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Le cauchemar Trump 2 ou la nuit américaine

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Si l’on cherche dans les cinquante dernières années une élection qui aura marqué la planète, comme celle que nous venons de vivre, on ne trouve guère que celle de Margaret Thatcher en 1979. Le thatchérisme avait marqué l’apogée du retour du libéralisme sous une forme virulente. Souvenons-nous : There is no such thing as a society (« La société, ça n’existe pas »). Programme qu’elle n’a jamais pu mettre en œuvre totalement. Elle s’est contentée d’achever de détruire les piliers représentatifs de la société : les syndicats, le budget social. Le trumpisme avait montré le bout de son vilain nez en 2016 quand un personnage présentateur télé et richissime, étranger à la politique, avait bouleversé l’alternance classique Démocrates/Républicains, et déjà fait mordre la poussière à une femme première candidate de l’histoire à la Présidence du pays le plus puissant du monde, Hillary Clinton.

Mais cet essai de quatre ans n’avait pas été consolidé par un deuxième mandat. Pire, pour la première fois dans l’histoire de la vénérable démocratie américaine, le 6 janvier 2021, avait eu lieu l’invasion du Capitole. Cette tentative de coup d’État, finalement défait grâce à Mike Pence, le Vice-Président, avait semblé signer la mort politique de Trump, qui n’a jamais reconnu sa défaite électorale. Après quoi on a assisté dans les quatre années du mandat de Joe Biden – qui l’avait battu par plus de 11 millions de voix et par une nette victoire dans les États pivots pour la désignation des grands électeurs – à quelque chose de bien plus stupéfiant que sa survie à la tentative ratée à quelques millimètres d’un attentat au fusil le 13 juillet 2024 : le caractère insubmersible du leader populiste à nombre de procès en tout genre, dont un perdu (celui pour dissimulation dans ses comptes de campagne de 2016 du versement de 120 000 dollars à une star du porno pour acheter son silence sur leurs relations), et surtout un nombre incalculable de procès dont le verdict de culpabilité dans un seul aurait suffi à l’écarter de l’élection : la reconnaissance de sa responsabilité dans l’organisation du 6 janvier aurait dû suffire. Mais un arrêt de la Cour Suprême exonérant de poursuite tout Président en exercice, et la tactique dilatoire de ses avocats qui réussirent à repousser après les élections le verdict des autres poursuites, avaient bâti un véritable bunker contre une disqualification qui avait paru presque certaine aux Démocrates jusqu’en mai 2024.

Ce faisant Trump a non seulement récidivé dans ses transgressions permanentes sur tous les sujets, mais il a conquis le Parti Républicain, et forgé, à l’épreuve du coup d’essai de son premier mandat et de sa traversée du désert, une équipe qui s’est mise à faire de la politique professionnelle sur des scénarios de rupture intégrale promettant un putsch permanent sur tous les sujets chauds (les trois i : immigration, inflation, isolationnisme) et les restaurations (le pouvoir mâle, le pouvoir blanc, le pouvoir des États contre le pouvoir fédéral, des entreprises et du marché contre la régulation).

À la différence de la restauration néo-libérale de Thatcher qui, pour autoritaire qu’elle ait été, n’attaquait pas frontalement les institutions de la démocratie, le trumpisme s’est avancé à découvert dans un programme que le fascisme des années 1930 n’eût pas désavoué. Il duce ha sempre ragione (le chef a toujours raison). C’est au nom d’une société fictive, la grande Amérique d’autrefois, qu’il se propose de faire tout pour permettre aux fleurons des hautes technologies du capitalisme américain de remporter la course dans les bouleversements qui s’annoncent (IA, puces de Nvidia, industries de défense, conquête spatiale, automatisation du travail, instruments de la finance comme les cryptomonnaies). Parmi les milliardaires bailleurs de fonds dans la campagne électorale, l’écrasante majorité a choisi Trump.

