Depuis 2020 Maya Minder et Ewen Chardronnet mènent un projet de recherche artistique, Homo Photosyntheticus, inspiré par les spéculations en biologie de l’évolution de Lynn Margulis. Les deux artistes et auteurs enquêtent sur le rôle des algues et phytoplanctons dans les équilibres du Système Terre comme sur leur rôle potentiel dans la transition alimentaire, médicale, énergétique et écologique, une recherche portée par la plateforme Roscosmoe.org et qui se décline sous la forme d’installations, de performances, d’ateliers, d’une base de connaissance et d’essais documentaires.
S’il faut un point de départ géographique, situé, pour cette recherche, c’est Roscoff, dans le Finistère, avec la rencontre, il y a maintenant dix ans, de Xavier Bailly, biologiste à la Station Biologique de Roscoff (CNRS – Sorbonne Universités)1. Dans son laboratoire et sur les estrans des plages de la région, Bailly travaille presqu’exclusivement sur le modèle marin Symsagittifera Roscoffensis, un petit ver plat marin qui tient son nom de la ville car il y a été décrit pour la première fois il y a plus d’une centaine d’années. Ce minuscule ver vert qui ingère mais ne digère pas son algue partenaire, la conserve dans ses tissus pour se nourrir de son activité photosynthétique.
Rencontrer le ver de Roscoff c’est aussi rencontrer Lynn Margulis, car elle l’a régulièrement cité comme modèle biologique iconoclaste pour argumenter sa théorie des relations endosymbiotiques comme moteur général de l’évolution. Elle et son fils Dorion Sagan s’en inspirent ainsi en 1986 dans les pages spéculatives de Microcosmos où ils voient dans le ver de Roscoff un exemple de photosymbiose qui pourrait inspirer un devenir Homo Photosyntheticus à l’espèce humaine. Et en 1998 Lynn Margulis consacre le ver de Roscoff dans les premières pages de Symbiotic Planet 2 :
« Les vers plats translucides de l’espèce Convoluta roscoffensis contiennent des algues vertes entre les cellules de leurs tissus. Sur les plages de Bretagne et de la Manche, ils sont habituellement confondus avec du varech vert. De couleur vert foncé, les Convoluta roscoffensis sont des “animaux-plantes”. Adultes, ils conservent une bouche fermée dénuée de toute fonction. Les algues non seulement vivent sous la peau transparente du ver et le nourrissent, mais elles recyclent son déchet, l’acide urique. Elles gardent pour elles la partie de la molécule d’acide urique qui contient le carbone et l’oxygène et transforment le reste en nouvel aliment pour le ver.
De manière analogue, les algues symbiotiques de l’Homo photosyntheticus chemineraient dans les cellules germinales humaines. Elles commenceraient par envahir les testicules et de là elles pénètreraient dans les cellules spermatozoïdiques au fur et à mesure de leur fabrication (cela est à peine exagéré : on sait que des symbiotes bactériens d’insectes font la même chose. Certains pénètrent le sperme et d’autres sont transmis à la génération suivante par les œufs). En accompagnant le sperme durant l’accouplement, et peut-être même en pénétrant dans les ovules des femmes, les algues – comme une maladie vénérienne bienfaisante – pourraient assurer leur survie dans les tissus chauds et humides des humains.
