1. On sait qu’il y a toujours des clivages, des séparations étanches génératrices de Transcendance Intouchable à l’origine de ce qui nous fait une vie impossible – vol, aliénation, domination, appelez cela comme vous voulez. Il est bien possible que l’écologie politique soit la dénonciation en acte des clivages qui nous affectent. Et qu’elle soit pour le coup la première formulation véritable d’une politique de la relation. Une relation qui ne serait pas simplement donnée mais à faire – faire l’immanence disaient Deleuze et Guattari, et non pas se contenter de la proférer.
Si nous disons que la relation n’est pas « simplement » donnée mais à faire, si nous tenons à l’imprécision de notre formule, c’est parce que l’écologie politique intervient précisément sur des objets, des domaines, des champs où le « donné » et le « construit », la « nature » et la « culture » ne peuvent être séparés à coups de machettes ou de dogmes. Nous ne disons pas que « rien n’est donné », ou qu’« il n’y a pas de nature » – car nous savons comment ces énoncés peuvent porter un fétichisme techniciste et social tout à fait destructeur. Comme le soutient de façon pionnière Bruno Latour dans Politiques de la nature, ne faut-il pas penser que nous avons affaire à des « objets hybrides » ? Cette hybridation met en lumière l’une des origines de l’écologie politique : on ne peut plus s’y retrouver dans les grands partages occidentaux. L’écologie politique est venue pour dire que l’on ne peut plus et qu’on ne devrait plus mettre d’un côté la science et de l’autre la politique, d’un côté les experts et de l’autre les profanes, d’un côté l’industrie et de l’autre les usagers. Elle marque le passage à une époque de la « modernité réflexive » (Ulrich Beck), car elle intervient pour affirmer l’enchevêtrement des sphères d’activités et de pensées. Non pas leur confusion, l’identité dévoreuse de différences, mais leur interdépendance, le long et complexe cheminement de leurs boucles d’actualisations et de disparitions, les noces dangereuses du cycle du carbone et de l’économie industrielle.
« Écopolitique now ! » : tel est le cri de ralliement qu’il faut commencer à lancer. Contre tout espèce de fascination pour l’apocalypse now. Contre le symétrique du catastrophisme : l’indifférence aux dommages faits aux corps et aux esprits, c’est-à-dire la dangereuse indifférence à l’écologie politique. En défense des sphères habitables, pour des relations vivantes entre humains et non-humains. Contre ce qui rend impossible leur déploiement. Bref pour une écologie politique immédiate et efficace. Ici et maintenant.
2. L’enchevêtrement des sphères est au cœur de la difficulté à penser ce qui nous arrive aujourd’hui ; c’est pourtant ce qu’il nous faut commencer par regarder et comprendre. Au moment où les catastrophes abondent et finissent par tisser une sorte de continuité d’expériences, sur le mode de la peur et de la solidarité instantanée, de la naissance d’une conscience globale et d’une « synchronisation » dangereuse des subjectivités – autre enchevêtrement -, on s’interroge sans cesse sur la part de l’intervention humaine et de l’aléa, de l’injustice (politiquement identifiable) et de l’infortune (qu’on ne peut assigner devant aucun tribunal). Et nous constatons la relation. Le cyclone Katrina qui a frappé la Louisiane a révélé l’insuffisance de la politique infrastructurelle et sociale des États-Unis d’Amérique. Le changement climatique ne multiplie certes pas les cyclones, mais accroît leur intensité. Ce changement conduit de surcroît à la disparition programmée – donc injuste, assignable politiquement – de plusieurs archipels du Pacifique, au point de conduire le président de l’une des îles qui les composent à déclarer « éco-terroriste » tout État participant délibérément au réchauffement climatique. Aux Maldives, on construit actuellement une île artificielle deux mètres au-dessus des eaux, Hulhumale, capable d’accueillir plus de 100 000 habitants. Au Nord l’on voit proliférer à l’opposé des 4X4, sorte de bulles autistiques, techno-sphères se croyant séparées du dehors alors qu’elles participent activement aux dangers dont elles tentent de se prémunir.
