83. Multitudes 83. Eté 2021
Majeure 83. L’Iran par-delà la République islamique

Clivages ethniques au sein du mouvement protestataire iranien

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À l’encontre du mythe « Une nation, Un État1 »

 

Le soulèvement de 2019 dans les périphéries ethniques

Le récent soulèvement de 2019 en Iran porte les traces des politiques étatiques discriminatoires en faveur du centre et en défaveur des périphéries, souvent non perses. Un important fossé entre le premier et les secondes a réduit la capacité de ce mouvement à porter efficacement les revendications des périphéries. La relation « centre-périphérie », au-delà de sa connotation spatiale, renvoie ici à une relation hiérarchique fondée sur la domination culturelle, politique et économique de l’un sur l’autre et est historiquement consolidée. S’inscrivant dans une telle logique, le soulèvement de 2019 a révélé une nouvelle facette de la violence de l’État contre les minorités en périphérie de l’Iran. Une panne d’internet, plus longue dans les villes ethnicisées, invisibles depuis longtemps par rapport au reste du pays, les a plongées dans l’obscurité.

À proximité d’un quartier arabe de Mahshahr – ville située dans la province du Khouzestan qui renferme les principales réserves pétrolières du pays –, deux pick-ups noirs Toyota Hilux, équipés de mitrailleuses DshK et accompagnés de chars de l’armée et de véhicules blindés de combat (AFV), ont tiré sur des manifestants non-armés qui cherchaient refuge dans les marais. Dans des vidéos qui ont circulé par la suite, on entend crier des femmes, probablement des habitantes des maisons voisines. Entre 40 à 100 manifestants ont été encerclés et tués à cet endroit, selon le New York Times2.

De telles scènes de violence n’ont pas été exceptionnelles au cours de ce soulèvement. Les forces de l’ordre ont utilisé des armes à feu contre les manifestants dans plusieurs villes. Postés sur le toit du « palais de Justice » à Javanroud – dans la région kurde – ils ont tiré sur des civils. Dans la ville voisine de Marivan, au moins trois élèves kurdes, arrêtés lors des manifestations de novembre, ont été harcelés sexuellement et menacés de viol. Les corps de manifestants disparus, portant des traces de torture, ont été retrouvés dans plusieurs villes des régions kurdes et arabes. Sur les 18 enfants tués lors des manifestations, au moins 13 l’ont été dans ces deux régions où plus de 2 500 citoyens ont été arrêtés lors des manifestations de novembre 20193. Un tel degré de recours disproportionné à la force n’est pas un phénomène nouveau dans les zones peuplées par des minorités ethniques. Suite à la « fatwa du jihad » de Khomeiny du 19 août 1979, qui avait pour but d’envahir le Kurdistan et de débarrasser les villes des révolutionnaires kurdes, les chars et les hélicoptères de l’armée sont entrés dans les villes, commettant des massacres. Lors de la « tragédie de Qarna4 », 68 Kurdes, femmes et hommes, furent massacrés.

Le chômage, la pauvreté, le coût élevé de la vie, les conditions climatiques défavorables, la poussière et l’eau polluée, créent des problèmes quotidiens auxquels doivent faire face les populations, particulièrement dans les régions arabes et kurdes. Ces conditions ont poussé les minorités ethniques des périphéries du pays à participer activement aux manifestations de novembre 2019, alors qu’elles ont peu participé au « Mouvement vert » de 20095, principalement porté par les classes moyennes urbaines du centre du pays. À Behbahan, les gens se sont rassemblés et ont scandé le slogan : « L’essence devient plus chère, les pauvres deviennent plus pauvres », auquel on peut ajouter « La violence se répand, les minorités sont plus opprimées ». Ce « plus » témoigne d’une violence spécifique envers les minorités. Au-delà de leur sens politique, ces slogans nécessitent aussi une attention épistémologique car ils mettent en lumière les clivages internes au mouvement populaire actuel en Iran face au discours idéologique mono-ethnique de l’État, à son plan du développement inégalement réparti, ainsi qu’aux formes de résistance de ces régions.

Entre répression et résistances

En raison de leurs mobilisations politiques pour plus d’égalité, les minorités ethniques sont depuis longtemps ciblées par la répression. Constituant moins de 10 % de la population, les Kurdes composent la moitié des prisonniers politiques en Iran. Leurs régions regorgent de bases militaires et sont sur le pied de guerre en permanence. Ceci explique que les forces de l’ordre soient prêtes à exercer une répression impitoyable sur les protestations populaires. Si la sécurisation brutale des manifestations de novembre 2019 est une exception dans certaines zones centrales, elle est la norme dans les régions kurdes et arabes depuis la révolution.