Dans les phases finales de ce scénario fantastique, nous avons la vision de groupes compacts d’Homo photosyntheticus flânant sur les plages orbitales du futur, laissant errer leurs mains distraites sur des algues vertes et des coquilles de mollusques cassées 3. »
Devenir algue
La plateforme Roscosmoe est une initiative art & science qui accueille ou soutient des artistes menant des recherches dans le domaine de la biologie marine et de la biodiversité en partenariat avec le laboratoire Modèles Marins Multicellulaires de la Station Biologique de Roscoff. Elle prend progressivement forme à partir de 2013 avec l’invitation des artistes Špela Petrič et Robertina Šebjanič à exposer et débattre leur projet artistique Humalga au Festival Accès(s)4 à Pau. L’Humalga de Petrič et Šebjanič résonne directement avec l’animalgue S. Roscoffensis et l’Homo Photosyntheticus de Lynn Margulis dans la mesure où il propose une évolution construite et alternative de l’espèce humaine au croisement de l’humain et de l’algue, un destin évolutif vers « l’humalgue » par alternance d’une génération sexuelle (humaine) à une génération asexuelle (algale)5. Suite à cette première exposition, Petrič et Šebjanič sont invitées en résidence à la Station Biologique de Roscoff. C’est avec cette expérience que démarre ce qui va se formaliser en 2018 sous le nom de plateforme Roscosmoe6, une plateforme qui prend forme aussi autour de la volonté de développer une mission spatiale 7 pour concevoir une série d’expériences et de systèmes de support-vie biorégénératifs afin d’évaluer le comportement du ver de Roscoff dans une variété d’environnements gravitationnels, y compris des conditions d’apesanteur. D’emblée est envisagé un volet culturel à cette « mission spatiale » : il ne s’agira pas uniquement de développer un module d’expérimentations scientifiques autour du ver de Roscoff à embarquer dans un vol spatial, mais aussi de développer les dimensions terrestres, culturelles, philosophiques et anthropologiques du projet, autour d’un « conteneur critique » qui a vocation à être exposé sur Terre. Une première présentation en ce sens a d’ailleurs lieu à la Science Gallery de Dublin dans l’exposition « Life at the Edges 8 ». D’autre part le « conteneur critique » a vocation à exposer une recherche au long cours sur le « devenir Homo Photosyntheticus » imaginé par Lynn Margulis et Dorion Sagan dans Microcosmos.
Cet Homo Photosyntheticus, inspiré par le S. Roscoffensis et imaginé explorant le système solaire, relève plus, il faut le rappeler, d’une symbiogenèse germinale entre humain et algue, d’un devenir queer trans-plante très éloigné des visions transhumanistes d’hommes augmentés héritées de Julian Huxley ou de ses thuriféraires néodarwinistes. Nous sommes plus proches ici d’un scénario évoqué par le projet Humalga de Petrič et Šebjanič que d’une espèce humaine qui serait modifiée dans l’unique but de tirer profit des fonctions photosynthétiques de micro-algues. Dans le projet Humalga, un peu comme dans un roman de Ursula K. Le Guin ou les Camille Stories de Donna Haraway 9, c’est une civilisation et un modèle social complètement différent qui émergent de la société humalgue.
La question de l’impact d’une biotechnologie sur les devenirs plus qu’humains ouvre néanmoins à des scénarios de futurs proches intrigants. De nombreux scientifiques médicaux s’inspirent des recherches symbiogénétiques de Lynn Margulis10 et la start-up chilienne Symbiox11, qui propose des patchs à base de micro-algues pour soigner les grands brûlés par photosynthèse localisée, n’hésite d’ailleurs pas à utiliser la métaphore de l’Homo Photosyntheticus.
Dans une nouvelle publiée en décembre 2015, l’écrivain de science-fiction Kim Stanley Robinson imagine lui un futur proche où des biologistes de synthèse ont découvert des « biobriques » qui peuvent être combinées de manière à créer un chloroplaste synthétique injectable sous la peau, comme un tatouage, se recombinant aux cellules humaines afin de réaliser la photosynthèse.
« Une fois qu’ils eurent publié la recette, et que la nouvelle que la photosynthèse humaine fonctionnait se diffusa, la méthode d’injection devint un procédé que l’on pourrait qualifier de générique. […] quand vous photosynthétiserez la lumière du soleil vous aurez moins faim. Cela pourrait vous conduire à passer une part plus importante de votre temps dehors au soleil, c’est vrai, et à décider par conséquent que vous n’avez plus besoin d’autant de nourriture12. »
Relatant le procès des responsables de cette entreprise, la nouvelle s’intéresse à leur responsabilité dans le grand effondrement agroalimentaire et social engendré par cette biotechnologie.
