91. Multitudes 91. Eté 2023
Icones 91. Quadrilogue

La Chambre des mémoires à-venir

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Où sommes-nous ?

Emanuele Coccia : Mais surtout dans quel étrange période de temps nous nous trouvons ? N’est-ce pas la question que nous nous posons chaque matin, dès que nous nous réveillons ? Cette question n’a rien de psychologique. Elle n’exprime pas un malaise éphémère. Si nous la posons, c’est parce que la vie qui nous anime, ne coïncide jamais parfaitement avec le temps qui l’entoure. Tout réveil est la coïncidence de la projection en avant d’une vie très ancienne et du souvenir d’un futur dont nous ne savons presque rien. Tout réveil est le collapse du futur dans un passé arbitraire. 

Toute vie a cette structure temporelle paradoxale. Nous avons tous et toutes hérité d’une vie plus ancienne, qui a le même âge que la Terre, et même au-delà. Toute naissance donne à chaque vie une seule et même vie. C’est la même vie que LUCA (Last Common Unique Ancestor), le premier ancêtre commun, qui dans le temps a seulement changé ses vêtements. C’est la même vie de la matière qui est aussi dans le corps de tout objet autour de nous. Nous sommes faites de la même chair de Gaïa, qui est là depuis toujours, avant même que la vie commence. De ce point de vue, la vie est toujours retour d’une préhistoire immémoriale. C’est pour cela qu’elle a toujours du mal à s’articuler dans le présent. D’autre part, cette vie préhistorique est capable de traverser n’importe quelle époque, de dire « moi » à tout moment. Elle n’est pas seulement préhistorique, elle est aussi, par le même geste et le même souffle, post-historique. Toujours au-delà et en deçà d’elle-même. Car elle a déjà commencé demain. 

Être dans le temps signifie toujours se trouver dans ce vertige chronologique. Et c’est précisément à cause de cela que le premier être vivant en nous est capable de vivre maintenant : il est à la fois préhistoire et hyper-futur. Nous sommes porteurs d’une vie qui est déjà projetée dans un futur absolu, au-delà de nous. La vie est cette coïncidence entre la préhistoire et le futurisme. 

La vie condense et défait toute chronologie, réunit la technologie et la géologie. Elle le fait en donnant à cette vie deux fonctions-faces.

Ce sont deux créatures et deux aspects de la vie qui se rencontrent. Petrophytis et Petrogaia. Nous savons très peu de choses sur l’une ou l’autre. 

La première est une créature qui mélange dans son corps le monde minéral et celui végétal. Elle inverse le dynamisme entre le sol et la plante : elle est une plante qui devient sol en permanence et qui, à partir de ce sol, redevient plante. Elle est l’acte même par lequel l’énergie solaire anime le squelette minéral de la terre. Et à l’inverse, le moment où la pierre s’empare à nouveau du soleil pour le capturer et le faire taire. Elle est très vieille et androgyne. Elle couve en son sein plusieurs personnalités et plusieurs voix sortent d’elle. Parfois ces voix disent la même chose, parfois elles se chevauchent et on ne comprend pas vraiment ce qu’elle dit.

La deuxième Photogaia, est une sorte de soleil pétrifié : une pierre qui n’est rien d’autre que de l’énergie absolue. Son corps est un hybride entre une planète et une étoile. Son corps ressemble à une micro-puce géante de forme plus ou moins circulaire. C’est l’équivalent du cerveau de la Terre. Elle est la plus sage des trois voix. C’est elle qui est finalement capable de démasquer le public.

Ces deux créatures atterrissent dans notre temps par erreur. Elles ne savent pas vraiment où elles sont. C’est Petrophytis qui arrive en premier et se demande : « Où sommes-nous ? » Elle constate avoir été catapultée en arrière, et elle reconnait le XXIe siècle. Photogaia arrive plus tard, elle se dit dégoûtée par l’endroit sale et moche… par l’idée de la ville… par les êtres humains. Elle sait que les êtres humains ont disparu. 

