Une plaisanterie récente résume les paradoxes qui débordent de la société civile iranienne : « Un professeur demande à ses élèves de répondre à cette question : “Que savez-vous de la République islamique ?” Le plus éloquent d’entre eux avance : “J’en sais bien des choses, mais je crains de les dire !” »

La circulation de ce genre de blagues dénonce en soi l’étouffement de la liberté d’expression dans la République islamique ; et, en l’absence de cette liberté, le rire déploie tout son potentiel critique. En même temps, la réponse de l’élève cristallise une certaine liberté d’agir et de dire. En exprimant sa peur, il brise en quelque sorte la censure et se lève, par ces mots et son acte, contre la répression dominante. Par sa dissimulation, il révèle ; le dit et le non-dit fusionnent pour faire entendre le cri du silence. Ce mode – que j’appelle le « souterrain révélé » – émerge assez tôt dans l’Iran postrévolutionnaire et va en progressant, engendrant des situations probablement surréelles aux yeux d’observateurs extérieurs. Tel est le cas de ces femmes qui se déguisent en garçons pour assister à des matchs de foot, phénomène dont s’inspire largement le cinéaste Jafar Panahi dans son film Hors jeu (2006). D’ailleurs, la vie et le travail de ce cinéaste constituent un exemple significatif du « souterrain révélé ». Assigné à résidence et empêché par le régime de réaliser des films, Panahi crée des œuvres cinématographiques en tournant avec une petite caméra numérique, parfois avec un téléphone portable. Le premier de ses films tournés dans ces conditions, coréalisé avec Mojtaba Mirtahmasb et projeté pour la première fois au Festival de Cannes (2011), s’intitule Ceci n’est pas un film. Encore un non-dit d’une grande éloquence.

À travers le clair-obscur de tels phénomènes qui s’inventent et se réinventent quotidiennement au sein de la société iranienne, on entraperçoit des formes inédites de résistance défiant le pouvoir en place. Simultanément, dans le champ politique de l’Iran postrévolutionnaire, la notion de souterrain connaît un changement significatif, un balancement qui en dit long sur l’évolution de la société sous la République islamique. En effet, durant les décennies 1950-70, la clandestinité marquait sensiblement l’agir des opposant·es au régime de Mohamad Reza Chah Pahlavi et influençait, de manière symbolique, la production littéraire et artistique ; sous la République islamique, alors que la répression politique bat son plein, cette dimension semble s’estomper. Comprendre le pourquoi et le comment de ce changement permet de mieux saisir l’émergence et le développement de modes de résistance tant inédits qu’abondants en paradoxes. À cet effet, revenons d’abord sur ce qui suit l’avènement de la République islamique, cette République d’un genre particulier qui se veut à la fois la représentante du peuple et de Dieu.

Du double sens de la République islamique

Après sa prise de pouvoir, l’ayatollah Khomeiny, qui avait réussi à emporter l’hégémonie parmi l’opposition au moment de la révolution de 1979, affirme clairement son ambition d’appliquer la doctrine du velayat-e faqih (la suprématie de la haute autorité religieuse) qu’il avait théorisée à la fin des années 1960, dans son exil en Irak. Durant la révolution, il n’avait pas mis en avant ce concept. L’opposition non islamiste n’y prêtait pas non plus grande attention jusqu’au jour où il s’incarna dans la République islamique et que Khomeiny fut désigné vali-e faqih, guide suprême religieux. L’ayatollah Makarem Shirazi définit le caractère particulier de cette république par la notion de « démocratie théologique », laquelle évite, selon lui, les tares de la démocratie occidentale qui, au nom du respect du vote de la majorité, peut accepter toutes sortes de choses néfastes, comme la normalisation de l’homosexualité. Ce penseur islamiste argumente alors sur les avantages d’une démocratie théologique où les citoyens peuvent élire et être élus, mais dans un cadre conforme aux lois de la religion1. La République islamique, en fondant sa légitimité sur la fusion sacrée entre la volonté de Dieu et celle du peuple, transforme d’emblée le peuple en une Oumma unifiée par et dans la loi divine. Le gouvernement doit veiller à la préservation de l’islamité de la communauté qui dépend de la fidélité de ses membres à l’ordre sacré et requiert la pleine conformité de leur conduite aux dictats de la charia, tant dans l’espace privé que public. La cité islamiste devient, par là même, le lieu de formation des vrai·es musulman·es.

