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Capitalisme cognitif et fin de l’économie politique

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Sur “Sommes-nous sortis du capitalisme industriel ? “, édité par Carlo Vercellone Cet ouvrage rénove l’analyse traditionnelle concernant les mutations du capitalisme, fondée sur l’hypothèse du rôle structurant des mutations de la division du travail. Sur la base de l’actualisation de cette hypothèse, le questionnement porte sur l’éventualité d’un « crépuscule » du capitalisme industriel. Les auteurs qui acceptent de se poser la question, à partir de ce point de vue, sont une vingtaine : afin de livrer un aperçu du développement de la discussion, nous sommes obligés de ne prendre en compte que quelques entrées spécifiques, et particulièrement stimulantes pour le débat, au détriment d’autres qui méritent tout autant l’attention.
Les articles réunis dans cet ouvrage sont organisés autour des questions suivantes : l’évolution actuelle de l’organisation du travail et de l’économie de la connaissance montre-t-elle l’épuisement de la logique selon laquelle, depuis Adam Smith, la division technique et organisationnelle du travail est déterminante pour la productivité ? Dès lors que la réponse à cette question est positive, il faut se demander en quel sens la diffusion et le rôle moteur du savoir définissent l’ouverture d’un XXIème siècle post-smithien. De quelle manière aussi les différents modèles qui décrivent l’économie de la connaissance rendent-ils compte des mutations actuelles de la division du travail et de nouveaux dualismes sur les marchés du travail internes et globaux ?
À ces questions s’en ajoutent d’autres : quel est le rôle de la monnaie dans la transition vers le capitalisme cognitif ? Quelles sont les formes d’articulation et de captation des valeurs cognitives de la part du capital financier ? Quels sont les scenarii possibles d’évolution de la régulation du rapport salarial ? Le modèle néo-libéral américain est-il le seul possible ou existe-t-il des alternatives ? En ce qui concerne la transformation des sphères productives et financières, s’ouvre-t-il une voie vers de nouvelles normes de répartition de la richesse ? En particulier, la thématique d’un revenu garanti, indépendant de l’emploi, trouve-t-elle de nouveaux fondements théoriques dès lors que l’on prend en considération le caractère de plus en plus socialisé de la croissance de la productivité et les externalités positives liées à la diffusion du savoir et à l’excédent de valeur non mesurable qu’il engendre ?
Pour répondre à ces questions, l’ouvrage dirigé par Carlo Vercellone se propose de conjuguer de nouveaux apports théoriques avec le savoir historique de l’économie capitaliste. Il renouvelle ainsi une vision qui porte sur la dynamique de longue période du développement. Lorsque l’on assume le rôle structurant de la division du travail, on est, en quelque sorte, contraint à une étude historique approfondie. La polémique entre continuité et discontinuité du développement économique (en particulier celle concernant le passage actuel du moderne vers le post-moderne) se ravive continuellement. Il en va de même pour ce qui est de champs d’analyse proches de la politique économique, c’est-à-dire en sociologie et en sciences politiques : l’enjeu de l’analyse de la division du travail est en fait la clarification des transformations de la nature du travail lui-même, c’est-à-dire, lorsqu’on souligne l’intensité de la thématique, la mutation radicale de l’ontologie et de l’anthropologie du travail.

Quelques contributions portant sur la définition d’une époque nouvelle de la division (interne et internationale) du travail.

Carlo Vercellone et Remy Herrera s’interrogent sur «Transformations de la division du travail et general intellect », en mettant en évidence, dans la dynamique longue du capitalisme, l’actualité de l’hypothèse du general intellect développée par Marx. Par ce concept, Marx anticipe une nouvelle phase post-industrielle, dans laquelle le savoir, en se socialisant, devient la principale force productive. Il en résulte une crise de la logique de la subsomption réelle, propre à l’hégémonie du capitalisme industriel, et par conséquent un déplacement de l’opposition entre capital et travail, dans le sens d’un antagonisme nouveau entre le savoir vivant du travail et le savoir mort du capital. Les auteurs montrent l’impuissance des renouvellements théoriques de l’économie néo-classique face aux nouvelles filières du capitalisme cognitif ; ils montrent également à quel point le monde capitaliste de la subsomption réelle est traversé et mis en contradiction par les luttes ou tout simplement par les comportements de la nouvelle force de travail cognitive.