Enchevêtrement, complexité, interdépendance. Ne faisons pas de tous ces mots un nouvel « asile de l’ignorance », pour reprendre la formule de Spinoza. Identifions clairement les sphères : sphère du vivant (biosphère), sphère technologique, sphère de l’esprit, de l’information et des savoirs (noosphère). Procédons à l’archéologie de leur apparition. Ces trois sphères se recouvrent – mais comment, et depuis quand ? On pourra toujours dire que la biosphère précède la noosphère – mais seule l’intensification techno-industrielle de notre monde a pu mettre en relief l’existence comme telle de la biosphère. Jamais autant qu’aujourd’hui ne s’est imposée l’urgence de penser la coordination et la disjonction du vivant et de la technique, celles de la technologie et des savoirs, et l’articulation possible/impossible des savoirs et des pratiques qui les inscrivent dans la Terre. Jamais nous n’avons eu autant besoin de penser les médiations, les passages, les sas, les entre-deux. Entre le règne du vivant, les écosystèmes, ce que l’on appelle la « nature », et le domaine anthropique de l’intelligence, de l’information et des savoirs, la prétendue « culture ». Entre biosphère et noosphère. Comment passe-t-on de l’une à l’autre ? Que s’opère-t-il de l’une à l’autre, quels dommages et quelles vertus, quels effets destructeurs et quels bénéfices réciproques ? Que fait, et que peut faire la noosphère sur la biosphère ?
Nous savons que la distinction pure et simple de ces deux sphères conduit ou bien à la volonté de préservation d’une Nature supposée anhistorique subissant l’agression d’êtres humains dès lors considérés, à la lettre, comme des extra-terrestres, ou bien à la promotion tout aussi fantasmatique d’une société techno-informatique ayant troqué les corps de chair et de sang contre des artefacts indéfiniment adaptables à la demande économique. Ces deux possibilités sont représentées à chaque pôle par une écologie « profonde » ou « environnementaliste », et symétriquement par un libéralisme vertical (satellisé) ou auto-centré. Une combinaison monstrueuse des deux n’étant pas à écarter, comme la science-fiction l’explore depuis longtemps.
Mais ce que nous ne savons pas encore, c’est que l’information et la construction des savoirs peuvent désigner une nouvelle pratique de l’écologie politique. Ne serions-nous pas en train de vivre une mutation cruciale en forme de chiasme. Tandis qu’il y a trente ans, on parlait comme Gregory Bateson d’écologie de l’esprit et d’économie des ressources matérielles, les choses se sont inversées aujourd’hui avec la transformation de plus en plus visible du capitalisme en capitalisme reposant sur la captation de valeur créée par la connaissance, la production de l’innovation, la gestion du complexe et la production du vivant au moyen du vivant. Le monde de la production matérielle semble de plus en plus dominé par la pénurie de ressources non renouvelables (donc à la fois par une logique d’économie des ressources rares familières à la tradition de l’économie politique classique et néo-classique, et par une logique plus nouvelle d’internalisation dans le calcul économique des externalités négatives, tel par exemple le mécanisme de marché du CO2 en Europe ou des pluies acides aux États-Unis). Premier élément du chiasme donc : une écologie de la biosphère qui devient la véritable économie et la frontière, au sens d’un infranchissable, d’une limite irréversible.
