81. Multitudes 81. Hiver 2020
Mineure 81. Interzones sud-américaines

Le démantèlement des institutions démocratiques en  Équateur

et

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L’Amérique latine a connu entre  1999 et  2005 un cycle de soulèvements populaires et de mobilisations massives qui ont conduit à la chute d’une douzaine de présidents, dont trois parmi eux en Équateur : Abdalá Bucaram en 1997, Jamil Mahuad en 2000 et Lucio Gutirrrez en 2005. Le principal moteur de la résistance a été le mouvement indigène, rejoint ponctuellement par des secteurs urbains, à travers la promotion d’un mode d’organisation horizontal et de prises de décision collectives en assemblées. Après cette décennie de convulsions sociales, la voie politique était ouverte pour l’invention de nouveaux outils électoraux permettant de sortir de la crise du système. Or, le mécontentement social accumulé a été capté par une nouvelle structure politique (Alianza País) qui reproduisait la forme hiérarchique classique du parti, celle-ci étant renforcée par la relation particulière leader/masse caractéristique du modèle politique du « cycle progressiste » (2007-2017) incarné par la figure du président Rafael Correa. Cela finira par annihiler les logiques participatives forgées durant la période antérieure de résistance.

Une décennie de  progressisme

Les dix années de progressisme pourraient se résumer comme suit : repositionnement/renforcement d’un État qui avait été largement affaibli par la précédente étape néolibérale ; mise en œuvre de politiques sociales compensatoires (transferts monétaires de l’excédent de l’État vers des populations historiquement négligées) comme axe de la nouvelle gouvernance ; mise en œuvre d’un modèle hyper-extractiviste pour l’exportation de matières premières comme base de l’économie nationale ; modernisation de l’État et réalisation de grands travaux d’infrastructure ; construction politico-symbolique de mythes relatifs au culte de la personnalité du leader ; et enfin, mise en place d’un modèle progressif de disciplinarisation et de contrôle social dans son versant répressif comme culturel.

Le gouvernement dit de « révolution citoyenne » a converti nombre d’acteurs de l’ancienne opposition en parties prenantes de l’appareil de pouvoir. Cela a conduit à un affaiblissement du tissu social activiste, transformant une énergie populaire puissante et autonome issue de la multitude en structures immobiles et dépourvues de capacité d’évoluer, comme le sont classiquement celles d’un système de représentation politico-institutionnelle.

Les nouveaux dirigeants ont repositionné le rôle de l’État dans l’économie, réhabilité la planification centrale et géré directement les grandes entreprises d’hydrocarbures d’État ainsi que les millions d’investissements dans les infrastructures. L’amélioration générale du niveau de vie de la population, l’augmentation des investissements sociaux dans la santé et l’éducation, la reconnaissance institutionnelle de la diversité ethnique et certaines avancées en matière de genre se sont accompagnées d’une cohabitation quotidienne entre la nouvelle bureaucratie progressiste étatique et le pouvoir des élites économiques. Le tout sans affecter les forces du marché et la matrice d’accumulation économique héritée de la période néolibérale.

Le progressisme équatorien relevait d’une nature politique plus qu’économique. C’est ainsi que le mode de gouvernement populiste de Rafael Correa s’est appuyé sur une logique autoritariste basée sur le consensus. En définitive, une relation de pouvoir nettement asymétrique s’est établie entre un leader/guide et une masse de disciples qui ont cru trouver en lui et dans son message néo-développementiste la promesse d’un nouvel ordre juste et équitable.

Le néo-développementisme équatorien, tout comme le latino-américain, a été moins transformateur que les vieux développementismes populistes du XXe  siècle. Alors que ceux-ci avaient généré un certain niveau d’industrialisation, l’introduction d’échanges capitalistes en milieu rural et la « modernisation » du marché du travail, le néo-populisme du XXIe  siècle a accentué la dépendance économique de la région aux marchés spéculatifs de matières premières, contractant les économies par la recherche de revenus extractifs et de rentrées fiscales. Cette méthode a eu un impact positif temporaire sur l’économie équatorienne, mais elle s’est finalement révélée éphémère compte tenu de sa dépendance à des cycles économiques mondiaux incontrôlables.