Pierre Dockès, dans son article « Métacapitalisme et transformations de l’ordre productif » se trouve sur le même terrain d’analyse : la crise du modèle fordiste de régulation du rapport salarial et de son encadrement étatique, résulte d’une dialectique historique complexe de conflits et d’innovations et conduit à une refonte profonde du capitalisme lui-même : celui-ci n’est plus industriel, mais transnational et libéral, social et communicationnel. Cette nouvelle conjoncture historique met en crise le contexte que Karl Polanyi a décrit en termes de dépassement définitif du marché auto-régulé dès les années 1930. L’aspect crucial qui, selon Dockès, doit être compris est celui de l’acuité des contradictions ouvertes par la formidable croissance des connaissances incorporées dans le capital humain face au pouvoir de la finance et de l’organisation juridique du capitalisme. Nous avons là un ensemble nouveau de contradictions, entre la liberté du travail immatériel et sa disciplinarisation, entre créativité du travail intellectuel et contrôle. Nous nous rapprochons ainsi, de manière impressionnante, des déterminations explicatives de la crise productive actuelle.
Par sa contribution, Patrick Dieuaide s’inscrit dans ce cadre descriptif et critique : le capitalisme financier et les marchés boursiers ne représentent pas une expression parasitaire mais une expression structurelle de la transformation des sphères de la production et de l’échange. Les processus de valorisation, en fait, ne peuvent plus être identifiés par la mesure du temps de travail, ils doivent plutôt être décrits à travers une logique fondée sur les temps de circulation du capital. Les valeurs qui se forment sur cette base nouvelle sont garanties et assurées par de nouvelles méthodes de contrôle et de gestion : nous sommes là aux frontières d’une socialisation définitive du circuit productif des valeurs cognitives et partant d’une socialisation complète des valeurs produites. En fait, la forme même de la coopération, dans l’organisation post-fordiste du travail, est à la base de la définition de la productivité et de son exploitation.
C’est d’ailleurs fort à propos que Carlo Vercellone intervient de nouveau à ce sujet dans l’article « Mutations du concept de travail productif et nouvelles normes de répartition ». Il se propose d’aller au-delà de l’approche dominante propre aux définitions d’un « revenu social garanti et suffisant » et demeurée jusqu’ici prisonnière des normes traditionnelles de mesure de la richesse et de sa répartition. Si l’analyse construite jusqu’ici est pertinente, et elle semble l’être, il faut reconnaître que, dans le capitalisme cognitif, la nouvelle figure de la richesse sociale repose sur les mutations profondes qui ont ébranlé le concept et la réalité du travail productif. Le « revenu social garanti » ne peut plus, dès lors, être conçu comme un revenu de transfert, prélevé sur d’autres sources d’activités : il devrait, au contraire, être conçu comme un revenu primaire déterminé directement par le caractère social de la production. Il en résulte la nécessité d’un salaire social collectif, fondé sur la reconnaissance que la source de la richesse des nations et des gains de productivité découle désormais d’une coopération productive qui se développe à l’échelle sociale. Mais ce raisonnement signifie aussi faire correspondre le « revenu social garanti » à une sorte de rente sociale collective. Nous avons là une logique de socialisation du capital radicalement alternative à toutes les formes de socialisations imparfaites que le capital a jusqu’ici inventées, qu’il s’agisse de la société par action ou de la mise en œuvre des fonds de pensions.
