Artiste, dont le travail témoigne de la complexité du lien tissé entre l’espace social et les individus, et vise à repenser la construction du territoire par la pratique. Elle met en place des situations performatives décalées, où chacun est invité à performer au sein de l’espace public, lequel est ainsi re-envisagé et re-composé par le geste, par l’écriture ou la parole. L’image fixe les propositions et rend compte de la matérialité des lieux de vie. Sa recherche, qui croise la sociologie, l’anthropologie et les questions de représentation, est ainsi activée par les habitants eux-mêmes. Son travail est présenté en France et à l’étranger depuis 1997. Elle a séjourné à la DAAD à Berlin, à Yamanashi au Japon ou dans le laboratoire du CNRS IPANEMA à Saclay. Ses pièces ont été exposées au Centre Georges Pompidou à Paris, au Palais de Tokyo, à la Biennale de Tirana, à la Galerie La Ruche de Tokyo ou à l’Elac à Lausanne.
Peintre, elle mène une pratique in situ depuis une quinzaine d’année. « À contre courant d’un art autoritaire et spectaculaire, c’est une esthétique du presque rien aux limites de l’inaperçu. Une fabrique de petits désordres & éboulis qui fragilisent les normes convenues de la représentation. L’idée c’est : inverser, renverser, faire valser. » (Extrait du texte Mon œil, Pierre Mabille, 2011)