La conjoncture actuelle est marquée par une série de dichotomies antagoniques desquelles émerge l’Europe comme une figure de droits et de « civilisation » dans un océan mondial de dictatures et d’arriération. Le statut des femmes et plus largement des groupes sexuels dits minoritaires rayonne sur ces oppositions idéologiques, permettant le refoulement de toutes les altérités migrantes ou non vers des règnes de barbarie, et encourageant la fierté nationalitaire du peuple tant invoqué dans la période présente. De l’organisation supranationale qu’est l’Union européenne à l’entité culturelle et ontologique que serait l’Europe, le pas est vite franchi, quelle que soit la diversité des pays réunis, en particulier quand on touche au corps des femmes et aux sexualités.
Le lobby européen des femmes
Depuis 1990, existe au sein de l’UE le Lobby européen des femmes (LEF) qui abrite sous son chapeau plus de 2 500 associations de femmes ancrées dans différents pays européens. Sa création – sous l’égide de fonctionnaires de l’UE – consacre l’institutionnalisation de l’item « femmes » dans les politiques publiques et entérine l’idée que les droits des femmes sont des droits de l’Homme au sens historique et politique du terme. Le LEF promeut avant tout l’égalité entre les hommes et les femmes dans tous les secteurs et a lancé pour les élections européennes de 2019 un Manifeste pour une Europe féministe, dont les mots d’ordre touchent l’égalité politique, l’indépendance économique, la sécurité, la dignité des femmes. Rappelons que depuis 2014 des listes spécifiquement féministes ont été présentées aux élections européennes, dont 8 en France.
La lutte contre les violences faites aux femmes fait l’unanimité de tous les gouvernements des pays européens et la position du LEF rejoint là un consensus beaucoup plus général. La lutte contre les violences et le harassement sexuels, focalisée principalement sur les femmes, est en effet devenue progressivement un instrument de gouvernance globale, qu’il est judicieux pour tous les États d’afficher, quelle que soit leur nature. Après la chute de l’URSS en 1991, son introduction sous l’angle de la violence domestique fut d’ailleurs première dans les pays à décommuniser et elle a accompagné toutes les réformes d’apprentissage au marché. Ne plus battre sa femme et payer son gaz, son électricité firent l’objet de formations spécifiques, en particulier dans le cadre des universités ouvertes par G. Soros, (fondateur de l’open society), universités symptomatiquement attaquées en 2018, en Hongrie mais aussi dans d’autres pays ex-communistes. L’évidence du bien commun que poursuit la lutte contre les violences et le harassement sexuels, sa dimension immédiatement morale en font des armes faciles de réconciliation entre les populations et leurs gouvernements et constituent aisément un credo unificateur pour tous les pays de l’UE. Rallier la moitié du ciel – selon l’expression de Mao-est toujours utile.
La lutte contre les violences et le harassement sexuels marque la limite de l’unité fictive de l’Europe pour ce qui concernent spécifiquement les femmes et les droits sexuels. Les points de dissonance sont nombreux, mais certains mettent en scène avec plus d’acuité les fractures en jeu dans l’appropriation physique et idéelle du corps des femmes par la nation : l’avortement et la prostitution sont les deux pierres angulaires à propos desquelles le Lobby européen des femmes se prononce.
Le LEF est pour la liberté de l’avortement et s’inscrit contre le recours à l’objection de conscience des médecins, qui existe juridiquement et est de plus en plus sollicitée pour bloquer toute possibilité d’avorter pour les femmes. Le cas de l’Italie et plus encore de la Sicile où les médecins, dans leur immense majorité, invoquent l’objection de conscience pour des raisons religieuses, est exemplaire. La redécouverte de l’objection de conscience par les médecins français qui suivent leurs confrères italiens est significative des contradictions qui s’accentuent dans le monde global actuel, partagé entre la multiplication des droits, leur scissiparité d’un côté et de l’autre, les processus de régression effective quant à des droits acquis par la lutte grâce à des modalités diverses d’invocation de droits individuels1. Le LEF, qui prône aussi l’abolition de la prostitution, promeut la décriminalisation des femmes prostituées et la garantie de services sociaux et de santé pour le travail du sexe mais la criminalisation des trafiquants, proxénètes et clients des prostituées.
