« J’ai eu peur ce jour-là. J’ai aussi pris ma décision : comment continuer à vivre dans un pays qui t’arrête simplement parce que tu es allée à l’église ? » Les mots d’Elia résonnent lourdement à mes oreilles, un vendredi matin de juillet 2022, dans sa grosse voiture « américaine » comme elle l’appelle. Le livre audio The Freezing Order de Bill Browder, un homme d’affaire américain à l’origine du Magnitsky Act1, tourne en bruit de fond, les accusations de l’auteur à l’encontre de Poutine provoquant cette confidence de mon amie et informatrice, une Russe évangélique de Khabarovsk (Extrême-Orient russe), émigrée à Vancouver (Canada). Je connais Elia depuis plus de dix ans, et ce jour-là, nous reparlons pour la première fois de ma « visite » chez les services secrets russes lors de mon dernier séjour en Russie en 2015, lorsque mon travail auprès des Églises évangéliques a éveillé les soupçons des autorités – un épisode anecdotique pour les chercheurs en Russie, comme plusieurs collègues pourraient en témoigner, mais absolument fondateur dans la vie d’Elia puisqu’il a motivé son départ pour le Canada. Pourquoi en reparler sept ans après ? On y voit là l’attitude propre aux évangéliques que j’ai rencontrés en Russie, qui ne parlent qu’à mots couverts de la situation politique de leur pays – un silence forcé, représentatif d’un engagement politique subi du fait de leur appartenance religieuse, mais qui se transforme en critique ouverte une fois « réfugiés » en Occident. C’est ainsi, parfois malgré eux, que l’engagement religieux devient éminemment politique pour les évangéliques que j’ai rencontrés ces dernières années, que ce soit en Fédération de Russie (notamment à Khabarovsk) ou dans les diaspora russophones des États-Unis (Portland) et du Canada (Vancouver).
La société russe en défaut
Puisqu’elles sont considérées comme des produits du monde occidental et de son modèle libéral, les Églises évangéliques en Russie sont soumises à un contrôle accru des autorités gouvernementales (enregistrement des membres, mises sur écoute, etc.). Selon les périodes, et en particulier pendant l’ère soviétique, les évangéliques russes ont été touchés par des politiques restrictives, voire répressives (arrestation, emprisonnement, etc.)2. L’engagement politique des membres de ces Églises est de ce fait souvent subi ou forcé, résultant de la perception que les Russes se font d’eux. D’après mes observations, cet engagement s’inscrit dans une critique à peine voilée de la société russe dans son ensemble, c’est-à-dire de ce qui est perçu comme les valeurs morales, économiques, religieuses et, par conséquent, politiques de cette société.
Pour mes interlocuteurs en Russie, l’adhésion religieuse s’accompagne de l’impression générale d’avoir amélioré leurs conditions de vie à la suite de leur conversion. Elle s’articule autour de fléaux à combattre qui mettent en défaut la société russe : l’alcool, le jeu ou encore l’adultère. Pour les hommes, il s’agit souvent de l’alcool, ce qui conduit inévitablement à une rupture avec les groupes de pairs non évangéliques, pour qui l’alcool est au cœur des relations sociales3. Ce combat est quotidien et il prend la forme d’une abstinence complète des dirigeants des Églises et quasi-complète des membres.
Pour les femmes, l’adhésion aux Églises évangéliques s’apparente à une forme d’empowerment qui leur permet de redéfinir leur place au sein de la société russe. Ces dernières se décrivent souvent comme issues de contextes difficiles : Elia était orpheline, à la charge d’une tante violente ; Osha vient d’une famille très pauvre en proie à l’alcoolisme dans un village de la région ; Masha était mariée à un homme violent ; Irochka était en dépression ; Maria était une jeune mère célibataire dont le frère était alcoolique. En adhérant aux préceptes chrétiens à la moralité stricte, ces femmes s’extraient de leur situation précaire, en devenant de « bonnes épouses » et de « bonnes mères » contre lesquelles le mauvais traitement n’est théoriquement pas permis. Cette prépondérance de la moralité leur permet aussi de rester célibataire, faute « d’époux chrétiens » – une situation intenable matériellement et socialement dans la région pour les femmes qui ne possèdent pas le capital social nécessaire.