En plus de réprimer brutalement toute revendication liée à l’identité ethnique, le régime iranien bride délibérément le développement économique des régions périphériques. Cela a entraîné une exploitation telle des travailleurs journaliers aux frontières du pays que l’on peut l’assimiler à un massacre systématique des populations ethnicisées. Les kolbars – nom donné à celles et ceux qui franchissent illégalement les frontières régionales afin de transporter des marchandises pour survivre6 – sont considérés comme des contrebandier·es par l’État, à l’instar des sukhtbars (porteurs de pétrole) à Zahedan, au sud de l’Iran. Traverser ces frontières est à haut risque en raison des balles des garde-frontières. Pourtant, ceux qui affrontent ces dangers sont tout sauf marginaux, comme l’indique le nombre de personnes qui n’ont d’autre choix que cette activité pour survivre. Ces franchissements se sont accrus avec les sanctions américaines, à cause de la pauvreté et du manque d’emplois. Selon le Réseau des droits humains au Kurdistan (KHRN), 79 kolbars ont été tués et 165 blessés rien qu’en 20197, dont au moins 12 au cours du soulèvement. Comme nous le savons, au Kurdistan il n’y a plus de guerre, mais la machine à tuer ne s’est pas arrêtée. L’émergence de ce type d’économie informelle, entretenue par des « porteurs » criminalisés et des précaires sis aux frontières ethnicisées du pays, n’est pas un fait anodin. C’est la politique anti-minoritaire qui a créé la forme marginale de l’économie.

En Iran, la résistance des minorités ethniques a simultanément été la cause et le résultat de la répression étatique. Leur combat confirme les propos de Bell Hooks pour lequel la discrimination et la marginalité ne provoquent pas seulement un moindre être ; elles représentent aussi « l’endroit d’une possibilité radicale, un espace de résistance. C’est cette marginalité que je désigne comme un lieu central pour la production d’un discours contre-hégémonique qui ne se retrouve pas seulement dans les mots mais aussi dans les habitudes d’être et la façon de vivre8 ».

Pour ne citer qu’un seul exemple, nous évoquerons les grèves qui se sont enchaînées au Kurdistan ces dernières années. Elles se sont déclenchées en 2005 à la suite de l’assassinat d’un jeune kurde – à cette occasion 19 personnes ont été à nouveau tuées –, et en 2017, à la suite du meurtre de deux kolbars par la police. D’autres protestations se sont levées contre l’exécution de trois prisonniers kurdes en 2018 et contre la restriction de l’importation de marchandises en 2020. Les travailleurs du Khouzestan – particulièrement dans les régions arabes – ont également organisé de nombreuses actions ces dernières années. Quelques jours à peine avant le début du soulèvement de 2019, divers rassemblements de protestation contre la mort suspecte d’un poète arabe (Hassan Heydari) ont eu lieu dans les mêmes zones, qui sont juste après devenus le centre des affrontements lors des manifestations de novembre 2019. La colère provoquée par la répression se transforme en différentes formes de résistance. Aussi, l’État a-t-il intensifié la violence dans les zones habitées par des minorités ethno-religieuses (Kurdes et Arabes) où il craignait des mobilisations populaires.

Si toutes les « minorités » sont affectées par ce clivage entre le centre et la périphérie, elles ne le sont pas de la même manière. Les Chiites non persanophones, par exemple, ont été plus facilement intégrés durant la période postrévolutionnaire que d’autres minorités. C’est le cas des Azerbaïdjanais (turcs) qui constituent le plus grand groupe ethnolinguistique après les persanophones9 selon Patricia Higgins10. Par contre, les musulmans sunnites non persanophones, comme les Baloutches et certains Kurdes non sunnites se sont retrouvés doublement marginalisés. Pourtant, si l’on peut considérer que la langue et les droits socio-économiques ont été des éléments clés de la politisation des minorités en Iran, la religion seule a rarement été un facteur déterminant. Par exemple, alors que la plupart des Kurdes sont des musulmans sunnites, leurs organisations politiques appellent généralement à l’autonomie au sein d’un État séculier. C’est le cas du parti kurde-marxiste « Komala » au Kurdistan au début de la révolution, ainsi que celui du groupe marxiste « Organisation démocratique du peuple du Baloutchistan » au sud de l’Iran11.

