Ah ces cons ! Contagion, contamination, confinement, et puis maintenant, pour les vacances d’été, la rentrée de septembre 2020 et les fêtes de Noël, comme pour revenir à la case départ, consommation ! C’est le plus con, celui-là. Sauf que pour moi, celui qui résume tout, c’est vraiment contagion. Parce qu’il y en a de toutes sortes, de contagions ! Parce que la consommation, c’est une contagion de capitalisme ras-des-magasins. Il y a bien sûr celle qui nous fait peur à cause de la chose invisible qui passe par des gouttelettes. On se met à bonne distance. D’accord, ça se défend, de se protéger, surtout quand on voit le désastre du Brésil, à cause de ce con de Bolsonaro – excusez-moi d’être grossière, mais là, je ne trouve pas d’autre mot pour ce macho de facho qui se la joue surhomme face au Covid 19. C’est lui le virus tueur ! La contagion, elle peut être positive ou négative ! Et la pire n’est pas celle qu’on croit. Contagion, c’est aussi le nom d’un film de Steven Soderbergh, sorti en 2011, et qui justement, raconte un virus qui ressemble comme un frère diabolique à notre coronavirus. Sa chose virale, à Steven Soderbergh, elle est juste encore plus radicale et assassine que Covid 19 ! Ce que j’aime bien, dans Contagion, c’est que la pire des contaminations vient de l’humain, en particulier d’un blogueur, d’un caïd des réseaux sociaux qui est joué par Jude Law. Le méchant, ce n’est pas le virus, c’est l’humain. Qui, en plus, est c… Tiens, à ce propos, j’ai vu que le scénariste du film, Scott Z. Burns, a déclaré au New York Times, en mars, qu’il en avait marre d’être « assailli » de messages sur les réseaux sociaux de la part d’internautes voulant des réponses face à la contagion. « Il y a de quoi être effrayé quand les gens choisissent de se tourner vers un scénariste pour avoir des conseils plutôt que vers un médecin », a-t-il dit.
Il n’y aura pas de bifurcations sans contagions, mais positives : de plus en plus de personnes à demander un revenu universel suffisant, même pas contaminées par Benoît Hamon, et qui ne savent pas que Multitudes a défendu le revenu universel bien avant. Contagion, donc, pour sortir du capitalisme de l’automobile et des plantations à tout-va. Contagion des esprits pour écrabouiller – virtuellement – ceux qui ne pensent qu’à revenir au pire d’avant, parce qu’ils vénèrent encore la Sainte Croissance économique et financière. Oui, je rêve d’un monde contagieux. Mais sans cons.
[voir Revenu universel, Viralités, Virus]
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