En dépit du caractère schématique de sa contribution, l’article de Yann Moulier Boutang, « Capitalisme cognitif et nouvelles formes de codification du rapport salarial », développe avec force ce type de raisonnement. La crise structurelle de la norme salariale canonique « à plein temps et à durée indéterminée » et l’essor des formes précaires et atypiques d’emploi représentent une mutation radicale du mode de production capitaliste. En analysant les nouvelles conditions de la production, Moulier Boutang aboutit à la conclusion selon laquelle la structure formelle du salariat non seulement va désormais au-delà de la rémunération du temps de travail, mais met aussi en crise toute mesure du travail (nous verrons plus loin d’autres conséquences de l’analyse de Moulier Boutang).
Les cinq contributions que nous venons d’exposer sont fondamentales pour la pars constuens de l’ouvrage. Elles développent la thématique du general intellect en décrivant un scénario de l’économie post-fordiste qui réalise pleinement la subsomption réelle de la société au capital tout en identifiant les contradictions que ce processus engendre. Cette démarche permet ainsi de commencer à définir la nouvelle consistance du travail cognitif et la nouvelle composition anthropologique des subjectivités productives. Comme nous le verrons plus loin, nous avons là une base théorique riche d’implications extrêmement importantes.

Quelques exemples de critique de la tendance décrite jusqu’ici

Partageant depuis des années déjà les thèses que Vercellone et les autres auteurs développent de manière si convaincante, je connais aussi fort bien le type d’objections adressées à cette vision du développement du capital : dans cet ouvrage, cependant, ces objections deviennent, en quelque sorte, paradigmatiques. C’est l’une des raisons pour lesquelles il est intéressant de les répertorier et de les critiquer à nouveau.
Commençons par deux articles, celui de Geneviève Schmeder (« Rupture et discontinuité du travail dans la dynamique de la division du travail ») et celui d’Antonella Corsani (« Le capitalisme cognitif : les impasses de l’économie politique »). Ces deux articles en dépit d’une argumentation très différente ont en commun leur opposition à la ligne solide de renouveau que nous avons résumé dans la première partie de ce compte rendu. Schmeder défend la thèse de la validité persistante des approches d’inspiration smithienne qui mettent l’accent sur la relation essentielle entre division du travail et taille du marché. En se rattachant à la relecture du marché proposée par Allyn Young, les arguments smithiens sont « complexifiés » et vérifiés à travers la prise en compte de la conjugaison des processus de rationalisation – parcellisation du travail d’une part, et de différenciation – multiplication sociale des marchandises et des industries, d’autre part. Selon l’auteur, la dynamique de la division smithienne du travail serait maintenue et entérinée par le développement de la division du travail entre entreprises : les changements actuels dans l’économie cognitive verraient donc triompher en leur sein la continuité de la logique de développement du capitalisme industriel. À la continuité linéaire de cette grille de lecture, s’oppose la discontinuité absolue de l’interprétation de Corsani. À la différence de la thèse soutenue par Vercellone et Herrera, Corsani pense qu’il est impossible de s’appuyer sur la systémique marxienne pour édifier une économie de la connaissance et du développement cognitif de la production. Selon Corsani, la connaissance scientifique (et la connaissance en générale) ne sont le fait ni du capital ni du travail. La production de connaissances est un phénomène « en soi et pour soi » autonome. Elle se pose dès lors comme une sphère d’accumulation capitalistique indépendante. Toute tentative de reconduire la rupture paradigmatique liée à l’avènement du capitalisme cognitif vers une lecture endogène de l’émergence d’une production de connaissances à l’intérieur du paradigme industriel est ainsi destinée à l’échec, et ce quelle que soit son inspiration théorique : issue de la théorie économique standard, de la critique marxienne ou encore de l’hétérodoxie schumpeterienne.
