« Chrétienne dévouée et patriote américaine, je suis honorée d’être ici ce matin pour témoigner du lien entre le nationalisme chrétien et la suprématie blanche ». Le 13 décembre 2022, à Washington D.C., Amanda Tyler, la directrice générale du Comité baptiste commun pour la liberté religieuse (BJC pour Baptist Joint Committee for Religious Liberty), est auditionnée au Congrès américain. Elle intervient devant la sous-commission des droits civils et des libertés de la commission de surveillance de la Chambre des représentants1. Les auditions portent sur le problème du suprémacisme blanc et du terrorisme domestique. L’activiste religieuse est conviée à partager son expertise et son combat, en lien avec la campagne lancée par le BJC trois ans auparavant, Chrétiens contre le nationalisme chrétien.

Tyler poursuit : « Les chrétiens ont une responsabilité particulière dans la lutte contre les méfaits du nationalisme chrétien, qui coopte l’imagerie et le langage chrétiens pour un projet qui ne fait pas partie de notre foi. » L’activiste dénonce les dérives. Simultanément, elle revendique de représenter une tradition religieuse et un mouvement œcuménique qui promeuvent une manière civique d’articuler le rapport entre religion et politique : séparation entre l’Église et l’État, neutralité étatique, respect des libertés religieuse et de conscience, autant de moyens de contribuer au bien de la Cité. Les élus qui la reçoivent, pour l’essentiel des démocrates, sont favorables à sa cause. Ils sont néanmoins préoccupés par les dérives qu’elle souligne, en particulier durant cette séance où il sera largement question de l’insurrection du Capitole survenue le 6 janvier 2021.

La première série d’auditions, en mai 2019, prétendait revenir sur la manifestation « Unissons la Droite » qui s’était déroulée en août 2017 à Charlottesville. Des suprémacistes blancs, membres de l’alt-right et autres néonazis avaient défilé au flambeau pour s’opposer au retrait de la statue d’un général sudiste d’un parc public. Les heurts avec les contre-manifestants de gauche (militants antifascistes, antiracistes, afro-américains) avaient été d’une rare violence. Une voiture-bélier conduite par un suprémaciste a ainsi causé la mort d’une contre-manifestante et blessé une vingtaine de ses camarades. Autant d’images qui ont sidéré les USA. Bientôt, le choc l’emportait sur la sidération lorsque le président Donald Trump s’est refusé à condamner les manifestants, arguant qu’il y avait « des gens très bien des deux côtés ».

Le 6 janvier 2021, le même président ne s’est pas contenté de minimiser la violence. Il l’a instiguée. La teneur de cette septième série d’auditions, durant laquelle Tyler intervient, est d’une autre nature, l’ancien chef de l’État étant directement impliqué. La sous-commission est présidée par Jamie Raskin, un élu démocrate, professeur de droit, de confession juive. Il introduit la séance en listant des exactions commises par des extrémistes blancs depuis l’insurrection du Capitole : tueries de masses visant des Afro-Américains, brutalités ciblant la communauté LGBT, agressions à l’encontre de représentants politiques. « Cette audience nous aidera à comprendre l’évolution continue du mouvement anti-gouvernemental extrémiste et suprémaciste blanc », avance Raskin, avant de préciser que le « nationalisme chrétien » semble constituer un « principe idéologique organisateur », au même titre que « la théorie du Grand remplacement », un autre élément de « motivation de la politique d’extrême droite ».

La sous-commission est à la recherche d’un motif qui relie les émeutiers du Capitole – Raskin rappelle les 900 poursuites pénales en cours – aux exactions commises, au nom d’une supériorité revendiquée à l’encontre de minorités. L’intervention de Tyler tentera d’établir un lien entre le « nationalisme chrétien » et la « violence politique » qui s’est déchaînée sur le Capitole. « Les croix chrétiennes et l’iconographie religieuse étaient omniprésentes dans la foule », avancera l’activiste, tout en soulignant que des extrémistes blancs, convaincus de leur droit divin, sont allés jusqu’à tuer dans des lieux de culte : dans l’église afro-américaine Mother Emanuel à Charleston, en Caroline du Sud (2015) ; dans la synagogue Tree of Life à Pittsburgh, en Pennsylvanie (2018) ; dans deux mosquées à Christchurch, en Nouvelle-Zélande (2019) ; dans la synagogue Chabad of Poway près de San Diego, en Californie (2019). Le BCJ a lancé sa campagne « Chrétiens contre le nationalisme chrétien » pour dénoncer cette violence, car ces tueries constitueraient le prolongement d’un christianisme délétère et dévoyé auquel adhère une part importante de la population étasunienne.