À partir de 1979, la population iranienne qui représente, au regard de ses appartenances religieuses, de multiples communautés (musulmane chiite et sunnite, zoroastrienne, judaïque, chrétienne, bahaïe, etc.) et dont le rapport à la religion est divers et varié, va connaître un processus de réislamisation idéologique, allant de pair avec une catégorisation discriminatoire entre croyant·es et non croyant·es, entre musulman·es et non-musulman·es. Parmi les musulman·es eux-mêmes, la logique ségrégative va opérer entre chiites et sunnites (renforçant les discriminations ethniques qui frappent notamment les Kurdes, les Baloutches et les Arabes), entre hommes et femmes, lesquelles voient leur infériorisation en droit validée par la charia, entre bon·nes et mauvais·es musulman·es selon leur adhésion ou non à l’ordre islamiste. Dans cette même logique, toute transgression de la Loi est considérée comme un acte de rébellion contre l’ordre divin. Au moyen de cette idéologisation des concepts coraniques, le pouvoir islamiste se dote d’un redoutable arsenal pour châtier et corriger les fautifs et écraser les rebelles, désormais désignés sous différents termes : mortad (impies), kofar (blasphémateur), mofsed-e fel arz (ceux qui propagent la débauche dans le royaume de Dieu sur terre) et mohareb ba khoda (ceux qui sont en guerre contre Dieu).

Toutes les ressources effectives et symboliques du jihad sont épuisées pour assujettir la société à l’ordre islamiste. Et la guerre que Saddam Hussein déclare à l’Iran en 1980 vient fournir une excellente occasion d’intensifier ce jihad. En 1982, Khomeiny refuse la proposition de paix irakienne en faisant savoir que ce confit vise à libérer Qods (allusion à la Terre sainte de Jérusalem) ; et sous prétexte de soutenir ce jihad externe, le pouvoir légitime l’étouffement des protestations intérieures, l’étranglement des médias et la répression sanglante des opposant·es non-islamistes. Le joyeux temps de l’effervescence sociale ouvert par la révolution tourne court et la clandestinité s’impose à nouveau aux opposant·es. Mais, cette fois, ciblé·es en tant qu’ennemi·es de Dieu, ils et elles ont à se confronter aux soldat·es d’Allah mobilisé·es dans diverses instances nationales et locales, depuis l’armée des Pasdaran (gardiens de la révolution) et des Bassidji (milice islamiste) jusqu’aux « comités islamiques » qui voient le jour dans les quartiers, les lieux de travail et tout espace d’activité sociale et culturelle. L’imposition du voile obligatoire, après que les contestations des femmes ont été étouffées, ainsi que l’interdiction, dans l’espace public, de la mixité femmes-hommes et de toute activité incompatible avec le respect de la charia préparent les esprits à l’omniprésence des forces de l’ordre. Les patrouilles de la chasteté vont circuler dans les rues pour veiller à l’islamité des agissements des habitant·es, les agent·es de l’ordre moral vont exercer leur droit à interroger les couples ou les groupes mixtes pour vérifier le caractère licite de leurs relations. Tout cela facilite d’ailleurs le travail de la police politique. Les prisons politiques vont se remplir et des milliers d’opposant·es seront mis·es à mort durant la première décennie de la République islamique, le grand massacre de l’été 1988 marquant le point culminant de leur liquidation2. Fuir le pays à la recherche d’un asile politique ou immigrer pour aller vivre ailleurs, libéré·es des contraintes islamistes, constitue l’autre dimension de ce tableau. Une grande diaspora iranienne se forme à l’étranger, prenant de l’ampleur au gré des vagues de départ successives. Parallèlement au développement des activités de l’opposition à l’extérieur, la terreur politique va frapper ces opposant·s de l’étranger en Europe et aux États-Unis3.

