93. Multitudes 93. Hiver 2023
Majeure 93. Communs négatifs

Des communs positifs aux communs négatifs
Repenser les communs à l’ère de l’Anthropocène

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Depuis une dizaine d’année, la notion de communs a connu un succès spectaculaire, dans le sillage du prix Nobel attribué à la chercheuse américaine Elinor Ostrom pour ses travaux sur les Commons Pool Resources. Issue d’abord du champ de l’économie, la notion de communs s’est diffusée vers de nombreuses autres disciplines, notamment en France où la parution en 2017 d’un Dictionnaire des biens communs aux PUF1 a mis en lumière une réception large dans le champ des sciences humaines et sociales hexagonales.

Néanmoins, si l’on élargit la focale pour embrasser plus largement la littérature sur les communs, on constate l’émergence d’un foisonnement de concepts nouveaux, s’éloignant peu à peu de l’héritage strictement ostromien. Communs latents chez Anna Tsing, Incommuns chez Mario Blaser et Marisol de la Cadena, Undercommons chez Stefano Harney et Fred Moten, Communs plus quhumains chez Patrick Bresnihan, Eco-Communs chez Dimitry Papdopoulos2 : ces orientations traduisent une effervescence intellectuelle et un renouvellement de la pensée des communs, dont les débats franco-français ne rendent compte qu’imparfaitement. Il existe en particulier une critique écologique pointant des insuffisances dans l’approche d’Ostrom, dont l’anthropologue Anna Tsing, auteure de l’ouvrage Le Champignon de la fin du monde3, constitue une représentante saillante.

Dans une interview donnée en 20174, elle insistait sur l’importance non d’abandonner l’approche par les communs, mais de la réviser pour la faire davantage correspondre aux enjeux de notre temps :

« Elinor Ostrom, et d’autres, ont fait un travail fabuleux en développant la notion de communs. Et je pense qu’il faut que l’on discute des potentiels de ce concept. Pourtant, des critiques sont apparues dans le milieu académique, notamment parce que Ostrom et ses collègues ont tenté de rendre la notion opérationnelle. Quand j’ai présenté la notion de communs latents5, mes camarades ont estimé que le concept était discrédité. Mais j’espère qu’il y aura une reprise de la discussion sur ce terme de commun, parce qu’il y a de nombreuses façons d’aborder le sujet. Notamment en étant imaginatif sur la façon de s’en saisir. »

Au-delà de l’approche par les communs latents proposée par Anna Tsing, c’est sans doute la notion de communs négatifs qui paraît la plus prometteuse pour faire le pas de côté nécessaire à une nouvelle appréhension des communs. Cette reformulation possède en effet le potentiel pour faire entrer la théorie des communs de plain-pied dans l’Anthropocène en tirant toutes les conséquences de cette notion qui, depuis plusieurs années, reconfigure peu à peu l’ensemble des champs du savoir6.

On souligne souvent le fait qu’Elinor Ostrom est l’une des premières économistes à avoir intégré les questions écologiques au cœur de ses analyses7. C’est assurément vrai mais elle l’a fait avec une approche « environnementaliste » et « développementiste » qui restait ancrée dans l’Holocène (bien qu’elle ait consacré à la fin de sa vie certains travaux à la question du réchauffement climatique8). Si par « Anthropocène », on entend cette nouvelle époque où l’activité humaine devient l’équivalent d’une force géologique et où les éléments dits « naturels » font irruption en tant qu’acteurs sur la scène sociale, alors la pensée des communs doit regarder en face cette réalité complexe et il n’est possible de le faire qu’en révisant en profondeur ses fondements et ses catégories.