Comme je le faisais remarquer, la divergence des points de vue défendus par Schmeder et Corsani est totale : autant pour la première est profonde l’homogénéité du processus, pour la deuxième c’est la métamorphose qui prime. Notre intention n’est pas de considérer les oppositions théoriques en termes d’annulation réciproque : cependant il ne fait pas de doute qu’il existe une convergence entre le réductionnisme historique qui rend incapable Schmeder de saisir le « nouveau » et le « créationnisme » idéaliste que Corsani prétend déceler dans le processus historique. À chacun de ces auteurs manque la compréhension du trait le plus caractéristique du point de vue défendu par Vercellone et les auteurs cités dans la première partie de l’article : le développement et surtout la mutation de l’horizon économique résultent de la lutte de classes, ce concept étant défini par la contradiction/opposition sous-jacente entre travail vivant et travail mort. L’austère continuité de Schmeder trouve ainsi sa correspondance dans la discontinuité éthérée de Corsani.
Certes, cette démarche est préférable à la répétition de modèles orthodoxes qui minimisent les mutations en mettant l’accent sur la prépondérance d’une logique unilatérale du capital qui, de manière obsessionnellement répétitive, subordonnerait le savoir. Aussi cette analyse enlève-t-elle toute originalité à l’horizon économique actuel puisque le capital forgerait, de manière traditionnelle, la division technique et sociale du travail dans le but exclusif de son exploitation. Ce type d’approche est défendu par François Chesnais (« Rapports de propriété et formes de captation du cognitif au profit du financier ») et Claude Serfati (« Le capitalisme financier au cœur des rapports de productions contemporains »). Ces deux auteurs développent ces thèses avec une obstination qui n’a d’égal que leur incapacité à cerner les mutations les plus évidentes de l’horizon productif contemporain. Les arguments se fondent tous sur la conviction selon laquelle le capital maintenant la domination la plus complète sur la production des connaissances et sur les mutations de la division du travail, les unes et les autres resteraient encore soumises à la logique tayloriste la plus stricte. Sur ce tableau vont ensuite se greffer, bien évidemment, quelques éléments catastrophistes et quelques conséquences nihilistes : par exemple, le caractère de plus en plus massif de la recherche scientifique et technologique dans le capitalisme post-moderne, loin de modifier la composition technique et politique de la production, serait de plus en plus soumis à des objectifs militaires et d’appropriation-expropriation du vivant… Avec ce type de raisonnement, on fait peur aux enfants et on propose une figure sinistre de la société dans laquelle triompherait le capitalisme cognitif.
Finalement, lorsque l’on considère cet ensemble de critiques contre l’expérience de l’innovation du tissu productif et contre la théorie qui tente de rendre compte de cette innovation, Bernard Paulré n’a pas tous les torts de souligner, dans la postface de l’ouvrage, que la thématique de la division du travail, assumée comme critère fondamental afin de caractériser l’actuelle situation économico-politique, ne peut être suffisante. Il a, en particulier, raison lorsque, avec une certaine émotion rhétorique, il insiste sur la complexité du thème et sur « l’inachevabilité » de l’analyse confrontée à ces transformations. Là où l’ouvrage de Vercellone considère l’approche analytique et micro-économique de l’actuelle division du travail comme capable de rendre compte de la portée de la transformation et de la refonte globale du développement, selon B. Paulré en revanche, la complexité du système productif ne permet pas ce passage de l’analytique au global. De cette manière B. Paulré rend compte de la divergence des interprétations concernant l’évolution contemporaine de la division du travail. Et si enfin et malgré tout, il semble bien que les uns et les autres, aussi bien ceux qui soutiennent une mutation du paradigme productif que ceux qui en affirment la continuité, dans le cadre de la nouvelle dominante financière, peuvent se mettre finalement d’accord sur le dépassement du capitalisme industriel, cependant il faut aussi reconnaître que ce constat commun ne donne pas un éclairage suffisant à la complexité de la situation. Une telle conclusion (à la Baudrillard) démontre – nous semble-t-il – la difficulté effective (et parfois la confusion) qui émerge de la tentative de construire un cadre homogène de cette page tourmentée de l’économie politique du capitalisme.