Du souterrain révélé

À l’intérieur du pays, le système répressif se consolide, toute activité politique subversive disparaît de la scène publique sans qu’aucune lutte clandestine ne puisse marquer le champ politique. Ce qui ne signifie pas que la République islamique a atteint son objectif de purifier l’Oumma des éléments déviants et de la formater selon sa volonté. En dépit du contrôle répressif de tous les espaces d’expression, la société civile dessine, tant bien que mal, des voies pour s’exprimer hors du cadre dominant. Parlant d’Adineh, une revue culturelle et littéraire qui rencontra un beau succès le temps de sa publication, entre 1985 et 1996, Faraj Sarkouhi, son premier rédacteur en chef, rappelle comment celle-ci a cheminé dans une ambiance périlleuse, qui lui octroyait, dès lors, un rôle culturel important : « Les partis politiques, les associations démocratiques telles que l’Union des écrivains, et les syndicats étaient tous disloqués ; la presse libre n’existait pas. La responsabilité de l’action culturelle, artistique et littéraire en était d’autant plus considérable. L’une de tâches à laquelle s’attelait la République islamique était d’effacer la culture antérieure à la révolution de 1979 et d’empêcher les nouvelles générations d’y avoir accès. En face, nous nous efforcions de transmettre cette culture que nous connaissions. Nous voulions être des passeurs pour la jeune génération. » Ce journaliste, aujourd’hui exilé en Allemagne, signale que la police politique n’avait pas tardé à s’intéresser de près à cette revue, ce qui frappait d’effroi le comité de rédaction4.

Comme en témoignent ces propos, au sein de la société civile iranienne, il existait bel et bien une résistance, aussi fragile fût-elle, à la massive répression islamiste des années 1980. Et ce, non seulement dans les champs littéraires et artistiques, mais aussi dans la vie quotidienne, à travers des bizarreries telles que le « mauvais voile ». Loin d’être anecdotique, ce port incorrect du voile islamique devient, par son essor, un réel problème politique que le pouvoir échoue à résoudre malgré maintes mesures répressives. Les conflits qu’il continue encore à engendrer révèlent l’écart entre les orientations idéologiques de la République islamique et les souhaits profonds de pans entiers de la société, qui s’élargissent au fil du temps. Pendant la deuxième décennie du règne islamiste, cet écart va se creuser davantage dans un contexte de montée des mécontentements. En 1989, un an avant la mort de Khomeiny, la paix sans gloire conclue avec l’Irak met en scène les résultats décevants du grand jihad tant loué par le pouvoir : les pertes humaines sont immenses et les dégâts socio-économiques incommensurables.

