Mineure 33. Ville productive. Luttes et subjectivité

Immersions, recyclage et singularités

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Les performances d’immersion sont des dispositifs qui suscitent de nouvelles façons de faire de la politique et d’exister dans le monde. Les événements «Interférence MST / sida», «Multimédia libre», «Folie.com» et «Eroticomia» ont constitué un réseau d’immersions dans les villes brésiliennes, dont les auteurs analysent ici certains aspects communs.

L’immersion est une disponibilité, une plongée et, en cas d’inattention, une noyade. Il s’agit d’une façon de percevoir/sentir un certain espace-temps fortuit ou produit volontairement. Nous utilisons le mot d’«immersion» en accord avec le concept de Deleuze – événement –, tout en imposant à ses contours une idée vive d’activisme, étant donné que nous parlons d’une disposition à la fois individuelle et collective pour la création de situations de résistance aux paradigmes environnementaux, politiques et sociaux contemporains.

Une immersion collective est un événement rythmique qui a une action incisive sur les corps enclins à vivre une expérience : notre investigation tourne autour des potentialités de la rencontre entre action, corps, technologie et temps, ainsi qu’autour de la façon dont les relations rythmiques internes et externes à l’immersion se constituent. Il s’agit d’un découpage spécifique, mais en aucune façon restrictif. Chaque singularité a son propre rythme base qui, une fois mis en défi de s’immerger collectivement dans une certaine situation, se met nécessairement à souffrir des modulations de ses données et de l’interférence des rythmes existentiels d’autrui, d’où une alternance de sa propre base rythmique et de dysrythmie (noise). La synchronisation rythmique est la tâche la plus difficile d’une immersion collective, parce qu’elle est un processus expérimental plutôt qu’un objet mélodique. L’objectif consensuel d’harmonie peut facilement devenir idéologique, dans le pire sens du terme. Le consensus n’est pas logique, et il vit derrière la pensée. Si Simondon se rapporte à la «transduction» pour aborder la co-constitution produite entre sujets et objets, nous pouvons dire que nous abordons de nouvelles pratiques de transduction de réseaux sociaux différenciés entre eux au sein de contextes collectifs d’immersion, de façon à tester des langages et provoquer des processus de co-constitution.

Processus de constitution de réalités et de subjectivités. L’invention de l’immersion suppose la prise en compte des singularités temporelles, spatiales, territoriales et culturelles du lieu en question. Le lieu est au centre de notre expérience et de notre apprentissage, parce qu’il compte sur la radicalité de l’altérité. S’immerger collectivement sans tenir compte de l’ambiance comme d’un tout revient à ignorer la force, la sagesse et le pouvoir du lieu. Car celui-ci détermine le niveau des relations et des alliances, il active ou restreint des potentialités. S’immerger activement dans une ambiance ou créer une ambiance pour s’y immerger est un travail de sorcier. Notre travail se base très largement sur des présupposés magiques ou chamaniques, ainsi que sur des techniques d’intensification de conscience, sans liens transcendants ou religieux. Le mélange des différents rythmes ajoutés aux attributs locaux suffisent à produire ce changement de fréquence, bien qu’il soit possible de l’intensifier. Nous pouvons comprendre «ambiance» au sens macro ou micropolitique : il peut s’agir d’une occupation des mouvements de sans-toit (Sem Teto), d’une petite association de blanchisseuses-chanteuses ou encore d’une ville comme Rio de Janeiro. Le lieu n’est pas limité à sa situation géographique, il peut s’agir aussi des espaces publics du langage, de la subjectivité, des espaces virtuels, des réseaux sociaux ainsi que de tout ce qui est ou qui devient.

