92. Multitudes 92. Automne 2023
Majeure 92. De la fourchette à la fourche

Anthropologie des nouvelles règles de table
Commensalité, spiritualité, engagement social

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Dans une société, les personnes dites « hors pair » jouent un rôle de leader d’opinion ou d’influenceur. Elles sont généralement des experts ou des évangélisateurs dans leur domaine et peuvent influencer la culture, les normes et les valeurs de leur communauté. D’un point de vue anthropologique, ceux que j’appelle les mangeurs « hors pair » se réfèrent à des individus qui ont un impact considérable sur les tendances et les normes alimentaires de la société occidentale. Ces individus ne sont pas simplement définis par ce qu’ils consomment, mais par la manière dont ils intègrent leurs convictions éthiques, environnementales et sociales dans leurs choix alimentaires et la manière dont ils utilisent ces choix comme un outil de communication et d’influence. Leur approche de l’alimentation démontre que manger est un acte chargé de signification, naviguant sur la frontière de la sociabilité, de la spiritualité et de la politique. Ils sont les chefs de file de la transition écologique et sociale, promouvant des pratiques alimentaires plus responsables et durables. Étudier ces mangeurs hors pair est crucial pour comprendre les dynamiques actuelles de notre société. Leurs pratiques et représentations offrent une fenêtre unique sur les valeurs émergentes et les transformations sociales. Ils sont les baromètres des changements de comportement et des nouvelles normes sociétales. Mais, malgré leur rôle en apparence positif, ces mangeurs peuvent paradoxalement perpétuer des inégalités sociales et des structures de domination. Leur régime alimentaire, souvent basé sur des produits onéreux (bio, équitable) et spécifiques (nouvelles marques, magasins spécialisés), peut être hors de portée de nombreux consommateurs. Ainsi, tout en promouvant un idéal de consommation éco-responsable, ils établissent une nouvelle forme d’élitisme alimentaire, où « bien manger » devient un privilège de ceux qui ont les moyens financiers et culturels de le faire.

Dans un contexte de permacrise1, l’analyse anthropologique des mangeurs hors pair révèle le choc de diverses perspectives du monde. On y distingue ceux qui résistent au changement, ceux qui aspirent à une refonte radicale de la société et les mangeurs hors pair qui favorisent un semblant de changement par réinterprétation des pratiques existantes. Par exemple, les différents autour de ces visions émergent durant les repas, avec des aliments devenant le reflet symbolique de nos contradictions sociétales. Le festin empoisonné, d’un point de vue anthropologique, fait référence à une situation où un cadeau – en l’occurrence, un repas – suscite non seulement de la gratitude, mais également des tensions et des conflits. En période de transition écologique, l’analyse de ces « dons culinaires » permet de mettre en lumière les transformations des normes sociales. Des plats « empoisonnés », qu’ils soient locaux ou biologiques pour ceux qui en ont les moyens ou issus de l’industrie agroalimentaire pour ceux moins favorisés, intensifient les tensions entre convives de divers horizons, mettant à nu les inégalités d’accès aux ressources et les divergences de valeurs. Ainsi, le festin empoisonné se matérialise : les plats proposés servent de révélateurs aux conséquences souvent dissimulées de nos choix alimentaires.

Festin empoisonné

Les boissons rituelles occupent une place importante dans l’étude des repas conviviaux en anthropologie, car elles symbolisent des éléments culturels, sociaux et religieux qui renforcent les liens entre les participants et marquent des moments clés de la célébration. Par exemple, Mary Douglas a étudié le rôle du vin et des boissons alcoolisées dans les repas conviviaux2. Elle soutient que les boissons alcoolisées, en particulier le vin, ont une signification symbolique en tant qu’éléments d’inclusion sociale et de communion entre les convives. Le vin est souvent associé à la célébration, au plaisir et à la convivialité, contribuant ainsi à renforcer les liens sociaux et à créer une atmosphère chaleureuse et détendue. Claude Lévi-Strauss3 évoque l’importance des boissons fermentées dans les sociétés traditionnelles. Selon lui, les boissons fermentées, comme la bière, le vin ou le chicha (bière traditionnelle à base de salive)4, sont considérées comme des éléments sacrés qui relient les hommes aux dieux et aux forces de la nature. Elles sont souvent consommées lors de rituels et de cérémonies pour marquer des moments importants de la vie sociale, comme les mariages, les funérailles ou les fêtes religieuses. Sidney Mintz5, quant à lui, démontre que certaines boissons, comme le thé, le café ou le chocolat, sont devenues des symboles de statut social et de pouvoir économique, en particulier dans les contextes coloniaux. Ces boissons sont souvent associées à des moments de partage et de convivialité, mais elles portent également des connotations de classe et de hiérarchie sociale. Dans le cadre de mes recherches de terrain, je me suis intéressée à deux types spécifiques de boissons fermentées en plein essor en Europe : le vin sans alcool, et plus spécifiquement le vin halal, et le kombucha.