En flattant le martyre de milliers de jeunes sur les fronts, le pouvoir ressasse ses slogans d’une société islamique juste et saine, tandis que le pays est témoin du fossé toujours plus grand entre les classes sociales, qu’accompagne le développement de nouvelles couches supérieures liées au pouvoir, ainsi que d’une corruption galopante. Cette situation renforce jour après jour le discrédit jeté sur le modèle islamique ; les conduites des jeunes générations, leurs goûts vestimentaires, musicaux, leurs fréquentations valorisent indéniablement les codes sanctionnés par le pouvoir au prétexte de la lutte contre l’invasion de la culture occidentale. En 1997, le soutien massif apporté par les couches moyennes, en particulier les femmes et les jeunes, à Khatami, candidat à la présidentielle, exprime leur désir de changement. Tout en appuyant le cadre idéologique du régime, Khatami, qui se veut réformiste, prône la liberté d’expression, la tolérance et l’ouverture, des concepts auparavant introduits dans la société civile par le champ culturel (notamment les revues et les ouvrages traduits) qui se déploie sans relâche dans un contexte d’aggravation de la crise sociale et de montée du conflit, au sein même du pouvoir, entre conservateurs et réformateurs. Ce conflit transforme l’élection présidentielle en un espace d’expression du refus de l’idéologie dominante, alors que la structuration même de cette élection exclut les personnes « non désirables » en soumettant préalablement chaque candidature à la validation du Conseil des gardiens, lui-même dirigé par le Guide suprême. En 2009, des protestations massives, connues sous le nom de « Mouvement vert », éclatent pour dénoncer la manipulation des résultats de la présidentielle et l’accès au pouvoir d’Ahmadinejad au détriment des candidats Moussavi et Karoubi, considérés comme réformateurs. Les jeunes femmes et jeunes hommes, très fortement mobilisés pour la campagne de ces derniers, mettent clairement en scène le refus de l’ordre moral islamiste : des mèches de cheveux s’échappant gaiement des « mauvais voiles », du vernis vert sur les ongles des femmes et une certaine mixité femmes-hommes lors d’activités électorales prenant des allures de fête. À la suite de la déclaration des résultats truqués, une marche silencieuse de centaines de milliers de femmes et d’hommes avançant côte à côte dans la rue désavoue ouvertement les codes établis.

Le Mouvement vert fut cruellement réprimé, tout comme d’autres courants contestataires qui marquèrent les décennies 1990 et 2000. Rappelons l’importante protestation étudiante de 1999 à Téhéran et à Tabriz, dont les revendications portaient sur les droits citoyens et la liberté d’expression, écrasée dans le sang sans que les réformistes, et à leur tête Khatami, président de la République, n’agissent en soutien du mouvement. Quelques mois auparavant, une série d’assassinats politiques, nommés « Crimes en chaîne », ciblant des écrivains, des poètes, des traducteurs, des intellectuels et des personnalités politiques non islamistes, avait dressé une violente riposte à la montée des critiques contre la censure et à la lettre ouverte signée par 134 gens de lettres en octobre 1994. Malgré les promesses des réformistes, la lumière n’a pas encore été faite sur ces assassinats et les responsables courent toujours. Plus tard, dans les années 2000, la société assiste à la multiplication des mouvements de femmes pour leurs droits, dont la propagation spectaculaire en dit long sur le refus de l’islamisme par les jeunes générations. En 2006, la campagne « Un million de signatures », qui entend mobiliser l’opinion publique pour obtenir le changement des lois discriminatoires envers les femmes, se réfère aux conventions internationales dont la République islamique reste signataire. Ce mouvement, également appelé « Changement pour l’égalité », s’en prend radicalement, bien qu’indirectement, à la charia et à son refus de l’égalité femmes-hommes. La répression politique arrête net son extraordinaire poussée. Mais, les blogs des jeunes Iranien·nes, qui connaissent un essor spectaculaire dans les années 2000, continuent clairement à faire part de leur ardent désir d’autonomie, indissociable de la liberté et de l’égalité5. En fait, grâce aux réseaux sociaux et aux nouveaux moyens de communication, les Iranien·nes contournent la censure dominante et créent des formes renouvelées de « souterrain révélé ». Le pouvoir, qui investit également ces réseaux, tente par mille voies d’en bloquer l’accès libre, sans succès à ce jour.