Mais à l’opposé, la révolution des N.T.I.C. et son appropriation croissante par une fraction croissante de la population mondiale fait émerger une nouvelle frontière, celle-là mobile comme celle de Turner, sans cesse repoussée comme l’horizon : celle de la noosphère. L’essentiel de la valeur économique gît désormais dans les externalités positives engendrées par les nouveaux espaces communs de l’innovation, de la création, de la densification, avec un modèle productif de coopération des cerveaux en réseau. Cette coopération menace la vieille hégémonie de l’économie politique née en même temps que le capitalisme industriel (celle du marché en concurrence et la hiérarchie des Entreprises et des États). Si bien qu’on peut parler désormais d’une véritable économie de l’esprit – pour le meilleur et pour le pire. Pour le pire car elle devient l’objet de toutes les attentions et de toutes les pressions capitalistes, comme la pression au renforcement des droits de la propriété intellectuelle. Pour le meilleur, car pour la première fois dans l’histoire émerge une véritable alternative à l’accumulation capitaliste. Là, la logique n’est pas celle d’internaliser les externalités, mais au contraire d’en favoriser la naissance, la reproduction, et de défendre des espaces communs contre un mouvement de clôture de la propriété intellectuelle – contre la noopiraterie.
Ce chiasme doit être analysé de la façon la plus micrologique et moléculaire possible. Car l’enchevêtrement est un univers de boucles où tout est susceptible de se renverser, où chaque ressource peut se retourner en dommage. Précisons : quelles ressources matérielles peuvent être qualifiées de finies, de limitées ? L’eau, c’est certain. Le pétrole, bien sûr ; encore s’agit-il de mesurer l’échéance de sa pénurie annoncée : une industrie technologiquement performante est capable de produire encore pas mal de marées noires. Quant à l’énergie solaire, matériau parmi d’autres, elle est susceptible d’éclairer nos nuits pendant six milliards d’années. Sur l’autre versant de nos sphères, qu’en est-il de l’abondance en esprit ? Si la pollution naturelle est bien identifiée, nous sommes encore en retard pour ce qui est de l’identification des pollutions cognitives ou simplement de la dégradation de la connaissance en information-kleenex pour une opinion manipulable, tandis que les sociétés d’investissement accumuleraient les données confidentielles sur les fondamentaux économiques. Et si le capitalisme, comme le soutient Bernard Stiegler, manquait d’esprit ? Ecologie « de l’esprit », écologie « mentale », on lui donnera le nom qu’on veut : nous voyons aujourd’hui que le souci de nos corps est inséparable de celui que nous accordons à nos âmes – « si tant est qu’elles existent » nous murmure encore Voltaire…
3. Biopiraterie ou noopiraterie, dommages causés à la biosphère, à la biodiversité des espèces comme des cultures, jamais la politique n’a été aussi vitale, pour le corps comme pour l’esprit. Mais ce dernier énoncé possède deux significations. On voit en effet se mettre en place un type de « gouvernance » singulier, quelque chose comme une biopolitique des catastrophes, un passage à la limite du concept foucaldien : la « prise en charge » du vivant s’y exerce bien au-delà des vies humaines, au plus profond des corps – jusqu’à leur information génétique. Ce biopouvoir – en termes négristes – est en prise avec des boucles d’informations projectives et prospectives : il s’agira, par exemple, de provisionner des ressources financières pour parer à des menaces supposées (cas de la France en attente de la « grippe aviaire »), et de réguler après coup, dans l’urgence. L’horizon pratique de cette biopolitique est le « temps réel », soit la possibilité d’agir just in time, au moment où se passent les événements. Mais la catastrophe est soumise à des techniques de conjuration (principes de précaution, ou mesures préventives), car ce « temps réel » n’est pas tant celui du dommage lui-même (l’événement) que celui de l’information circulant à propos d’un dommage possible ; ce qu’on nomme un « risque ». Ici encore il nous faut redoubler de vigilance : l’information n’est pas en soi le signe d’une bonne politique. Encore s’agit-il d’orienter la politique de l’information, en sélectionnant les savoirs bénéfiques, en inhibant les slogans dont le but avéré est le contrôle et la planification de la bêtise. La capacité de s’orienter dans la pensée et l’information, c’est peut-être le savoir politique que les multitudes peuvent conquérir.
