Archives par mot-clé : cinéma

La Cimathèque, centre alternatif du film, par

La Cimathèque, centre alternatif du film

La Cimathèque, un centre alternatif du film, situé dans le centre du Caire a ouvert ses portes le 3 juin 2015. Elle est née d’abord du désir de jeunes cinéastes de créer une société de production indépendante. Avec la révolution le projet s’est étoffé, et la Cimathèque est devenue un lieu de rencontre, de projection, de production, de digitalisation, d’archivage, de débats à l’adresse de tous les cinéphiles. L’Égypte possède une longue tradition cinématographique, interrompue par des années de négligence, de corruption et un manque d’ambition pour un art profondément aimé par la population. La question de l’archivage du patrimoine cinématographique mais aussi des productions contemporaines sur divers supports est centrale dans le projet de la Cimathèque, surtout dans une époque de déconstruction du sens de l’histoire collective.

Cimatheque, Alternative Film Center

Cimatheque – Alternative Film Centre is a multi-purpose venue located in the heart of downtown Cairo. It opened its doors to the public on June 3 2015. It came from the wish of young filmmakers to create an independent production agency. Following the revolution, the scope of the project expanded, bringing about the idea to build an analogue hand-processing lab, the only one of its kind in the country, in the hopes of reviving a lost art form that capitulated in recent years to the cost-effectiveness of digital filmmaking. And because everything that was being implemented in Cimatheque till this point arose from a desire to at once respect legacies and collective histories, while deconstructing their meanings in the current political and social climate, the idea of devoting a room or two to film archives came into being. This concern is central to the way in which Cimatheque’s team approaches programming based on film history and archiving, with the hope that it can give voice and expression to peripheral memories, and material made on the margins of society.

Cimatheque, Alternative Film Center (English version), par

La Cimathèque, centre alternatif du film

La Cimathèque, un centre alternatif du film, situé dans le centre du Caire a ouvert ses portes le 3 juin 2015. Elle est née d’abord du désir de jeunes cinéastes de créer une société de production indépendante. Avec la révolution le projet s’est étoffé, et la Cimathèque est devenue un lieu de rencontre, de projection, de production, de digitalisation, d’archivage, de débats à l’adresse de tous les cinéphiles. L’Égypte possède une longue tradition cinématographique, interrompue par des années de négligence, de corruption et un manque d’ambition pour un art profondément aimé par la population. La question de l’archivage du patrimoine cinématographique mais aussi des productions contemporaines sur divers supports est centrale dans le projet de la Cimathèque, surtout dans une époque de déconstruction du sens de l’histoire collective.

Cimatheque, Alternative Film Center

Cimatheque – Alternative Film Centre is a multi-purpose venue located in the heart of downtown Cairo. It opened its doors to the public on June 3 2015. It came from the wish of young filmmakers to create an independent production agency. Following the revolution, the scope of the project expanded, bringing about the idea to build an analogue hand-processing lab, the only one of its kind in the country, in the hopes of reviving a lost art form that capitulated in recent years to the cost-effectiveness of digital filmmaking. And because everything that was being implemented in Cimatheque till this point arose from a desire to at once respect legacies and collective histories, while deconstructing their meanings in the current political and social climate, the idea of devoting a room or two to film archives came into being. This concern is central to the way in which Cimatheque’s team approaches programming based on film history and archiving, with the hope that it can give voice and expression to peripheral memories, and material made on the margins of society.

Manifeste pour des humanités numériques 2.0, par

Manifeste pour des humanités numériques 2.0

Le but visé par ce manifeste, assemblé en 2008 par Jeffrey Schnapp, Todd Presner, Peter Lunenfeld et Johanna Drucker, est d’alimenter le débat sur ce que les humanités peuvent et doivent faire au XXIe siècle, en particulier dans le domaine des luttes culturelles qui sont aujourd’hui largement menées (et gagnées) par les intérêts capitalistes. C’est un appel à affirmer la pertinence et la nécessité des humanités en une époque de coupes budgétaires, alors qu’elles sont plus nécessaires que jamais pour orienter la migration de notre héritage culturel vers des supports numériques, tandis que notre relation aux savoirs et à l’information se transforme d’une façon profonde et imprévisible. Les humanités numériques étudient l’impact social et culturel des nouvelles technologies et jouent un rôle actif dans le design, la mise en œuvre, le questionnement et la subversion de ces technologies.