Des âmes libres

Soul liberty, « liberté de l’âme », l’idée qu’il ne doit pas exister de coercition en matière de religion et de spiritualité. C’est le credo du premier des baptistes dans le Nouveau Monde, Roger Williams (1603-1683)2. Cette idée, il la revendique à l’encontre d’autres colons protestants, les puritains qui, au même moment, font dépendre la citoyenneté de l’appartenance à la véritable Église, la leur. Cotton Mather, un éminent puritain, décrit Williams comme le « Premier rebelle à l’encontre du divin ordre de lÉglise3 ». Cette rébellion vaut au baptiste d’être pourchassé et exilé du Massachusetts, avant qu’il s’en aille fonder une cité libre dans ce qui deviendra l’État du Rhode Island. Car Williams promouvait la séparation de l’Église et de l’État, afin d’éviter la guerre civile et de permettre à tous – peuples autochtones, et donc « païens », mais aussi juifs, « turcs » (musulmans), athées – de croire, ou pas, et de célébrer librement.

Cet engagement en faveur des Amérindiens se traduira de manière concrète, par des relations pacifiques, qui permettront à Williams de rédiger, en 1643, la première grammaire de langues amérindiennes, A Key into the Language of America. Cet ouvrage, de nature ethnologique, donnera l’occasion au baptiste de louer l’hospitalité et la tolérance de ces nations, et démontrer qu’elles sont souvent supérieures, sur le plan moral, aux chrétiens.

Le Baptist Joint Committee for Religious Liberty revendique le credo de Williams4. Fondée en 1936, cette ONG a pour objectif de doter différentes conférences baptistes d’une interface visant à « défendre les principes baptistes, chaque fois et partout où ils sont menacés par l’action gouvernementale5 ». Cette agence éduque les fidèles sur les questions relatives à la laïcité, tout en cherchant à nouer des contacts et exercer son influence dans les médias, le monde politique ou les cours de justice. L’initiative est lancée par la puissante conférence des baptistes du Sud, bientôt rejointe par les baptistes du Nord, progressistes, et deux conférences africaines-américaines6.

Dès 1946, le BJC installe ses bureaux à Washington D.C., et acquiert son autonomie à l’endroit des Églises, tout en continuant à compter sur leur soutien financier. Il lutte contre le financement d’écoles confessionnelles par des fonds publics ou l’imposition de la prière dans les établissements scolaires. À l’inverse, l’agence défend l’amendement Johnson qui, depuis 1954, empêche les organisations à but non-lucratif, dont les Églises, de soutenir des candidats politiques. Plus récemment, sous l’administration Trump, le BJC s’illustrera dans le combat contre le « Muslim ban », le décret visant à empêcher l’entrée sur le territoire américain de migrants (musulmans) provenant du Moyen Orient.

Dans les années 1980, les liens avec les baptistes du Sud se font plus turbulents, alors qu’un putsch fondamentaliste s’empare des instances dirigeantes de la Southern Baptist Conference, et purge cette dernière de tout élément modéré7. L’offensive coïncide avec l’avènement de la Majorité Morale. Cette droite chrétienne porte le républicain Ronald Reagan à la présidence, en évinçant le démocrate, et baptiste modéré du Sud, Jimmy Carter. Quant à Billy Graham, le prédicateur qui a façonné l’évangélisme contemporain, il participe à l’intrigue visant à torpiller Carter8. La conférence sudiste, critique du prétendu « libéralisme » dont ferait preuve le BJC, diminue de façon drastique son financement de l’ONG, avant d’y mettre définitivement un terme au début des années 1990. La posture laïque de l’agence contrarie les projets de « guerre culturelle » qui animent la plus grande famille au sein de l’évangélisme étasunien, les baptistes du Sud comptant alors plus de 16 millions de membres.

Une alerte audible

La campagne Chrétiens contre le nationalisme chrétien est le fait d’Amanda Tyler, qui prend la tête du BJC en janvier 20179. Avocate de formation, la quadragénaire dynamique originaire d’Austin, Texas, a conservé son accent du Sud. Issue d’une famille baptiste, elle s’implique au département juridique du BJC durant ses études de droit. Diplômée, elle exerce à Dallas dans un cabinet privé, puis auprès d’une juge du district nord de la même ville. Dès 2009, elle rejoint l’équipe du représentant d’Austin, le démocrate Lloyd Doggett, à Washington D.C. Tyler est une femme d’expérience, rompue au monde juridique et politique, la première à diriger le BJC.

