Quelle finance pour la bifurcation écologique (et quels retours sur le passé) ?
Cet article commence par rappeler que les sommes sur lesquelles se battent nos politiciens pour éviter de « creuser la dette publique » sont complètement déphasées par rapport aux besoins réels de la bifurcation écologique. On rabote des dépenses de quelques milliards d’euros, alors que c’est à l’échelle de milliers de milliards d’euros, sur les décennies à venir, qu’il faudrait raisonner. Il propose une sortie par le haut de l’impasse actuelle, en révisant notre conception du périmètre de l’économie, qui doit être dramatiquement élargie pour inclure les activités de pollinisation, et redonner ainsi une base fiscale à la hauteur des défis écologiques. Il suggère de revisiter les débats du passé autour du dogme catholique pour comprendre la forte articulation entre finance et foi qui doit être repensée dans le cadre de l’Anthropocène.
What Kind of Finance for the Ecological Bifurcation (and What Kind of Return to the Past)?
This article begins by reminding us that the sums our politicians are fighting over to avoid “deepening the public debt” are completely out of step with the real needs of the ecological bifurcation. We’re cutting spending by a few billion euros, when we should be thinking in terms of thousands of billions over the coming decades. It proposes to broaden our conception of the perimeter of the economy to include pollination activities, only way to restore a tax base commensurate with ecological challenges. It suggests revisiting past debates around Catholic dogma to understand the strong link between finance and faith, which needs to be rethought in the context of the Anthropocene.