Et c’est ici que commence la réflexion des deux. Penser l’humain du point de vue de cette vie à la fois préhistorique et futuriste, signifie se défaire de toutes les oppositions. Et surtout, penser en dehors de toute idée d’évolution. Celle-ci est capable de penser la vie uniquement comme une succession de formes qui se succèdent et se remplacent : dans ce paradigme l’erreur doit toujours être écartée. Les deux créatures incarnent au contraire une idée d’engendrement où la vie n’est donnée que parce que l’erreur ne peut pas être écartée. Au contraire, c’est l’erreur qui génère toutes les formes. À l’inverse toute forme est une erreur. L’ être humain aussi est une anomalie, comme toutes les autres formes. Chaque espèce est un glitch, une anomalie, l’histoire est un glitch, un pépin. Un accident. 

Pour se libérer de la prison de l’identité, il faut se penser du point de vue de la métamorphose. Et ne pas avoir peur de la transformation.

Quelques Bulles dun Immigrant Natif

FRoche_ S/he : … la suite de 10 ans d’aventure rimbaldienne, robotique, subversive, humaine, « là où ça sent la merde »,… au creux de la pollution jouissive… « pour en finir avec le jugement des dieux, qu’ils soient divins et/ou institutionnels »…fugitif dans les slums de Bangkok comme refuge… mais Covid oblige… le diable Baudelairien qui s’arrange à nous faire croire qu’il n’existe pas… blablabla… ce n’était pas prévu… celui d’un retour en immigrant natif… dans le quartier Chinois, Paris XIII, logement HBM du Front Populaire, pas si mal… pour rêver des sous-sols résiduels et crasseux du Futurama de la modernité à la Défense, et assister à la dispute d’australopithèques rétro futuristes… plutôt que les homo sapiens, mes contemporains… donc retour sur le sol de la mère patrie en statut d’immigrant natif… nomade… apatride temporel, pour une écriture… désillusionnée, désenchantée… à l’esthétique amère… libidinale… charming distress, érotisme de la petite mort de Sabina Spielrein, mais aussi du décaméron de Boccacio… miroir de la faillite de notre écosophie trop tardive, et bien trop stérilisée, hygiénisée… privatisée, mais aussi miroir de notre propre démence, film aux trois personnages le cynique, l’idiot et le moraliste… Diogène tricéphale en introspection lacanienne… dans sa barrique grotte de chien… Pour ce film qui semble être une controverse de Valladolid 2.0… en temps inversé… 3 Jésuites avatars du futur dissertent et jugent de notre degré d’humanité… de mal en pis de la tragédie à la farce… mais c’est aussi comme un pli de l’âme… un pli topologique de notre cinéma intérieur… on se parle à soi-même… ces petits « hommes, femmes, bêtes vertes » c’est nous… de l’expression de nos passions tristes, du désir inavouable de prendre le risque d’être un humain… multiplicité des voix intérieures comme autant de psychodrames, de schizophrénies critiques… de mise en écho… de nos atermoiements… une esthétique du scepticisme… Il est temps de rencontrer des Humains Trans… mutants, qui ne soient pas Transhumanistes,… mais aussi requestionner les théories de l’évolution et son distinguo des espèces, en « archéologie retro-future-spéculative » / L’ objet esthétique est ici un sujet… qui n’est pas au dehors, en dehors… mais en soi… de donner langue à nos propres ambiguïtés… donner à voir notre manque de discernement… ces avatars cosmiques, trans… c’est « à la fois nous »… en dissonance… démultiplications schizoanalytiques et chaosmose de Guattari… la fiction comme le dévoilement des nœuds dedans – dehors, leur dépliage et contingence… écologie de l’être… héros et thanatos… écologie des limbes et des migrations des êtres, des bêtes, des plantes, des genres et des sexualités… monisme Eco-technologique… L’ infini, le proche, la pensée, le génital, l’amour… une même substance…

la suite de « S/would rather do fiction maker » signée par S/he mon avatar trans, en 2017, mon identité-trans digitale au Frac d’Abdelkader Damani, hermaphrodite depuis 1993 n’en déplaise aux hétéros-blanc-white-gaze de l’architecture made in France…/il/elle préfère la fiction donc… La fiction de Foucault… de plier et déplier notre relation au réel… et pour cet opus, et j’avais écrit de Bangkok ce message… des propos d’un monde d’hier, de l’avant Covid… d’autant plus d’actualité dans l’après… et cela parle d’architecture, la discipline qui me sert de vecteur… et ce que je reste, un architecte malgré les apparences… trompeuses…

« L’ expérimentation s’est déplacée sur un nouveau corpus d’instrumentation, fait d’outillage, de computation, de machinisme mais aussi et simultanément de fiction et lignes de subjectivité, en synchronicité avec nos symptômes ; de peur et d’échappées belles » « ici et maintenant ».

