Artiste d’origine marocaine, mounir fatmi construit des espaces et des jeux de langage. Son travail traite de la désacralisation de l’objet religieux, de la déconstruction, de la fin des dogmes et des idéologies. Il s’intéresse spécialement à l’idée de la mort de l’objet de consommation. Cela peut s’appliquer à des photocopieurs, des câbles d’antennes, des cassettes VHS, une langue morte ou à un mouvement politique. Ses vidéos, installations, peintures ou sculptures mettent au jour nos ambiguïtés, nos doutes, nos peurs, nos désirs. Depuis une vingtaine d’années, il a exposé dans des musées, biennales, galeries et centres d’art du monde entier. Certaines de ses œuvres à portée symbolique et politique ont été censurées, ainsi à l’Institut du Monde arabe fin 2012, puis à la Villa Tamaris à l’été 2015, avec la vidéo Sleep al naïm qui met en images le sommeil virtuel de Salman Rushdie. Il a publié en mai 2015 avec Ariel Kyrou Ceci n’est pas un blasphème, sous-titré « La trahison des images, des caricatures de Mahomet à l’hypercapitalisme » (inculte, dernière marge / Actes Sud).