La politique du dehors, par Karsenti Bruno
Une lecture des cours de Foucault au Collège de France (1977-1979) Les derniers cours publiés de Foucault incitent à aborder la question de l’État, et plus généralement du politique, sous l’angle privilégié du gouvernement et de la gouvernementalité. À travers ces concepts s’exprime une exigence de méthode, constamment à l’Å“uvre : passer par le dehors, … Continuer la lecture de La politique du dehors →
Un pragmatisme des puissances, par Debaise Didier
Le pragmatisme se présente comme une pensée technique de l’expérience. Cette technique a deux formes : évaluation des propositions, énoncés, idées par leurs effets ; construction et invention de nouvelles propositions devant permettre de rendre compte de l’expérience comme un mouvement continu de changements et de transformations. Cet article a pour principal objet de tenter … Continuer la lecture de Un pragmatisme des puissances →
Le langage de l’individuation, par Debaise Didier
(Lexique simondonien) À la suite de quelques remarques générales sur les enjeux théoriques de l’invention lexicologique pratiquée par Simondon, un lexique est fourni pour aider le lecteur à entrer de plein pied dans la pensée simondonienne. Y sont discutées et définies à partir de citations six notions-clés : la métastabilité, la transduction, l’hylémorphisme, la disparation, … Continuer la lecture de Le langage de l’individuation →
Sept résonances de Simondon, par Citton Yves
Pourquoi lire Simondon aujourd’hui? Sept axes de pertinence sont esquissés, sept problématiques dont Simondon nous invite à lancer et à explorer le chantier, sept décalages par rapport à la façon dont les discours politiques dominants abordent des questions comme l’individu, le corps social, le contrat, l’identité, les affects, l’hétérogène. En réfléchissant à « la valeur … Continuer la lecture de Sept résonances de Simondon →
Qu’est-ce qu’une pensée relationnelle ?, par Debaise Didier
La modernité se constitue, selon Simondon, à partir d’un paradigme qui traverse tous les domaines de l’expérience : l’être-individuel. Elle se définirait comme un ensemble d’opérations, de techniques, de connaissances visant à extraire les dimensions individuelles de ce qui, dans la réalité, se présente comme essentiellement attaché, relié et changeant. Dès lors, une des possibilités … Continuer la lecture de Qu’est-ce qu’une pensée relationnelle ? →
Appel pour les Assises de l’anti-colonialisme post-colonial, par Frédéric Brun
« Nous sommes les indigènes de la République !. »Discriminés à l’embauche, au logement, à la santé, à l’école et aux loisirs, les personnes issues des colonies, anciennes ou actuelles, et de l’immigration post-coloniale sont les premières victimes de l’exclusion sociale et de la précarisation. Indépendamment de leurs origines effectives, les populations des « quartiers … Continuer la lecture de Appel pour les Assises de l’anti-colonialisme post-colonial →
Puissance de la variation, par Lazzarato Maurizio
Entretien réalisé par Yves CittonCe texte constitue la première version d’un entretien avec Maurizio Lazzarato qui sera publié dans le numéro 20 de Multitudes. Pour saluer la publication de son dernier livre, Les Révolutions du capitalisme (Les empêcheurs de penser en rond, 2004) Multitudes a réalisé une interview originale de Maurizio Lazzarato, lui donnant l’occasion … Continuer la lecture de Puissance de la variation →
La multitude vit et existe par elle-même, par Zarifian Philippe
Jacky Girault Comme cela est dit dans les différents messages sur cette question, le système politique américain(comme le français) n’est pas fait pour permettre à la multitude d’exercer sa puissance. On reste dans le cadre d’une démocratie représentative où les débats sont simplifiés et orientés vers la formation d’une majorité. Malgrè cela, la multitude peut-elle … Continuer la lecture de La multitude vit et existe par elle-même →
Libre comme l’eau, l’air, le savoir, par Sterling Bruce
Discours devant l’association de laTechnologie de l’Informationdans les Bibliothéques , Juin1992, San Francisco Californie SALUT TOUT LE MONDE. Puisque je me trouve devant l’Association pour les Technologies de l’Information dans les Bibliothèques, je devrais probablement parler soit de bibliothèques, soit d’information, soit de technologie, soit, en tous cas, d’association. J’en parlerai donc, mais j’essaierai de … Continuer la lecture de Libre comme l’eau, l’air, le savoir →
Pour une refondation des pratiques sociales, par Guattari Félix
Le Monde diplomatique (octobre 1992)Le progrès social et moral est inséparable des pratiques collectives et individuelles qui en assument la promotion. Le nazisme et le fascisme n’ont pas été des maladies transitoires, des “accidents de l’histoire” désormais dépassés. Ils constituent des potentialités toujours présentes ; ils continuent d’habiter nos univers de virtualité ; le stalinisme … Continuer la lecture de Pour une refondation des pratiques sociales →
