Alice

Alice 1: Automne 1998

Production de Subjectivité, Autour du Postfordisme, Fabrique du Sensible, Réseaux et Communication, Critique de la Politique. DEUX OU TROIS CHOSES QUE JE SAIS D’ELLE Une revue naît toujours d’une impression d’urgence de sa propre nécessité. Alice n’échappe pas à la règle. Dans le même temps, cette « urgence » et cette « nécessité » ne suffisent pas à qualifier un projet en soi. Si la revue a désormais pris corps, il nous est toujours aussi difficile de dire explicitement un propos qui traduise ce désir en un énoncé limpide. Peut-être faut-il en passer alors par quelques détours. Partir des mots, des paroles, des propos qui pendant des mois ont peuplé nos intentions. Le passage à cette nouvelle économie globale que l’on appelle la production postfordiste a bouleversé notre rapport au travail, qui tend aujourd’hui à s’identifier à tous les instants vécus. Le vieux projet capitaliste de soumission globale du temps de la vie au temps de la production est allé au-delà de toute espérance. Il n’est plus possible de cerner le système dans lequel nous vivons à l’aide du seul terme de « capitalisme ». Un monde où nos vies se trouvent toutes exposées, exilées. Comprendre cet éther où nous sommes en exil, c’est chercher à saisir les opérations concrètes par lesquelles il existe, mais aussi les multiples points critiques par où il est mis en crise. Cela suppose une clarification vis-à-vis de discours trop souvent brouillés par les ready-made d’une pensée de « gauche » et les prêts-à-penser de l’académisme universitaire qui dominent encore largement - à quelques exceptions près - le champ de la critique sociale. En France tout particulièrement, le poids d’une certaine idéologie du travail et un étatisme congénital restent dans une large mesure hégémoniques, et pèsent comme de véritables poids morts. Cette pensée opaque nous ennuie. Elle est le fruit d’une clôture militante et intellectuelle à laquelle nous nous sentons toujours plus étrangers. Un autre point de vue existe déjà, de manière diffuse, diversifiée, dispersée. Non pas une pensée aux fantasmes d’hégémonie, mais des discours, des paroles, des recherches, des expressions qui s’enracinent sur des champs d’expérimentation théoriques et sociaux, capables d’occuper des territoires culturels et subjectifs multiples. Et cette critique sociale vivante ne peut se déployer qu’au-delà des limites de la théorie politique, qu’au-delà des « écoles » de pensée, qu’en dehors des modes. L’ouverture à des écritures différentes, aux images, à d’autres formes que celles du discours, fut un premier pas en ce sens dans le cadre de ce projet. Un acte fondateur. Et nous aimons à penser que le contenu de ce premier numéro d’alice en dira bien plus sur nos intentions et nos désirs que n’importe laquelle de nos affirmations. La diversité des rencontres qui s’y dessinent - des sans-papiers à la typographie, des précaires au constructivisme russe en passant par les hackers ou les travailleurs sociaux - souligne la multiplicité des sujets politiques, et la diversité de leurs terrains, qui nous semble aujourd’hui mériter toute notre attention. Alice, revue de critique du temps. D’un temps qui s’ouvre lorsque nos vies s’y engagent.

Autour du postfordisme

Réseaux et communication

Alice 2: Été 1999

Savoirs constituants, Fabrique du Sensible, Économie du contrôle, Lois de l'Hospitalité

L'économie du contrôle

Les lois de l'hospitalité

Alice 3: Hiver 2000

Les libertés mises au travail : Le tiers-secteur et la monnaie ; Les Logiciels Libres. L'esclavage c'est... Les Drogues nous ennnuient avec leurs Paradis. Famille, je te hais. Terre ! Terre !

La liberté mise au travail (I)

Le tiers secteur et la monnaie

Multitudes en images

Making Do and Getting ByEntretien avec Simon BoudvinRuti SelaEntretien avec Gaëtane Lamarche-VadelProjet collectif - Cartografia InsurgenteMauricio HoraPour l’exposition « Travessias »Cristina RibasPoésie parle