90. Multitudes 90. Printemps 2023
A chaud 90.

Un refus de professionnalisation

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Depuis toujours lorsque l’on me demandait ce que je voulais dans ma vie, j’ai toujours eu une réponse. Elle a changé au cours du temps mais j’ai toujours eu des objectifs, je n’ai jamais vraiment dit : « je ne sais pas ». Je l’ai probablement dit avec la bouche car je n’aime pas vraiment parler de ce que je veux dans ma vie, du moins pas à n’importe qui. Les gens, surtout les adultes, ont toujours besoin de nous imposer leurs visions des choses, alors pour éviter les longs discours moralisateurs, je réponds « je ne sais pas ». Mais au fond de moi je sais très bien ce que je veux.

Plus petite, je rêvais d’être enseignante, car j’aimais beaucoup ma maîtresse. Quelques années plus tard c’était pâtissière, puis puéricultrice et plus tard sage-femme. Lorsque l’on me posait cette question, la première chose qui me venait à l’esprit était de répondre un métier. Pourquoi est-ce que la seule chose qui animé ma vie était d’avoir un métier ? La vie ne se résumerait-elle qu’à cela ? Mon identité ne sera vue qu’à travers ma profession ? Je m’étais posé ces questions en milieu de collège. J’étais bonne élève, discrète et timide. J’aimais apprendre, comprendre et découvrir. Ce que j’aime toujours d’ailleurs. Mais en réalité ce que je veux n’est pas déterminé, dans le sens où je veux pouvoir faire ce dont j’ai besoin lorsque je le veux. Cependant ce que je ne veux pas, j’en suis sûre. Je vais donc d’abord énoncer ce que je ne veux pas dans ma vie, puis ce que je veux, ensuite comment y arriver et enfin comment je me vois dans dix ans.

Ce que je ne veux pas

La première chose que je ne souhaite pas dans ma vie est d’avoir UN métier. Un métier dans lequel je serais dans l’obligation d’évoluer avec des règles, des collègues similaires si ce n’est les mêmes, faire quasiment les mêmes tâches d’années en années, me voir vieillir dans l’ennui et la lourdeur. Certaines personnes aiment ce rythme de vie, et cela est tout à leur honneur. Je dirais même qu’heureusement il existe des personnes qui aiment la répétition des tâches, car cela aide à avoir une société structurée. Par exemple, les enseignants qui refont les mêmes cours, dans la même fac avec les mêmes collègues durant des années. Les élèves changent certes mais la tâche reste similaire, le fait de transmettre leurs savoir qui est indispensable pour permettre à d’autres d’apprendre et d’évoluer.

Cependant, ce n’est pas ce que je souhaite dans ma vie, cela m’ennuierait sûrement. J’ai d’ailleurs eu deux expériences professionnelles. Une en tant que salariée et une en tant qu’entrepreneure. Dans les deux cas, je me suis vite lassée. Il est donc important pour moi de ne pas être enfermée dans un rythme professionnel répété au quotidien.

Également, je ne souhaite pas que mon temps libre soit pris en otage. Le mot « otage » vient de me venir à l’esprit et je le trouve bien choisi. En effet, aujourd’hui, notamment quand on est salarié, il faut demander à son employeur pour avoir des vacances, du repos, du temps libre. Et ce temps libre (compté) est indirectement échangé par de l’argent. Ce mode d’utilisation du temps ne m’intéresse pas. Je veux pouvoir faire ce dont j’ai besoin lorsque j’en ai besoin. Par exemple, pouvoir voyager, pouvoir me reposer, pouvoir profiter de mon temps. Cela peut ressembler à un comportement capricieux, comme le pense ma mère. Oui, peut-être, mais je pense que chacun devrait disposer du temps de sa vie comme il le souhaite.

Dans le même registre, le système de contrat aussi me dérange. Un CDD, CDI, pour moi, c’est vendre mon temps, ma vie. Le temps, c’est de l’argent, disent-il. Pas selon moi. Même si ces contrats sont nécessaires, je préfère m’en passer. Ce qui m’intéresse, c’est d’avoir mon temps pour moi et de l’utiliser correctement avant que je n’en aie plus.