Théoriquement, le vin sans alcool, y compris le vin halal, permet à ceux qui ne consomment pas d’alcool de participer aux rituels conviviaux du vin. Ce dernier, adapté aux préceptes de l’islam, permet aux musulmans de respecter leurs croyances tout en partageant ces moments. De manière symbolique, le vin halal met en évidence les tensions entre sobriété, transgression et identité culturelle liées à la consommation d’alcool6. Le kombucha, quant à lui, est une boisson fermentée légèrement pétillante et acidulée, obtenue grâce à la fermentation du thé sucré par une culture de bactéries et de levures appelée SCOBY (Symbiotic Culture of Bacteria and Yeast). D’origine asiatique, elle est consommée depuis des siècles pour ses supposées propriétés bénéfiques pour la santé. Cette boisson symbolise d’une part la globalisation des pratiques alimentaires, en s’invitant dans différentes cultures et bousculant les habitudes établies, et d’autre part, elle incarne une réponse aux préoccupations environnementales et sanitaires contemporaines en offrant une alternative plus saine et éco-responsable aux boissons industrielles.

Magie alimentaire

Au cours de mes enquêtes de terrain, j’ai été conviée à de nombreuses reprises à partager la table de personnes consommant du vin halal ou du kombucha, ce qui m’a permis d’observer de près les pratiques et les représentations associées à ces boissons. J’ai analysé ces phénomènes à travers le prisme de la magie alimentaire, offrant ainsi un éclairage sur les dimensions symboliques et culturelles qui sous-tendent ces pratiques et permettant de mieux comprendre les mécanismes qui influencent nos choix et nos comportements en matière de consommation. Claude Fischler a développé le concept de « magie alimentaire » pour expliquer les règles socioculturelles qui régissent notre rapport à la nourriture et nos choix alimentaires7. Selon lui, il existe quatre principaux principes de magie alimentaire : contagion, similitude, dégoût et incorporation. La contagion repose sur l’idée que les qualités, bonnes ou mauvaises, d’un aliment peuvent être transmises à celui qui le consomme. Par exemple, si un aliment est en contact avec une substance impure, il devient impur et impropre à la consommation. Le principe de similitude suggère que les caractéristiques d’un aliment peuvent influencer les caractéristiques de celui qui le consomme. Par exemple, certains peuples croient que manger des aliments considérés comme « forts » ou « rapides » peut conférer de la force ou de la rapidité à la personne qui les consomme. Le dégoût, quant à lui, est une réaction émotionnelle face à certains aliments, souvent en raison de leur apparence, de leur odeur ou de leur texture. Ce sentiment peut être culturellement construit et varie d’une société à l’autre. Les aliments déclenchant le dégoût sont généralement considérés comme impropres à la consommation. Enfin, l’incorporation est le processus par lequel un aliment est assimilé dans le corps du consommateur, devenant ainsi une partie de lui. Cette idée est liée au concept d’identité, car les aliments que nous consommons sont souvent considérés comme une extension de nous-mêmes. Les choix alimentaires reflètent donc notre identité sociale et culturelle.

Avec cette grille de lecture, j’ai pu observer8 que plus le niveau d’engagement dans la consommation éco-responsable d’une personne est élevé, plus les pratiques et les représentations sociales se rapprochent de celles promues par les mangeurs hors pair. Il semblerait donc exister une corrélation entre cet engagement dans la consommation éco-responsable et une aspiration à une « simplification alimentaire ». Cette dernière est une notion particulièrement intéressante, puisqu’elle implique l’adoption de nouvelles règles alimentaires visant à améliorer la commensalité. Cette commensalité évoluée a un coût : elle remet en question les traditions spirituelles et politiques établies, provoquant une réorientation des habitudes et des perceptions.