La cause, la défense des femmes, apparaît donc clairement dans l’Union Européenne, mais est rebaptisée en féminisme institutionnel2 bienveillant, consensuel, conformiste, à travers son outil adéquat, le Lobby Européen des femmes, qui s’évertue à ne heurter personne tout en maintenant des convictions fortes dans des domaines où les femmes sont les otages symboliques des populations et des États3. Assurer la parité, la représentation et les conditions de possibilité d’un leadership des femmes dans tous les champs sociaux va de pair avec l’idée sous – jacente que l’organisation économique des sociétés et du monde global, sous l’hégémonie du capitalisme financiarisé, est immuable et ne peut être contestée. Il peut en être déduit que la minorisation des femmes, leur exploitation et leur oppression ne sont nullement liées aux structures sociales en jeu.
Des enjeux aigus
Pour bien appréhender le sens du profil du Lobby européen des femmes, il faut le replacer dans le contexte actuel des pays européens où les femmes sont saisies comme un plateau de tensions et d’éclatements autour d’enjeux cruciaux pour des gouvernements de plus en plus tentés par l’autoritarisme et le retour à des formes de vie dépassées. L’avortement est au centre des déchirements, aujourd’hui encore plus qu’autrefois, si l’on se souvient des luttes qui en France conduisirent à son autorisation après la pétition des 343 salopes4 et la loi Veil. Il en va en effet de l’avortement comme des acquis des années 1970 des couches subalternes de travailleurs destitués par la nouvelle prééminence des entrepreneurs. Le choix volontaire de la femme est remis en cause et fait l’objet de retournements imprévus qui surgissent au nom d’arguments moraux, plus ou moins imprégnés de religion et que l’on imaginait définitivement enterrés : ainsi le droit à la vie de l’embryon réinventé en être humain est affirmé à plus ou moins n’importe quel prix.
Cet acharnement des États et aussi de groupes sociaux à vouloir reprendre le contrôle des capacités de reproduction des femmes peut, au-delà des logiques singulières qui le colorent dans chaque pays, s’expliquer comme une utilisation des dépendances passées pour forger des résistances nationales à une domination globale, perçue comme principalement européenne. L’utérus des femmes fut un peu partout et très longtemps dans la dépendance des hommes, des familles, des lignages, qui s’en affirmaient propriétaires. Depuis quelques décennies, la libéralisation des sexualités5 s’est imposée dans les agendas internationaux, contraignant les États récalcitrants par des retraits de subventions, et a fait advenir des normes globales de genre6 ouvrant sur la prédominance de la liberté individuelle dans les choix sexuels, d’orientation, de pratiques, d’unions, dans une permissivité et une légitimité toujours accrues. Les normes globales de genre, en sacralisant le sujet individuel, heurtent de plein fouet les lambeaux de dépendance auxquelles pouvaient essayer encore de se raccrocher hommes et familles.
Les dépendances passées des femmes ne sont pas uniquement utilisées par des États dont la souveraineté est mise en faillite par la financiarisation et la numérisation mondiales, pour donner l’illusion de leur autonomie ; elles le sont aussi par des ensembles de population qui ne cessent de voir leur pouvoir d’achat baisser et les services publics s’amenuiser sous le coup de mesures économiques libérales, et récupèrent ainsi une dignité fictive en s’abattant sur le corps des femmes pour le maîtriser. Le recours aux dépendances passées pour faire revenir et perdurer dans l’imaginaire un ordre symbolique qui assurait un statut d’autorité issu de dispositifs biopolitiques sexués, s’observe non seulement en Europe dans des contextes nationaux très différents mais aussi en Asie et en Afrique. Il est le ressort intrinsèque de toutes les rébellions et révoltes conservatrices et/ou régressives.
