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L’enquête OSINT face au « positivisme négatif »
L’engouement actuel que suscitent les pratiques OSINT doit beaucoup à leur fonction politique de vérification des discours d’autorité. Mais cette posture contre-discursive à partir des sources ne suffit pas à garantir la légitimité d’une enquête et moins encore la justesse de ses conclusions : une difficulté se pose en ce que les moyens de l’enquête open source peuvent également être utilisés à des fins de propagande ou produire – de manière intentionnelle ou non – de la désinformation. Cet article interroge ainsi les implications méthodologiques des contre-enquêtes OSINT par comparaison avec ce qu’Eyal Weizman nomme le « positivisme négatif ».

OSINT Surveys in the face of “Negative Positivism”
The current craze for OSINT practices owes much to their political function of verifying the discourses of authority. But this counter-discursive posture based on open sources is not enough to guarantee the legitimacy of an investigation, and even less the accuracy of its conclusions: a difficulty arises in that the means of open source investigation can also be used for propaganda purposes or produce—intentionally or not—disinformation. This article questions the methodological implications of OSINT counter-surveys in comparison with what Eyal Weizman calls“negative positivism”.