitation énoncée en des termes préoccupants : « we pass the mic to girls and young women of color ». Nous tendons le micro aux jeunes filles et jeunes femmes de couleur. Tendre le micro ? Le geste oscille entre accession à la parole et retour aux sémiotiques patriarco-phalliques. Sur la première vidéo du site12, la patrie se greffe sur la prise de parole au féminin : une jeune femme y prend en effet la parole, mais son corps se détache contre un mur tapissé de trois drapeaux américains. La prise de parole renvoie les signes de ce qui s’appelle, en français contemporain, l’excellence. Voix posée, regard droit, bras levés en symétrie. Un art oratoire construit par la machine à fabriquer des pères, ou, à défaut, des copies conformes patriarcalisées. Plutôt qu’un corps en mouvement, c’est un corps en voie de monumentalisation qui parle, un corps de jeune femme modelé sur un dispositif d’homme. Cette jeune femme est mue, cadrée par la langue binaire, masculine, de l’équité –  equity hantant aussi la langue financiarisée des equity markets ou marché des actions.

Les  comptes et
les contes du  patriarcat

MeToo : me +  me égale too. Un comptage implicite se glisse sous la formule, un retour inopiné du « moi » et de sa puissance de contrôle par comptabilisation et visibilisation. Si la « minorité » femmes constitue un groupe, c’est d’un groupe d’assujettissement qu’il s’agit, un groupe de paroles et non un groupe-sujet. Il se constitue un groupe minoritaire au sens comptable, alors qu’une minorité repensée en termes non oppositionnels et non « patriarcaux » est de l’ordre du non-comptable, comme le montrent Deleuze et Guattari13. Un groupe-sujet possède un format fluide et non-hiérarchique. C’est un groupe capable de rassembler des subjectivités imprévues, voire d’inventer des subjectivités capables de couler hors des cases. Dans Mille plateaux sont décrits des groupes assujettis en tant que groupes hiérarchiques dans lesquels « la photo, la visagéité, la redondance, la signifiance et l’interprétation interviennent partout14. Dans Les trois écologies, Félix Guattari oppose aux groupes-sujets des « groupes primaires repliés sur le père, le chef, la star mass-médiatique15 ». On ne peut exclure que #MeToo participe de ce dispositif identificatoire, même si, comme le précise Guattari, les oppositions entre ces deux modalités ne sont pas toujours aussi tranchées. La formation de groupe-sujets relève non pas d’un « système » mais de processus impliquant une « logique des intensités » ; des « processus de « mise à l’être » qui « ne concernent que certains sous-ensembles expressifs qui ont rompu avec leur encastrement totalisant et se sont mis à travailler à leur propre compte16 ».

C’est avec une bonne longueur d’avance que Guattari épingle en 1989 la figure du « patriarche » Donald Trump, en qui il détecte un composé polluant aussi toxique que « les algues mutantes et monstrueuses » qui envahissent la lagune de Venise : « Une autre espèce d’algue relevant, cette fois, de l’écologie sociale consiste en cette liberté de prolifération qui est laissée à des hommes comme Donald Trump qui s’empare de quartiers entiers de New York, d’Atlantic City,  etc., pour les “rénover” et en augmenter les loyers et refouler, par la même occasion, des dizaines de milliers de familles pauvres, dont la plupart sont condamnées à devenir «homeless», l’équivalent ici des poissons morts dans l’écologie environnementale17. »

#MeToo occupe non pas une lagune mais une lacune : il reprend les forces les plus transversales du féminisme pour les canaliser vers un « féminisme » de la différence à deux cases : retour aux archaïsmes binaires h/f, en haute-fidélité patriarcale. C’est bien en tant que stars, donc en tant que dispositifs de visagéité, modèles ou modules patriarcaux, qu’Adèle Haenel et Vanessa Springora entrent dans le groupe #MeToo. Le Consentement relève d’une forme d’écriture prise dans les contraintes d’un genre codé : le portrait journalistique, portrait à quatre où sont distribués trois rôles –  la mère, le père absent, la fille  – plus un quatrième, celui de GM le harceleur, qui occupe tour à tour chacune des positions précédentes. Je passerai rapidement sur certains feuillets écrits à des fins documentaires, dont on trouvera un équivalent dans Wikipedia à la rubrique pédocriminalité qui relaie, comme le livre, la pétition écrite par Gabriel Matzneff demandant la dépénalisation des relations entre mineurs et adultes, texte publié le 26  janvier 1977 dans Le Monde à la veille du procès de trois hommes retenus en détention provisoire pendant trois ans. De ce portrait à quatre émerge une fascination pour le père absent, le pas-là symptômatique du patriarche, du père désiré parce qu’il fait défaut, et dont l’approche ou la recherche via l’écriture contribue aux meilleures pages du livre. Un père est attendu ; entendu ; suivi à la trace de son parfum ; aimé-haï dans chaque objet du quotidien, chaque rendez-vous honoré ou manqué, chaque mot tu. Dans l’attente du père qui ne vient pas, c’est un serveur de restaurant qui tient lieu de substitut –  ou le serveur de goûters, le « grand mâle » siglé GM.

