Une femme pasteur prend la défense d’un robot intelligent en plein office religieux.

Real Humans, série suédoise, met en scène l’émancipation de robots intelligents et humanisés, les Hubots. Cantonnés à des fonctions instrumentales et serviles, certains hubots décident de s’enfuir, vivre leur propre vie. Pourchassé, l’un d’entre eux, Gordon, trouve abri dans un temple protestant. Alors que des fidèles s’indignent, le pasteur, une femme nommée Asa, prend sa défense depuis la chaire :

– Asa : Je parle de nos amis les Hubots. « Des machines », comme beaucoup disent. […] ces machines sauvent nos vies, prennent soin de nos enfants et s’occupent des tâches dangereuses de sorte que nous n’ayons pas à le faire. Ce sont des machines qui rêvent et ont des émotions. 200 ans plus tôt, la même chose fut dite à propos de la population de l’Afrique. On a dit qu’ils manquaient de vie spirituelle, qu’ils étaient comme des machines. Qu’on pouvait les posséder, et qu’ils travailleraient jusqu’à ce qu’ils cassent. Aujourd’hui, nous regardons l’esclavage et la vision de la vie humaine à cette époque avec dégoût. Comment serons nous considérés dans 200 ans ?

– Un fidèle : Attends Asa. Avec tout mon respect. Les Hubots sont des machines, ouvres-en une et regarde par toi-même.

– Asa : Donc, quelle est la différence entre nous et les animaux ? Ouvre nous simplement et regarde. Alors, prions.
« Notre père qui êtes aux cieux, que ton nom soit sanctifié. »

– Un fidèle : Comparez ces machines à des humains 200 ans en arrière est irrespectueux. Pour nous et pour Dieu.

– Un fidèle : Sortez-le. Il n’a pas sa place ici.

– Le chœur : « Notre père qui êtes aux cieux… »

– Un autre fidèle : Arrête ça. Laisse le tranquille.

– Un autre fidèle : Gordon, cours !

Real Humans, de Lars Lundström (2012),
saison 1, épisode 6