Dans une perspective socio-anthropologique, ces nouvelles règles alimentaires sont largement portées par les « créatifs culturels », une frange de la population occidentale qui combine créativité, conscience sociétale et engagement pour le changement9. Grâce à leur influence dans les médias, les arts et la culture, ils ont la capacité de diffuser de nouvelles idées et de nouvelles normes de comportement à une échelle plus large. Je me suis principalement intéressée à deux types de personnes qui appartiennent à cette catégorie et que j’ai baptisés « les nouveaux sauvages et les enfants gâtés10 ». Les nouveaux sauvages représentent une élite médiatico-créative qui fait partie des classes supérieures occidentales. Cette élite impose une nouvelle culture au reste de la population, celle de l’éco-responsabilité. Une culture qui va se traduire par de nouvelles règles de consommation dites « éco-responsables ». Les enfants gâtés, eux, sont des influenceurs domestiques qui font, pour la majorité, partie des classes moyennes occidentales. Ils sont ceux qui rendent possibles la démocratisation des préceptes des nouveaux sauvages auprès du reste de la population occidentale. Ce sont les croyants du capitalisme responsable : pour eux, c’est par la consommation, si elle est éco-responsable, qu’une transition écologique et sociale va être possible.

Bricolages alimentaires

Aborder la notion de « simplification alimentaire » peut sembler paradoxal dans une société où chaque assiette semble définir un mangeur, comme on peut le voir avec l’essor des régimes alimentaires spécifiques (sans gluten, végan, flexitarien, végétarien, locavore, etc.)11. Pour comprendre pleinement ce phénomène, il est nécessaire de l’examiner plus en détail. Nous pouvons utiliser des échelles d’observation inspirées par les travaux de Dominique Desjeux12 pour explorer l’impact des « créatifs culturels » sur l’alimentation. En observant les pratiques alimentaires à différents niveaux, de l’individu à la société en général, nous pouvons mieux comprendre les motivations et les conséquences de ces changements alimentaires.

La première échelle d’observation est l’échelle microsociale qui se focalise sur l’individu, ses comportements et décisions alimentaires. Elle s’attarde sur la manière dont les valeurs, les croyances et l’engagement sociétal de l’individu influencent ses choix alimentaires. Cette perspective psycho-sociologique met en lumière des phénomènes sociaux qui émergent lorsque les créatifs culturels imposent une nouvelle norme culturelle qui peut être en décalage avec les pratiques et les représentations de la majorité. Dans cette quête de sens, plusieurs phénomènes sont à noter. Pour commencer, la « charge écologique » s’érige comme une injonction sociale à faire preuve de vertu à travers ses choix de consommation, et ce, en dépit de contraintes telles que le besoin d’acquérir de nouvelles compétences, la gestion du temps et les restrictions budgétaires. Ces défis évoquent un conflit intérieur entre le désir d’adopter une consommation responsable et les obstacles pratiques qui se dressent sur cette voie.

Ce conflit peut être amplifié par un autre phénomène, l’« illusion écologique ». Ce biais cognitif conduit les individus à croire qu’ils consomment un produit écologique parce que certaines de ses composantes le sont, et que celles-ci sont valorisées par les marques dans leurs campagnes de communication. Cela crée une fausse perception de consommation responsable, alors qu’en réalité, la somme des composantes du produit peut rendre ce dernier aussi, voire plus toxique que le produit initial. C’est dans ce contexte que le « crédit moral » intervient. Ce concept suppose qu’une bonne action, comme le tri des déchets, permet de justifier des écarts dans d’autres domaines de consommation, comme l’usage fréquent de l’avion. C’est une manière de s’auto-absoudre, de gérer la dissonance cognitive entre l’ambition écologique et les comportements réels. Enfin, s’ajoute à cette complexité la « théorie des animaux mignons », qui traduit l’apparition d’un nouveau système de règles alimentaires. Ce système justifie la poursuite de la consommation de viande, en favorisant celle d’animaux « moins attractifs » et « moins intelligents », ou de ceux « éloignés de nous dans la chaîne de l’évolution », par opposition à des animaux « mignons » ou « intelligents ».