De plus, je ne veux pas passer plus de temps à travailler qu’à vivre. Je trouve que 7h sur 24h c’est trop, cinq jours sur sept, c’est trop et que onze mois sur douze, c’est trop. En réalité, avec ce rythme j’ai l’impression que toute la vie tourne autour du travail. Pour moi, je devrais travailler pour vivre et non pas vivre pour travailler. C’est-à-dire que je travaillerai si nécessaire. Si je n’ai plus grand chose à manger dans mon frigo ou que j’ai besoin de payer certaines factures. Mais ma vie ne peut pas tourner autour d’une profession, qui est d’ailleurs souvent au profit d’autres. Par exemple, les employés d’usines qui travaillent difficilement à en fragiliser leur santé, travaillent au profit de grands constructeurs et de grands patrons assis en costumes dans les bureaux.

Je tiens cependant à détailler mon propos. Le travail représente l’activité productive d’une personne. Alors en réalité, nous travaillons constamment dans notre vie, même en lisant un livre ou en écrivant une lettre. Mais ici, ce qui me dérange, c’est le travail fait par mécanisme, routine et habitude. Par exemple, je pourrais lire un livre et apprendre une langue durant dix heures, cela ne me dérangerait pas. Mais travailler dix heures dans un travail parce que c’est écrit sur mon contrat que je devais y travailler dix heures, cela me dérange. Ainsi, il est important pour moi de travailler par besoin et non pas parce que tout le monde a un travail ou qu’on me demande de le faire.

Enfin, ce que je ne voudrais pas, c’est devenir matérialiste. Travailler durant des années, prendre un crédit, m’acheter une maison. Ce schéma de vie idéale pour de nombreuses personnes n’est pas le mien. Devoir constamment courir derrière une nouvelle acquisition, cela ne me paraît pas nécessaire. Si je vis dans un appartement de deux pièces sans difficulté, je ne vois pas l’intérêt de m’acheter une maison. Si j’ai une voiture Peugeot 207 qui roule correctement, je ne ressens pas le besoin d’avoir une BMW. Le plus important est de pouvoir avoir un logement pour ne pas mourir de froid dehors et une voiture pour pouvoir me déplacer librement. Je trouve qu’avoir un emploi et une profession précise me pousserait à devenir matérialiste. Car je vais probablement me retrouver avec plus d’argent que nécessaire et donc avoir besoin de le dépenser. Même si j’ai la possibilité d’utiliser cet argent autrement qu’en le dépensant dans des futilités, cela restera tout de même une tentation possible. En effet, le modèle économique mondial actuel est basé sur la surconsommation. Vouloir toujours plus. Aujourd’hui j’ai l’iPhone 11, demain je voudrai l’iPhone 12, puis le 13. Devenir cette personne-là sera un échec pour moi. Je souhaite donc avoir le minimum de matériel possible pour vivre correctement.

Par conséquent, ce que je ne veux pas dans ma vie, c’est d’avoir un métier précis, ne pas être libre de mon temps, passer plus de temps à travailler qu’à vivre et devenir matérialiste.

Ce que je veux

Tout d’abord, ce qui est le plus important pour moi, c’est de pouvoir vivre. Cela peut paraître évident, mais cela dépend de notre définition de « qu’est-ce que vivre ? ». Nous avons sûrement une définition individuelle. Selon moi c’est, premièrement, prendre le temps d’apprécier les choses. Je suis heureuse d’avoir à manger et à boire, heureuse d’être en bonne santé, heureuse d’avoir un toit sur la tête. Ce sont des biens qui peuvent me paraître banaux car je les ai toujours eus dans ma vie. Mais je pense qu’il est très important d’apprécier ce que j’ai et non pas ce qui me manque. Car il me manquera toujours quelque chose. J’aime ce qui se trouve autour de moi et je prends le temps d’observer le plus de choses possible. Comme la petite coccinelle qui grimpe lentement sur l’arbre, ou les doux rayons du soleil le matin. Également, la légèreté de l’esprit est très importante pour moi. Me lever sans regret et me coucher sans regret. Avoir eu une journée intéressante, gratifiante et tranquille me semble être indispensable. Contrairement au fait de me lever le matin en ayant envie de me recoucher, parce que la journée qui m’attend sera probablement inintéressante. J’ajouterai aussi le fait de ne rien devoir à personne. Je me retrouve très vite stressée, sous pression lorsque l’on attend trop de chose de moi. Alors, j’aimerais pouvoir vivre sans être observée par les attentes d’un autre individu comme un patron. Ainsi, vivre, pour moi, c’est apprécier ce que j’ai, la légèreté d’esprit et ne rien devoir à personne.