L’ occasion de « s/would rather do fiction maker », c’est de parcourir des attitudes en corrélation, en codépendances des formes qu’elles sous-tendent, au travers de leurs conflits et réciprocités. C’est découvrir un monde post digital, post humain, post activiste, post démocratique, post féministe, un monde queer… androgyne, charnel, inquiétant, désenchanté, pornographique, transitoire, transactionnel, ou les scenarios, dispositifs, malentendus, fragments psychiques et physiologiques sont les matériaux mêmes des murs et des plafonds, des caves et des greniers, schizoïdes et paranoïaques, aux creux de fictions opératoires et critiques… Les plis et replis androgynes derrière lesquels… ils/elles… se dissimulent, déclenchent confusions et réactions épidermiques, hostilités suspectes, idéalisation fantasmée, voir oubli prémédité. Mettre en lumière via des postures paradoxales, via des dispositifs contre-esthétiques, les enjeux biopolitiques, les potentiels et les désordres des technologies contemporaines, de leurs balbutiements à leur marchandisation, les suspecter de ne pas être si inoffensives, ni innocentes, hors du conformisme des discours et des esthétiques empruntés, des « déjà vu » institutionnels, via le bon goût des Bourgeois (les modalités de l’habitus de Bourdieu)… et s’avouer in fine dans l’antipathie de ceux-ci.

Une pathologie des limbes, où la mystique et la quantique dansent en farandole, dans l’instabilité des particules… Vents stellaires, vents de la psyché, miroir de nous-même… On les abrite ces avatars dans nos cerveaux reptiliens… ces voix intérieures qui n’en finissent pas de nous hanter, comme à nouveau Sybil et ses 19 personnages, schizophrénie, aux bi-tri-deca polarités ; de l’organisation des plis aux multiples langages, et c’est dans cette… Zone, Tour de Babel aux espèces humaines, végétales, digitales… Asperger et Alzheimer à la fois… le droit à l’oubli… et à sa vulnérabilité… de s’enivrer des « nourritures terrestres » fussent-elles digitales, dans une érotisation de l’instant. Biologie humaine et biologie des bits, des vortex, larvaires, de-zombifiés… oui il y a quelque chose dans l’outil qui nous permettait, avec cette voix, ces voix naturelles, des profondeurs de la tombe, comme l’œil qui regardait Caïn, dans ce film celles de Laura Benson qui est simultanément les trois personnages, aux expressions terriblement pathologiques et pathétiques… On parlait de Plotin avec Emanuele… sciences de l’inconnu et sciences de l’esprit, à la fois… le droit de sinuer dans une forêt hétérotopique, un pléonasme… non panoptique et y découvrir des substances du monisme, du partage, de la coexistence…

Et… parlons de ce film

Chris Delaporte : (accessible via ce Roman photo et sur https://www.shorturl.at/ghqrt)

Peut-être est-ce aussi nécessaire de regarder comment cela est produit… ou comment mettre en image une pensée, un univers hybride, à la fois cosmique et microscopique, sorte d’univers fractal, un cerveau tricéphale, malade, issu d’une imagerie médicale, et à la fois un glitch de James Webb, infiniment et à la fois… pour une stratégie esthétique issue de particules, espèces d’unités numériques, de pixels intelligents, de pixels auxquels on donne des propriétés, et que l’on anime par des vortex, des vents solaires et des brises marines, en interaction… chaque particule devient une créature, une cellule souche, ou la particule numérique devient générative, agglomérée ou diffractée. On ne contrôle pas vraiment ces forces et ces assemblages, et c’est ce qui est intéressant dans ce processus… d’une conversation entre vous, à une interprétation psychotique de Mika Tamori1, fantomatique, et contradictoirement en mouvement. Il fallait lui donner non pas corps mais effluves, floues, indéfinies, où les patterns se jouent de la pareidolie, projection de l’inconscient et de l’impermanence des formes…