Avant l’ONG baptiste, d’autres activistes ont tenté de lancer l’alerte à propos de la tentation hégémonique portée par une droite chrétienne radicalisée. C’est le cas en 2008, alors que Sarah Palin fait campagne avec John McCain sur le ticket présidentiel républicain. Divers blogs de veille, à gauche, soulignent les accointances « théocratiques » de la républicaine. Pour preuve, une vidéo tournée quelques années plus tôt dans une Église pentecôtiste en Alaska : les images montrent un pasteur nigérian de passage imposer les mains à Palin, afin de briser toute emprise démoniaque sur sa campagne, alors qu’elle brigue le mandat de gouverneure. Les médias généralistes n’y voient qu’un fait divers, l’illustration de la « bigoterie » de la républicaine – au grand dam des lanceurs d’alerte qui ont correctement identifié une mutation radicale de la droite chrétienne10.

Le traitement médiatique est tout autre lorsque, le 18 juin 2019, la télévangéliste Paula White, qui dirige le Conseil évangélique du Président Trump, prie pour lancer la campagne de réélection de ce dernier. L’événement se déroule au Amway Center d’Orlando, en Floride, devant près de 20 000 participants. Tout comme le pasteur nigérian de Sarah Palin, White procède à un exorcisme en faveur du candidat : « Que tout voile maléfique de tromperie de l’ennemi soit ôté des yeux du peuple, dans le nom qui est au-dessus de tout nom, le nom de Jésus Christ ! » Le discours relève du « combat spirituel », la campagne présidentielle devenant la scène visible d’une guerre invisible se jouant entre Dieu et les forces des ténèbres, dont le camp adverse, démocrate, serait le suppôt. Les médias généralistes ne s’amusent plus de la bigoterie du candidat. Fox News titre : « La conseillère spirituelle de Trump, Paula White, prie pour arrêter “tout réseau démoniaque” contre lui » ; tandis que le Washington post écrit : « La conseillère spirituelle de Trump cherche à le protéger contre les “réseaux démoniaques” lors d’un meeting de réélection11 ».

La mutation initiée par l’exorcisme de Palin atteint sa pleine efficacité avec Trump et sa conseillère spirituelle. L’évangélisme charismatique a apporté à la droite chrétienne une compréhension littérale du combat spirituel appliqué à l’affrontement électoral. Si l’on négocie avec un adversaire politique, hors de question de passer un compromis avec les suppôts de Satan. Cet ennemi doit être converti ou éradiqué. Pas de place pour la tolérance ou le pluralisme12.

La campagne Chrétiens contre le nationalisme chrétien débute en juillet 2019. Elle est en préparation depuis au moins une année, mais bénéficie d’une fenêtre temporelle favorable : son traitement médiatique subséquent témoigne du fait qu’elle fournit des éléments de réponse aux interrogations des journalistes13. La mobilisation prend la forme d’un site Internet construit autour d’une déclaration, que les internautes sont invités à signer, et qui dit en substance14 :

« Le nationalisme chrétien cherche à fusionner les identités chrétiennes et américaines, dénaturant tant la foi chrétienne que la démocratie constitutionnelle américaine. Le nationalisme chrétien exige que le christianisme soit privilégié par l’État et implique qu’un bon Américain est nécessairement chrétien. Il se confond souvent, tout en les dissimulant, avec la suprématie de la race blanche et l’asservissement racial. Nous rejetons cette idéologie politique néfaste, et invitons nos frères et sœurs chrétiens à se joindre à nous pour s’opposer à cette menace pour notre foi et notre nation. »

La déclaration est endossée par près d’une trentaine de figures chrétiennes importantes sur la scène étasunienne, allant de l’évangélisme au protestantisme mainstream, en passant par le catholicisme social. Les signataires évangéliques sont connus pour leurs positions progressistes : Tony Campolo et Shane Claiborne des Red Christian Letters, tous deux actifs sur les questions sociales ou raciales, le premier proche d’Obama, le second reconnu pour ses actions visant à limiter les armes à feu ; Jim Wallis, figure de gauche depuis les années 1970 ; Doug Pagitt, qui tente de convaincre les évangéliques de voter démocrate15.

