Primauté politique de l’imaginaire instituant
Dans un premier temps, on questionnera le rapport de la révolution au pouvoir constituant. On réservera cet adjectif au pouvoir de rédiger ou/et de promulguer une nouvelle constitution. Mais on ne définira pas non plus une révolution par l’exercice d’un pouvoir constituant. Une révolution est avant tout un mouvement d’auto-institution de la société. Dans un second temps, on se demande dans quelle mesure on peut faire des pouvoirs constitués le meilleur rempart pour la défense de la démocratie. Il ne s’agit donc moins de valoriser l’un des pouvoirs constitués (le plus souvent le judiciaire) que de radicaliser la division des pouvoirs dans le sens de la démocratie.
Political Primacy of the Instituting Imaginary
First, we’ll examine the relationship between revolution and constituent power. We will reserve this adjective for the power to draft and/or promulgate a new constitution. But neither is a revolution defined by the exercise of constituent power. A revolution is first and foremost a movement of self-institutionalization. Secondly, the question arises as to the extent to which constituted powers can be made the best bulwark for the defense of democracy. It is therefore less a question of enhancing one of the constituted powers (most often the judiciary) than of radicalizing the division of powers in the interests of democracy.
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