Entre désespoir et espoir

Exactement comme pour les plaisanteries politiques, qui, tout en dénonçant avec légèreté la profonde absurdité des discours mensongers du régime, ne peuvent, hélas, en effacer les conséquences tragiques, l’existence de ce « souterrain révélé », sous ses multiples formes, n’empêche pas l’accumulation des colères, des frustrations et du ras-le-bol qui s’accroissent en Iran pendant que les gouvernants, dans leur toute-puissance, font preuve d’une incapacité totale à résoudre les problèmes politiques, socio-économiques et culturels en perpétuelle croissance. Inja Iran-e (Ici, c’est l’Iran), chanson diffusée en 2008 par le chanteur de rap et de hip-hop Bahram Nourai, alors âgé de 20 ans, connaît un grand succès parmi les jeunes. Elle commence par ces mots : « Ici, c’est l’Iran, un chat de 7000 ans6/qui restera en vie tant qu’il y aura du pétrole. » Puis, nous entendons : « Ici, la correction se fait par pendaison/Le respect est fait de faux-semblants […] /Ici, nos grands-mères ne racontent plus de contes/parce que les enfants connaissent la fin de tous les contes […]/Pourquoi t’habituer aux flagellations/Quand tu n’as dans tes nuits aucune étoile/Écris avec le sang des gens sans étoile/Écris ce jeune dont la prison est le métier/Écris que notre destin est de faire le vagabond. » Bahram Nourai a souffert dans sa chair les paroles de cette chanson. En 2008, il est arrêté en raison du contenu critique de certains de ses textes, puis libéré sous caution après quelques jours. En 2011, il quitte l’Iran, à l’âge de 23 ans, pour échapper aux pressions politiques accrues.

Pourtant, le désespoir ambiant n’arrête pas les résistances. Les protestations sociales s’amplifient, acquièrent de la visibilité. Les revendications ouvrières s’étendent notablement malgré l’emprisonnement des leaders. Au tout début de l’année 2018, le pays assiste à des émeutes populaires dont les slogans dépassent radicalement les lignes rouges établies et disent à haute voix le dégoût de voir l’islam instrumentaliser par et pour le pouvoir : « Sur le trône de Dieu, agha (Khamenei) s’est assis/à la mendicité, le peuple est soumis », « De l’islam, tu as fait ton tremplin/Au peuple, tu casses les reins », « Armes, tanks, tirs/Que le mollah se tire ». Un autre slogan retentit de plus en plus, ces dernières années, dans l’espace social, il dit l’immense déception qui a suivi l’espoir de réforme : « Réformistes, conservateurs, le conte est fini ».

Ces émeutes sont étouffées dans la violence, mais les expressions critiques et les protestations persistent, de plus en plus nombreuses. Elles tendent à dépasser, dans leurs modes d’action et leurs slogans, les lignes rouges tracées par le régime et à briser, pour certaines, le clair-obscur du « souterrain révélé ». Un événement incarne symboliquement cette tendance. Il se déroule en février 2018 à Téhéran, dans une rue très fréquentée, qui porte le nom de « révolution » : debout sur une armoire électrique, une jeune femme fait danser le foulard blanc qu’elle a ôté de sa tête, au vu et su de tout le monde. Bien qu’arrêtée, son geste engendre le mouvement « Les filles de la rue de la révolution », qui connaîtra à son tour la répression. Seulement voilà, la danse du foulard blanc, au rythme de la main de la jeune femme, en dessinant un drapeau blanc et une aile d’oiseau, incarne un double désir : la fin de la violence et l’avènement de la liberté. Désirs qui débordent de la société iranienne.

1 Ces propos sont tirés d’un discours que Nasser Makarem Shirazi prononce, en 1984, lors d’un séminaire « Sur la pensée islamique » ayant lieu à Téhéran. Son discours sera publié en 1986 dans un recueil d’articles, Le gouvernement en Islam, publié à Téhéran par les éditions Amir Kabir.

2 Chahla Chafiq, Le nouvel homme islamiste, La prison politique en Iran. Paris, Le Félin, 2002.

3 Ibid., p. 219-227.

5 Voir Chahla Chafiq, Le rendez-vous iranien de Simone de Beauvoir. Éditions iXe, 2019.

6 Allusion à la forme de l’Iran, qui ressemble à celle d’un chat, sur les cartes géographiques.