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L’intangible et l’inestimable Les biens immatériels, le marché et le sans prix, par

L’intangible et l’inestimable
Les biens immatériels,
le marché et le sans prix
Tandis que les biens matériels sont relativement aisés à évaluer parce qu’ils sont tangibles et quantifiables, les biens immatériels (ou « intangibles ») demandent une méthode plus complexe d’évaluation. Ainsi en va-t-il des savoirs, des services, des productions de l’esprit et de la culture en général. Il existe en effet un marché de tels biens et cela depuis qu’il existe des échanges marchands. Trois opérations le permettent : l’évaluation par unités mesure, le formatage des activités, l’échange ou le partage de ces biens. Mais au-delà de ces biens immatériels évaluables sur un marché, il y a des biens ou plutôt des valeurs qui ne le sont pas et ne le seront jamais ; ils ont rapport au talent, au don, à la confiance, à la dignité – bref à l’inestimable.

The Intangible and the Priceless
Immaterial Goods, Market and the Beyond-Pricing
Whereas the value of physical goods is relatively easy to assess, because they are tangible and quantifiable, intangible goods require a more complex mode of assessment. This is the case of forms of knowledge, services, intellectual products, and culture in general. There is a market for such goods, one as old as are commercial exchanges. Three operations make this possible: assessment through the use of units of measurement, the formatting of activities, and the exchange or sharing of the goods involved. Yet, beyond those intangible goods whose valued can be assessed in a marketplace, there are other goods−or rather values−that can never be assessed. They have to do with talent, giving, trust, dignity−that which is priceless.

Le Wall Street de nos désirs et de nos désillusions Une poésie comptable, par

Le Wall Street de nos désirs et de nos désillusions
Une poésie comptable
Tant que l’art fera partie du luxe, c’est-à-dire tant qu’il organisera sa rareté par l’effet de sa spéculation intellectuelle, il vivra une croissance infinie. Pour cela, il ne faut pas qu’il y ait d’inflation, c’est-à-dire qu’il faut respecter un certain numerus clausus d’artistes et d’œuvres. Le Wall Street de nos désirs et nos désillusions, c’est justement l’organisation de cette inflation, c’est – dans la continuité de Beuys – affirmer que chacun d’entre nous est capable d’être un artiste. Nous allons bombarder le réel qui nous est fait de tous les réels qui vivent logés en nous pour en faire Le Wall Street de nos désirs et de nos désillusions, une bourse de nos valeurs inscrites dans une symbolique, jouée à la hausse et à la baisse dans un jeu qui va faire monter votre désir et donc armer une révolution dans le sens des saisons.

The Wall Street of our desires and disillusions
Accounting Poetry
As long as art belongs to luxury, organizing its scarcity through intellectual speculation, it will enjoy endless growth. Doing so requires to prevent inflation, to respect a certain numerus clausus of works and artists. The Wall Street of our Desires and Disillusions attempts to organize this inflation, calling for everyone to be an artist. We will bomb the reality made for us with all the realities that live within us, The Wall Street of our Desires and Disillusions will provide a stock exchange where our symbolic values, climbing and falling in turns, will raise your desires and arm a revolution.

multitudes