Les reconfigurations de réseaux en espaces-temps d’immersion sont des dispositifs qui suscitent de nouvelles façons de faire politique et d’exister dans le monde. Les nouvelles cultures des réseaux et leurs rencontres cyber ou corporelles (physiques) constituent pour nous un foyer important de recherche et d’expérimentation, en même temps qu’elles présentent, à notre avis, un grand intérêt pour les processus politiques contemporains. Elles sont encore peu développées dans leurs tentatives de décentralisation ou de distribution en réseaux et en pouvoirs-fonctions-usages. Toutefois, nous avons au Brésil des exemples réussis de rencontres physiques d’immersion de sujets liés aux mouvements du logiciel libre qui essaient de faire avancer ce processus.

Submidiologia – dont les rencontres annuelles se tiennent depuis trois ans – est une liste Internet qui travaille sur les logiciels libres, fonctionne avec des logiciels multimédia, promeut des actions collectives de résistance telles que la radio ou la télévision libre et s’opposent ouvertement aux monopoles de la communication. L’un de ses slogans dit : «Submidiologie : l’art de remuer le logos de la connaissance par les pratiques et de désorienter les pratiques par une immersion dans la sous-connaissance». Ces rencontres annuelles sont organisées de façon publique à travers des logiciels d’édition ouverts (wiki) où les questions financières (financements, coûts, billets, alimentation, etc.), entre autres, sont débattues. Les lieux des rencontres réelles sont choisis par les participants de la liste en accord avec les universités, les institutions académiques et gouvernementales, ou encore avec les groupes d’action locale. En 2007, la rencontre s’est tenue dans un espace culturel du mouvement noir appelé Avante, où l’on trouve une radio communautaire fréquentée par la jeunesse de cette petite ville de province située à la Chapada Diamantina, dans l’état de Bahia. En s’immergeant dans un lieu comme l’espace Avante, le groupe Submidiologia a déjà suscité un processus de constitution, de singularités et de recombinaison de réseaux. Il a promu la connexion entre les différences ethniques, discursives et politiques, entre autres. Les participants de la liste, tout comme les usagers de l’espace culturel, ont eu affaire à la radicalité de l’altérité qui a parfois rendu les discussions agressives. Il est intéressant de noter que certains militants du mouvement noir, ainsi que certains étrangers européens et nord-américains, se sont sentis exclus de la plupart des discussions et activités de la rencontre, soit en fonction de la langue, soit de l’appropriation des technologies disponibles. À un moment donné, ils se sont rassemblés pour réaliser, chacun dans sa langue, une performance, qui, en abordant l’inintelligibilité, l’incommunicabilité et l’inaccessibilité, exprime leur malaise et dénonce de façon expressive la situation vécue. Nous observons donc qu’une situation d’immersion peut et doit être préparée pour faire son autocritique tout au cours de son déroulement, de façon à ouvrir la discussion à d’autres langages que ceux du débat et de la critique classiques et qui, en dialectisant les rencontres avec des présupposés trop rationalistes, souvent ne changent rien à rien. Il s’agit de ce que nous appelons un vice d’opinion.

La plupart des débats du réseau Submediologia tournent autour de mots-clés comme : coopération, autonomie, rapport avec la population locale, rupture de hiérarchisation, cooptation externe de projets produits collectivement, technologie sociale, soutenabilité, autogestion, art, culture, esthétisation des processus, interventions publiques et médiatiques, logiciels libres, accès aux technologies, interstices digitaux, propriété intellectuelle, Creative Commons, copyleft, etc. Ce genre de conversation à l’intérieur d’un milieu habité par la culture du mouvement noir fait émerger des nuances et des réactions qui échappent aux objectifs programmés et obligent tous les participants à produire des recombinaisons entre les membres de la communauté de la liste (puisque nombre d’entre eux ne se connaissent pas personnellement), en tant que groupe visiteur, avec la population locale et vice-versa. Les projets construits collectivement finissent par engendrer des dissidences qui sont elles-mêmes productives en fonction de leurs qualités rhizomatiques et décentralisatrices. Tenons compte du fait que cette rencontre réelle continue à se répercuter dans les listes de discussion, les écrits et les productions multimédia (textes, images, sons) qui deviennent disponibles de façon collaborative pendant les processus qui précèdent et suivent la rencontre elle-même.