D’autant plus que la biopolitique des catastrophes tente de répondre aux menaces bio- et noologiques par des techniques ancestrales de gouvernement par la peur, autrement dit des diversions. Elle sait parfaitement que les représentants sont séparés des électeurs par leur mode d’élection (démocratie de type parlementaire), mais tout aussi bien collés aux affects de ces derniers, en prise directe avec ce que les gens pensent ou ressentent, et leur propre rapidité de réaction ; Aznar en garde un souvenir cuisant… On assiste ainsi à un accouplement souvent obscène de cette nouvelle politique du vivant avec de vieilles techniques « disciplinaires ». Ces tentatives d’instauration de Néo-Léviathan sauront utiliser toutes les peurs, toutes les techniques issues des « sociétés de contrôle » pour faire en sorte que rien ne change, que la captation de valeur à la base du capitalisme puisse se poursuivre par tous les moyens, que les technologies les plus abjectes puissent se propager sans que les principaux intéressés aient la possibilité de les rejeter.
Ressusciter la figure du Léviathan pour conjurer la peur des Mauvais Temps, médecine dérisoire mais violente. Voilà qui s’ajoute aux désastres plus hauts cités, voilà qui montre la nécessité pour l’écologie d’être au moins triple, comme l’avait déjà vu Guattari en 1992, dès Chaosmose, afin de pouvoir lutter sur tous les fronts. Et de ne surtout pas se fixer sur une Cause supposée fixe, le pétrole par exemple ; au risque de rater les enchevêtrements plus hauts décrits, et d’alimenter les velléités autoritaires dont on sait qu’il n’est rien à attendre, si ce n’est pire. Les boucles et les sphères ne se tranchent pas comme des nœuds gordiens. Remettez-vous aux Savantes Autorités, vous aurez toujours la thanatopolitique. Doublez-la d’une peur des catastrophes, d’une appréhension type « fin du monde » tous les matins à l’heure du petit déjeuner, et vous aurez devant vous la possibilité d’un éco-fascisme religieux, prônant l’ascétisme sans projet de civilisation, croyant que limiter le développement changera quoi que ce soit aux fondements de notre système éco-technique. Il nous faut insister sur ce point : ce que nous nommons le rapport catastrophiste à la catastrophe est toujours sous-tendu par une vision linéaire de l’histoire, un fatalisme chronologique qui ignore la possibilité de changements de tendances sans lesquels l’Histoire humaine demeure incompréhensible. L’Histoire n’est pas et n’a jamais été la poursuite mécanique de potentialités pré-tracées, mais la ré-organisation permanente des espaces vitaux confrontés à de nouveaux problèmes. Ce qu’il nous faut ainsi promouvoir, ce sont les capacités d’auto-organisation de multitudes bien équipées, lucides quant aux risques encourus, capables de constater l’étendue des dégâts sans pour autant se décharger de leurs désirs au profit d’un quelconque Sauveur Autoritaire.
Pour éviter ces multiples écueils, aussi complexes que la situation dans laquelle ils s’inscrivent, il semble nécessaire de trouver des moyens d’agir de l’intérieur de cette biopolitique thanatocratique et thanatophile : si effectivement les gouvernements sont en prise rapide et directe avec les affects et les pensées, il faut d’abord être capable d’agir directement sur les affects amplificateurs de nos puissances d’être, et pour cela mener une guerre de l’imaginaire. Ce qui suppose une sélection des affects, des informations et des images politiquement efficaces. Passer son temps à pronostiquer le Pire est la meilleure façon de rendre impossible un autre futur. Car on ne dessine ce qui nous arrive qu’en l’imaginant, qu’en le schématisant. Voilà ce que soutient William James dans La Volonté de croire : il y a des choses qui n’adviennent que si on leur donne du crédit, c’est-à-dire de l’avance. C’est ce que ne comprennent pas ceux qui ont un rapport catastrophiste à la catastrophe : construire l’imaginaire d’un monde autre, ce n’est pas boucher le réel, c’est lui donner l’avance dont il a besoin pour exister. Il s’agit donc d’influencer la Nouvelle Gouvernance par substitution d’affects, de contre-informations, de nouvelles régulations et dérégulations, d’images de vie à la place d’images de mort.