Ce qui est hallucinant et a sidéré les Américains eux-mêmes au matin des résultats de l’élection, prolongeant l’effet de sidération du 6 janvier 2021, c’est que cette fois-ci Trump ait continué à mobiliser son camp (en nombre de voix, il a fait à peu près la même chose qu’en 2016) mais, plus important encore, qu’il ait manqué 11 millions de voix à Kamala Harris, donc que l’électorat traditionnellement démocrate se soit moins mobilisé qu’en 2016 et surtout qu’en 2020, comme si la bête de scène qu’est Trump, mi-bouffon, mi-vrai facho, mi-diable criminel, mi-fou, mi-violeur de femmes, mi-fondamentaliste évangéliste, avait réussi à désorienter totalement une partie de ses adversaires, neutralisant leurs neurones à coup de Tiktok pour adultes et d’Elon Musk obscène pour News X1. Nous retrouverons à l’échelle internationale et européenne d’autres leçons de cette élection (en particulier l’argument de Bernie Sanders qu’en abandonnant la classe ouvrière, les Démocrates ont creusé leur propre défaite y compris dans la Chambre des Représentants). Abandonnons maintenant la sidération de cette nuit américaine et venons-en d’abord à ses effets sur le monde, et sur la moitié de l’humanité, les femmes.

La catastrophe mondiale pour le Sud de la mauvaise série Trump, le retour

Les guerres d’Ukraine, du Moyen-Orient, du Soudan occupent les pays du Sud, mais l’avènement d’un Trump qui s’est professionnalisé est une très mauvaise nouvelle pour eux. Les régimes autoritaires, l’Argentine de Milei, le Venezuela de Maduros, l’Inde de Narandra Modi peuvent se délecter de cet affaiblissement de la démocratie, tout comme les leaders chinois et russes qui aspirent à fédérer derrière eux les pays du Sud. Des élections volées, truquées – grand argument de la République américaine et de l’Ouest démocratique de l’hémisphère Nord – voilà qui est désormais passé dans le camp de despotes. Ce n’est pas un mince effet quand on sait toutes les difficultés que rencontrent les défenseurs de la démocratie véritable au Sud.

Autre renversement : tous les efforts des écologistes et les débuts d’effort pour lutter contre le réchauffement climatique en augmentant la contribution financière des pays développés aux pays du Sud (en réparation des dommages commis par l’extractivisme colonial et post-colonial) sont complètement menacés. On le voit à l’actuelle COP de Bakou où les pays européens comme le Royaume-Uni et la France demandent d’avoir moins à payer. L’effet d’un Trump ouvertement climato-sceptique, pro-business, anti-régulationniste acharné, avec les deux Chambres derrière lui, disposera de facto d’un droit de veto sur toute décision internationale contraignante. Les écologistes du monde entier doivent se préparer à une véritable guerre. Et les pays du Sud, les plus vulnérables aux désastres climatiques et environnementaux (biodiversité en particulier), ne devront plus compter du tout sur l’Oncle Sam.

Troisième effet catastrophique : la franche hostilité et la croisade revancharde de Trump à l’égard des migrants « clandestins », dont il promet la déportation ou le renvoi massif, touche le Sud de façon prioritaire. L’émigration est pour tous les régimes des pays du Sud (autoritaires ou plus démocratiques) une soupape de sécurité. Si elle est menacée (quand bien même il s’agirait davantage de mots et de racisme à l’égard des migrants déjà entrés aux États-Unis que de renvoi effectif et massif), cela contribuera à fragiliser politiquement beaucoup de pays frontaliers comme Haïti déjà dans un franc chaos, le Mexique, l’Amérique centrale et andine. Mais l’effet Trump 2 à l’échelle mondial touche sélectivement et avant tout, comme aux États-Unis, les femmes en tant que telles.