Les amplifications de réalités complexes supposent un haut niveau de fidélité aux événements (hi-fi), parce qu’elles dépendent d’un système d’intégration entre transmetteurs et récepteurs qui les font s’immerger et s’épanouir en même temps. L’amplification de signaux faibles (désir-énergie), transmis par un appareil donné (tech-social), a pour fonction de les inscrire de façon plus puissante, et son extension dépend des systèmes de modulation. Les modulateurs ne sont pas des dispositifs neutralisants mais des «irradiateurs», des appareils attentifs au transport des ondes chargées de contenus. Ils sont capables de transmettre et de faire varier ces contenus selon les volontés internes et externes à l’action. La modulation ne doit pas être confondue avec des gouvernementalités, mais avec l’intensité et la fréquence du système intégré d’amplification. Sa connexion est temporaire, elle ne présuppose aucune forme de permanence au-delà de sa propre durée, mais elle demande une certaine netteté dans cette irradiation. Celle-ci ne se rapporte pas aux systèmes d’intelligibilité modèle, mais aux confluences de plusieurs contenus. Lorsque l’amplification de ces signaux est efficace, il se crée un vaste réseau sonore-existentiel qui connecte des surfaces interactives, tout en promouvant l’extension de sens et d’alliances au-delà de l’événement lui-même. Ce réseau n’a pas l’intention d’accaparer le monde entier, mais il crée effectivement une spirale transversale où les alliances, produites avec une plus grande facilité, amplifient l’événement et ses lignes interactives. Cette amplification peut être considérée comme un outil technologique et schizoanalytique dont le fonctionnement se déploie en opérations techniques, tactiques et thérapeutiques.

Au long de notre parcours, nous avons cherché à créer des espaces-temps productifs, dont le caractère immersif permet à la chronique sociale de se manifester et au dialogue des différences d’avoir lieu à partir de propositions artistiques, esthétiques et politiques. Nous intervenons dans un espace public qui, d’une part, se trouve là dans l’attente de notre intervention et, d’autre part, est créé à partir d’événements récurrents qui deviennent à leur tour des lieux spécifiques et efficaces de production, de création et d’amplification de codes, ou encore des systèmes d’interactions corporelles et spatiales. Il s’agit de s’immerger dans l’espace public de la ville et aussi de créer un espace commun de constitution de réalités, recyclages et singularités. Cet espace peut être créé à partir de concepts en rapport avec l’architecture et le mouvement. C’est le cas du travail de l’architecte français Stéphane Manildo, qui a construit à Sao Paulo des œuvres architectoniques dans des espaces abandonnés en utilisant des matériaux locaux recyclés, réorganisés, déplacés par rapports aux emplacements prévus, de façon à les transformer en habitations en mouvement. L’alternance de murs et de vitraux dynamise, par exemple, le rapport du sujet à son habitation et réinvente les rapports de voisinage avec l’espace : espace et subjectivité.

Nous pouvons donner quelques exemples d’événements d’immersion, créés suivant les perspectives apportées par ce texte, qui est, au fond, un rassemblement conceptuel et pratique de nos actions :