Un État ethno-national issu de l’histoire contemporaine de l’Iran

C’est avec la fondation de l’État-nation moderne du début du XXe siècle que le pouvoir politique en Iran a cherché à assimiler et à marginaliser les minorités nationales et religieuses du pays qui avaient auparavant des niveaux élevés d’autonomie dans un système décentralisé semi-confédéral. L’évolution moderne capitaliste des pays multiethniques et historiquement hétérogènes comme l’Iran a fait émerger une nouvelle forme d’État-nation autoritaire et nationaliste12. Alors que la société iranienne est linguistiquement, culturellement, ethniquement et religieusement hétérogène, Reza Shah13, sur fond de jacobinisme abstrait, a imposé une politique d’unification impliquant que la langue et la culture persane-chiite forment le noyau idéologique dominant. Bien qu’un peu moins de « la moitié de la population iranienne soit composée de minorités non persanophones14 », a été introduite l’idée que l’expression de la culture « persane » dominerait en Iran. Les noms ethniques des villes et des lieux géographiques ont été transformés en persan, des tribus ont été désarmées, dispersées ou massacrées avec l’aval du Parlement. Les coutumes traditionnelles des populations non-persanes – par exemple leurs vêtements – ont dû être abandonnées. Et ce ne sont là que quelques exemples de la politique centraliste de l’État. Nous pouvons également ajouter l’arrestation et le déplacement des dirigeants locaux, par exemple, la migration forcée des tribus sistanaises vers le Turkmène-Sahara afin de changer la composition démographique de cette région rebelle ou encore, l’appauvrissement et l’éradication de l’héritage arabe à Ahvaz15.

En réaction, trois soulèvements ont marqué la période de la fin du règne de Reza Shah : la formation du « gouvernement autonome de l’Azerbaïdjan », la « République du Kurdistan » et les revendications d’autonomie des Arabes.

Ce processus violent a été poursuivi pendant la période postrévolutionnaire sous le régime de la République islamique d’Iran. Le régime iranien privilégie la triple identité « homme/chiite/perse ». Ainsi, seule l’histoire de ce tryptique s’est imposée en l’Iran, comme si d’autres groupes n’avaient jamais contribué à la formation du pays. La langue persane reste la seule langue officielle et la pression religieuse s’est intensifiée sur les minorités non-chiites dont les droits n’ont pas été reconnus, même dans la constitution progressiste de la « révolution constitutionnelle » (1905-1911) d’Iran. Malgré ces contraintes, les minorités ont pratiqué une collaboration exemplaire à certaines périodes, en particulier au début de la révolution. Elles ont formé une assemblée conjointe appelée « Conseil du peuple d’Iran », dont le premier congrès s’est tenu en 1979 dans la ville kurde de Mahabad, avec des représentants des peuples baloutche, arabe, kurde et turkmène16. Durant cette période, les « conseils pétroliers », équivalents des syndicats actuels, ont été très actifs quand le gouvernement a attaqué le Kurdistan. Ils ont installé des tentes pour aider le peuple kurde à Abadan. À cette époque, c’est le terme « peuples » (Khalq-ha), dans sa dimension politique et émancipatrice, qui a été utilisé pour désigner ces groupes. Et ceci, contrairement au terme courant actuel, Ghowmiet-ha (ethnies), qui a une signification apolitique, voire coloniale, par lequel les minorités ne sont plus désignées que par leurs différences purement culturelles, comme la musique ou le folk.

L’État et ses alliés se sont opposés à la reconnaissance des droits spécifiques des minorités sous prétexte que celles-ci mettaient en péril l’intégrité territoriale du pays. Les militants des périphéries ont ainsi été criminalisés en tant que « séparatistes » ou « ethnocentriques », ce qui a facilité la condamnation de leurs revendications politiques. Sous ce prétexte, au printemps 1979, un tribunal de fortune a été créé dans le désert afin d’exécuter immédiatement les émeutiers de Sanandadj, Mohabad, Torkman Sahra et Khouzestan. La plupart des exécutions politiques de ces dernières années concernent également des groupes ethniques non-persans17. Il est remarquable de constater que, parmi les opposants au régime, certains nationalistes patriotes, une partie de la gauche et plus particulièrement, les réformistes, ont rarement critiqué une telle idéologie criminalisante et ces politiques étatiques répressives. Au contraire, ils ont été en majorité complices des exactions à l’encontre des minorités ethniques. À la défense des droits des minorités ethniques, les réformistes préfèrent sauvegarder l’horizon d’une sécularisation de l’État dont ils pourraient partager la souveraineté avec les conservateurs.