Nietzsche ou l’Impossible Immoralisme, par Mercier-Josa Solange
Yvon Quiniou joue cartes sur table en présentant sur la couverture même de son ouvrage sa lecture de Nietzsche comme une lecture matérialiste[[Yvon Quiniou, Nietzsche ou d’Impossible Immoralisme. Lecture matérialiste, Paris, Éditions Kimé, 1993.. « Il y a », écrit-il, « une logique ontologique de la pensée de Nietzsche qui est de type matérialiste » … Continuer la lecture de Nietzsche ou l’Impossible Immoralisme →
Le travail : un nouveau débat pour de vieilles alternatives, par Combes Muriel
Au lieu de faire des phrases générales sur le travail et la société, il fallait donc indiquer ici avec précision comment, dans la société capitaliste actuelle, sont finalement crées les conditions matérielles et autres qui habilitent et obligent les travailleurs à briser cette malédiction sociale. (Karl Marx (1875)) Dans le préambule des statuts de l’Internationale … Continuer la lecture de Le travail : un nouveau débat pour de vieilles alternatives →
Les intrus entaillent, par Querrien Anne
Note de la traductrice Comment traduire hacker ? Pour le traducteur automatique de Google il est « l’intrus », celui qui trouble la paix du réseau par l’envoi, ciblé ou non, de virus destructeurs. Un agent de la guerre des marques, un auxiliaire, ou un ennemi, des entreprises informatiques. Un critique en acte du monopole … Continuer la lecture de Les intrus entaillent →
Manhattan (-), par Negri Toni
Ceci est la dix-septième lettre de T. Negri, Pipe-Line, Lettere da Rebibbia, Turin, Einaudi, 1983, pp. 188-198.Cher David, nous en avions déjà parlé, te souviens-tu ? New York fut pour moi, que puis-je dire ?… fut quoi : un choc, une révélation, un coup de poing dans l’estomac ? Je ne sais pas. En tout … Continuer la lecture de Manhattan (-) →
N° Printemps : Philosophie de la biologie, par Rogalski Michel
Recension dans Recherches internationales . Le dossier propose une série de contributions sur l’état des lieux de cette “discipline aux contours flous”, la philosophie de la biologie considérée en tant que discipline universitiaire constituée.On notera également en ensemble sur les formes contemporainesz du Jazz( dimensions ociales , rapports de musiciens , viabilité économique …) et … Continuer la lecture de N° Printemps : Philosophie de la biologie →
Le manifeste cyborg : la science , la technologie et le féminisme-socialiste vers la fin du XXème siecle, par Haraway Donna
Nous présentons ce texte qui a suscité des débats importants dans le monde anglo-saxon. Il veut se situer entre post-modernisme et marxisme en offrant une dimension critique du féminisme. Créativité, ironie, dépassement sont pour l’auteur les moyens de bouleverser le cadre des débats théoriques du moment. Une autre approche est possible, toujours dans l’hypothèse de … Continuer la lecture de Le manifeste cyborg : la science , la technologie et le féminisme-socialiste vers la fin du XXème siecle →
Écologie et technologie, par O'Connor James
Le XVIIIe siècle, siècle des Lumières, a diffusé en Occident l’idée que la science et la technologie, comme la propriété privée et l’économie de marché, déterminent deux possibilités, l’une, la libération par rapport aux dangers et aux dévastations d’une nature inconnue et contrôlable, et l’autre, la liberté de pouvoir transformer la nature de façon rationnelle, … Continuer la lecture de Écologie et technologie →
La méthode d’Henri Lefebvre, par Hess Rémi
“Les catégories (concepts) qui expriment les rapports sociaux dans la société la plus développée, la société bourgeoise, permettent en même temps de saisir la structure et les rapports de production de toutes les sociétés passées, non seulement parce qu’il en subsiste des vestiges mais parce que certaines virtualités (possibilités) en se développant ont pris tout … Continuer la lecture de La méthode d’Henri Lefebvre →
L’instabilité des catégories analytiques de la théorie féministe (fin), par Harding Sandra
Cet article a été publié dans Signs, vol. 11, n° 4, 1986 (Traduction Michael Hardt).Le “standpoint” féministe et les autres “autres” Les projets pour une science-successor féministe se trouvent dans un rapport inquiet avec les autres épistémologies émancipatrices en tant que ces projets cherchent à fonder une science et une épistémologie distinctes, qui seraient les … Continuer la lecture de L’instabilité des catégories analytiques de la théorie féministe (fin) →
La “lutte contre le racisme” illusions et désillusions, par Taguieff Pierre-André
L’examen critique de l’antiracisme par les antiracistes eux-mêmes, au plus fort de la vague consensuelle autour de la ” lutte contre le racisme “, est un événement politique et philosophique dont on ne saurait sous-estimer l’importance. Cet événement marque une rupture décisive de la transmission des évidences idéologiques de base mises en place aux lendemains … Continuer la lecture de La “lutte contre le racisme” illusions et désillusions →