Biosphère algale
Bien qu’explorer ces terrains spéculatifs dans l’espace et le temps peut être stimulant, il s’agit cependant pour nous de pouvoir, ici et maintenant, diffuser plus largement cette vision symbiotique, « margulisienne », du vivant et de la planète, et rappeler le rôle que jouent les algues dans les équilibres planétaires. On estime aujourd’hui que 50 à 80 % de la production d’oxygène de la Terre provient du plancton océanique, des algues et de certaines bactéries capables de photosynthèse. Une espèce en particulier, la cyanobactérie Prochlorococcus, qui est le plus petit organisme photosynthétique de la Terre, produirait à elle seule 20 % de l’oxygène de l’ensemble de notre biosphère. Il convient à cet égard de souligner le rôle joué par Lynn Margulis dans l’élaboration de la théorie Gaia de James Lovelock dans les années 1970. Lynn Margulis et James Lovelock13 démontrèrent que la composition des gaz de la basse atmosphère terrestre est activement modulée par les organismes vivants de la Terre, de telle sorte que l’atmosphère, produit de la vie biosphérique, reste propice à la vie. Dans l’élaboration de ce que l’on appelle aujourd’hui Sciences du Système Terre les contributions de Lynn Margulis permirent d’appuyer l’intuition première de James Lovelock qui mettait en évidence la boucle de rétroaction climatique corrélant la production en abondance par les algues et le phytoplancton marins de sulfure de diméthyle (DMS, un gaz diffusé par les embruns), et son influence sur la formation des nuages et l’effet refroidissant induit diminuant la quantité de rayonnement solaire qui atteint la surface de la Terre.
Nous comprenons donc ici à quel point le phytoplancton et les algues sont importants pour l’équilibre de la biosphère. Mais avec l’augmentation des marées vertes, des efflorescences algales nuisibles et des mers de sargasses, les algues et les cyanobactéries ont acquis une mauvaise réputation, masquant le fait que ces proliférations sont dues au changement climatique, à l’acidification des océans et au réchauffement de la planète, aux rejets de produits chimiques et de nutriments provenant de la déforestation, des industries pétrochimiques, de l’élevage industriel et d’autres causes anthropiques.
Pourtant, de la captation carbone aux aliments de substitution pour animaux, les algues peuvent jouer un rôle crucial dans la transition écologique. Elles sont utilisées comme biocarburants, biomatériaux, produits pharmaceutiques et cosmétiques. Leur rôle nutritionnel est reconnu, riches en protéines, minéraux, acides gras et vitamines. Les cyanobactéries, connues sous le nom de spiruline et la micro-algue chlorelle sont déjà des alternatives alimentaires prometteuses, et les cultures alimentaires de l’Asie du Nord-Est n’ont pas attendu les crises environnementales du XXe siècle pour intégrer les macro-algues comme le kombu, le wakamé et le porphyra (la nori des makis) dans leur alimentation. Comment pourrions-nous dans nos régions consommer davantage d’algues ?
Inviter Lynn Margulis à la table du dîner
En 2010 une équipe de chercheurs situés à Roscoff a pu identifier dans une bactérie marine une enzyme très spécialisée dans la dégradation des parois cellulaires des algues. Or le seul autre endroit où ils ont pu trouver cette enzyme est dans les bactéries de l’intestin humain des Japonais. Au travers d’analyses génomiques poussées ils ont mis en évidence un échange de matériel génétique de bactérie marine à bactérie intestinale, ce qui permet à cette dernière de dégrader des fibres alimentaires venant d’algues comestibles de type porphyra (nori), qui autrement ne pourraient être assimilées. Les implications de cette étude popularisées sous l’expression « sushi factor » nous enseignent ainsi que nous évoluons par notre alimentation. Elle est devenue le point de départ de l’installation et performance culinaire Green Open Food Evolution initiée par Maya Minder en collaboration avec Ewen Chardronnet en 202014, un projet qui invite ainsi Lynn Margulis à la table du dîner.