À un autre niveau, pour bien comprendre tous les facteurs qui interviennent dans les attaques au droit d’avortement qui se popularisent, il faut introduire la dimension d’hypersexualisation du et des marchés emboîtés qui ramènent de façon toujours plus excessive, sans limite, les femmes à des figurines d’attraction sexuelle selon des critères éculés, les hommes étant poussés à une revirilisation tout autant caricaturale. Cette hypersexualisation marchande stéréotypée qui envahit espaces mentaux, publics et privés, marche à la fois contre et de concert avec les normes globales de genre mobilisant des thématiques d’émancipation égalitaire. En effet les stéréotypes sexués qui sont investis nourrissent dans le même moment les antiennes de l’excellence de la femme-mère-épouse lorsqu’elle n’est pas putain.
C’est à l’aune de ce schème d’analyse intriquant plusieurs fils peu perceptibles dans leur fabrique cohérente, qu’il faut interpréter la cartographie européenne où les interdits et limitations d’avorter pour les femmes se font de plus en plus audibles, avec des clauses conditionnelles très mouvantes qui se multiplient et reviennent à exporter la possibilité d’avorter : viol, durée de la conception, âge de la femme, menace sur la vie de la mère, malformation de l’embryon, s’ajoutent aux règles auxquelles sont soumis les médecins, leur nombre, leur constitution en comité d’experts. La Hongrie présente un tableau symptômal remarquable, qui permet de replacer l’avortement dans un contexte de rigidification identitaire générale incorporant intrinsèquement des conceptions hiérarchiques et essentialisées de la différence sexuelle : les manuels scolaires enseignent que hommes et femmes n’ont pas les mêmes capacités, que le destin des femmes est la maternité et le foyer. Tandis que des subventions publiques sont données à des institutions qui s’engagent à ne jamais faire d’avortement. Corollairement les gender studies sont considérées comme une atteinte à la souveraineté nationale menée par des ONG étrangères qui répandent des idées étrangères avec des financements étrangers… La rhétorique est bien connue et sert aujourd’hui de modèle de politiques publiques aux régimes européens qui affirment la nécessité d’une autorité souveraine contre L’Union Européenne pour le bien de leur peuple et le maintien de son identité culturelle. En 2019, cette croisade contre le genre, rebaptisé idéologie, gagne de plus en plus de partisans, dont certains au poids décisif, comme les USA et le Brésil.
Une renaturalisation en marche
Les obstacles multiples, juridiques et bureaucratiques, mis à l’avortement, le renvoi des femmes à leur fécondité transcendantale s’inscrivent dans une configuration marquée de plus en plus par une menace environnementale globale qui agite les spectres d’une catastrophe inévitable et d’une fin du monde. Les appels à plus d’écologie, de respect des êtres animés et inanimés, les recommandations pour une nourriture saine, moins de déchets dont l’Europe est le fer de lance sont entièrement justifiés et réveillent les consciences avec efficacité pour le bien commun. L’application spécifique aux femmes de ces nouveaux devoirs face à un environnement menacé pèse néanmoins assez lourdement sur la gestion de leur corps. Donnons quelques exemples de la foule des instruments qui facilitèrent la vie des femmes à partir des années 1960 et qui, aujourd’hui, sont présentés comme gravement nocifs pour elles, leur progéniture, la société, le monde entier.