Les femmes et toutes les minorités dans le viseur du revanchisme masculiniste blanc

Les mots employés par Trump à l’égard de Kamala Harris durant la campagne ont dépassé tout ce que l’on avait pu entrevoir dans sa campagne de 2016 à l’égard d’Hillary Clinton. À l’égard de cette dernière, il avait joué la partition populiste de la détestation des femmes éduquées, membres de l’élite et liées à « l’État profond fédéral ». Cette fois-ci, il a libéré la hargne du mâle peu cultivé, encore moins diplômé, raciste, à l’égard d’une femme métisse de l’immigration indienne, d’ascendance afro-américaine, d’une procureure sévère à l’égard des délinquants. Un centième des insultes qu’il a proférées à son égard aurait dû le conduire devant un tribunal. S’il a pu dire cela en toute impunité à l’égard de la candidate du parti Démocrate, à quoi doit s’attendre toute femme dirigeante du Sud (on pense à Claudia Sheinbaum, la nouvelle présidente du Mexique par exemple), mais aussi du Nord (Ursula van der Leyen ou Kaja Kallas) ? A fortiori toute femme dans le monde n’est-elle pas insultée dans son corps même par un homme qui s’est vanté de « les attraper par la chatte » pour les soumettre sexuellement, mais aussi de bloquer leur ascension politique si elles ne se soumettaient pas à lui par des liens d’allégeance qui sautent allégrement de la tyrannie familiale au droit de cuissage ?

Les féministes qui sont passées avec le Mouvement #MeToo à une dénonciation en acte de toute la violence à l’égard des femmes, y compris dans les endroits prestigieux comme le cinéma, la politique, l’Église, ont désormais leur ennemi numéro un dans la Maison Blanche. Nul doute que les petits mâles blancs vont pouvoir se défouler partout. Et des revanchards réactionnaires qui rongent leur frein depuis trente ans, passer à la contre-offensive dix fois plus forte que ce dont Fox News aux États-Unis, CNews en France nous ont déjà régalés. La rengaine désormais à la mode dans la presse décente (le Figaro) et pas seulement dans les torchons achetés par les Bolloré et autres Saadé, c’est qu’il faut en finir avec la dictature des minorités et leur cancel culture intolérable.

Avec l’extension de cette réaction à l’égard des minorités en tout genre qui avaient commencé à prendre la parole, la rhétorique anti-woke en France, avec son « universalisme », louche furieusement sur un trumpisme européen qui, au reste, ne l’avait pas attendu en Hongrie, en Pologne. Dans des pays latins, comme la France, où la féminisation des emplois dans les activités prestigieuses a été si lente à être mise en œuvre, l’effet Trump risque bien de cristalliser et légitimer un mouvement de remise en cause qui jusque-là n’osait pas apparaître dans l’espace public, dans le dicible.

Cela fait longtemps que la Russie de Poutine a entamé (rejoignant en cela quelques régimes autoritaires du Sud en Afrique, en Amérique Latine, en Asie) une véritable mise au ban des homosexuels, des transgenres. Comme si la montée, enfin, de la thématique de l’égalité des droits passait par une régression du droit des femmes tout court. Avec la chute brutale de la démographie, les tentations de revenir sur les droits à l’avortement par divers biais de la part des États européens vont se faire plus fortes, surtout dans le ventre mou autoritaire où l’extrême droite s’allie déjà de fait avec la droite (Hongrie, Slovaquie, Pays-Bas, Italie). Certains en Europe espèrent que la brutalité américaine va réveiller le vieux continent. À quelque chose ce malheur serait bon, comme par une ruse de l’histoire. Regardons de plus près.

Un enjeu existentiel pour le futur de l’Union Européenne

La maîtrise de son destin par l’Union Européenne, la seule construction politique nouvelle dans le monde – alors qu’il a été plutôt question durant cette période de démantèlement de l’Empire soviétique et d’affaiblissement de l’hégémonie américaine – est menacée directement par l’avènement de Trump 2, événement qui entre en résonance avec les tentatives russes de reprendre du terrain perdu depuis l’effondrement en 1990 du socialisme réel et l’éclatement de l’URSS.