Ensuite, je veux pouvoir faire des rencontres efficaces. Rencontrer des personnes avec qui je vais pouvoir apprendre et évoluer. Selon les statistiques, il existerait au moins 100 milliards de planètes dans notre galaxie. Nous sommes près de 8 milliards sur terre. On aurait sûrement pu être individuellement sur une planète mais nous sommes tous rassemblés sur une seule. Il me semble donc évident qu’aller à la rencontre des autres est indispensable pour moi. Je peux apprendre des connaissances venant de tout le monde, que ce soit à travers la parole, la lecture ou même observer les comportements des autres. Par exemple, j’aime la science et les connaissances scientifiques. Avant hier, lors de mon examen d’un cours en santé, lorsque tout était fini, j’ai pu voir le brouillon de ma voisine et les schémas qu’elle a faits pour se remémorer les cours de chimie. Je m’en inspirerai sûrement plus tard. Un autre exemple qui peut paraître moins intéressant mais très profitable aussi : dans le métro en rentrant chez moi, un homme était en train de mendier en résumant son passé ainsi « …avant, j’ai travaillé vingt ans à Renault, aujourd’hui je n’ai plus rien… ». Le soir en rentrant chez moi, la tête reposée, j’y ai repensé en me demandant qu’est-ce que cet homme ferait s’il pouvait recommencer sa vie. Je ne le saurai probablement pas mais ce que j’en ai tiré, c’est qu’on ne pourra jamais être sûr de ce qui nous arrivera demain. Alors autant profiter des bons moments autant que possible. Ainsi, j’aimerais pouvoir rencontrer de nouvelles personnes tout au long de ma vie afin d’apprendre d’eux et d’évoluer.

Aussi, cette soif de connaissance s’acquiert également à travers un cadre. Notamment à l’université. Je n’ai jamais cessé d’apprendre tout au long de ma vie. Mais certains cadres ne m’étaient pas adaptés, comme le lycée par exemple, que j’ai fini par faire à distance pour ne plus avoir à côtoyer cet environnement angoissant. Je ne voulais plus entendre parler du système scolaire après cela, car mon expérience au lycée m’avait laissé un goût amer. Cependant, je n’ai pas résisté à ma curiosité, et j’ai bien fait. Je me suis inscrite à l’université et je me suis rendu compte que c’était très différent pour moi. Personne ne me force à y aller, je choisis mes cours, je ne suis pas infantilisée et surtout j’apprends, je cherche et je découvre. J’aime énormément cela car en réalité je souhaiterais pouvoir apprendre toute ma vie et l’université me permet d’avoir un cadre. Actuellement, je suis en deuxième année de licence en littérature et santé. Quand je me lève le matin, je suis pressée d’aller en cours car j’ai hâte d’apprendre de nouvelles choses. Je trouve la plupart des enseignants universitaires très intéressants et investis, contrairement aux enseignants du lycée ou du collège que j’ai connus. Les études de lettres m’ont aidé à mieux comprendre ce que je lis, mieux analyser et mieux m’exprimer.

Mes études entre Lettres et Santé sont aussi très intéressantes, mais le cadre n’y est pas malheureusement. Tous nos cours nous sont « balancés » sur moodle en une fois, les interactions avec les professeurs sont minimes et les délais trop courts pour pouvoir apprécier tout ce qu’il y a à apprendre. Mais j’espère que les années supérieures seront plus intéressantes. J’aimerais en effet faire des études de médecine, pas vraiment pour devenir médecin mais pour découvrir encore plus la science médicale. La spécialité qui m’intéresse le plus actuellement est la médecine légale. Le parcours pour atteindre cette spécialité dure dix ans. Il se divise en trois cycles, le premier de trois ans, le second de trois ans également et le troisième de quatre ans minimum. La tâche du médecin légiste peut être multiple mais elle consiste généralement à analyser les causes du décès. Ce que j’aime dans cette spécialité, c’est la diversité du travail qui peut aller de la recherche géologique au travail judiciaire. C’est aussi un domaine en constante évolution grâce aux découvertes technologiques. Je l’aime aussi parce que le domaine de la mort est un domaine qui m’intéresse beaucoup. Ainsi, j’aimerais que ma vie tourne autour de l’apprentissage, la recherche et la découverte.