Une série d’une dizaine de podcasts, intitulée « Les dangers du nationalisme chrétien », accompagne le lancement de la déclaration. Cette série réunit théologiens, responsables religieux, activistes et chercheurs en sciences sociales. Une autre force de la campagne tient au fait qu’elle prend appui sur des travaux récents de spécialistes des religions, tous évangéliques ou familiers de ce protestantisme. Bientôt, ces travaux sont mis à disposition du grand public. Les sociologues Samuel Perry et Andrew Whitehead publient Reprendre lAmérique pour Dieu : Le nationalisme chrétien aux États-Unis16. Ils seront suivis par la spécialiste africaine-américaine de sciences religieuses, Anthea Butler, qui fait paraître Le racisme évangélique blanc : la politique de la moralité en Amérique17.

En février 2022, un peu plus d’un an après les événements, le BJC publie un rapport d’une soixantaine de pages consacré à l’insurrection du Capitole, avec les contributions de différents spécialistes du religieux ou des questions raciales18. Ce rapport donnera l’occasion à Amanda Tyler de s’exprimer au Congrès, devant la Sous-commission des droits civils et des libertés.

Le BJC a réussi là où ont échoué des tentatives antérieures pour alerter l’opinion publique sur les tendances théocratiques de la droite chrétienne. Ce succès est lié à plusieurs raisons. Premièrement, la critique formulée par cette agence baptiste ne peut être perçue comme une attaque contre la présence de toute forme de religion dans l’espace public. La dénonciation concerne plutôt un certain type de religieux, hégémonique et rétif à la séparation entre l’Église et l’État. De plus, cette ONG bénéficie d’une grande crédibilité et de forts relais, construits depuis le milieu du XXe siècle, ce qui lui a permis d’installer cet enjeu au cœur de différentes arènes (médiatique, politique, religieuse, etc.). Enfin, la campagne du BJC a joui d’une actualité inattendue, bien que préoccupante : la droite chrétienne mobilisée autour de Trump n’a jamais été aussi extrémiste.

« Nationalistes chrétiens » et fiers de l’être

Cependant, l’influence du BJC demeure restreinte et son succès finalement très relatif. Depuis son lancement, sa campagne a collecté un peu plus de 35 000 signatures. Il vaut la peine comparer ce chiffre avec des statistiques révélées par le Pew Research Center. Ce centre de recherche non-partisan mène régulièrement des enquêtes sur la vie publique américaine, et en particulier sur les enjeux religieux. En octobre 2022, cet institut publie un rapport consacré au « nationalisme chrétien ». Le titre du rapport dit la principale information avancée par l’étude : « 45 % des Américains affirment que les États-Unis devraient être une “nation chrétienne19” ». Les évangéliques blancs sont de loin le groupe le plus susceptible de souscrire à cette affirmation : ils sont 81 %. Cette proportion est saisissante. Elle correspond au vote évangélique blanc en faveur de Trump lors des deux présidentielles de 2016 et de 202020. La campagne du BJC semble ainsi n’avoir eu aucun effet sur ce segment de l’évangélisme.

Plus troublante encore, la manière dont des acteurs religieux et des politiciens républicains revendiquent désormais l’étiquette « nationaliste chrétien ». Dans son allocution au Congrès, Amanda Tyler soulignait que la représentante républicaine Marjorie Taylor Greene – qui incarne la frange extrémiste et complotiste du parti, adepte de QAnon – a enjoint ses collègues du GOP à embrasser ce nationalisme. L’élue est même allée jusqu’à promouvoir sur son compte Instagram une gamme de t-shirts marqués d’une croix chrétienne et arborant le slogan « Fier [d’être] nationaliste chrétien ». Un bandeau sur la photo de son post indiquait : « STAND AGAINST THE GODLESS LEFT » [Résistez à la gauche impie]21.

Loin de demeurer le fait d’extrémistes isolés au sein du GOP, de telles prises de position sont adoubées par des poids lourds issus des générations précédentes de la droite chrétienne. Ainsi, le fils et successeur de Billy Graham, Franklin Graham, grand défenseur de Trump devant l’Éternel, apportait récemment son soutien à Marjorie Taylor Greene. Après la diffusion, en avril 2023, d’un épisode du magazine 60 minutes, produit par la chaîne de service public CBS et consacré à la républicaine extrémiste, Franklin Graham tweetait22 :

« J’ai regardé 60 Minutes dimanche soir et j’ai vu l’interview de (la journaliste) Lesley Stahl avec la représentante Marjorie Taylor Greene. J’ai beaucoup appris. Je ne la connais pas, mais je pense qu’elle apporte du bon sens pratique à la politique. Vous pouvez prendre une minute pour regarder l’interview. Il sera intéressant de voir comment Dieu l’utilise. »

La providence divine serait à l’œuvre parmi la frange extrême qui tient aujourd’hui le Parti républicain en otage, au point d’avoir bloqué l’élection du président de la Chambre des représentants en octobre 2023, et réussi à imposer une procédure de destitution contre le Président Joe Biden. Cette faction adhère sans complexe à l’appellation « nationaliste chrétien ».