L’Interférence DST / AIDS[1] et Multimédia Libre[2] a été réalisée en décembre 2005 avec un réseau (près de quarante représentants de différentes organisations gouvernementales et non gouvernementales, entre autres d’institutions de l’assistance sociale) qui lutte contre les maladies sexuellement transmissibles auprès de la population vivant dans les rue de Sao Paulo. Nous avons réalisé une intervention subjective, politique, en introduisant en immersion, et de façon esthétique (méditation, mixage de voix émises avant et pendant l’événement, rites du candomblé, du bouddhisme et du chamanisme, projections multimédias, performances improvisées), une discussion sur la contagion et sur la situation de vulnérabilité liée au sida, sous la perspective ponctuelle de la culture digitale. Cette proposition a ainsi ouvert «une faille spatio-temporelle de situation liminaire» où les travailleurs de ces réseaux ont dû manier un événement qui les oblige à renoncer à leurs raisonnements logiques, à leurs plaintes professionnelles et à leurs consensus sur l’inclusion sociale ou sur le rôle de l’État et de ses institutions. Le défi était de s’inclure dans un contexte modulaire où tout ce qui était touché, remué ou dit, s’amplifiait ou tombait dans l’espace de l’action-réverbération. Il faut dire que nous-mêmes, qui avions proposé l’interférence, nous avons été submergés par cette immersion. Une certaine directivité a été inévitable, même si nous n’avions pas le contrôle total sur le déroulement de cette expérience qui, bien qu’alimentée par toute une gamme d’expérimentations de la contre-culture, des avant-gardes et de l’underground du XXe siècle (futurisme, dadaïsme, surréalisme, mouvements beat, hippie, punk, new wave, rave, happening, performance et expérimentations électroniques en général), était toute nouvelle pour nous. Une des idées qui nous est chère : renoncer au rôle de modulateur et faire confiance à la construction de l’espace : les signes, les matériaux, les longues recherches sur les contenus communs qui ont précédé l’événement, de même que la disponibilité à vivre littéralement le thème en question, de façon ouverte et immersive.

L’événement Loucura.com[3] (folie.com) a été réalisé à Brasilia en mai 2007, pour la clôture de la «Semana da Luta Antimanicomial» (courant antipsychiatrique du désaliénisme lié, à Franco Basaglia), dans le cadre de mouvements qui depuis vingt ans, au Brésil, ont beaucoup contribué au changement des lois, des thérapies, des rapports entre folie et société, etc. Ce mouvement est organisé par des professionnels de la santé et des «usagers des services de la santé mentale» et il se présente comme un changement dans les systèmes d’organisation du mouvement social brésilien. Loucura.com a proposé de rassembler des discussions autour du logiciel libre, de la propriété intellectuelle et de la lutte antipsychiatrique à l’intérieur d’un même espace-temps. L’idée était de créer une certaine convergence entre ces différents secteurs qui puisse, à son tour, créer une certaine effervescence culturelle dans Brasilia, la capitale du Brésil, c’est-à-dire le siège économique des grands organismes financiers nationaux et internationaux et le lieu où sont établies les lois et les régulations. C’est là aussi que se tiennent les grandes manifestations sociales.

Avec cet événement, nous avons essayé d’apporter de nouveaux éléments, liés au logiciel libre et à la propriété intellectuelle, en plaçant tous les sujets présents en position d’ usagers d’une technologie qui se veut ouverte et libre (free software et open source). La rencontre a accueilli performances et projections vidéo d’étudiants, fous, psychologues, DJ et VJ, réalisées entièrement à partir de logiciels libres et en libre accès. Folie et technologie libre constituent encore un territoire nouveau qui, à quelques rares expériences près, ne dispose pas de lieux propres d’expression. À la fin de cette rencontre, l’immersion avait commencé à produire des connexions : certains groupes liés à l’université ont décidé d’introduire ces projets dans des cliniques et hôpitaux psychiatriques. L’immersion doit permettre de déclencher des processus : il faut non seulement que l’immersion soit efficace, mais qu’elle soit elle-même un processus.

Eroticomia[4], notre dernier événement de l’année 2007, s’est produit au Bananeiras, un espace culturel indépendant reconnu en tant que laboratoire de langages artistiques à Rio de Janeiro, en association avec la revue Global/Brasil, tournée vers les questions de résistance politique et culturelle au Brésil, et la marque de mode des professionnelles du sexe, Daspu, qui, au-delà de la mode populaire, introduit toute une discussion sur la prostitution, la sexualité et l’érotisme, ainsi que sur la réglementation de l’exercice de la prostitution. Cette marque de mode a été qualifiée par Eliane Bortolanza, collaboratrice du réseau de prostituées du Brésil, de «passarelas-passeatas», jeu de mots entre la passerelle de mode et la manifestation politique. Le but de cet événement-immersion-fête a été d’entraîner une discussion sur «le pouvoir et le sexe» de façon esthétique et festive, afin de promouvoir une rencontre-test d’alliances et de connexions futures. L’érotisme est un puissant moyen de tester des langages, des discours et de renforcer des alliances pour affronter les difficultés que la sexualité déploie. Nous vivons dans une société homophobe, où la violence et l’intolérance envers les différences sociales (queer) se font voir de façon radicale à tous les coins de rue. La non-reconnaissance de la prostitution comme profession renforce son caractère marginal et son lien avec la violence.