Pourquoi la définition d’une nouvelle époque économique n’est pas suffisante pour définir une nouvelle époque historique

L’ensemble des raisonnements développés dans ce livre introduisent un doute dans l’esprit, en ce sens que la tentative de définir la nouvelle époque économique sur la base du développement des « fondamentaux » de l’économie politique, reste insuffisante pour expliquer ce qui s’est véritablement passé dans l’histoire économique et civile contemporaine.
Lorsqu’on prend en considérations des raisonnements aussi complexes que ceux qui ont été rapportés, un soupçon s’impose à nous, celui d’une partialité inexorable du raisonnement. La politique économique (et davantage encore l’économie politique), semblent en fait incapables d’entamer la complexité des connexions que la « subsomption » réelle de la société au capitalisme a déterminées. Il faudrait peut-être commencer à parler de fin de l’économie politique : plus la production est en train de se socialiser et de se globaliser, plus la science économique et ses différentes tentatives pour définir la mesure du travail et du développement entrent en crise.
Il serait probablement plus utile, face à l’ensemble des phénomènes que ce livre met à jour, de recommencer à faire de la « recherche active », c’est-à-dire d’aller chercher le fondement de la valeur dans la recomposition commune du travail et dans la coopération concrète des sujets (individuels et collectifs) qui « habitent » la production. Mais si nous suivons cette démarche de recherche, nous ne trouverons plus aucune unité de mesure du travail… Or, la question est de savoir ce que pourrait être une science économique sans une unité de mesure ? En réalité, même si nous la trouvions, cette mesure se révélerait plutôt comme un « a posteriori » aléatoire issu de l’organisation commune de la société et de la solution politique, chaque fois renouvelée, des antagonismes qui la traversent. Il est ainsi fort probable que la science économique devra s’ouvrir à la science politique, c’est-à-dire, et pour le dire plus clairement, s’incliner devant la praxis politique : car, s’il y a ici quelque chose de clair, c’est qu’il n’y a plus d’orthodoxies économiques et que les « fondamentaux » sont toujours hétérodoxes et imparfaits. Il faut pourtant noter que les contributions de Vercellone et celle de Moulier-Boutang tendent vers ces conclusions. L’analyse des caractéristiques de la production de valeur, dans le capitalisme cognitif, définit des principes nouveaux et propose l’hypothèse d’une division post-smithienne du travail.
Nous ne pouvons évidemment pas entrer dans les détails de la discussion concernant la nouvelle matrice input-output : il nous suffit cependant de souligner l’accumulation d’arguments qui montrent la nécessité d’un nouveau tableau économique et par conséquent d’une structuration nouvelle de la comptabilité nationale. Cette nécessité résulte de ce que ce sont désormais les « économies externes » qui constituent les conditions générales du développement, de l’investissement et de la distribution des revenus. Il est évident, à ce point de notre raisonnement, que la thématique du revenu de citoyenneté et toutes les modalités du droit social et du travail qui lui sont associées, sont internes à l’analyse économique et en représentent une sorte de dispositif constituant : mais, pour cette même raison, la thématique du revenu de citoyenneté se caractérise comme l’un des éléments d’une plus vaste science politique.
Nous pouvons évoquer un dernier argument pour étayer définitivement l’insuffisance de l’approche économique à l’intérieur des nouvelles dimensions du développement social. Depuis longtemps, historiens, philosophes, sociologues, théoriciens de la science politique, ont saisi ce débordement de l’économie vers le politique et le nouveau point de vue qui se situe entre les deux, l’interaction qui les assemble: ils l’ont qualifié de tissu biopolitique de l’analyse sociale. Mon propos est que c’est justement de cette dimension biopolitique que la science économique a aujourd’hui besoin. L’ouvrage de Vercellone, pour l’ensemble des questions qu’il aborde, les controverses qu’il suscite, pour certaines conclusions qu’il propose, s’oriente indiscutablement vers une définition bio-politique d’une praxis normative du social.