Pourtant, quelques mois auparavant, la républicaine « modérée » Liz Cheney, se refusait à en faire un problème. Vice-présidente de la commission parlementaire chargée d’investiguer l’insurrection du Capitole, elle s’interdisait d’user de cette catégorie dans le rapport final livré au terme de l’instruction. Cheney refusait de « souscrire à tout récit qui suggère que les Républicains sont intrinsèquement racistes ou que tout Américain qui croit que Dieu a béni l’Amérique est un suprémaciste blanc23 ».

1Les interventions de cette séance sont disponibles ici : www.congress.gov/event/117th-congress/house-event/115236, consulté le 05/02/2024.

2Cf. Williams, Roger. 2013. Genèse religieuse de lÉtat laïque. Édité par M. Boss. Genève : Labor et Fides ; Johansen, Bruce E. 2016. « Roger Williams, Native Peoples, and “Soul Liberty” ». p. 42-50 in The Wiley Blackwell Companion to Religion and Politics in the U.S., édité par B. A. McGraw. Wiley.

3« First rebel against the divine church-order » (je traduis), cité par lhistorien progressiste Parrington, Vernon L. 1927 (1930). Main currents in American thought. New York, NY : Harcourt, Brace and company, p. 63.

4Cf. la page «Baptist Freedom Fighters » sur le site du BJC : https://bjconline.org/mission-history-baptist-heritage

5Gardner, Andrew. 2024. « Race, Religious Freedom, and the Institutional Limitations of the Baptist Joint Committee on Public Affairs ». Journal of Church and State. doi : 10.1093/jcs/csae004, p. 3.

6Respectivement, la Southern Baptist Conference (SBC), la Northern Baptist Convention (aujourdhui les American Baptist Churches USA, ABC), ainsi que la National Baptist Convention USA (NBC) et la National Baptist Convention of America (NBCA).

7Cf. Hankins, Barry. 2002. Uneasy in Babylon : Southern Baptist Conservatives and American Culture. Alabama: University of Alabama Press.

8Balmer, Randall. 2024. « Strategy and Subterfuge: Billy Grahams Political Machinations from Montreux to the Mayflower Hotel and Beyond ». Journal of Church and State 66(1):41‑51.

9Son élection, intervenue en septembre 2016, est rapportée dans Report from the Capitol (71/8), le magazine du BJC.

10Cf. Gonzalez, Philippe. 2016. « Montrer « lexorcisme » de Sarah Palin sur le web : Enquête(s) sur la portée politique dimages religieuses ». Tic & société 9(1‑2). doi : 10.4000/ticetsociete.1826.

11Cf. Gonzalez, Philippe. 2019. « Dieu parle en public. La prophétie charismatique de lintimité à la politique ». Pragmata 2:112‑75.

12Cf. Gagné, André. 2020. Ces évangéliques derrière Trump : hégémonie, démonologie et fin du monde. Genève, Labor et fides.

13Voir la revue de presse sur le site de la campagne : www.christiansagainstchristiannationalism.org/in-the-news

16Whitehead, Andrew L., et Samuel L. Perry. 2020. Taking America back for God : Christian Nationalism in the United States. New York, NY: Oxford University Press.

17Butler, Anthea D. 2021. White Evangelical Racism : the Politics of Morality in America. Chapel Hill, NC : The University of North Carolina Press.

21M. Olmstead, «“Christian Nationalism” Used to Be Taboo. Now Its All the Rage ». 05/08/2022, Slate : https://slate.com/news-and-politics/2022/08/christian-nationalist-identity-marjorie-taylor-greene.html

22Cf. Larticle de J. Firestone du 05/04/2023, sur le site évangélique ChurchLeaders, « Franklin Graham Praises Marjorie Taylor Greene – “It Will Be Interesting To See How God Uses Her” »: https://churchleaders.com/news/448355-franklin-graham-it-will-be-interesting-to-see-how-god-uses-marjorie-taylor-greene.html

23Citée dans « Christian Nationalism Conspicuously Absent From January 6 Report », Alex Wagner Tonight, MSNBC, 29/12/2022 www.msnbc.com/alex-wagner-tonight/watch/christian-nationalism-conspicuously-absent-from-january-6-report-158958149871