Au-delà du foyer, le travail caritatif se positionne comme une opportunité de « réformer » subtilement la société russe grâce aux individus les plus démunis en leur proposant une aide matérielle (soins, nourriture, vêtements), intellectuelle ou morale (thérapies, enseignements) et spirituelle (lecture de la Bible, groupes de prières). En se faisant le relai des institutions civiles russes (hôpitaux, etc.), les membres des Églises formulent à demi-mot une critique de ces instances, incapables, à leurs yeux, de sauver les personnes en souffrance.
La réformation de la société civile
Par la remise en question des pratiques de la société russe, cette critique conduit à une séparation graduelle et plus ou moins complète qui touche presque toutes les sphères de la vie quotidienne. Cela se traduit par le recours de la part des évangéliques à des réseaux socio-professionnels qui se développent en dehors des circuits habituels. Ceux-ci sont souvent des entreprises privées de tailles variées dont le dirigeant est évangélique. Le pasteur Alexandr avait par exemple fondé dans les années 2010 une chaîne d’écoles de langue anglaise dans les villes de Nikolaevsk, Komsomolsk et Khabarovsk, et n’employait que des membres des Églises de la région. Elia y travaillait ; elle était également employée par son Église pour faire de l’interprétariat lorsque des pasteurs étrangers étaient invités ou lors de leurs voyages. Elle avait aussi sa propre entreprise de cours particuliers qui reposait exclusivement sur son réseau de socialisation.
En outre, les membres des Églises ont souvent recours pour leurs enfants à des systèmes éducatifs privés à caractère religieux. De nombreux parents rencontrés à Khabarovsk avaient inscrits leurs enfants dans une école privée de la ville où les enfants recevaient une éducation « à l’occidentale » et portaient un uniforme « à l’anglaise ». Cette éducation est complétée le dimanche : pendant le culte, les enfants en âge d’être scolarisés assistent à « l’école du dimanche » assurée par des femmes de l’Église.
Pendant toute la durée du régime soviétique, l’éducation religieuse a été une question épineuse pour les autorités ; elle était organisée tout à fait illégalement au sein des communautés évangéliques. Ces situations ont par exemple constitué un argument en 1974 lors du procès d’I. Fedotov, pasteur évangélique et dirigeant des Chrétiens de Foi Évangélique4. L’éducation des enfants étaient aussi au cœur des nouvelles lois antireligieuses amenées par Khrouchtchev dans les années 1950-605. Le coût de ces écoles est plutôt élevé et ce choix permet de formuler une critique politique du système éducatif russe sous couvert d’une prise de position parentale.
Plus généralement, les membres des Églises mettent en place une socialisation différente. De nombreuses activités socialisantes sont proposées toute la semaine : des groupes de discussions entre femmes, hommes, musiciens, jeunes, des groupes de prières, de musique, de lecture… Les activités de loisirs comme aller au cinéma ou aller « boire un verre » sont régies par les préceptes de conduite chrétiens : boire de l’alcool est proscrit, et un certain nombre de films sont interdits comme ceux sur la magie, les communautés LGBTQ+, les contenus sexuels explicites et le langage familier. Cette socialisation à l’écart de la société russe majoritaire n’est pas le propre des Églises contemporaines : l’historienne K. Rousselet estime que moins de 10 % des Baptistes avaient des activités culturelles en dehors de leur communauté pendant les années soviétiques6. Pour les individus les plus en rupture, la migration vers les pays occidentaux se présente comme la solution idéale.