On soulignera évidemment que la construction d’un marché unique de 450 millions de consommateurs et l’établissement de règles distinctes du libre-échange n’a pas été pour rien dans la méfiance croissante de l’Oncle Sam à l’égard de ses alliés européens. La mondialisation sans frein avait profité au leadership américain dans les hautes technologies et dans les industries stratégiques (de la pharmacie et la chimie fine à la défense et le tournant numérique). Elle avait rendu supportable la désindustrialisation domestique puisque la transformation fulgurante de la Chine communiste en usine du monde entre 1980 et 2015 et en thésauriseur de devises et détenteur principal de la dette américaine paraissait pouvoir être contenue dans une vassalisation douce. Mais comme pour la montée du Japon entre 1880 et 1925, la tentative chinoise de passer d’un excédent de la balance commerciale en produits de base à une franche concurrence sur des produits plus sophistiqués, ainsi qu’à un modèle de développement reposant sur la consommation intérieure et une nouvelle « route de la soie » associée à des retours sur investissements extérieurs – bref à une esquisse d’empire mondial – a transformé la seconde économie mondiale en concurrent numéro un, pouvant à terme menacer la suprématie américaine dans les industries de pointe. La Chine est devenue un sérieux concurrent et, dans la rhétorique limitée de Trump, l’ennemi total.

D’où un désintérêt croissant pour l’Europe, à tenir toujours sous le boisseau et à faire cracher au bassinet pour la protection de l’Otan. L’Allemagne, le plus sérieux concurrent de l’industrie américaine dans les biens d’équipement, l’industrie automobile, bien qu’achetant du matériel militaire, économisait plus de 2 % de son PIB en contribuant a minima au budget de l’Otan militaire. Cela avait commencé dès Trump 1 en paroles, mais la guerre en Ukraine dès 2022 avait remis sur le tapis le poids de la contribution américaine à l’Otan, en plus de l’aide directe à Kyiv. D’où la reprise, dans la campagne électorale de Trump 2, de l’argumentaire classique isolationniste visant directement les autres membres de l’Otan et revenant à dire : l’Amérique ne paiera pas pour la défense du front Est de l’Europe. Cette menace, revenant sur les bases de l’Alliance transatlantique, une menace non verbale cette fois-ci, est un événement plus grave que l’actuelle guerre d’Ukraine, car il envoie un signal à la Russie qui depuis 2014 mène une guerre multiforme à haute ou basse intensité sur son front Ouest. La nomination par Trump du futur responsable de la Défense américaine n’envoie aucun signal d’apaisement.

Sur ce sujet vital, mais aussi sur la question du protectionnisme commercial, de la régulation du numérique et de l’IA, le Make America Great Again se traduit pour l’Union Européenne par la menace d’une perte de souveraineté et de représailles constantes sur son industrie automobile (thermique comme électrique), sur ses exportations agricoles, ses biens de luxe.

Notons que Taiwan est dans une situation équivalente sans pouvoir peser bien lourd avec ses 23 millions d’habitants, malgré l’atout dont elle dispose en matière de puces sophistiquées vis-à-vis de la Chine mais aussi des États-Unis, car Nvidia (la clé du développement de l’IA) devenue l’une des premières capitalisations boursières américaines, dépend furieusement de Taiwan pour la fourniture des puces de nouvelle génération.