de la Vézère aux Résidus Pompidoliens

FRoche_ S/he : Une brève histoire de datation et quelques hypothèses… sur les lieux mêmes où les indices de ces temporalités agissent comme autant de points aveugles, perçus « ni d’où l’on vient, ni de là où l’on va ». Et c’est ce paradoxe qu’il nous intéresse de rendre visible, via l’une des grottes de la vallée de la Vézère. Il nous semble plausible de conjuguer un récit au futur antérieur, au sens littéral, de regarder un demain, un demain juste devant nous (celui qui nous effraie et que nous ne cessons de caresser) où l’espèce (la nôtre et toute celle sur cette planète) aura mutée ; à la fois humaine et technoïde, végétale et cérébrale, en coexistence, codépendance, où le singulier et la multitude ne sont pas déclarés antagonistes… de conjuguer, donc, un récit au futur antérieur afin de regarder « ce demain déjà aujourd’hui », « Tomorrow now in English », d’un point de vue spéculatif… retro-archéologique ; l’Après-Demain sur les traces d’un denim, dans une cavité (pré) – post historique, là même où la distance au temps, inversé et différé, nourrit sa légitimité projective (de la Vallée de l’art pariétal au graffiti des sous-sols du « play time » pompidoliens). Il s’agit de mettre en place des dispositifs propres à disséquer ce que nous percevons déjà comme l’aube d’un passage, d’un « chemin aux sentiers qui bifurquent » où notre transformation, hybridation, créolisation devient ontologique, où l’être et la machine (de celle dite « célibataire », « Désirable » jusqu’aux AI), où l’animisme et le vitalisme, où la flèche du temps et son immobilité, constituent et alimentent les pulsions de vie. Eros et Thanatos en frères siamois, réconciliés. Vous pouvez vous douter qu’il ne s’agit pas de l’une des variations évolutionnistes de l’Homo Sapiens, mais bien d’une nouvelle branche, née de la « domestication de l’être », croisement d’artifices technologiques, de fragilités humaines, de mémoires vulnérables, au temps de l’anthropocène. Ni anticipation, ni prospective, mais un point spéculatif, tendre, timide, littéraire et cognitif. Une zone immersive de contact médiumnique, « pour faire voir non l’invisible, mais faire voir combien est invisible, l’invisibilité du visible… » où se dénouent les formes et les enjeux de l’espace, celui du vivre ensemble, où la fiction est nue, comme un murmure qui vient du dehors dedans. Ce dehors dedans temporel sera notre trou de souris, celui de la serrure, a posteriori, voyeur de notre métamorphose en devenir, et, non sans contradiction, à même de l’influencer rétrospectivement. Dans cette hétérotopie du temps et de l’espace, dans les fissures de la grotte, les fictions autoréalisatrices se faufileront, renouant notre relation à l’ici et maintenant. Les dispositifs seront critiques, résistants à leurs propres fantasmes projectifs, jamais techno-fétichistes, mais flirtant avec l’alchimie, la pataphysique… La « chambre » sera comme une « mise en contact » suggestive (pareidolie, logique floue, image neuronale, dualité onde-corpuscule, holographies chimériques), littéraire (mode catatonique, binaire, phono-idéographique… et chuchotements polyphoniques d’une tour de Babel, voix en dissonance). La Défense… le prototype échelle 1… c’est évidemment un lieu de contradiction, à la fois chantre de la modernité des structures financières… TOP-DOWN, aux mécanismes capitalistiques, mais aussi le souvenir des derniers Bidonvilles, (où j’ai vécu pendant 10 ans en Asie, avec robot 7 axes, water moniteur, transgenres et folies humaines) où, quoi qu’en disent les hygiénistes, cela sent et sentait bon « la musique de l’essaim » pour reprendre l’expression de Rimbaud sur la commune de Paris, cela sentait le BOTTOM-UP où la ville, son organisation et ses modes de fabrications ne sont (n’étaient) pas uniquement délégués à la puissance financière et