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Organiser la désappropriation, libérer le commun, par

L’humain est en crise. Il lui faut sortir de sa construction anthropocentriste du monde pour retrouver le commun qui le précède, le déborde et l’appelle à sortir de lui-même. Les prémisses de cet appel révolutionnaire, dont l’enjeu est la libération du commun, se réalisent de par le monde à travers de nouvelles luttes politiques. Leur point commun : organiser la désappropriation. Leur objectif : l’abolition de la propriété. Ainsi s’engage une politique de l’hospitalité qui accueille sans discrimination tous les êtres et expressions de la nature, en-deçà d’une conception de la propriété et du propre comme motifs identitaires de l’humanisme et sources de l’exclusion et de la domination de ce qui existe, persiste, se meut hors de lui, sans lui.

Organizing the Disappropriation, Liberating the Common

Human being is in crisis. He has to escape the anthropocentric construction of the world, in order to recover the Common that precedes and goes beyond him. Premises of this revolutionary call, whose aim is the liberation of the Common, happe through the world via some new political struggles. Their common feature: organizing the dis-appropriation. Their goal: the abolition of property. That’s how a politics of hospitality is at stake, capable to accommodate every being and expression of nature, without any kind of discrimination, below a conception of property which lies at the core of humanism and is the origin of exclusion and domination of what exists, persists, moves out of human, without him.

Allégories d’une nation dilacérée : le sertão de Glauber Rocha, par

New Babylon ou le monde des communs, par

Dans les objets insolites de Constant ou dans l’oeuvre architecturale d’Aldo Van Eyck, la modernité consiste à se situer sur la frontière entre le public et le privé, en multipliant les seuils, les espaces où on s’attarde, et surtout en grimpant en hauteur sur des pylônes pour déployer une nouvelle géographie. On peut enfin habiter le monde, devenir un homo ludens, jouissant de tous les mètres carrés de la ville et les transformant par son pouvoir créatif. Mais l’action directe des mouvements des années 60 a mis fin au rêve de la New Babylon en pratiquant l’appropriation immédiate. New Moloch reproduit le capitalisme sur toute la planète, établit partout sa hiérarchie de points de vente. New Babylon articulait espace physique et espace de communication, sans centre, multipliait les points de fuite grâce à la dérive situationniste, et produisait de beaux objets.

New Babylon or the world of common

In Constant’s unusual objects or in Aldo Van Eyck’s architectural works, Modernity consisted in riding the borderline between the public and the private, in multiplying thresholds and spaces for wandering. The world could be inhabited by a homo ludens, exploring every square foot of the city and transforming it according to his creative power. Direct action by the movements of the 1960s has put an end to this dream of a New Babylon by practicing immediate appropriation. New Moloch reproduces capitalism all over the planet, reproducing everywhere its hierarchy of commercial outlets. New Babylon articulated physical spaces with communicative spaces, in a centerless multiplication of lines of flight, along its situationist drifts, producing beautiful objects.

Multitudes