La positivité fondamentale des communs chez Ostrom (et Hardin)

Une bonne manière de saisir le virage opéré par les communs négatifs par rapport à l’approche ostromienne consiste à partir des écrits de Sabu Kohso, consacrés à la catastrophe nucléaire de Fukushima9, où il fait référence à la question des communs, mais d’une manière très différente de l’approche classique :

« L’économie capitaliste sest construite sur lexpropriation et la marchandisation des communs, ainsi que sur le transfert des déchets vers les territoires des plus pauvres. Plus les sociétés capitalistes se développent, plus elles perdent leur capacité à recycler ce quelles produisent en excès, reléguant ainsi le négatif au domaine de linvisible – lair, locéan, le sous-sol, les territoires économiquement inférieurs.

Si on nomme “communs négatifs” les déchets ne pouvant être recyclés, la contamination radioactive post-Fukushima en constitue peut-être le pire exemple jamais connu. Et cela est irréversible. »

Envisager des déchets radioactifs comme des communs peut paraître surprenant au premier abord, tant cette perspective renverse les attendus en la matière. On a en effet l’habitude de parler des communs à travers un triptyque d’éléments : 1) une ressource partagée, 2) gérée par une communauté, 3) se donnant pour cela des règles et une gouvernance10. Cette définition – présentée comme issue des travaux d’Elinor Ostrom – articule toujours les communs autour d’une « ressource » et par ce terme, on sous-entend forcément une chose pourvue « d’utilités » (expression que les juristes emploient pour désigner ce dont on peut se servir en vue de couvrir un besoin et tirer bénéfice). Cette dimension d’utilité est bien au cœur de tous les objets étudiés par Ostrom dans ses travaux sur les Common Pool Resources, d’abord centrés sur les ressources naturelles : pâturages, forêts, pêcheries, nappes phréatiques, etc.

Cette perspective s’inscrit dans une certaine cosmologie, au sens de vision du monde, marquée par un rapport instrumental entretenu par l’humain à son environnement, qui le conduit à l’appréhender en termes de ressources. Cette conception initiale a ensuite été étendue par Ostrom (et les successeurs appartenant à son école) aux ressources informationnelles, donnant naissance au champ d’études des communs de la connaissance et des communs numériques11. Mais dans tous les cas, il s’est toujours agi de présenter les communs comme des choses intrinsèquement positives, car utiles, le pôle de la négativité étant incarné dans ce récit par « l’enclosure » qui vient menacer le commun, toujours de l’extérieur.

Fondamentalement, les communs chez Ostrom restent des biens que des groupes humains cherchent à s’approprier – elle désigne d’ailleurs les dilemmes sociaux posés par la gestion des communs comme des « problèmes d’appropriation » (appropriation problems) et les individus impliqués dans ces situations comme des « appropriateurs » (appropriators) venant prélever des « unités de ressources » dans des « systèmes12 ». Au modèle de la « Tragédie des communs » de Garrett Hardin13, consacrant la solution de la propriété privée et du marché pour éviter la surexploitation et l’épuisement des ressources, Ostrom répond en montrant que, dans certaines conditions, les communautés humaines sont capables de s’auto-organiser pour mettre en place des arrangements institutionnels et des systèmes de propriété collective adaptés aux contextes locaux, à même de contrôler l’appropriation et de préserver les ressources dans le temps. Pour différente que soit son approche, Ostrom n’en partage pas moins avec Hardin l’idée que les communs demeurent en définitive des choses que les humains désirent pour leur utilité et dont il faut éviter l’appropriation généralisée afin de les préserver de la menace de destruction qui pèse sur eux du fait d’une surutilisation.

De l’inappropriable à l’inapproprié
(ou les communs au temps des ruines)

Ces visions traduisaient certes une prise de conscience grandissante de l’impact des activités humaines sur l’environnement, typique des réflexions sur le développement dans la période postérieure à la Guerre Froide14, mais elle ne suffit plus dans le contexte de l’Anthropocène où la distinction entre Nature et Culture est radicalement remise en question par les bouleversements multiformes que nous traversons.

