TRIBUNE. 80 ans après la victoire sur le nazisme et le fascisme, résistons pour la démocratie, la paix et l’Europe unie

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Il y a 80 ans, les Européens célébraient la victoire sur le fascisme et le nazisme en Europe. En ce 80e anniversaire, nous voulons plus que jamais préserver l’Europe libre et unie dont nous avons héritée, et que nous voyons aujourd’hui menacée.

Confrontés à nouveau aux discours nationalistes, aux menaces et aux guerres impérialistes en Europe et dans le monde, nous voulons aujourd’hui résister et agir pour protéger les fondements de la paix, la démocratie, les droits et l’unité européenne que nous avons contribué à construire et à mettre en œuvre. Établir la paix, c’est rendre la guerre impossible par un droit qui oblige les Etats et qui peut seul permettre de résoudre pacifiquement les conflits entre les Etats.

En effet, de cette expérience de la guerre et des crimes des régimes totalitaires, des hommes et des femmes ont porté, après la Seconde Guerre mondiale, des projets résolument ambitieux pour rendre la guerre impossible en Europe et dans le monde. Pour sortir de l’état de guerre permanent en Europe et dans le monde, nos prédécesseurs ont construit un ordre international reposant sur le droit garanti par des institutions internationales. Ils ont élevé la dignité humaine et les droits humains des personnes au-dessus des pouvoirs dits “souverains” des Etats pour que ces horreurs ne se reproduisent jamais. Ils ont façonné nos démocraties libérales et nos modèles de solidarité et de protection sociale. Ils ont uni l’Europe autour de ces principes et de ces droits. C’est le projet qui fut à la genèse de l’Union européenne que nous connaissons aujourd’hui et qui nous a offert 80 années de paix en son sein. Nous en sommes les héritiers et avons la responsabilité de transmettre à notre tour cet héritage.

Aussi, voulons-nous rappeler notre soutien au peuple ukrainien qui partage ces valeurs et résiste pour gagner la paix et la sécurité. La collusion de la nouvelle administration américaine avec le régime de Vladimir Poutine, en ce qui concerne leur adhésion à la politique de zones d’influence, place ainsi l’Europe dans un étau. Un accord de trêve conclu par Vladimir Poutine et Donald Trump, au détriment des Ukrainiens et sans les Européens, ne peut en aucun cas garantir un cessez-le-feu durable, encore moins la paix. Aucune trêve ne peut être négociée sans la participation des représentants de l’Ukraine, aucune négociation ne peut s’ouvrir sans eux. De la même manière, aucune architecture de sécurité en Europe ne peut sérieusement être négociée sans les représentants des Etats européens et de l’Union européenne.

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