L’on voit bien ici que ce transformisme par inclusion, substitution, parasitage, double affirmation au lieu d’un non (pensons ici aux Yes Men, les bienheureusement traduits « bénis oui-oui ») ne prend sens qu’à pouvoir articuler l’action directe, le sculptage qui oriente la politique à même l’urgence, tout en étant capable de s’avancer au-delà du temps réel, de l’instant présent. Sans quoi l’on risquerait de passer son temps à compter les morts, après coup. Parler aujourd’hui d’écologie politique, c’est sans doute pointer du doigt les dommages qui affectent nos corps et nos esprits, les institutions scolaires et les forêts, la psychè et la banlieue. Les dommages réels et non seulement les risques à venir. Mais cette dénonciation serait vaine si elle ne se doublait d’une espérance au monde, d’une construction nouvelle de la vie en commun.
4. Le bouquet final de ce dossier cherche à décrire les types d’activisme écopolitique et de lobbying biopolitique à même de donner corps à un monde dans lequel nos possibilités d’existence ne seraient pas empêchées d’emblée. La catastrophe est toujours construite sur le déni des formes d’auto-organisation. Et seules ces dernières peuvent laisser augurer le renouveau des formes de vie, aussi affectées soient-elles.
Nous en appelons ainsi à une véritable écopolitique des multitudes. Qu’il nous reste à inventer parce que la réalité invente, hybride à toute vitesse. Une écopolitique expérimentale, sans doute, mais à partir de protocoles soigneusement conçus. Constructivisme et expérimentation versus idéologie et grand guignol des oppositions ou de la représentation des intérêts. Quels sont les bagages et les équipements des multitudes pratiquant l’écopolitique ici et maintenant ? Ici, au Nord comme au Sud, en Chine comme aux pôles inhabités, tous formidables enjeux. Et maintenant, face à ce renvoi cynique aux calendes grecques qui fait si bon ménage avec des représentations mystiques et révolutionnaires vidées de leur seul intérêt : l’urgence et l’inconditionnalité.
Si ce dossier permet d’avancer un peu dans ces questions, il aura rempli largement son rôle. À l’heure où le Clemenceau et son millier de tonnes d’amiante rentre au large des côtes françaises, où l’on s’aperçoit que les glaciers du Groenland fondent plus vite dans la mer, où les migrations des oiseaux dessinent les contours de la propagation des virus, les outils d’expertise partagée et construite à propos des externalités négatives générées par l’activité humaine ont énormément avancé. L’évaluation des externalités positives générées dans la noosphère, qui seules permettraient de construire la cité planétaire, est bien plus en retard. Savons-nous comment produire de nouvelles connaissances situées, c’est-à-dire ancrées dans une perspective résolument écopolitique ici et maintenant ? La première phase du mouvement écologique a gagné droit de cité dans la politique institutionnelle quand elle a permis de faire entrer les externalités négatives dans le calcul économique de l’action humaine. L’an II du mouvement écologique qui lui permettra de devenir un élément incontournable d’un pilotage moins irrationnel des choix politiques correspondra probablement à sa capacité de faire entrer la prise en compte des externalités positives dans la résolution des questions que toute politique trouve sur son chemin. Si les multitudes ne s’équipent pas résolument du côté de la création et de la préservation des espaces communs de la noosphère, dans la nouvelle configuration du capitalisme fondée sur la connaissance, la première écologie risque de se voir de plus en plus réduite soit au statut de servante bien utile d’un biopouvoir catastrophiste par nature, soit à celui de force purement réactive.
Le passage à cette seconde phase de l’écologie politique est désormais vital.
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