Si l’on reprend la perspective développée par Anna Tsing15, c’est un monde de ruines semées partout sur la planète par les excès du système productiviste dont nous sommes en train d’hériter. Les communs du XXIe siècle ne ressembleront plus aux « communs bucoliques16 » des siècles précédents : nous devons apprendre à prendre soin collectivement, non pas uniquement de ressources utiles – rivières fécondes, champs verdoyants, forêts accueillantes, mers poissonneuses –, mais au contraire de ce dont plus personne ne veut plus la propriété : rivières polluées, sols épuisés, terres contaminées, forêts en flammes, déchets toxiques, ruines industrielles, infrastructures en déshérence, espèces animales et végétales invasives, virus et bactéries incontrôlables, etc. Comme le souligne Matthieu Dupperex17, c’est à la perspective « d’habiter le crassier » à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés et si cette réalité échappe encore largement – mais pour combien de temps ? – aux populations des pays occidentaux, elle constitue le quotidien de pans entiers de l’humanité, forcés par exemple en Afrique de vivre dans de gigantesques décharges à ciel ouvert, en Russie d’habiter parmi les décombres insalubres d’un passé industriel déchu ou en Inde de faire ses ablutions dans le Gange, un des fleuves les plus pollués au monde18.

Ce nouveau contexte bouleverse en profondeur notre rapport à la propriété, qui est central dans la question des communs. On a souvent dit par exemple que l’Antarctique – objet des convoitises de nombreux États – a été sanctuarisé par son statut juridique particulier comme un bien commun de l’Humanité, qui l’a rendu inappropriable. Mais qui voudrait aujourd’hui des continents de plastique qui sont en train de s’amasser dans les océans, alors même qu’il s’agit d’un problème majeur affectant tous les humains ? Les enjeux glissent de la propriété et de son envers – l’inappropriable, mis en avant par des auteurs comme P. Dardot et C. Laval comme figure emblématique du commun19 – vers l’inapproprié, au sens de l’impropre et du malpropre, qui constitue la marque des communs négatifs20. Dans cette perspective, le commoning – l’art de s’auto-organiser pour prendre soin ensemble – peut tout autant s’appliquer à des ressources positives qu’à des éléments « négatifs » et, pour reprendre l’exemple évoqué plus haut, les centrales nucléaires désaffectées ou en fin de vie sont typiques de ces agents de l’Anthropocène dont nous héritons et qu’il nous faudra apprendre à transformer en communs négatifs. Car nous n’avons pas d’autre choix que d’arriver à trouver collectivement les moyens de nous occuper, d’une manière ou d’une autre, de ces objets que nous ne pouvons ni continuer à faire fonctionner, ni abandonner à leur sort, ni expédier au loin.

Penser les communs au-delà de la ressource et retrouver le sens de la Tragédie

Le renversement proposé par les communs négatifs questionne fondamentalement la place de l’élément « ressource » au sein du triptyque classique des communs. Là où les communs « positifs » classiques désignaient des communautés rassemblées autour de ressources pour les utiliser, les communs négatifs pointent de leur côté la nécessité de faire communauté autour d’éléments qui ne peuvent plus servir de ressources, ou qui ne devraient plus être utilisés comme telles.

Au-delà des ruines du capitalisme, engendrées par les pollutions et dégradations, on peut élargir la perspective des communs négatifs à ce qui pourrait encore nous servir, mais dont nous devons sans tarder arrêter l’utilisation, eu égard à l’état d’urgence écologique auquel nous sommes confrontés. À ce titre, les hydrocarbures, la viande, le plastique, l’automobile, les voyages en avion, les appareils électroniques, et bien d’autres éléments dont nos sociétés productivistes devraient drastiquement limiter l’usage, constituent les nouveaux communs du XXIe siècle, tout comme l’air ou l’eau pouvaient l’être dans les temps précédents. Il est significatif à cet égard de voir des communautés de valeurs et de pratiques – décroissants, Zéro Déchet, végétariens/végans, etc. –, engagées dans des démarches de Transition, qui se constituent, grandissent et agissent pour réduire, individuellement et collectivement, ces usages autodestructeurs21.

