Tous les articles par Patrick Franjou

Quarante ans de politiques européennes dans l’éducation, par

Quarante ans de politiques européennes dans l’éducation
Douze millions de personnes ont bénéficié du programme Erasmus depuis ses débuts. Ceci témoigne du fait que la dimension européenne est devenue une composante naturelle de la vie de nos universités. En 2024, nombre de projets de coopération traitent du changement climatique et de l’inclusion des plus défavorisés, certains même veulent maintenir une coopération avec l’Ukraine, manifestant ainsi leur adhésion au meilleur des valeurs de l’Union. Cependant, ces valeurs d’accueil, d’intérêt pour les autres cultures qui président aux échanges d’étudiants sont mises à mal dans de nombreux pays (États-Unis sous Trump, Canada, Royaume-Uni, Australie) qui entendent limiter le nombre d’étudiants étrangers. Ces expressions de repli sur soi et de xénophobie, heureusement écartées, se sont fait entendre en France aussi lors des débats autour de la loi sur l’immigration.

Forty Years of European Policies in Education
Twelve million people have benefited from the Erasmus program since its inception. This testifies to the fact that the European dimension has become a natural part of the life of our universities. In 2024, a number of cooperation projects deal with climate change and the inclusion of the most disadvantaged, and some even want to maintain cooperation with Ukraine, thus demonstrating their support for the best of the Union’s values. However, the values of hospitality and interest in other cultures that underpin student exchanges are being undermined in many countries (United States under Trump, Canada, United Kingdom, Australia), which intend to limit the number of foreign students. These expressions of inward-looking attitudes and xenophobia, which have fortunately been brushed aside, were also heard in France during the debates on the immigration law.

Écologie politique en Europe, après un automne prometteur, par

Écologie politique en Europe, après un automne prometteur
Les élections en Bavière, dans la Hesse, en Belgique, au Luxembourg ont vu les partis écologistes consolider leurs positions à l’automne 2018. Ils faisaient déjà partie des coalitions gouvernementales en place, et avaient su faire apprécier leur pertinence. Ils ont accepté de faire reconnaître des figures de leaders et n’ont pas pratiqué un égalitarisme qui prive les électeurs de repères. Le succès des Verts est moindre dans les pays où ils sont divisés et ne participent pas aux coalitions gouvernementales. Les élections européennes à la proportionnelle risquent de voir percer les populistes et le succès des Verts d’être empêché par les pays où ils sont faibles. En France, les Verts doivent porter, outre la transition écologique et la justice sociale, l’exigence démocratique et la poursuite de la construction européenne.

Political ecology in Europe, after a promising autumn
The elections in Bavaria, Hesse, Belgium and Luxembourg saw the ecologist parties consolidate their positions in the autumn of 2018. They were already part of the government coalitions in place, and had been able to assess their relevance. They agreed to recognize leaders and did not practice a form of egalitarianism that deprives voters of landmarks. The Greens had less success in countries where they are divided and do not participate in government coalitions. The European proportional elections are likely to see populist breakthroughs and the success of the Greens are likely to be prevented by countries where they are weak. In France, the Greens must carry, in addition to the ecological transition and social justice, democratic demands and the continuation of the European construction.

Multitudes