La « colonisation des pauvres »

Selon Kamran Matin, la conception unitaire de l’identité nationale en Iran repose sur une économie capitaliste. Plus précisément, la hiérarchie socio-économique capitaliste en Iran se cumule avec une hiérarchie culturelle-ethnique interne, au profit de la culture persane-chiite. Il en résulte un processus d’inégalité régionale et de développement différentiel qui est congruent avec la répartition géographique des communautés non perses. Ces dernières, d’après le même auteur, sont ainsi devenues des « minorités » inférieures et marginales en raison de leur statut culturel et politique subordonné au nouvel ordre des États-nations18. Loin de constituer une substance culturelle ethnique déjà formée et fixée, usant d’une vision essentialiste ou orientaliste, l’« ethnicité » fabriquée par l’État-nation résulte en fait de rapports de force contribuant à la production d’injustices et d’inégalités. En ce sens, le facteur culturel ne vient pas se substituer au facteur économique, mais il s’y associe de façon inséparable.

Une recherche sur l’ethnicité dans les provinces du Sistan et du Balouchestan, au sud de l’Iran, confirme cette hypothèse. Si la perception de la plupart des experts, qui puisent dans les conflits ethno-religieux les racines des rébellions politico-militaires dans ces provinces, est erronée, « cela est dû au manque d’attention au développement économique et à la sous-culture balouch19 ». Le processus de minorisation et d’ethnicisation du pays s’accompagne d’un processus de précarisation qui prend sa source dans une politique capitaliste centralisatrice. Cette recherche estime qu’il y a une convergence entre les trois situations de minorité ethnique, de classe populaire et de périphérie en Iran. L’économie des régions périphériques, souvent peuplées des minorités ethniques, a été affaiblie en raison du manque d’industrialisation, d’un mode de production (l’agriculture ou le pastoralisme) limitée à la subsistance et aux marchés localisés, et de réseaux de communication peu développés. Ceci en dépit du fait que les périphéries sont riches en minéraux, oligoéléments et en ressources pétrolières – le sud de l’Iran possédant l’une des plus grandes réserves de pétrole au monde. Certains analystes considèrent même que la principale raison de la nationalisation de l’industrie pétrolière est l’importante grève des travailleurs du Khuzestan entre 1941 et 194820. L’ethno-stratification du marché du travail dont témoignent le différentiel des salaires et la discrimination à l’embauche met à son tour en lumière la politique de l’État postrévolutionnaire en faveur du centre, où se trouvent ses meilleurs alliés idéologiques. La discrimination existante au sein des institutions étatiques (Constitution, travail, justice, police, éducation, école, etc.) vis-à-vis des minorités non-chiites et non-persanes vient renforcer d’autres modes de ségrégation, de genre et de classe. Les femmes ethnicisées sont, en conséquence, triplement assujetties, en tant que femme, minorité ethnique et classe sociale. En raison des formes d’intimidation et d’exclusion exercées par l’État, les minorités ethniques sont donc plus sujettes aux inégalités : taux de chômage élevés, niveaux d’éducation inférieurs, défaut du capital social et culturel. La discrimination généralisée a entraîné un « génocide culturel ». La marginalité économique a contribué à maintenir la spécificité culturelle et les frontières ethniques.

La hiérarchie ainsi constatée nous conduit à partager l’expression utilisée par Esmat Sharif Vanli21, de « colonisation des pauvres » pour désigner « la colonisation interne » des pays plurinationaux du tiers-monde, et dont les effets sur les nations subordonnées, comme les Kurdes, vont de la carence en développement local à un chauvinisme répressif. Cette définition croise ce que Manuel et Posluns22 appellent « les peuples du Quart-Monde », c’est-à-dire, les groupes ethniques minoritaires qui, ayant des caractéristiques politiques, économiques et historiques spécifiques, revendiquent une autonomie politique afin de modifier leurs rapports à l’État central et à la société en général. Les divisions ethniques aggravées par les hiérarchisations au sein de la société iranienne ont des conséquences au-delà des territoires directement concernés. Toutes les mobilisations et les soulèvements politiques en Iran sont en quelque sorte affectés par ces phénomènes. C’est pourquoi les troubles dans les périphéries iraniennes ne préfigurent pas une « cristallisation des demandes ethnocentriques », comme on le dit souvent, mais attestent d’une situation sociopolitique particulière, historiquement construite, et qui rend nécessaire un changement structurel des rapports de pouvoir en Iran.

