Archives par mot-clé : intelligences artificielles

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Standards, critiques, et contre emplois des logiciels de création, par

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Standards, critiques, et  contre-emplois des  logiciels de  création
À rebours d’un progrès technique consistant à voir les logiciels de CAO/PAO (« Conception/Publication Assistée par Ordinateur ») comme une « augmentation » mécanique des possibilités créatives, nous proposons de considérer ce processus comme une accélération –  voire comme une automatisation  – de façons de faire traditionnelles. Alors que les designers utilisent au quotidien les mêmes logiciels, ont-ils pleinement conscience de leur histoire et de leurs implications ? Comment cette tendance à la normalisation s’inscrit-elle dans l’histoire des transformations techniques induites par le développement de la computation ? Pour traiter ces enjeux, nous invitons à parcourir sous forme de courtes notices une série d’objets techniques (logiciels de création, machines,  etc.), classés du plus standardisant au plus ouvert. Chacun de ces items comprend trois sous-parties : une description de son caractère standardisant, une critique des valeurs qu’il embarque, et des contre-emplois (antérieurs ou postérieurs) en art et en design.

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Standards, Critiques and  Oblique Uses of  Creation Software
Against the technological progressivist view that would construe CAD/DTP (Computer Aided Design/Desktop Publishing) as providing a simple mechanical supplement to creative possibilities, this paper proposes to understand CAD/DTP as accelerations — or even automations — of traditional crafts. Every day, designers use the same softwares, but do they know their histories and implications? How is this normalizing tendency inscribed in the history of the technical transformations induced by the development of computation? To envisage this, this paper provides a textual commentary of the leaflets accompanying some technical objects (from creation softwares to machines) going from the more standardizing to the most open. Each of these analyses is comprised of three subparts: a description of the standardizing aspect of the leaflet, a critique of the values it embeds, and its potential counter-uses in art and design.

Pour une culture critique de l’IA, par , et

Compétition symbolique entre les espèces
Animaux / Humains / IA, par

Compétition symbolique entre  espèces
Animaux / Humains / IA
Comprendre le traitement médiatique, les discours de rêve ou de cauchemar qui accompagnent l’intelligence artificielle, suppose une analyse au prisme de la « triade animalité, humanité, machinité », à même de mettre à jour les projections ontologiques humaines à l’endroit des IA et de ce qui fait souvent figure de contraire dans notre imaginaire : les animaux. Le robot comme figure imaginaire y est un vecteur de dévoilement de l’implicite. Les fantasmes et craintes suscitées par les IA, si élevés et subtils puissent-ils paraître d’un point de vue de bipèdes supérieurs, ne sont peut-être « que » de malines réactions animales face à ce qu’on imagine être un prédateur. Il s’agit simplement d’identifier la menace, or bien souvent elle est humaine. Les humains ne sont-ils pas les meilleurs prédateurs pour eux-mêmes ? Et pour sortir de la métaphore de l’annihilation des humains par les robots, ne se comportent-ils pas envers les animaux de la même façon que ce qu’ils craignent et condamnent dans leur fantasme d’une machine aveugle, sans capacité de réflexion, d’éthique ou de sentiments ?

Symbolic competition between species
Animals / Humans / AI
Understanding the media treatment, the dream or nightmare speeches that accompany artificial intelligence, presupposes an analysis through the prism of the “triad animality, humanity, machinity”, capable of updating the human ontological projections towards the AI and what is often the opposite in our imagination: animals. The robot as an imaginary figure is a vector for the unveiling of the implicit. The AIs ​​fantasies and fears, however lofty and subtle they may seem from a superior bipedal point of view, are perhaps “only” clever animal reactions to what we imagine to be a predator. It’s just a matter of identifying the threat, but very often it’s human. Aren’t humans the best predators for themselves? And to get out of the metaphor of the annihilation of humans by robots, do they not behave towards animals in the same way as what they fear and condemn in their fantasy of a blind machine, without capacity for reflection, ethics or feelings?

Pour un design alternatif de l’IA ?, par , et

Les robots sont des personnes comme les autres. Changer notre regard pour ne pas subir l’automatisation, par

Les robots sont des personnes comme les autres

Tout un symbole : Vital est le sixième membre du conseil d’administration de la société hongkongaise Deep Knowledge Ventures, alors qu’il n’est qu’un simple algorithme. Qu’il s’agisse de logiciels et d’objets dits intelligents ou de robots humanoïdes comme Pepper, Romeo et Nao, nous allons devoir apprendre à travailler bien sûr, nous amuser, être soignés mais aussi dialoguer avec ce genre de machines. Gare à ne pas les sous-estimer ! Qu’elles aient été conçues par un être d’os et de chair ne les empêchent pas d’être nos interlocuteurs. Certaines d’entre elles ne devraient-elles pas être considérées demain comme de vraies « personnes non humaines », selon le terme auquel a droit, depuis un procès de fin décembre 2014, l’orang-outan Sandra du zoo de Buenos Aires ?

Robots are People like You and Me

Vital, an algorithm, was elected as the sixth board member of the Honk Kong firm Deep Knowledge Ventures. Software, « intelligent objects », humanoid robots like pepper, Romeo and Nao: we will have to learn to work, talk and play with them, but also to be treated and cared for by this new type of machine. Let’s not underestimate them ! The may have been designed by humans, but they are nevertheless called to become our daily partners – and some of them may have to be considered as true « non-human persons », following the legal category crafted in 2014 for Sandra, the orangutan living in Buenos Aires zoo.