Tunis 1959-1984, assassiné d’une balle en plein cœur pendant les émeutes du pain

« Ne m’oublie pas mon peuple
Promets-moi que tu
résisteras
te battras
ne négocieras pas. »

26 janvier 1978

« Je refuse les ordres du temps…
Je me rebelle contre les lois du destin…
Ainsi fleurissent dans mes veines…
Des fleurs parfumées de ma sueur,
Et les astres de l’univers deviennent
Des symphonies sanguines sur ma corde. »

25 décembre 1983

« Le soleil m’embaume
Dans l’obscure tombe…
Et je renais dans la mort,
Malgré courte existence…
Et je ressuscite lumineux avant la vie
Malgré toi, temps d’oppression… »

30 décembre 1983

En Tunisie la révolution du printemps arabe de 2011 est l’expression de révoltes populaires fortes depuis 1978. La première grève générale organisée depuis l’indépendance de la Tunisie en 1978 connaît un grand succès et le pays est totalement paralysé. Le mouvement syndical tunisien s’oppose frontalement au pouvoir d’Habib Bourguiba et affirme son désir d’autonomie.

En décembre 1983, les députés tunisiens adoptent une loi de finances, qui comporte une série de mesures d’austérité demandée par le Fonds monétaire international (FMI). La semoule et les pâtes, aliments de base en Tunisie, doivent augmenter de 70 % et le pain de 108 %. Ces décisions entrainent les « émeutes du pain » qui vont durer jusqu’au 6 janvier 1984. Le vote, le 5 janvier, de cette loi entraine la généralisation des manifestations. Le gouvernement finit par faire appel à l’armée. Il y aura 70 morts, 400 blessés et 800 arrestations (le double d’après Jeune Afrique).