Dans le même temps, Correa a compris la démocratie de manière minimaliste, vidant les organisations populaires de leur contenu en instaurant des politiques clientélistes, tout en imposant des relations asymétriques entre l’exécutif et les autres pouvoirs de l’État.

La crise du modèle progressiste

La légitimation sociale du système est entrée en crise lorsque la chute des prix des matières premières a affecté l’économie équatorienne et que la perte de souveraineté monétaire due à la dollarisation1 n’a pas permis de prendre des mesures de dévaluation pour accroître la compétitivité. C’est dans ces conditions que sont arrivées les élections présidentielles de 2017. Le régime a été contraint de présenter une candidature de remplacement au président sortant, étant donné l’interdiction constitutionnelle de se faire réélire plus de deux fois.

Le président actuel, Lenín Moreno, s’est d’abord inscrit dans la continuité du régime précédent. Mais deux tours de scrutin ont été nécessaires pour assurer sa victoire, ce qui témoignait d’une perte de soutien populaire en comparaison des résultats obtenus par le progressisme lors des précédents scrutins.

Le manque d’unité idéologique au sein du progressisme et la constitution d’un programme électoral vide et indéfini ont fait imploser le parti au pouvoir en l’absence du leadership de Rafael Correa. La rupture politique entre l’ancien président et son successeur sera très vite consommée. La nouvelle équipe dirigeante adoptera des politiques plus libérales encore pour résoudre la crise économique du pays.

En réalité, depuis l’année 2014 qui signe la fin de la prospérité économique et de l’excédent produit par l’extractivisme étatique, l’économie nationale stagne. Le revenu annuel moyen qui était en 2014 de 6  347  dollars, a diminué. « L’emploi informel » a connu une croissance exponentielle, ramenant « l’emploi formel » à son niveau d’avant 2007. L’activité productive est à moitié paralysée, le chômage augmente, les employés du privé et les travailleurs indépendants étant les plus touchés. Les processus de circulation économique reflètent alors une grave détérioration, du fait de la baisse des revenus générés par les activités de gros et de détail comme de la baisse des prix ou déflation, le tout résultant de la contraction de la demande intérieure aujourd’hui exacerbée par la pandémie de la Covid. En parallèle, les échanges extérieurs en dollars sont limités par la chute des exportations pétrolières et la stagnation des autres exportations, ce qui complique la capacité du pays à faire face au service de la dette.

Cependant et paradoxalement, des secteurs économiques tels que les banques et autres grands capitaux ont maintenu des bénéfices se chiffrant en millions, alors que la situation générale s’aggrave fortement en matière de revenus, d’actifs commerciaux ou d’accès à la propriété foncière.

Évènements d’octobre : re-significations populaires de la démocratie

2019 a été une année difficile, où les crises économique, politique et sociale se sont intensifiées. Pour y répondre, le gouvernement de Moreno a défendu l’adoption de politiques d’austérité qui menacent les conditions de vie et de reproduction quotidienne des travailleurs.

Des coupes systématiques dans les budgets et le personnel publics se sont traduites par une réduction spectaculaire de la couverture et de la qualité des services sociaux. Les plans d’austérité et d’équilibre budgétaire répondent aux conditions imposées par le Fonds monétaire international qui, sous prétexte d’organisation des finances publiques, exige des réductions de dépenses avant l’attribution d’un quelconque plan de sauvetage économique2.

L’ensemble de ces décisions ont été prises à huis clos par un comité composé de représentants du gouvernement3, du secteur des affaires et des banques nationales et multilatérales de développement. Ainsi, les événements d’octobre se déroulent dans un climat de désillusion sociale et d’inquiétude quant aux perspectives d’amélioration des conditions de vie des plus pauvres, des plus démunis et exclus. Les institutions démocratiques sont rudement mises à l’épreuve par un gouvernement aux discours usés et aux résultats profondément remis en cause.