Enfin, ce que j’aimerais, c’est de pouvoir voyager. J’ai eu une expérience de voyage qui m’a apporté énormément. Je me suis aperçue que d’une région à une autre, d’un pays à un autre, d’un continent à un autre, les expériences de vie pouvaient être très différentes. Lors de mon dernier voyage, je suis sortie la nuit pour prendre l’air, en levant les yeux au ciel j’ai pu voir des milliers d’étoiles scintillantes, de tailles différentes, des étoiles filantes. Le ciel avait l’air d’être décoré, j’avais l’impression d’être dans un autre monde. J’avais été très surprise car je ne m’y attendais pas. Là où je vis actuellement en région parisienne, il y a beaucoup de pollution et de lumière, ce n’était donc pas habituel pour moi de voir cela. Mais j’ai beaucoup apprécié le moment que j’ai répété toutes les nuits jusqu’à mon départ. Sans ce voyage je n’aurais pas pu vivre ce bon moment.

Cependant, le voyage, pour moi, ne s’arrête pas seulement au voyage physique, le voyage peut se faire dans ma propre tête. Lorsque je lis je voyage, lorsque je vais me coucher, avant de m’endormir, je voyage en me racontant des histoires. Pour moi, voyager, c’est se découvrir et s’évader de la réalité qui est souvent difficile.

Par conséquent, ce que je veux dans ma vie, c’est de pouvoir vivre, faire des rencontres efficaces, apprendre et voyager.

Comment y arriver

Pour arriver à ce mode de vie, il me faut premièrement me contenter de peu. En effet, mes ressources financières seront sûrement limitées. Je devrai donc apprendre à utiliser mon argent de façon minutieuse. Comme c’est déjà le cas actuellement. Par exemple, je ne m’achète quasiment pas de vêtement, ma taille et mon poids n’ayant pratiquement pas changé depuis le lycée, j’ai toujours les mêmes vêtements qui sont de bonne qualité. Je mise d’ailleurs sur cela pour ne pas entrer dans de la surconsommation. J’achète des produits de qualité pour ne plus avoir besoin d’en racheter pendant longtemps. Pour les loisirs, je ne prends pas vraiment de plaisir à sortir que ce soit au restaurant, au cinéma ou autre, alors m’en passer ne me dérangera pas. Je pourrais également penser à ma retraite, c’est vrai, mais j’y penserais quand j’aurais 40 ou 50 ans. Pour le moment, il ne me paraît pas intéressant de me projeter si loin dans ma vie. Ainsi, je devrai accepter de faire des concessions concernant ma consommation.

Cependant, je sais que ce mode de vie est risqué. Je ne m’interdirai donc pas de travailler si nécessaire. J’ai d’ailleurs souvent travaillé jusqu’à présent. Mais je m’arrête à la nécessité. Je travaille la plupart du temps en intérim, un mode de travail qui me convient très bien car cela ne m’impose pas d’engagement sur le long terme. Ces petits jobs réguliers m’ont permis d’économiser et de démarrer ma vie tranquillement. Cela m’a également permis d’acquérir des expériences professionnelles diverses. Alors lorsque je cherche du travail, j’en trouve assez rapidement. Travailler de façon ponctuelle ne me dérange pas. C’est plutôt le fait de m’imposer une « carrière », un contrat qui me paraît lourd. Donc, si je fais face au besoin d’avoir de l’argent, j’irai travailler.

De plus, j’aurai besoin de sources d’apprentissage tout au long de ma vie. Que cela soit l’université, des livres, des personnes ou même internet. Ces sources devront être des sources sûres, sur lesquelles je pourrai m’appuyer pour évoluer dans ma vie. Cependant, je suis consciente que toutes les sources sont marquées par les opinions de leurs auteurs, que cela soit de façon directe ou indirecte. Par exemple, il m’est arrivé plus d’une fois de faire face à des professeurs qui partagent leurs opinions politiques, de lire des livres qui transmettent certaines idéologies. Je ne reproche rien à ces auteurs qui transmettent leurs travaux car je pense qu’aucune personne ne peut être totalement neutre. Chaque individu est composé d’idées, de morale et de certaines valeurs. Alors il est évident qu’ils les transmettent indirectement aux personnes autour d’eux. Mon travail personnel sera donc de tirer profit de ces sources de savoirs tout en essayant de ne pas être influencée par leurs croyances. Ainsi, pour profiter de connaissances intéressantes tout au long de ma vie, il me faut reconnaître les bonnes sources auprès de qui je pourrais apprendre le plus de choses et de la meilleure des manières.