Les communs négatifs permettent à la pensée des communs de sortir d’une vision « arcadienne » du rapport au monde, dans laquelle elle a fini par se perdre. Comme nous en avertit Anna Tsing, les communs, même repensés, « ne nous rachèteront pas » et, contrairement aux promesses solutionnistes avancées par certains auteurs, ils ne permettront pas de « sauver le Monde22 », si l’on entend par là l’espoir de réparer les atteintes irréversibles causés par le productivisme aux conditions de la vie sur Terre. Mais dans ce monde en train de se défaire qui est le nôtre, les communs négatifs peuvent encore contribuer à forger une nouvelle conception de la politique.

Cela implique de profondes remises en question, mais comme le dit Isabelle Stengers : « Apprendre à vivre dans les ruines, cest apprendre à penser sans la sécurité de nos démonstrations et à consentir à un monde devenu intrinsèquement problématique23. »

1Collectif et al., Dictionnaire des biens communs (Paris, Presses Universitaires de France – PUF, 2017).

2Anna Lowenhaupt Tsing, The Mushroom at the End of the World – On the Possibility of Life in Capitalist Ruins (Princeton : Princeton University Press, 2015); traduction française Anna Lowenhaupt Tsing, Le champignon de la fin du monde, trad. par Philippe Pignarre (La Découverte, 2017); Mario Blaser et Marisol de la Cadena, « Introduction aux incommuns », Anthropologica 59, no 2 (octobre 2017): 194‑203, https://doi.org/10.3138/anth.59.2.t02 ; Stefano Harney et Moten Fred, Les souscommuns : Planification fugitive et étude noire, Paris, Brook, 2021 [2013] ; Patrick Bresnihan, « The more-than-human commons: From commons to commoning », in Space, Power and the Commons: The struggle for alternative futures, éd. par Samuel Kirwan, Leila Dawney, et Julian Brigstocke (London, Routledge, 2015); Dimitris Papadopoulos, « Worlding Justice/Commoning Matter », Occasion: Interdisciplinary Studies in the Humanities, no 3 (2012) : 25 ; Dimitris Papadopoulos, Experimental Practice: Technoscience, Alterontologies, and More-than-Social Movements, Experimental Futures (Durham, Duke University Press, 2018).

3Opus cité.

5Voici comment Anna Tsing les caractérise : « Les communs latents ne sont pas des enclaves exclusivement humaines. Ouvrir les communs à dautres êtres bouleverse tout. Une fois inclus les parasites et les maladies, difficile despérer lharmonie : le lion ne dormira pas côte à côte avec lagneau. Puis les organismes ne font pas que se manger les uns les autres : ils fabriquent aussi des écologies divergentes. Les communs latents sont ces enchevêtrements mutualistes et non antagonistes que lon peut trouver au sein de ce jeu confus.

Les communs latents ne sont pas bons pour tous. Chaque niveau de collaboration fait de la place pour certains et en laisse dautres dehors. Des espèces entières sont perdantes dans certaines collaborations. Le mieux que lon puisse faire, cest de viser des mondes suffisamment bons, suffisamment bon étant toujours imparfait et à reprendre.

Les communs latents ne sinstitutionnalisent pas aisément. Les tentatives pour transformer les communs en politique traduisent un courage digne déloge, mais elles ne captureront pas leffervescence propre aux communs latents. Les communs latents sinsinuent dans les interstices de la loi : ils se déclenchent par le biais de linfraction, par infection, par faute dattention, voire par braconnage.

Les communs latents ne peuvent pas nous racheter. Certains penseurs radicaux espèrent que le progrès nous entraînera dans un commun rédempteur et utopique. À lopposé, les communs latents sont ici et maintenant, immergés dans le trouble. Et les humains ne détiennent jamais pleinement le contrôle.

Étant donné cette caractérisation négative, il ny aurait aucun sens à vouloir cristalliser préalablement des principes de base ou à chercher des lois naturelles dont dériveraient les meilleures situations. Au lieu de cela, je pratique les arts de lobservation. Je passe au peigne fin le désordre qui règne dans des mondes-en-train-de-se-faire, à la recherche de trésors dont chacun est singulier et donc dans limprobabilité dêtre à nouveau rencontré, au moins sous cette forme. », in Le champignon de la fin du monde, p. 369-370.

6Christophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz, L’événement anthropocène : La Terre, lhistoire et nous (Paris, Seuil, 2013) ; Bruno Latour, Face à Gaïa : huit conférences sur le nouveau régime climatique (La Découverte, 2015).

7Préface de Benjamin Coriat à Elinor Ostrom, Discours de Stockholm. En réception du Nobel déconomie 2009, trad. par Jay Demazière et Hervé Le Crosnier, Interventions 3 (C&F Éditions, 2020).

8Elinor Ostrom, « A Polycentric Approach for Coping with Climate Change », SSRN Scholarly Paper (Rochester, NY, Social Science Research Network, 1 octobre 2009), https://papers.ssrn.com/abstract=1494833

9https://lundi.am/Fukushima-ses-invisibles, extrait du livre collectif, Fukushima et ses invisibles (Les éditions des mondes à faire, 2018).

10Collectif et al., Dictionnaire des biens communs.

11Charlotte Hess et Elinor Ostrom, éd., Understanding knowledge as a commons: from theory to practice (Cambridge, Mass, MIT Press, 2007).

12Elinor Ostrom, Governing the Commons: The Evolution of Institutions for Collective Action (Cambridge ; New York, Cambridge University Press, 1991).

13Garrett Hardin et Dominique Bourg, La tragédie des communs, trad. par Laurent Bury, 1re éd. (Presses Universitaires de France, 2018).

14Fabien Locher, « Les pâturages de la Guerre froide : Garrett Hardin et la Tragédie des communs », Revue dhistoire moderne et contemporaine no 60-1, no 1 (19 août 2013): 7‑36.

15Anna Tsing, The Mushroom at the End of the World – On the Possibility of Life in Capitalist Ruins.

16Emmanuel Bonnet, Diego Landivar, Alexandre Monnin. Héritage et Fermeture. Éditions Divergences, 2021.

17Matthieu Duperrex, « Habiter le crassier. Un art anthropocène comme chronique de la catastrophe », Transtext(e)s Transcultures 跨文本跨文化. Journal of Global Cultural Studies, no 13 (1 décembre 2018), https://doi.org/10.4000/transtexts.1075

18Sophie Hackett, Andrea Kunard, et Urs Stahel, éd., Anthropocene: Burtynsky, Baichwal, de Pencier (Toronto, Fredericton, New Brunswick, Goose Lane Éditions, 2018).

19Pierre Dardot et Christian Laval, Commun (Paris, La Découverte, 2015).

20Dans Le Mal Propre, Michel Serres mettait en évidence rapport structurel entre pollution et propriété : cf. Michel Serres, Le Mal propre : Polluer pour sapproprier ? (Paris, Éditions le Pommier, 2008).

21calimaq (Lionel Maurel), « Le Zéro Déchet et lémergence des Communs négatif », – S.I.Lex – (blog), 10 juin 2018, https://scinfolex.com/2018/06/10/le-zero-dechet-et-lemergence-des-communs-negatifs

22Selon le titre dun livre de Michel Bauwens. Voir aussi le Isabelle Delannoy, L’économie Symbiotique. Régénérer la planète léconomie la société (Actes Sud, 2017, 2021) ou La nouvelle société du coût marginal Zéro (Les Liens qui Libèrent, 2014) de Jérémie Rifkin.

23www.youtube.com/watch?time_continue=26&v=DgzLGC6-MR8. Voir également, entre autres publications récentes dIsabelle Stengers : Frédérique Dolphijn, Isabelle Stengers : activer les possibles (Noville-sur-Mehaigne, Esperluète Éditions, 2019); Émilie Hache, Isabelle Stengers, et Marin Schaffner, Résister au désastre : Dialogue avec Marin Schaffner (Wildproject Éditions, 2019).