L’annonce de la suppression des subventions aux carburants menant à l’augmentation du prix de l’essence ainsi que l’introduction de restrictions sévères sur les salaires des fonctionnaires se heurtent à la réaction brutale du mouvement indigène, des syndicats et en particulier, celui des transports. Celui-ci appelle à la paralysie totale du pays le 3  octobre 2019. La grève générale reçoit l’appui des étudiants, des syndicats et d’autres secteurs sociaux qui se joindront aux protestations. L’accumulation des mécontentements dus à la corruption endémique, à la politique économique restrictive du gouvernement et à l’absence de toute gestion politique autonome par rapport aux élites, a servi de carburant à la mobilisation.

La négociation d’avantages pour les entreprises a été rapidement abandonnée. La multitude s’est emparée de la révolte et s’est mobilisée dans les rues. Le mouvement indigène, soutenu par ses bases de la Sierra Centro et de l’Amazonie, a pris la tête du mouvement, transformant la révolte en un soulèvement indigène et populaire. De vastes zones du centre de Quito ont connu une nouvelle vie durant ces jours de manifestations, transformant ces espaces urbains en symboles de la résistance et de la lutte populaire.

Le gouvernement, incapable de comprendre et d’éteindre la colère populaire, décrétera l’état d’urgence. Les pouvoirs factices qui contrôlaient la communication observeront avec horreur les multitudes exercer leurs droits, et reconstruiront un récit des évènements fictif et orienté.

La dimension territoriale des manifestations a été marquante. Les revendications d’autonomie ancrées dans les territoires indigènes se sont déplacées vers la territorialité d’un Quito embrasé par les protestations. Pendant neuf jours, la géographie de la capitale s’est transformée. La centralité politique a quitté le palais du gouvernement4 et s’est déplacée vers les zones de mobilisation et de campement des mouvements indigènes, générant de nouvelles formes d’assemblées populaires permanentes. Les universités se sont transformées en centres de rassemblement, de repos, de soins et d’hébergement pour les manifestants. Les itinéraires de circulation quotidienne ont été réorganisés en fonction de l’espace et du temps des manifestations. Au fil des jours, la révolte s’est répandue dans les quartiers de la capitale, mettant en échec le gouvernement.

La réponse fut violente. L’appareil répressif de l’État s’est déployé, offrant à Quito un paysage guerrier. La stratégie d’isolement de la capitale par les couvre-feux et le déploiement d’engins militaires s’est avérée infructueuse5. Les mobilisations ont continué à croître en puissance et en radicalité, obligeant le gouvernement à ouvrir des négociations publiques diffusées à la télévision en temps réel dans l’après-midi du 13  octobre 2019. Après un débat dévastateur pour le gouvernement et en faveur des manifestants, le décret 8836 conduisant à l’augmentation du prix de l’essence sera abrogé et un accord obtenu pour entamer un dialogue national. Les dirigeants indigènes mettaient fin au soulèvement et demandaient le retour dans les territoires des communautés.

Le dialogue promis avec les acteurs sociaux pour réviser les mesures économiques a été terni par une campagne de répression et de discrédit par l’État des figures les plus emblématiques du soulèvement, ainsi que des organisations sociales qui l’ont soutenu. Arrestations, détentions et fouilles constitueront la base des dispositifs répressifs déployés par le gouvernement. Tout ceci s’accompagnera d’un investissement important –  dans un contexte de crise  – dans l’achat de matériel antiémeute pour la police et l’armée. Le discours officiel7 assimilera les citoyens à des ennemis en utilisant le concept ambigu de « subversion », ce qui s’avivera avec l’arrivée de la pandémie de la Covid  19 à la fin du mois de février 2020.