Eroticomia a été une tentative de faire émerger ces discussions de façon poétique, performative et multimédiatique en promouvant l’intensification de ces fréquences et la rencontre de ces différents groupes (prostituées et commissaires d’exposition, par exemple) dans un même espace-temps amplificateur. Comme on pouvait s’y attendre, l’événement a été très polémique, accusé d’être fétichiste et tourné vers la spectacularisation à l’occasion d’une proposition d’acte sexuel explicite – ni forcément acte de pénétration ni relation hétérosexuelle – et d’une session sado-masochiste qui, en l’occurrence, n’a pas eu lieu. Malgré ces critiques, qui ont toutefois apporté à notre processus des éléments de réflexion importants, de nombreuses autres connexions ont démarré à partir de cette immersion. Les performances développées au cours de cette action étaient pour la plupart spontanées, ce qui veut dire que les professionnelles du sexe et les performers ont, dans cet espace-temps précis, créé leurs lectures esthétiques en exprimant les paradoxes de ces inégalités politico-existentielles. Les classes moyennes, par exemple, tout en s’estimant progressistes, défendent des politiques abolitionnistes qui nient la dignité des professions du sexe et concourent à la marginalisation de cette pratique. Eroticomia a été l’une de nos interventions les plus difficiles, par le fait même qu’elle introduisait les thèmes de l’érotisme, du sexe, de la transsexualité, de l’hermaphroditisme, du sadisme et du masochisme, et toutes sortes de paraphylies dans les contextes académique, politique, culturels et artistique de Rio de Janeiro. Nous appelons cette rencontre, presque par provocation, intervention urbaine.

Traduit du portugais (Brésil) par Barbara Szaniecki

Bibliographie

Sites de recherche

hhttp://pub.descentro.org/

hhttp://metareciclagem.org/drupal/

hhttp://submidia.radiolivre.org/submidialogia/

hhttp:/ /www.radiolivre.org/

hhttp://cassandras.multiply.com

hhttp://transversality.blogspot.com

hhttp:/ /www.interfaceg2g.org/

hhttp://blogs.metareciclagem.org/efeefe/

hhttp:/ /www.midiatatica.info/

hhttp:/ /www.midiaindependente.org/

hhttp://hemi.nyu.edu/

hhttp://integracaosemposse.zip.net/

hhttp://mapeia.blogspot.com/

Notes

[ 1] DST / AIDS, c’est-à-dire maladies sexuellement transmissibles / SIDA.Retour

[ 2] Réalisée par les collectifs Catadores de Histórias, BijaRi, Tzzzá et Oráculo Tecnológico à la demande du Programme DST / AIDS du ministère de la Santé du Gouvernement fédéral en décembre 2005.Retour

[ 3] L’événement Loucura.com a été organisé par Fabiane Borges et Poliana Delmont avec des élèves de psychologie de l’Université de Brasilia, l’École Libre de Philosophie de l’UNB et le Mouvement de Lutte Antipsychiatrique. Il a eu lieu dans l’espace Balaio Café à Brasilia en mai 2005. Photos : http : //picasaweb.google.com.br/catadores/LoucuraCom1Retour

[ 4] Événement organisé par Beatriz Veneu, Fabiane Borges, Leonardo Vilela, Rubens Pillegi, en collaboration avec l’Espace Culturel Bananeiras, la griffe des professionnelles du sexe Daspu et la revue Global/Brasil. Photos : http : //picasaweb.google.com.br/catadores/Eroticomia02.Retour