La scène centrale du Consentement –  un « conte pour enfants »  – décrit la maladie de la narratrice hospitalisée pour rhumatisme articulaire aigü en médecine pédiatrique. Elle « profite de sa présence », dit-elle, dans ce lieu pour y bénéficier d’une consultation gynécologique. Le texte détaille l’entretien médical et mentionne, dans une longue parenthèse, l’absence de défloration : « Le docteur lève un sourcil, un peu surpris, puis déclare que j’ai en effet l’air d’une jeune fille très en avance sur son âge et qu’il est tout disposé à m’aider. Après m’avoir examinée, il décrète tout joyeux que je suis en effet la «Vierge incarnée», car jamais il n’a vu un hymen aussi intact. Avec dévouement, il me propose dans la foulée une légère incision sous anesthésie locale, qui me permettra d’accéder enfin aux joies du sexe […]18 ».

Avant l’examen, la narratrice précise au gynécologue qu’elle est dans l’incapacité de « s’offrir à lui », autre cliché vieux comme le patriarcat et qui fait de la « dona » celle qui se donne. Au centre du texte figure la froideur du matériau, l’inox, qui semble dire au père : regarde, rien n’est perdu. Vanessa-naissante, la fille née du bistouri hospitalier qui livre ou délivre une être-blanche au père –  dont la mort, le devenir-fantôme, suit de peu la parution du Consentement, parution-disparition. Plume d’inox et page blanche sont aussi les armes d’un devenir-éditrice ou directrice de collection –  la collection « nouvelles mythologies ».

La fin du Consentement est une ode à la « sororité » dans laquelle Vanessa, enfin libérée du monstre, croise dans la rue Nathalie, une ex du même monstre. Ce n’est pas une production de nouvelles subjectivations mais bien une rencontre soumise à hiérarchie qui se met aussitôt en place dans le nano-groupe des deux jeunes femmes. À la question de Nathalie « tu crois qu’il est homosexuel en fait ? ou bien pédophile ? » Vanessa répond : « plutôt éphébophile (je fais des études de lettres et je suis tombée sur ce mot dont je suis très fière)19 ».

Le dernier paragraphe du livre décrit un rêve d’autodafé : « Je ne serais pas contre un grand carnaval de confettis. Avec les livres dédicacés et les lettres de G. que j’ai récupérées récemment, au fond d’une caisse restée chez ma mère durant toutes ces années. Je les étalerai autour de moi, une belle paire de ciseaux à la main et je les découperai consciencieusement en minuscules morceaux de papier que je jetterai ensuite au vent, un jour de tempête, quelque part, dans un coin secret du jardin du Luxembourg20 ».

Le consentement rêve-t-il d’un nouveau Scum Manifesto 21 –  le rêve d’une Society for Cutting Up Men ? (Société pour tailler les hommes en pièces). Contrairement à la langue de Valérie Solanas, qui libère un acronyme mais dit aussi l’écume (scum), blancheur de bord d’océan autant que crasse, lie humaine du patriarcat, l’écriture de Springora ménage peu ou pas de lignes de fuite. Elle parle la phallogolangue des corps et des mots découpés selon les pointillés les plus patriarcaux. Michel Foucault a décrit le moment « moderne » comme celui du passage à ce qu’il a appelé la « production exigée » d’aveux22. Les contours croisillonnés de #MeToo en constituent l’un des nouveaux confessionnaux. En confession et en confessionnal se parle une langue qui va à con/fesse ; la boîte en bois sombre des églises est contigüe à un hashtag tout aussi orthogonal.

1 Virginia Woolf, Trois guinées, Paris, Éditions des femmes, trad. V. Forrester, 1977, p.  48.

2 Roland Barthes, Mythologies, Paris, Seuil, 1957, p.  231.

4 Hélène Cixous, Le Rire de la Méduse et autres ironies, Préface de F. Regard. Paris, Galilée, p.  53.

5 Ibid  .,p.  42.

6 Chandra Talpade Mohanty, Sous les yeux de l’Occident. Recherches féministes et discours coloniaux. trad. E. Chauvet, in  Genre, postcolonialisme et diversité de mouvements de femmes, Genève : Graduate Institute Publications, 2010, p.  171-202. Consulté le 29 janvier 2020. https://books.openedition.org/iheid/5882?lang=fr

7 Le Rire de la Méduse, op.  cit. p.  59.

9 M. Foucault, G. Hocquenghem, « La loi de la pudeur », Dits et écrits II, Paris, Gallimard, 1994, p.776.

10 Voir l’article « Les diagonales de #MeToo », par A. Benveniste, M-D. Garnier, et M. Selim, qui établit le lien entre cette fondation et le financement du mouvement. Psychologie clinique no 47, 2019/1, no 47.

13 Mille plateaux, op.  cit. p.  587.

14 Ibid., p.  146.

15 F. Guattari, Les trois écologies, Paris, Galilée, 1989, p.  59.

16 Ibid. p.  36.

17 Ibid. p.  34.

18 Vanessa Springora, Le Consentement, Paris, Bernard Grasset, 2020, p.  77.

19 Ibid. p.  198.

20 Ibid. p.  206.

21 Projet littéraire et politique, le Scum Manifesto est un manifeste féministe écrit, auto-édité et diffusé par colportage à partir d’octobre 1967 par la new-yorkaise Valerie Solanas.

22 Michel Foucault, La volonté de savoir, Paris, Gallimard, 1976, p.  96.