La contraception chimique – qui permettait d’avoir la tête libre pour changer autant de fois que souhaité de partenaires et de jouir sereinement, ce qui était particulièrement prisé dans les années 1970 – est désormais condamnée et on lui attribue les pires conséquences des troubles psychiques aux cancers variés. On propose pour la remplacer les vieilles méthodes dites « naturelles », mais avec application algorithmique sur smartphone, qui indique à la femme, avec la rigueur de rappels sonores, les périodes de fécondité, interdites donc comme dans les temps anciens des rapports sexuels. Dans les protections hygiéniques dont le fameux Tampax qui faisait oublier leurs menstrues aux femmes et leur avait donné une aisance appréciable, on a décelé, à raison, des éléments hautement dangereux, outre le fait d’encombrer les poubelles. On leur substitue les moon cup/coupes menstruelles en caoutchouc flexible introduites dans le vagin pour recueillir le sang, réutilisables et lavables avec les détergents vaisselle. Depuis longtemps, l’allaitement maternel est jugé préférable et protecteur pour l’enfant, et la durée recommandée aujourd’hui ne cesse d’être allongée jusqu’à deux à trois ans si possible… rapprochant ainsi les femmes européennes des modèles des sociétés lointaines avant l’arrivée du développement ! Mais des tire-lait ont été inventés et sont à disposition, permettant la conservation. Les couches lavables, bio de préférence, sont bien sûr à sélectionner.
Tous ces conseils, et bien d’autres dont la liste augmente quotidiennement, empreints de rationalité et de bon sens, visent à faire des femmes bonnes à se reproduire, des mères exemplaires et des épouses plus ou moins astreintes à la fidélité – homo ou hétérosexuelle – tant les charges s’accumulent et sont pesantes. Adonnées à faire advenir un monde régi par le soin et le souci de l’autre, les femmes s’appliquent et prennent du temps pour réfléchir aux meilleurs produits disposés sur les nouveaux marchés capitalistes et numériques de l’écologie féminine. Elles sont les premières actrices d’un nouveau code de conduite face à l’environnement, qui passe par leur renaturalisation, et dans ce champ, l’Europe se doit d’être un phare illuminant notre univers fragile à préserver. Ainsi relue, la cause des femmes – plus matricielle que jamais – fait l’unanimité en Europe. Elle s’avère la plus naturelle de toutes, ce qui n’est guère surprenant si l’on se souvient que les fonctions reproductives des femmes les ont toujours mises du côté de la nature, ce que les mouvements féministes passés se sont acharnés à combattre avec un succès que l’on peut estimer maintenant tout relatif au vu du péril que court la planète. On serait face à un tournant génital du féminisme, selon Camille Froidevaux-Metterie7.
Le droit de se vendre ?
La prostitution est l’une des thématiques qui divise de façon aiguë les pays européens, partagés entre croissance marchande et idéaux moraux. La question de fond est en effet pour les États de décider, dans des sociétés toujours plus régies par le marché, où mettre la limite à l’auto-marchandisation de soi, de son corps, de certaines de ses parties et desquelles ? Les réponses sont contrastées : l’autorisation avec ou sans encadrement impliquant la légalisation des maisons closes, voire du proxénète-employeur; l’interdiction, totale ou partielle, de services sexuels rémunérés en ciblant la personne vendeuse ou le client. Depuis que la notion de travailleur du sexe s’est imposée dans les arènes publiques et que la pénalisation des clients a été privilégiée par certains pays comme la France, la mise en danger des personnes prostituées par les restrictions instituées a été invoquée, suite en particulier à des assassinats. Ainsi en France le STRASS, syndicat du travail sexuel, lutte pour l’abolition de la loi de 2016 pénalisant les clients et renvoyant les personnes prostituées dans la clandestinité, l’isolement et la précarité. Les positions officielles des États peuvent être en grande dissonance avec la réalité locale comme dans le cas de la Roumanie où l’interdiction totale de la prostitution va de pair avec des trafics de femmes nombreux et fournissant les pays européens en très jeunes prostituées.