Ainsi l’Europe en butte depuis le début des années 2000 à une intense délocalisation de ses industries (que les États-Unis ont connu dans le pourtour des Grands Lacs et la Pennsylvanie, mais avec la compensation du boom économique extractif et de la high tech en Californie) connaît un déclin sans précédent de son activité industrielle, et de la classe ouvrière qui va avec. Il ne suffit pas à la Gauche de seriner sans fin comme Bernie Sanders que les Démocrates ou les Socialistes ont abandonné la « classe ouvrière ». Il faut aussi mesurer le ressenti exact du désespoir populaire2. Le cri d’alarme de M. Draghi, qui parle d’un plan nécessaire d’investissements de 100 milliards par an dans la transition écologique et dans le saut technologique de l’IA, traduit ce constat désabusé. Si l’on ajoute la pression américaine sur les dépenses de défense, la question sociale guette paradoxalement autant l’Europe dans ses composantes nationales que dans son Union, alors qu’elle est bien moins inégalitaire, que son marché est davantage régulé que les États-Unis, et que l’impératif écologique est reconnu comme une priorité non discutable (même si les mesures actées, comme l’encouragement par subvention à l’installation d’industries vertes, sont bien plus rares que sous l’administration Biden outre-Atlantique).

Curieusement, on est obligé de faire le même constat concernant la culture minoritaire, et le degré d’inégalité entre majorité blanche, minorités noires ou arabes des anciennes colonies ou confettis des empires. La reconnaissance des luttes des minorités noires est profondément implantée au cœur de la vie politique américaine depuis 1960-1965. En Europe, il n’en va pas de même, car le passé colonial a fait l’objet très longtemps d’un déni farouche au nom de l’universalisme. Est-ce à dire que la situation réelle des femmes, des minorités en tout genre est meilleure que celle de leurs équivalents aux États-Unis ? Rien n’est moins sûr, si bien que les attaques venimeuses contre les immigrés passés, présents et futurs par une idéologie trumpienne importée et appelée sans rire au secours de l’Europe « assiégée », menacée de « Grand Remplacement », risque d’avoir des effets encore plus violents dans la société travaillée par des Retailleau, des Ciotti, des Zemmour.

Une dernière conséquence morbide de l’idéologie Trump 2 est celle qui se produit à propos de la construction du fédéralisme européen. Trump attaque violemment et entend réduire l’État fédéral à Washington baptisé d’État « profond ». La taille de ce dernier n’est pas mince puisque son budget total se montait en 2022 à 6 200 milliards soit 26,6 % d’un PIB de 23 320 milliards. Pour mémoire, le PIB français était de 2 300 milliards d’euros. En Europe, les adversaires de la construction en cours d’un budget fédéral de l’Union veulent réduire, comme Trump 1 et 2, les contributions nationales des États membres. Mais ils oublient de dire que le budget fédéral européen représente 0,1 % du PIB de l’Union. Des partisans du Brexit ou Frexit, des partisans de limiter l’Union à une confédération légère (un bon nom des partis de droite, ou les États dits « frugaux » du Nord de l’Europe) surenchérissent sur Trump 2, et les conséquences d’un tel rabotage conduiraient à l’éclatement de l’Union.

Autrement dit, le comportement des États-Unis sous Trump 2 se heurtera frontalement aux exigences de survie européenne, mais pire encore, l’importation obséquieuse et bruyante de l’idéologie trumpienne vaut arrêt de mort pour tous les programmes sociaux, technologiques, industriels, militaires et écologiques de l’Union Européenne. Il n’y a pas que l’Ukraine, la Moldavie, la Géorgie, l’Arménie, les pays Baltes qui soient menacés par le poison Trump : il en va du cœur du projet fédéral du Continent européen.

Disons-le franchement, avec un ami tel que l’Amérique de Trump 2, l’Europe n’a pas besoin de ses ennemis classiques (la Fédération de Russie et la Chine). Parier sur l’effet ruse-de-l’histoire de Trump 2 qui armerait de façon magique la subjectivité européenne n’est pas seulement de la lâcheté, de l’attentisme myope : c’est une faute politique majeure.

1Voir, dans ce même numéro, le À chaud d’Yves Citton sur le rôle des médias et de la post-vérité et celui d’Allan Deneuville & Giuseppe Cocco sur Elon Musk et X au Brésil.

2Voir l’article Hors Champ de Yann Moulier Boutang dans ce même numéro, pour y répondre autrement que par une réindustrialisation d’un autre âge.