Enfin, pour que ces sources d’apprentissages me soient le plus profitables, je dois m’imposer des règles. Un rythme d’apprentissage, de l’auto-discipline et des objectifs annuels. C’est ma méthode pour apprendre correctement. Par exemple, pour mon rythme d’apprentissage, hors des cours, je m’impose un temps de révision quotidien en fonction des cours que j’ai. Pour l’auto-discipline, il m’a fallu un long travail personnel pour m’imposer un travail quotidien. J’ai dû prendre conscience de l’importance d’atteindre mes objectifs et surtout je ne supportais plus la frustration d’avoir une journée vide où je n’ai pas appris grand-chose. Concernant mes objectifs annuels, je les notes et les divise en petite tâche pour qu’à la fin de l’année j’arrive à mes buts.

Un point très important aussi selon moi est d’aimer ce que j’apprends. J’ai bien vu la différence entre le lycée et l’université. Notamment car je n’appréciais pas mes cours au lycée contrairement à ceux de l’université. Pour aimer un sujet d’apprentissage, il faut que j’apprenne ce que cela m’apporte, quels profits je peux en tirer et que la source d’apprentissage sache me le transmettre correctement. Par exemple, mes cours en santé me permettent de mieux comprendre le mécanisme de mon corps, m’émerveiller face aux détails présents dans mes cellules et communiquer plus facilement avec les professionnels de santé. Tous ces profits me motivent à apprendre et me font aimer mon apprentissage. Donc, tous ces paramètres me permettent de m’imposer un rythme d’étude.

Par conséquent, pour arriver à mon style de vie idéal, il me faudra me contenter de peu au niveau du matériel, travailler lorsque cela est nécessaire, reconnaître les bonnes sources d’apprentissage et m’imposer un rythme.

Moi dans dix ans

Dans dix ans, en 2033, j’aimerais avoir fini mes études en médecine et étudier la géologie. M’être installée dans une région du monde ensoleillée et proche de la nature. Les Maldives, les Seychelles, l’Ile de la Réunion, peu importe. Un endroit où je sente l’odeur de la mer, du sable et des rochers. Là-bas, j’irais vivre avec la population, j’y apprendrai la langue, la culture et le style de vie.

Tout cela dans un environnement le plus minimaliste possible. J’habiterai une petite maison ressemblant à ceux de la population. Avec un lit, une armoire, un canapé et quelques équipements électroménagers comme un frigo et une machine à laver. J’éviterai tout superflu comme une télé ou de la décoration. J’espère également pouvoir apprécier tout ce qui m’entoure. Me lever chaque matin aux aurores pour observer le lever du soleil, marcher le long de la côte en écoutant le mouvement des vagues et observer les étoiles la nuit. Prendre le temps de vivre, c’est ce que j’aimerais.

Je voudrais également être le plus utile possible pour les autres. Notamment si je finis mes études de médecine, je pourrais soigner, conseiller et orienter le plus de personnes possibles. Leur transmettre ce que j’ai appris pour qu’ils puissent préserver leur santé de la meilleure des manières. J’espère aussi avoir réussi à ouvrir mon orphelinat au Mali. Dans lequel je placerais les enfants abandonnés dès le plus jeune âge. Mon orphelinat aura pour objectif de suivre ces enfants jusqu’à l’âge adulte. De leur permettre d’aller à l’école voire même de faire des études supérieures. J’espère y arriver.

Aussi, j’aimerais avoir réussi à maîtriser parfaitement l’arabe et l’anglais. Deux langues que j’apprends déjà actuellement. Alors j’espère que dix ans auront suffi pour me permettre de les avoir apprises parfaitement. Que cela me soit utile pour avoir accès à de nouvelles connaissances scientifiques ou littéraires.

Toute cette vie a pour but de me mener à une meilleure personne que celle que je suis actuellement. C’est-à-dire être animée par ce que je dois faire et non seulement ce que j’ai envie de faire.

Je ne sais pas ce que mon enseignant va penser de mon écrit, mais je le relirai probablement dans dix ans, si je suis toujours vivante. Peut-être que cela me motivera ou m’amusera mais j’espère avoir gardé les mêmes objectifs.