Sur la deuxième échelle, celle méso-sociale, nous examinons les interactions entre les groupes sociaux, analysant comment les influences sociales, culturelles et économiques modèlent les comportements alimentaires au sein des groupes. Les normes et les valeurs sont constamment partagées et négociées, générant des mécanismes de justification qui permettent la poursuite de la consommation tout en la rendant socialement acceptable. Cela a un impact majeur sur les nouveaux rituels sociaux et génère une fracture qui n’est plus seulement sociale, mais aussi écologique. Dans ce contexte, les « festins empoisonnés » deviennent la norme, car chaque mangeur se forge une identité à travers ce qu’il choisit de mettre dans son assiette. Cela devient particulièrement évident lorsqu’une personne qui n’appartient pas au même groupe social ou qui n’a pas le même style de vie se retrouve à partager un repas avec d’autres. Cette personne peut se sentir déplacée, voire exclue, du fait de la divergence entre ses choix alimentaires et ceux du reste du groupe. La table devient alors le reflet des dynamiques sociales et écologiques, où les choix alimentaires individuels s’inscrivent dans des stratégies plus larges d’auto-représentation et de positionnement social.

Un exemple notable de ce phénomène se trouve dans la pratique du crudivorisme et de l’alimentation vivante. Ces régimes alimentaires font appel à des cures de jus classées par couleur, correspondant à des effets spécifiques, une approche qui tire indirectement ses origines de l’ayurvéda, un système médical traditionnel de l’Inde. Ceci illustre un processus de bricolage psycho-spirituel – une fusion des coutumes alimentaires contemporaines avec les traditions ancestrales, adaptée aux réalités et aux exigences de la vie moderne. Intéressant à noter, nombre de crudivores que j’ai rencontrés ont adopté ce mode de vie à la suite d’une rupture biographique majeure, qu’il s’agisse du décès d’un proche, d’une maladie, d’une rupture relationnelle ou d’une reconversion professionnelle. Pour eux, le crudivorisme offre un nouveau cadre normatif, une façon de redéfinir et de rendre plus acceptable leur quotidien à la suite d’un changement de vie profond. En outre, la dimension spirituelle joue un rôle important dans ce processus. L’adoption d’un régime crudivore ne se limite pas à une simple pratique alimentaire, mais s’étend à une reconnexion avec la nature et une quête de sens plus profonde, se manifestant parfois sous la forme d’une spiritualité renouvelée. Par conséquent, ces stratégies constructivistes font plus que simplement aider à la création d’une consommation signifiante – elles deviennent des outils de guérison, de croissance personnelle et de transformation sociétale.

Enfin, l’échelle macro-sociale s’intéresse aux structures sociales, économiques et politiques qui façonnent nos habitudes alimentaires. Les créatifs culturels initient un mouvement collectif qui pousse à l’autonomie individuelle. Cette transition est souvent perçue comme un pèlerinage initiatique, voire spirituel, avec le régime alimentaire agissant comme une boussole guidant le pèlerin vers une transformation profonde de son mode de vie. Des carnivores passionnés se transforment en végétariens convaincus, métamorphosant non seulement leur régime alimentaire, mais aussi leur identité et leur perception du monde. En guise d’illustration, on peut citer des groupes de militants végans qui, en signe de protestation, vandalisent des boucheries13, ou des personnalités politiques qui adoptent un régime végétarien et l’annoncent publiquement14, symbolisant ainsi un engagement personnel pour des problématiques environnementales et de bien-être animal. D’autres encore prônent un retour à la Terre à travers une quête d’autonomie alimentaire, ou une volonté de s’émanciper du système de fonctionnement de notre société.