La migration religieuse en récit
Avant d’opter pour le Canada, Elia a épluché les forums d’internet pour savoir quel pays les « like-minded Russians » (comprendre, les Russes évangéliques) avaient préféré dans leur expérience de migration. Elle s’est aussi appuyée sur ses amis partis avant elle : un couple de proches avait fui Nikolaevsk pour Londres après avoir été accusé d’un crime politique qu’ils disaient ne pas avoir commis ; d’autres connaissances étaient parties à Portland, USA ; une amie était allée à Vancouver, où s’est finalement porté son choix.
L’obtention du visa est un facteur important dans la narration qui se crée autour de la migration des évangéliques russophones vers Vancouver ou Portland. À Vancouver, les évangéliques que j’ai rencontrés ont vécu ce qu’ils appellent une « migration professionnelle » : ils disent être venus au Canada pour le niveau de vie, en lien direct avec le développement professionnel. Le pasteur de l’Église raconte être arrivé dans les années 1990 avec sa famille pour travailler dans le commerce ; Jora, quant à lui, est venu dans les années 2000 sur invitation de l’entreprise Microsoft. La plupart de mes interlocuteurs sont venus via leur réseau évangélique et ont trouvé en arrivant une communauté russophone chrétienne dans laquelle ils ont pu s’intégrer facilement. Mais dans leurs discours, leur adhésion religieuse n’est pas centrale, puisque, pour eux, le choix d’un pays occidental garantit à lui seul l’accès à ces Églises sans restriction.
À Portland, plusieurs membres des Églises ont ce qu’ils appellent un « visa religieux », c’est-à-dire qu’ils ont obtenu l’asile en vertu de leur appartenance à des mouvements religieux persécutés dans le pays d’origine. C’est le cas de tous les membres des Églises que j’ai connus à Khabarovsk et qui sont désormais aux États-Unis. Pour ces personnes, la migration s’inscrit davantage dans un sentiment de persécution, et leur adhésion religieuse conditionne pleinement leur vie dans le pays d’accueil. C’est le cas de Dimitri et Laura, qui sont venus avec leurs trois enfants en 2020. Ils travaillent tous les deux pour l’Église : Dimitri est musicien et Laura effectue toute sorte de tâches d’accueil. Ils ont ensuite fait venir leurs frères et sœurs, eux-mêmes avec leur propre famille.
Certains de mes interlocuteurs ont cessé de fréquenter l’Église depuis leur arrivée au Canada. C’est le cas d’Elia qui est même devenue très critique des pratiques qui y ont cours. L’adhésion religieuse à Khabarovsk était pour elle « un truc de survie » : cela lui a permis de se marier avec un homme dont l’adhésion à l’évangélisme lui garantissait en théorie de ne pas être maltraitée et de trouver des emplois tournés vers l’Occident. À Vancouver, cet empowerment en tant que femme est toujours au cœur de ses positions religieuses : elle est séparée de son mari, a des relations libres avec des hommes, boit ouvertement de l’alcool. Mais ne pas aller à l’Église ne s’accompagne pas pour autant d’une absence de croyance évangélique : Elia continue d’arborer sa petite croix en or autour du cou7, a orné les murs de sa maison de phrases chrétiennes de motivation personnelle, et fréquente des évangéliques russes de Vancouver.
Être russe à l’étranger
À Vancouver ou à Portland, les Russes évangéliques se trouvent désormais avant tout migrants et rejoignent des Églises ouvertement « slaves » ou « russophones ». Tous mes interlocuteurs affirment avoir choisi ces Églises pour cette identité « slave », qui est liée de près à la notion de « mal du pays ». Pour essayer de comprendre ce choix, j’ai demandé à mes interlocuteurs ce qui constituait cette particularité « russophone » ou « slave ». Trois critères sont ressortis de ces entretiens : la langue, la cuisine et les valeurs familiales.
Pour le pasteur Pavel, ce sont précisément ces éléments – la langue, la nourriture et la famille – qui font que sa congrégation est si populaire auprès des communautés russophones : ils apparaissent comme des facteurs qui maintiennent l’identité « slave » et l’empêchent dans le même temps de se désagréger au profit de la culture occidentale. Je m’étendrai ici surtout sur ce dernier point, révélateur de certains enjeux moraux qui pourraient éventuellement avoir des traductions politiques.