Pandémie et inégalités : Guayaquil

Le gouvernement allongera jusqu’au 16  mars 2020 la déclaration d’état d’urgence sur tout le territoire national pour faire face à la Covid  19. Le virus, importé d’Europe par les classes supérieures de la ville de Guayaquil qui y passaient leurs vacances, s’est propagé de manière incontrôlée dans les quartiers où vivent les travailleurs qui fournissent des services dans les maisons de la bourgeoisie.

Les données socio-économiques placent Guayaquil en tête des inégalités sociales. Elle est la deuxième ville la plus riche du pays –  juste derrière Quito  – mais la première sur l’échelle de l’inégalité de revenus. Compte tenu de sa situation de port et des mouvements permanents de migration et de transit internes, la survie d’une grande partie de sa population dépend du secteur informel. Elle connaît le taux de chômage le plus élevé du pays, une surpopulation inquiétante, l’inexistence de services de base tels que l’eau potable et des conditions de logement indigentes. Dans ce contexte, l’expansion de la Covid  19 était inéluctable.

En fait, les restrictions à la mobilité imposées par les autorités ont mis à jour ces écarts dans tout le pays. Des masses de personnes vulnérables, aux revenus précaires liées au commerce informel et sans aucune capacité d’épargne, ont été poussées à la limite du dénuement en raison de la pandémie8.

Le résultat de cette conjonction de facteurs ne pouvait être plus dramatique. Les images de cadavres abandonnés dans les rues et de morgues des hôpitaux saturées ont fait le tour du monde. Guayaquil sera rebaptisé le « Wuhan latino-américain ». À tout cela s’ajoutait l’affaiblissement des institutions dû à la corruption des pratiques politiques, comme en témoignent les scandales de trafic d’influence et de surfacturation dans les procédures de passation des marchés publics pour les fournitures de matériel hospitalier destiné à lutter contre la pandémie9. Ce sera un nouveau coup porté aux institutions, qui renforcera la méfiance et le rejet de la classe politique et des autorités.

De leur côté, les autorités gouvernementales ont rejeté la responsabilité de leur mauvaise gestion sanitaire sur l’indiscipline et le manque d’engagement civique des citoyens. Sur la base de ce récit, l’État tentera de légitimer l’usage disproportionné de la force contre la population, avec une hiérarchisation basée sur des préjugés ethniques et de classe. De cette manière, l’État renforcera le processus de normalisation de la disciplinarisation sociale et de l’usage de la violence, apportant des relents autoritaires et antidémocratiques à son modèle de gouvernement. Les chiffres de mortalité post-pandémique deviennent un justificatif clé pour déployer des dispositifs juridiques, disciplinaires et sécuritaires de contrôle des populations.

Dans quel état est la  démocratie en Équateur ?

Le durcissement des pratiques de gouvernement au cours des derniers mois a mis en évidence le besoin pour les élites d’adapter la gouvernabilité pour maintenir la structure des inégalités et contrôler la population, en modifiant les outils juridiques, sécuritaires et disciplinaires. Cette évolution n’a pas débuté avec la pandémie. Mais dans le contexte de la crise sanitaire, la formation d’un État sécuritaire s’accélère, ce qui l’éloigne de plus en plus de l’idée d’un gouvernement par le peuple.

En définitive, nous pouvons affirmer que les démocraties latino-américaines post-pandémiques sont faibles en pratiques démocratiques et populaires et intenses en pratiques antidémocratiques contrôlées par les élites. Nous sommes confrontés à la normalisation d’un modèle autoritaire qui sape les bases d’une gouvernabilité démocratique. La démocratie s’est prolongée de manière chaotique depuis les années 1980, elle est de plus en plus épuisée.

En premier lieu, nous voyons se multiplier les organes techniques d’expertise et de décision créés ad hoc, sans responsabilité politique et sans obligation de rendre compte au peuple, ce que doivent faire les institutions démocratiques.