Une alternative politico-culturelle

Ces tensions en Iran montrent que le désir du pouvoir d’intégrer les minorités ethniques dans le système socio-économique et culturel dominant ne conduit qu’à la brutalité et à la discrimination. Les populations concernées ne sont pas passives, elles veulent être actrices d’un changement. La persistance à défendre une identité méprisée ne relève pas d’un simple ethnocentrisme. Elle procède d’un processus vital par lequel des groupes ethniques, soit se maintiennent, soit transforment leurs frontières imaginaires et leurs sentiments d’appartenance. Aussi, la domination ethnique par la majorité est contestée là où elle apporte discrimination, racisme, inégalité, violence, hiérarchie de classe, prison, voire dans certains cas, mort. Ce que menace cette logique de domination n’est pas seulement une appartenance symbolique mais aussi, des conditions de vie matérielles. Dans un tel contexte national, les confrontations ne font que dévoiler une crise de citoyenneté dans la République persane et chiite d’Iran. Ce que la théorie politique dans les pays plurinationaux comme l’Iran doit chercher à définir aujourd’hui est précisément une alternative politico-culturelle entre le communautarisme et un universalisme aveugle aux différences.

1 « Une nation, un État, par le vote du peuple » était le slogan du régime iranien lors du référendum postrévolutionnaire du 30 mars 1979 pour dire « oui » à la République islamique d’Iran. Il faut noter qu’un nombre important de kurdes et de partis politiques au Kurdistan, similaires aux Turkmènes, n’ont pas participé au référendum comme un acte de protestation, ce qui signifiait en quelque sorte dire « non » au nouveau régime politique.

2 www.nytimes.com/2019/12/01/world/middleeast/iran-protests-deaths.html?searchResultPosition=1

3

4 « Qarna et la révolution », Behzad Khoshhali : https://behzadkhoshhali.com/books

5 Le « Mouvement vert» a débuté à l’annonce des résultats de l’élection présidentielle de 2009 qui reconduisait au pouvoir le conservateur Mahmoud Ahmadinejad. Le pouvoir fut accusé de fraude électorale. Les manifestants soutenaient le candidat de l’opposition Mir Hossein Mousavi. Les manifestations se sont concentrées à Téhéran et dans d’autres grandes villes.

8 Bell Hooks, « Marginality as Site of Resistance », in Marginalization and Contemporary Cultures, 341-343. P. 342, 1992.

9 Il convient de noter que l’enseignement dans la langue azérie, comme celle d’autres langues non-persanes, par exemple le kurde ou l’arabe, est interdit.

10 Patricia J.Higgins, « Minority-state relations in contemporary Iran », Iranian Studies 17, no 1, 37-71, 1984.

11 Mohammad Hassan Hosseinbor, Iran and its nationalities: the case of Baluch nationalism, 1986.

12 Pour plus d’informations, voir les travaux de Kamran Matin et Abbas Vali sur le sujet.

13 Reza Shah est l’empereur de Perse (Iran) de 1925 à 1941 et le fondateur de la dynastie Pahlavi.

14 Rasmus Christian Elling, « Matters of Authenticity: Nationalism, Islam and Ethnic Diversity in Iran », in Negin Nabavi, (Ed.), Iran: From Theocracy to the Green Movement, New York: Palgrave Macmillan, 79-99. P. 80, 2012.

16 « L’histoire orale du conseil des travailleurs du pétrole », entretien de Mohammad Fattahi avec Yadal Khosroshahi, Comité de publication de la Fondation de recherche-éducation des travailleurs (Pak), 2013.

17 Human Rights Watch, Iran: Religious and Ethnic Minorities: Discrimination in Law and Practice, 1 September 1997, www.refworld.org/docid/3ae6a8240.html

18 Kamran Matin, The Iranian Left, Radical Change, And The National Question, 2020, Eutopia Institute of Ideas, https://eutopiainstitute.org/2020/01/the-iranian-left-radical-change-and-the-national-question
voir aussi : www.rojavastrategy.com/post

19 Parviz Reza Mirlofti, Mahin Gholamian Mahin, and Gholamian Omolbanin, « Investigation of the Causes of Terrorism Tendencies of Balouch People in Cyberspace », International Journal of Humanities and Cultural Studies (IJHCS)​, no 1, 1806-1812, 2016.

20 Idem, Entretien avec Yadal Khosroshahi, 2013.

21 Ismet Sheriff Vanly. « Kurdistan in Iraq.” A people without a country: The Kurds and Kurdistan, 139-193, 1993.

22 George Manuel and Michael Posluns, The fourth world: An Indian reality. University of Minnesota Press, 2019.