Différentes recettes circulent à travers le monde sur la manière de consommer les algues. Tout d’abord, en salade. La première façon de manger les choses est de les manger crues et non cuites et ce plat cru n’est pas très éloigné de la façon dont les animaux mangeraient leurs aliments trouvés, à l’exception de la vinaigrette. Deuxièmement, il y a le feu ouvert. En essayant de griller vos algues, vous avez l’impression de manger un morceau de peau séchée, à peine tendre mais déshydratée et carbonisée avec un arôme d’umami rôti. Troisièmement, vous pouvez les faire bouillir dans des soupes, et en effet, il y a la fameuse soupe des mères faite avec du wakame et de l’huile de sésame riche en noix qui donne de l’énergie régénératrice après l’accouchement au corps féminin épuisé par de grandes pertes de sang et d’énergie vitale. Les algues cuites à la vapeur seraient une façon plus élaborée de manger des algues, conservant leurs vitamines et micro-nutriments à l’abri entre les grains de riz cuits et les haricots noirs sucrés, riches en goût et donnant de l’umami à ses ingrédients partenaires. Enfin, il y a la forme du collagène extrait de la mousse d’Irlande ou des algues à base de collagène. Autrefois, ce plat gluant et insipide était considéré comme un aliment de remplissage que les pêcheurs consommaient en période de grande pénurie, avant qu’il ne revienne en force comme un super-aliment qui aide à prévenir l’arthrite et les douleurs articulaires et à garder une peau éclatante. Les temps ont changé, nous les consommons aussi sous forme de poudre, comme les micro-algues, qui ne servent que d’additifs de valeur nutritionnelle aux jus ou aux milk-shakes. La spiruline, la chlorelle, l’euglène, ou d’autres encore, bouleversent notre conception de la composition des aliments de nos jours et les promesses annoncées d’une ère à la Soleil vert 15.
Que choisirait Lynn Margulis, qui mangeait quotidiennement des algues ?
Le plus grand défi pour la poursuite de l’humanité liée à l’Anthropocène est la question de savoir comment nourrir une population terrestre croissante et lui garantir un avenir durable. Les algues, en tant que biomasse sous-estimée dans la transition alimentaire, sont un sujet qui réapparaît dans le monde entier, non seulement pour leurs propriétés alimentaires, mais aussi pour leurs différentes applications. Les algues sont mondiales, elles poussent dans nos eaux salées et nos eaux douces, elles sont effrayantes et fascinantes et en même temps, en tant que biocapteur, elles sensibilisent au bien le plus précieux, l’eau, qui relie toutes les formes de vie terrestres et aquatiques. Ce qui est fascinant avec les algues, c’est qu’elles proviennent d’un autre règne, celui des protistes, que Lynn Margulis aimait tant aborder et d’où tous les animaux et toutes les plantes ont prospéré depuis leurs origines. Tout comme les formes de vie bactériennes, elles proviennent de la coévolution endosymbiotique de deux bactéries qui se nourrissent réciproquement. Les algues sont donc très anciennes et parlent de temps profonds. Les algues ne ressemblent pas à des plantes, elles n’ont pas de racines, elles se propagent à partir d’un cycle de reproduction haploïde et diploïde et leur forme d’existence est radicalement différente de notre compréhension usuelle du vivant. Est-il donc si étrange de les manger, ces sortes de muqueuses gluantes et glissantes ?
Les concepts de parenté et de compagnonnage cités par Donna Harraway – comme également dans le Manifeste cyborg – parlent tous deux de mutation et de forces évolutives. Ce n’est pas un secret de dire que les idées de Lynn Margulis sur la symbiose en tant que modèle et contrepoint à la pensée capitaliste, hégémonique et patriarcale ont été adaptées par de nombreux mouvements socioculturels. En outre, elles sont entrées dans les canons de la science et de la santé publique depuis que nous parlons du microbiome et de la forte corrélation entre notre état de santé, la diététique et un riche microbiome intestinal. Nos cerveaux et nos intestins fonctionnent toujours sur la même vague somatique où les émotions peuvent devenir des états d’esprit, difficiles à digérer et en interaction avec nos systèmes immunitaires. Lynn Margulis n’était pas vraiment une diététicienne, mais elle est devenue célèbre grâce à ses discours lors de la convention de la NASA sur les origines de la mitose des cellules. Lynn Margulis est décédée en 2012 et son article a déjà plus de cinquante ans, mais lentement aujourd’hui ses idées sur la symbiose dépassent le modèle compétitif de la sélection naturelle par les plus forts et les plus aptes et se sédimentent en tant que métaphore de la coexistence non seulement en biologie, mais aussi dans une sphère socio-politique. Tout au long de sa vie, elle a lutté pour que ses théories soient reconnues dans le monde universitaire. Les études sur le microbiome humain ne datent pas de plus de 25 ans et aujourd’hui, nous pouvons examiner notre biome intestinal dans le cadre d’une analyse de séquençage génétique comme a pu le faire l’entreprise uBiome16 pour comprendre à quel point nos origines géographiques et alimentaires se mélangent en permanence. Nous vivons dans une culture alimentaire mondialisée et nous croyons fermement que notre microbiome et notre ADN témoignent des nombreuses endosymbioses ou épigénétiques que notre espèce pas si vieille sur la planète Terre a subies. L’an dernier, James Lovelock nous a quitté·es et si aujourd’hui nous commémorons Lynn Margulis c’est grâce à toutes les connaissances qu’elle a rassemblées sur ce qu’est la vie et sur la façon dont nous sommes tous enchevêtrés à partir d’une soupe primordiale.
