À chaud 59
Le mouvement d’indignation au Brésil face à l’austérité néolibérale de Lula et Dilma, par Cocco Giuseppe
Hors-champ 59
Icônes 59
La frappe des images. Entretien avec Cécile Bourne Farrell, par Al-Ani Jananne et Bourne-Farrell Cécile
Majeure 59. Décoloniser la laïcité ?
Penser après les événements parisiens de janvier 2015 suppose de comprendre ce qu’il y eut avant 2015. « Laïcité », « islam », ou même « religion » sont des constructions politiques qui ne font sens qu’en situation historique. C’est un renversement idéologique qui, de la fin des années 80 à aujourd’hui, a transporté de tels mots sur le devant de la scène médiatique. Les idéaux modernistes qui alimentaient encore l’antiracisme traditionnel servent une nouvelle forme de discrimination –un nouveau racisme ?– dont le stigmate se nomme non plus « classe » ou« race » mais bien « religion ». Ce dossier essaie de comprendre comment c’est en construisant le « problème musulman » qu’on a permis à la droite de se proclamer « laïque ». Il tente de penser « à chaud », à travers une démarche collective et transdisciplinaire.
Après le 7 janvier 2015, quelle place pour le citoyen musulman en contexte libéral sécularisé ?, par Amiraux Valérie
La laïcité répressive. Anthropologie et géopolitique de l’homo laïcus, par Sibertin-Blanc Guillaume et Boqui-Queni Laëtitia
Contrer ou promouvoir l’ethnicisation par les statistiques ?, par Yann Moulier Boutang et Selim Monique
Mineure 59. Humanités numériques 3.0
On commence à parler beaucoup d’« humanités numériques » pour désigner la façon dont la recherche en lettres, langues, philosophie, arts, histoire et autres sciences humaines utilise les nouvelles technologies numériques et étudie leur impact social et culturel. Ce dossier rassemble quatre contributions qui tentent de replacer ces questions et ces pratiques dans un cadre médiapolitique plus large : en distinguant trois strates au sein des humanités numériques ; en proposant un manifeste qui appelle les humanités à jouer un rôle actif dans le design, la mise en œuvre, le questionnement et la subversion des nouvelles technologies ; en repensant l’université autour de pratiques critiques de nos subjectivités en passe de devenir computationnelles ; en s’inspirant de l’archéologie des media pour proposer de nouveaux croisements entre recherche, arts et politique.