En second lieu, les exigences des banques multilatérales –  le FMI, mais aussi d’autres créanciers et détenteurs d’obligations  – sont imposées à la population. Elles accélèrent le paiement du service de la dette sans tenir compte des besoins d’alimentation, de santé et d’éducation de base des citoyens. Les banques mondiales supplantent les peuples en diminuant leurs prérogatives, et ignorent les revendications des mobilisations d’octobre 2019.

En troisième lieu, les pratiques de répression et de violence à l’encontre des populations les plus vulnérables sont devenues monnaie courante ; l’altération des droits des citoyens et de leur garantie est particulièrement rapide, infectant la population plus efficacement que la pandémie. Ainsi, les efforts d’investissement public sont prioritairement orientés vers l’appareil répressif de l’État, et ceci, dans un moment de crise.

Enfin, à la veille d’un nouveau processus électoral, la population n’attend plus rien de la politique et des institutions démocratiques formelles. Reste à savoir si cette absence de démocratie institutionnelle pourra être palliée par les multitudes dans les rues.

Traduit de l’espagnol (Amérique latine)
par Priscilla De Roo

1 L’adoption du dollar américain par l’Équateur a été décidée le 9 janvier 2000 par le président de l’époque, Jamil Mahuad, après une grave crise économique et inflationniste. L’impact de la « dollarisation » a entraîné la perte de la souveraineté monétaire du pays, une augmentation exponentielle des niveaux de migration équatorienne vers d’autres pays, estimée à quelque deux millions de personnes, ainsi que l’effondrement des revenus des classes moyennes en raison de la perte de valeur de leurs économies et de leurs salaires.

2 Le FMI a négocié des prêts avec le gouvernement équatorien pour un montant de 4,2 milliards de dollars, plus 6 milliards de dollars alloués par le biais d’autres banques multilatérales régionales, sous condition d’un ajustement structurel du déficit public.

3 Le portefeuille des finances est actuellement occupé par un ancien président de la Chambre d’industrie et de production de l’Équateur ainsi que du Comité des entreprises équatoriennes. C’est un exemple de la mainmise sur l’État des élites de la haute fonction publique, proches des intérêts des entrepreneurs et de plus en plus éloignées du peuple.

4 Au sens littéral puisque le gouvernement, apeuré par l’embrasement des conflits, a déménagé temporairement à Guayaquil, capitale économique du pays et port du Pacifique, le 7 octobre 2019 (NdlT).

5 Selon Human Rights Watch, « Lors des manifestations d’octobre, les agents des forces de sécurité équatoriennes ont fait un usage excessif de la force contre les manifestants et les journalistes (…) Sur les 11 personnes qui sont mortes dans le cadre des manifestations, au moins quatre auraient été tuées par des membres des forces de sécurité ».

6 Le décret numéro 883 a été publié le 1er  octobre  2019 et supprimé les subventions aux carburants.

7 À ce sujet, Oswaldo Jarrín, ministre de la Défense, a déclaré le 7 décembre 2019 « (…) les manifestations ont eu lieu avec des insurgés. Non seulement nous en avons tiré une leçon, mais aussi trouvé une parade. La directive du ministère de la Défense consiste à affronter ce type de conflit interne qui s’assimile à une insurrection et n’est rien d’autre. Que des groupes sociaux divers organisés utilisent le conflit interne, la rébellion, la violence criminelle, les actes de terrorisme pour briser l’ordre constitutionnel et démocratique et destituer le gouvernement, cela s’appelle insubordination et insurrection ».

8 L’appauvrissement général de la population est le scénario qui se profile pour l’Équateur. Selon un rapport du Comité économique pour l’Amérique Latine et les Carïbes (CEPALC) publié en avril 2020, l’année devrait se clôturer pour le pays avec un PIB négatif de -6,5 %, l’une des pires performances économiques de la région.

9 Le journal espagnol El País a publié le 4 juin 2020 : « Une vague d’affaires de corruption frappe l’Équateur en pleine pandémie ».