Digital Humanities Manifesto 2.0

The purpose of this manifesto, assembled by Jeffrey Schnapp, Todd Presner, Peter Lunenfeld and Johanna Drucker in 2008, is to arouse debate about what the Humanities can and should be doing in the 21st century, particularly concerning the digital culture wars, which are, by and large, being fought and won by corporate interests. It is also a call to assert the relevance and necessity of the Humanities in a time of downsizing and persistent requiems of their death. The Humanities are more necessary than ever as our cultural heritage as a species migrates to digital formats. Our relationship to knowledge and information is changing in profound and unpredictable ways. Digital Humanities studies the cultural and social impact of new technologies as well as takes an active role in the design, implementation, interrogation, and subversion of these technologies

Le Wall Street de nos désirs et de nos désillusions Une poésie comptable, par

Le Wall Street de nos désirs et de nos désillusions
Une poésie comptable
Tant que l’art fera partie du luxe, c’est-à-dire tant qu’il organisera sa rareté par l’effet de sa spéculation intellectuelle, il vivra une croissance infinie. Pour cela, il ne faut pas qu’il y ait d’inflation, c’est-à-dire qu’il faut respecter un certain numerus clausus d’artistes et d’œuvres. Le Wall Street de nos désirs et nos désillusions, c’est justement l’organisation de cette inflation, c’est – dans la continuité de Beuys – affirmer que chacun d’entre nous est capable d’être un artiste. Nous allons bombarder le réel qui nous est fait de tous les réels qui vivent logés en nous pour en faire Le Wall Street de nos désirs et de nos désillusions, une bourse de nos valeurs inscrites dans une symbolique, jouée à la hausse et à la baisse dans un jeu qui va faire monter votre désir et donc armer une révolution dans le sens des saisons.

The Wall Street of our desires and disillusions
Accounting Poetry
As long as art belongs to luxury, organizing its scarcity through intellectual speculation, it will enjoy endless growth. Doing so requires to prevent inflation, to respect a certain numerus clausus of works and artists. The Wall Street of our Desires and Disillusions attempts to organize this inflation, calling for everyone to be an artist. We will bomb the reality made for us with all the realities that live within us, The Wall Street of our Desires and Disillusions will provide a stock exchange where our symbolic values, climbing and falling in turns, will raise your desires and arm a revolution.

Historiographie de l’art, depuis l’Afrique, par et

Depuis la fin des années 1980, la reconnaissance croissante, sur les scènes « globales » de l’art, d’artistes contemporains d’origine africaine, longtemps négligés, a largement été coupée – en France particulièrement – de la réception de ressources discursives et pensées théoriques sur l’art, venues d’Afrique. Cet article s’intéresse à l’émergence dans les années 1990, d’un « nouveau discours africain » porté par une génération de commissaires, historiens et théoriciens de l’art, qui aura choisi, en premier lieu, de réévaluer les modernités artistiques africaines. Il met en relief la géographie paradoxale de cet « espace discursif africain », où plusieurs spatialités se superposent (celles de discours très mobiles – portés par des revues d’histoire et théorie de l’art, plateformes curatoriales ou éducationnelles nomades, basées dans les métropoles de la diaspora ou implantées sur le continent le temps d’une biennale – et de revues, institutions académiques, centres d’art, musées continentaux plus enracinés).

Art Historiographies from Africa
Since the late 1980s, the growing recognition, on the global art scene, of long neglected contemporary artists of African origin went hand in hand with an exaltation of multiculturalism, erasing the borders which divide the art world. The reception granted to these artists, in particular in France, was severed from the reception of the theoretical resources which reframed art from an African perspective. This article introduces a wider project of translation of historiographic discourses and African views on art, documenting the emergence, in the 1990s, of a “New African discourse” on art, carried by a generation of curators, historians and theorists who chose to reevaluate the various trends of modern African art.

multitudes