politique, où les modes d’auto-organisation de la multitude étaient à la fois prohibés mais tolérés… Un Robot 7 axes sera aussi de la partie, en charge de lécher, nourrir et cultiver le mycélium, qui se démultiplie sur les surfaces de la Chambre-Grotte en absorbant, digérant, la topologie en bioplastique, nourriture des fungus penicillium. Il est le Jardinier, l’opérateur de la migration, le maître cuisinier de cet Eden Park translatif. Le champignon est vert et noir, il est buvable dans le boudoir… là-bas… la substance est active, la coloration des Lèvres-Dents-Langues, c’est la porte temporelle – psycho-tropique de la subjectivité écosophique. De celle qui manque… Ce lieu existe, bien qu’interdit. Il est un résidu infrastructurel des années 60, dans les sous-sols et aux croisements d’Autoroutes, RER, Metro, Fondations des superstructures du Down Town. Non visitable et pour des raisons de sécurité, interdit au public, il atteint des profondeurs où l’air se raréfie (-30 m), et où le sol est celui des origines, de terre battue. De la Grotte de la Vézère, dans une vitrification magmatique (paille de verre recyclée aux emboitements robotiques pour former des parois lisses sur lesquelles apparaîtront les Hologrammes)… à la zone Urbex, cathédrale de béton, pour une odyssée bicéphale où se confondent les lieux, les dates, les graffitis à la bombe de peinture Molotov VERSUS les mains négatives aux pigments soufflés… de l’hématite rouge, de la limonite et goethite ocres jaunes et bruns, de l’oxyde de manganèse ou charbon de bois pour le noir, du talc pour le blanc… Versus la toxicité aux émanations de styrène des graffeurs, mais aussi une population de sans abri entre 500 et 1 000 humains sans droits, « sans dents » qui vivent dans ces sous-sols, constitués d’immigrants, de chômeurs, de gueules cassées, principalement masculins mais aussi d’adolescents, eux « Masculin-Féminin », symptômes d’enfances abandonnées, de fugueurs, de psychotiques, d’être en rupture, mais avec des rêves d’existence. Eux seront les guides, les acteurs non professionnels d’un documentaire expérimental que nous préparons. « L’ Association du site de la Défense » qui prend en charge ces jeunes de 12 à 25 ans, est partenaire. Cette population jeune ne sera pas dans le film l’alibi d’une clochardisation des sous-sols, mais les petits enfants des bidonvilles de Nanterre, idéalistes, fiers, et évidemment en contact avec ces entités dont ils partagent les singularités… d’un futur de coexistences spéculatives. Nous sommes aussi portés par le gestionnaire de ces lieux, initialement l’EPAD, établissement public de Paris La Défense, qui en autorise l’événement avec une jauge maximum de 19 personnes simultanément (dernière visite avant que ces lieux ne soient transformés, phagocytés par l’esthétique de surface de la Dalle, logiquement) pour une visite accompagnée de ses bad boys and belles girls, ni guides ni acteurs, en mode « chorus-Slam » post Sophocle, ainsi qu’un film, mockumentary avec Laura Benson… en préparation, Il me reste à convaincre le CNC, et revenir dans les dédales… et dorures des passe-droits…

Modus Operandi : La Visite cest à partir du 15 septembre 2023 / anomalie temporelle, dans les Résidus Crasseux Pompidoliens sur réservation via passtolocal.com
Descente dans les sous-sols par groupes de 19 personnes simultanément, accompagnés par un_e guide-non acteur, actrice-adolescent_e-perdu_e. Limitée au plus de 16 ans. Signature dune décharge à lentrée, non sans risque…

1Mika Tamori, artiste japonaise née en 1984, est dotée dune pathologie psychique et antisocial, « hikikomori », sorte de mise à distance des jeux et des enjeux du vivre ensemble. Elle a produit sous forme de transe, les intentions qui forment les images des deux créatures qui devisent dans la chambre des mémoires, transformées par la suite en nuages cosmiques, pixelisées.