Et si cette perspective de science-fiction de bifurcation vers des humains verts, évoluant avec les algues, les ingérant mais ne les digérant pas, pour les garder soigneusement comme photosymbiontes sous leur peau, pouvait devenir réalité ? Il faudra peut-être encore un milliard d’années pour y parvenir, mais peut-être un jour nous pourrons tous éprouver le plaisir de la nourriture, non pas comme seule matière assurant la diffusion et continuité de l’homéostasie via l’assimilation par notre système biologique, mais comme plaisir de devenir nous-même nourriture. C’est ce que nous pourrions être amenés à comprendre en vivant ensemble avec nos parentes et alliées les bactéries.
1www.sb-roscoff.fr/fr/equipe-modeles-marins-multicellulaires
2Lynn Margulis, Symbiotic Planet, Basic Books, 1998, p. 17-18.
3Lynn Margulis & Dorion Sagan, L’Univers bactériel (Microcosmos), Points Sciences – Éditions Albin Michel, 1989 et 2002, p. 284.
4www.acces-s.org
5Pour en savoir plus : https://robertina.net/humalga/ et www.spelapetric.org/humalga
6Roscosmoe tire son nom de Roscoff et de Cosmoe, en référence au Cosmos du Suprématisme de Kasimir Malévitch (Roscosmos est aussi le nom de l’agence spatiale russe).Voir https://roscosmoe.org/?lang=fr
7https://roscosmoe.org/space-mission/?lang=fr
8https://dublin.sciencegallery.com/life-at-the-edges-exhibits/roscosmoe
9Dans Vivre avec le trouble (Les Éditions du monde à faire, 2020), Donna Haraway retrace la vie de cinq Camilles de 2025 à 2425, une période au cours de laquelle la population humaine, qui était passée de huit à dix milliards d’individus, est tombée à trois milliards et où seule la moitié des espèces vivantes en 2015 existent encore. De nombreux humains ont été modifiés pour prendre des aspects d’autres espèces ; dans le cas des Camilles, il s’agit du papillon monarque.
10Chávez, Myra N et al. « Photosymbiosis for Biomedical Applications ». Frontiers in bioengineering and biotechnology vol. 8 577204. Oct. 6, 2020. Entretien consultable au lien : https://vimeo.com/562718091
11www.symbiox.org
12Kim Stanley Robinson, Oral Argument, Tor Books, 2015.
13Les deux auront une correspondance riche tout au long de leur vie, lire à ce sujet Bruce Clarke, Sébastien Dutreuil, Writing Gaia : The Scientific Correspondence of James Lovelock and Lynn Margulis, Cambridge University Press, 2022.
14https://roscosmoe.org/maya-minder/?lang=fr
15Soleil vert (Soylent Green) est un film américain d’anticipation réalisé par Richard Fleischer, sorti en 1973.
16uBiome, Inc. était une société de biotechnologie basée à San Francisco qui a développé une technologie pour séquencer le microbiome humain. Fondée en 2012, l’entreprise a déposé son bilan en 2019 à la suite d’un raid du FBI dans le cadre d’une enquête sur une éventuelle fraude à l’assurance impliquant le programme d’assurance maladie américain Medicare.
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