Spiritualité et technologie

La spiritualité, loin d’être une exception, est en train de devenir la norme, se manifestant comme une nouvelle facette incontournable de notre identité de consommateur. Elle offre une échappatoire attrayante, promettant une forme d’émancipation et une rupture avec le modèle capitaliste. Cependant, malgré cette promesse d’émancipation, la spiritualité est souvent utilisée comme un outil pour maintenir et renforcer les structures existantes de notre système de société. Dans ce contexte, les créatifs culturels tirent leur inspiration du mouvement New Age et y intègrent des valeurs progressistes, tant sociétales qu’écologiques. Ce faisant, ils participent à la création d’une dynamique d’innovation sociale qui, tout en donnant l’illusion d’une rupture avec le capitalisme, s’inscrit en réalité pleinement dans sa logique. Par ailleurs, la Silicon Valley illustre une autre facette de cette tendance, en fusionnant technologie et spiritualité15. En réinterprétant des pratiques anciennes à travers le prisme de la technologie, elle crée une nouvelle approche de la consommation qui permet de concilier des opposés apparents. La fusion de la spiritualité New Age avec la technologie de la Silicon Valley éclaire notre rapport à la consommation et offre une vision renouvelée de notre place au sein du capitalisme.

Cette évolution nourrit diverses réflexions, comme par exemple : l’émergence de la pensée woke dans les contenus des DAN (acronyme de Disney, Amazon, Netflix), le dataïsme16 promu par les GAFAM (acronyme de Google, Apple, Facebook, Amazon et
Microsoft) modifiant notre interaction avec l’information, et les initiatives de SpaceX incitant à repenser notre futur. Ces mouvements sont autant d’expressions d’un questionnement global sur notre modèle de société et sa capacité à répondre aux défis actuels.

Pour conclure, bien que les régimes alimentaires spécifiques offrent une manière nouvelle et personnalisée de naviguer dans les défis sociaux et écologiques actuels, ils ne répondent pas, du moins pour le moment, à l’ensemble des besoins pratiques et symboliques de la population. Ces pratiques alimentaires, bien qu’elles soient significatives pour ceux qui les adoptent, ne représentent qu’une facette de la réponse à un problème plus vaste. L’implication de figures exceptionnelles – les « humains hors pair » – dans la promotion de ces régimes ne fait que renforcer leur image comme une solution parmi d’autres, plutôt que comme une norme universelle. Alors que nous continuons à faire face à des défis tels que l’évolution des réglementations, l’inflation, les crises logistiques et l’urgence écologique, il est raisonnable de supposer une tendance vers une simplification alimentaire et une valorisation des communs alimentaires qui pourraient devenir la norme plus que l’exception.

1Permacrise est un néologisme désignant un état de crise permanente, une crise sans fin, ou un enchaînement de différentes crises.

2M. Douglas, Purity and danger: An analysis of concept of pollution and taboo (Vol. 2), Psychology Press, 2002.

3C. Lévi-Strauss, Mythologiques 1 : Le cru et le cuit. Plon, 2014.

4www.geo.fr/voyage/video-saveurs-d-equateur-la-recette-de-la-chicha-biere-d-amazonie-164177

5S. W. Mintz, Sweetness and power: The place of sugar in modern history. Penguin, 1986.

6F. Parise, « Le vin sans le divin. Essai anthropologique de la perception des boissons au profil du vin auprès de buveurs et de non-buveurs de vin en France ». La vigne et le vin : Transformation des filières et des acteurs, 275 p. 2020.

7C. Fischler, « Manger magique : aliments sorciers, croyances comestibles. Autrement. Série mutations, 1994 (1989).

8F. Parise, No carbon : anthropologie dun monde de contraintes, Éditions Payot, 2023.

9P. H. Ray & S. R. Anderson, Émergence des « créatifs culturels », un changement de société : enquête sur une population croissante tournée vers lécologie, les valeurs féminines, le social et le développement psychospirituel, Éditions Yves Michel, 2001.

10F. Parise, Les enfants gâtés : anthropologie du mythe du capitalisme responsable, Éditions Payot, 2002.

11C. Fischler, Les alimentations particulières : mangerons-nous encore ensemble demain ? Odile Jacob, 2003.

12D. Desjeux, Lempreinte anthropologique du monde. Méthode inductive illustrée, Peter Lang, 2018.

13www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/epinay-sur-orge-la-boucherie-vandalisee-par-des-extremistes-vegan.php

14www.mariefrance.fr/culture/stars-ont-decide-de-devenir-vegan-expliquent-pourquoi

15C. E. Souza Aguiar, « La sacralité numérique et la mystique de la technologie » Sociétés, (1), 97-108, 2018.

16Le dataïsme est une philosophie émergente qui considère le monde comme un flux de données.