La place de la famille est au cœur des préoccupations identitaires pour les migrants russophones8. La plupart de mes interlocuteurs étaient des personnes mariées avec des enfants et pour eux, le fait que les modèles éducatifs se ressemblent entre familles est essentiel. De nombreux parents m’ont dit qu’ils n’avaient pas retrouvés ce modèle dans les Églises canadiennes, dont les familles seraient « individualistes » ; ils prônent au contraire « les valeurs russes » autour de la parentalité : le respect des aînés et de l’autorité parentale et l’entraide. C’est ce qui a motivé Oleg et Julia à devenir évangélique : c’est d’abord parce qu’ils y ont trouvé des modèles de parentalité similaires aux leurs qu’ils ont rejoint l’Église slave pour ensuite se convertir quelques mois plus tard. Ce dernier point est d’autant plus surprenant qu’en Russie, le choix éducatif est revendiqué en vertu des valeurs évangéliques ; à Vancouver, ce sont justement les valeurs dites « slaves » que recherchent les parents. Se dessine alors une nouvelle critique, celle du pays d’accueil.
Un engagement ouvertement politique
Cette critique du Canada ou des États-Unis se fait donc sur leurs valeurs culturelles, mais les évangéliques russophones se saisissent également ouvertement des questions brûlantes d’actualité : les actions du premier ministre Canadien, Justin Trudeau, accusés de libéralisme, la crise économique et immobilière vécues par ces deux pays, le clivage entre les classes sociales, la crise des opioïdes et même le traitement des populations autochtones. Ces problématiques à caractère politique n’ont que peu de liens visibles à première vue avec la religiosité, mais elles se positionnent implicitement sur les valeurs morales chrétiennes absentes du traitement politique de ces questions, soit l’entraide, le partage, la charité. Dans le même temps, les critiques à l’égard de Poutine, des autorités russes et de la corruption du gouvernement sont ouvertement formulées, et certains de mes interlocuteurs se présentent comme des militants politiques simplement par ces mots : « je suis anti-Poutine ». Une distinction semble donc s’opérer dans les discours entre « être russe » et « être en Russie », entre la Russie culturelle (« slave », « russophone ») et celle politique : « ma femme est Russe, me confiait Oleg, lui-même Ukrainien. Mais elle n’aime pas Poutine ! ».
Bien sûr, on ne peut aborder ces questions sans parler de l’impact de la guerre actuelle en Ukraine. Les Églises évangéliques ukrainiennes ont été très prosélytes en Russie, mais aussi à Vancouver9. Dans la région de l’Amour, plusieurs Églises étaient dirigées ou avaient été implantées par des pasteurs ukrainiens, la Russie se présentant comme un terrain missionnaire de choix en vertu de la langue. À Vancouver, les Églises « slaves » ont été fondées par des Russes et des Ukrainiens ayant fui le pouvoir soviétique dans les années 1950. Depuis le début des conflits en Ukraine, ces Églises sont actives à plusieurs égards. Elles prennent soin dans leurs activités de se positionner systématiquement contre la guerre ; les membres russes redoublent d’efforts pour se séparer des décisions de leur pays d’origine qui conduisent à un « sentiment antirusse » dont ils disent souffrir. Les communautés organisent l’envoi d’aide humanitaire et sont actives dans l’accueil des réfugiés, qui sont souvent arrivés à Vancouver grâce à l’Église – parce qu’ils faisaient déjà partie, en Ukraine, du réseau évangélique.
Les réfugiés ukrainiens sont ensuite aidés pour s’insérer dans la société civile : apprentissage de l’anglais, aide à la recherche de logements et d’emploi via les réseaux socio-professionnels évangéliques, assistance dans les formalités administratives. Pour mes interlocuteurs, cette aide charitable est une forme d’engagement politique pour se positionner contre les politiques russes en Ukraine. Cet engagement politique se poursuit également à l’écart des Églises évangéliques. Si officiellement, Elia se dit séparée de l’Église, elle a mobilisé ce réseau pour mettre en relation des femmes évangéliques en Ukraine qui cherchaient à venir au Canada pour fuir la guerre.
