Il subsistait encore dans nos coutumes cette habitude désuète : se secouer plus ou moins vigoureusement l’extrémité d’un membre pour se saluer. D’autres s’étreignaient en embrassades agrémentées de claques dans le dos. On racontait que ce n’étaient que vestiges d’une époque où la main ouverte et tendue signifiait l’absence d’intention criminelle – l’absence de rapière. Hélas, même les bonnes intentions peuvent tuer, et les humains en masse décidèrent que l’absence de contact était bien plus conviviale. Ou comment Noli me tangere devint une formule de politesse. Mais comme on aime tout de même se toucher, on en est à coude-coude ou pied-pied. À suivre.
[voir Distanciation sociale, Distantisme]
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