Le Prince: machines et machinations, par Latour Bruno
Machiavel, républicain de cÅ“ur, a établi les fondements de la démocratie dans son Discours sur la première Décade de Tite-Live. Malgré cela, on le considère souvent comme un cynique d’une dangereuse amoralité parce qu’il a aussi écrit le Prince. Pratiquement pourtant, les deux oeuvres sont de même nature : si l’on veut que la démocratie … Continuer la lecture de Le Prince: machines et machinations →
Études littéraires et multitudes : les conséquences de Diderot, par Citton Yves
Cet article se propose de nouer deux questions : comment peut-on approcher le processus de constitution des multitudes en communautés ? Et : quel rôle peuvent jouer les études littéraires à l’âge de l’Empire ? Pour déjouer leur excessive généralité, on suit de près la récurrence d’un mot (celui de « conséquence ») dans un … Continuer la lecture de Études littéraires et multitudes : les conséquences de Diderot →
Marché, marcher, par Moulier Boutang Yann
Paru dans la revue Vacarme en septembre 2001 Il règne sur l’Etat, sur le marché, sur la liberté, sur la communauté, sur l’universel et l’intérêt général, de curieux raisonnements qui soumettent les mouvements minoritaires actuels, les ONG, les écologistes à un petit chantage réglé. Ils sont sommés de s’en tenir au statut d’un social sans … Continuer la lecture de Marché, marcher →
Droits de l’homme , mondialisation et droits humains à venir, par Moulier Boutang Yann
Communication présentée à la Convention d’études internationales organisée par l’université de Bari (Italie), les 28, 29 et 30 Mai 2003. « Diritti futuri, filosofie dei diritti humani nell’età della globalizzasione. » A première vue, la mondialisation néo-libérale paraît avoir eu des effets dévastateurs sur les droits de l’homme. La mondialisation concomitante de la chute du … Continuer la lecture de Droits de l’homme , mondialisation et droits humains à venir →
Entre darwinisme et biopolitique, le naturalisme en chantier (entretien réalisé par Charles Wolfe), par Symons John
Dans cet entretien, Symons discute de l’etendue et des caracteristiques de la philosophie de la biologie, sans oublier certaines questions concernant les dimensions politiques des developpements biologiques. Parmi les themes de l’entretien on trouvera : la nature de la connaissance biologique ; le statut du reductionnisme ; et les problemes contemporains autour du darwinisme, la … Continuer la lecture de Entre darwinisme et biopolitique, le naturalisme en chantier (entretien réalisé par Charles Wolfe) →
La catégorie d’ « organisme » dans la philosophie de la biologie Retour sur les dangers du réductionnisme, par Wolfe Charles T.
La catégorie d’organisme a un statut ambigu : scientifique ou philosophique ? Elle a longtemps en tout cas servi de « caution » scientifique à une argumentation philosophique qui refuse la tendance dite « mécaniste » ou « réductionniste » perçue comme dominante depuis le dix-septième siècle, que ce soit au sein de l’animisme stahlien, … Continuer la lecture de La catégorie d’ « organisme » dans la philosophie de la biologie Retour sur les dangers du réductionnisme →
atomes et un cercle de vie Quelques réflexions à peine philosophiques, par Métraux Alexandre
Cet article pose la vieille question du vitalisme à partir d’un exemple concret, très récent : la fabrication en laboratoire, pour la première fois, d’un virus (de la poliomyélite). Face à cet exemple, l’auteur rappelle deux exemples d’argumentation sur la nature du vivant : celle de Leibniz et celle de Claude Bernard. Si le propre … Continuer la lecture de atomes et un cercle de vie Quelques réflexions à peine philosophiques →
Darwin révolutionnaire ? Une lecture politique de Dennett, par Aury Mathieu
Qu’est-ce que la biologie évolutionniste peut nous apprendre de la vie de l’homme? Pour répondre à cette question, contrairement à une attitude méfiante et certes légitime, nous pensons que les deux traditions que sont le cognitivisme évolutionniste de Daniel Dennett et l’approche archéologique de Foucault, ne sont pas irréconciliables, mais complémentaires. L’originalité de Dennett, grâce … Continuer la lecture de Darwin révolutionnaire ? Une lecture politique de Dennett →
Somaphore et corps biosubjectif, par Andrieu Bernard
La modification corporelle maintient l’être du corps comme une substance que l’on ne peut qu’altérer sans en changer la nature. Il faut un renversement de perspective pour penser la mutation corporelle comme un mode de définition de l’être corporel. Une nouvelle identité corporelle utilise aujourd’hui la biologie comme une technologie de soi-même. « Le gode … Continuer la lecture de Somaphore et corps biosubjectif →