L’engagement politique se fait donc plus explicite une fois que les Russes évangéliques se trouvent dans les pays occidentaux, ce qu’ils ne manquent pas de remarquer eux-mêmes comme un nouvel avantage. Le principe de la liberté individuelle de tout ordre – d’expression, de religion, mais aussi d’interaction, d’ambition, de sexualité – est un facteur clé pour justifier de l’amélioration des conditions de vie. Mais quelque part, cet engagement se fait plus intense maintenant qu’il concerne également le pays d’accueil. On constate alors que ces Églises évangéliques s’organisent à nouveau à l’écart de la société civile, qu’elle soit canadienne, états-unienne ou russe.
1Loi américaine de 2012 imposant des sanctions financières contre les fonctionnaires russes soupçonnés d’être impliqués dans la mort en prison en 2009 de l’avocat russe anti-corruption S. Magnitsky.
2 Filatov, S., 2000, « Protestantism in Post-Soviet Russia: An Unacknowledged Triumph », Religion, State and Society 28 (1), p. 93-103 ; Rousselet K., 2000, « Les enjeux du pluralisme religieux en Russie post-soviétique. » International Journal on Multicultural Societies 2 (Religious Diversity in the Russian Federation 2), p. 76-96 ; Rousselet K., 2004, « La nébuleuse évangélique en Russie : de la mission étrangère à la surenchère nationale », Critique internationale, no 22, p. 125-138 ; Marsh, C., et A. Tonoyan. 2013. « The Routinization of Soviet Pentecostalism and the Liberation of Charisma in Russia and Ukraine. » In Global Pentecostalism in the 21rst Century, Indiana University Press, p. 176‑93 ; Fedirko, O.P., S. M. Dudarenok, et M. B. Serdiuk, 2016, « Protestant Churches in the Primorsky Territory during the First Post-Soviet Decade », The Social Sciences, vol. 11 (special issue 5), p. 6879-6883.
3Nemtsov A. V., 2011, A Contemporary History of Alcohol in Russia, Stockholm, Södertörns högskola ; Kossov V., 2014, « Boire ou ne pas boire ? Des représentations autour de l’alcool dans le discours politique russe ». ILCEA [en ligne] 19. https://ilcea.revues.org/2446#authors ; Kossov, V., 2015, « La Doxa et l’alcool : le rôle des représentations historiques et culturelles dans le discours du pouvoir russe », La Revue Russe, p. 185-96.
4Rousselet K., 1987, « Le religieux et le politique en URSS : le cas des Baptistes, des Pentecôtistes et des Adventistes. » Revue d’études comparatives Est-Ouest 18 (1), p. 127-155, voir p. 142-143.
5Prokhorov C., 2013, Russian Baptists and Orthodoxy 1960-1990: a Comparative Study of Theology, Liturgy and Traditions, Langham Monographs, p. 13.
6Rousselet K., 1987, op. cit., p. 141.
7Dans la région de Khabarovsk, les évangéliques portent souvent une petite croix autour du cou ; cette croix est nue, sans le Christ, et constitue un signe discret qui permet aux évangéliques de se reconnaître entre eux.
8Rogova, Anastasia. 2020. « Russian-Speaking Immigrants in Canada: Belonging, Political Subjectivity and Struggle for Recognition ». Thèse en anthropologie, Canada: Université de Colombie Britannique, p. 13. file:///G:/Autres %20ordinateurs/Mon %20Ordinateur/textes/migration %20studies/ubc_2020_november_rogova_anastasia.pdf
9Wanner, C. 2007. Communities of the Converted: Ukrainians and Global Evangelism. Cornell University Press. Ithaca.
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