En dehors de la contrainte absolue de se prostituer succédant à un achat-vente de la personne-capital à faire fructifier, ou du droit revendiqué de faire usage de son corps comme on l’entend, une zone d’oxymores se dégage posant le flou sur les notions elles-mêmes de consentement et de rémunération-cadeau, comme dans le cas des sugar daddy, sugar baby, sugar mama, sugar boy. La posture morale abolitionniste apparaît alors un vœu autant pieux qu’hypocrite, en surplomb, coupé des logiques subjectives, émotionnelles, conscientes et inconscientes. Plus précisément, dans une configuration générale où les corps sexués sont continuellement exhibés de façon de plus en plus outrancière pour susciter le désir de marchandises, où trouver des fondements légitimes et rationnels pour limiter la liberté personnelle de vendre des services sexuels ? Les outils numériques qui facilitent offres et demandes spécifiques, échanges concrets et virtuels, ont démultiplié la puissance des marchés des prestations sexuelles, qui, dans le même moment se sont de plus en plus segmentés en fonction des objectifs recherchés, du profil du partenaire, de l’acte souhaité, de la zone corporelle sollicitée, des tarifs en jeu.
Alors que les marchés du travail en Europe se resserrent et excluent, au nom de la baisse du coût du travail, que les migrations de travail, légales et illégales, augmentent et précarisent de larges fractions de population, les marchés sexuels gagnent en popularité sous des couvertures euphémisantes faisant fortune sur besoin de revenu. L’appel à plus d’encadrement juridique du travail du sexe par les personnes dont c’est la profession est intimement articulé au délitement et à la dévalorisation du travail par l’emprise consumériste. Vouloir faire disparaître la prostitution aujourd’hui apparaît aussi déréalisé qu’imaginer la fin de l’hégémonie du /des marchés et revient à faire peser sur les personnes prostituées, leurs clients et in fine tous ceux qui fréquentent les marchés sexuels variés, des injonctions paradoxales dont l’Europe paraît particulièrement friande.
Concluons ce bref tableau en soulignant que la question sexuelle n’est pas séparable de la question sociale. L’abandon d’une directive européenne, après l’opposition de la France, sur l’obligation dans tous les pays de l’Union européenne d’un congé de paternité de 4 mois payé à 50 % du salaire montre les blocages politiques et économiques à des mesures susceptibles de faire avancer l’égalité homme /femme, toujours agitée comme un drapeau mais peu mise en œuvre. Insistons enfin sur la nécessité de lire les droits sexuels à la lumière des situations dans lesquelles ils sont promus, pour éviter une autonomisation épistémique qui les essentialisent, et fait des personnes sexuées de nouvelles figures identitaires prises au piège de la revendication de leurs droits spécifiques. Les situations nationales en Europe sont immédiatement globalisées, ce qui accentue les contradictions entre des principes qui se voudraient naïvement souverains, et les normes globales de genre.
1 Hayem J.,Hours B. Selim M. : « À quoi servent les droits aujourd’hui ? », L’homme et la société 206 2018.
2 M.Ramot :Le lobby européen des femmes, la voie institutionnelle du féminisme, L’harmattan, 2006. A.Cavaillé : « Salariées pour la cause, carrières associatives au secrétariat général du lobby européen des femmes »in H.Michel, Lobbysites et lobbying de l’Union Européenne :trajectoires, formations et pratiques des représentants d’intérêt, Presses de l’université de Strasbourg, 2005.
3 Selim M. : « Enjeu ou otage : la femme aux prises avec la société », introduction du numéro «Femmes et sociétés», L’Homme et la société 99-100 : 3-6.,1991.
4 Wikipedia : « Le manifeste des 343, est une pétition française parue le 5 avril 1971 dans le no 334 du magazine Le Nouvel Observateur. C’est, selon le titre paru en une du magazine, « la liste des 343 Françaises qui ont le courage de signer le manifeste “Je me suis fait avorter” », s’exposant ainsi à des poursuites pénales pouvant aller jusqu’à l’emprisonnement, car l’avortement en France était illégal à l’époque. C’est un appel pour la dépénalisation et la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse qui ouvre la voie à l’adoption de la loi Veil. »
5 Selim M. : « L’orientation sexuelle libérée ? », Chimères 92, 2018.
6 Querrien A., Selim M. : La libération des femmes, une plus-value mondiale, L’harmattan, 273, p. 2015.
7 Camille Froidevaux-Metterie, Le corps des femmes :la bataille de l’intime, Philosophie éditeur,2018
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