The geopolitics of knowledge and the colonial difference, par Mignolo Walter
Version originale de art91, rub43 1. INTRODUCTION In December of 1998 a workshop on “Historical Capitalism, Coloniality of Power, and Transmodernity” took place at the Fernand Braudel Center, at Binghamton University. The workshop was organized by Ramón Grosfogel and AgustÃn Lao-Montes and featured presentations by Immanuel Wallerstein, Anibal Quijano, and Enrique Dussel. Each speaker was … Continuer la lecture de The geopolitics of knowledge and the colonial difference →
Géopolitique de la connaissance, colonialité du pouvoir et différence coloniale, par Mignolo Walter
Le concept de système-monde-moderne de Wallerstein apparaît encore eurocentrique face à celui de Quijano de “colonialité du pouvoir” ou celui de Dussel de “transmodernité”. Il ne s’agit pas seulement en effet de montrer que l’Europe a colonisé le monde pour l’exploiter et le dominer mais de faire prendre conscience de la véritable méconnaissance organisée par … Continuer la lecture de Géopolitique de la connaissance, colonialité du pouvoir et différence coloniale →
Le combat du maître et de l’esclave revisité, par Moulier Boutang Yann
L’analyse hégélienne du combat du maître et de l’esclave (serviteur) installe la circularité du leurre dans la domination. Les esclaves se révoltent car ils veulent un maître ou devenir maîtres eux-mêmes. La proposition centrale de la dialectique de la lutte pour la reconnaissance est que l’esclave désire le désir du maître. Or le schéma réel … Continuer la lecture de Le combat du maître et de l’esclave revisité →
Raison métisse, par Moulier Boutang Yann
L’universel est en crise. Depuis longtemps : la raison bourgeoise et citoyenne affiche l’égalité, clame la liberté, mais place la propriété au premier rang des constitutions. (La raison du socialisme réel affiche la fraternité et l’égalité mais fait de la liberté et la puissance de “l’Etat du Peuple” la seule mesure de la loi). Les … Continuer la lecture de Raison métisse →
Lettre à Multitudes à propos du débat sur l’humanitaire, par Thébault Eric
Lettre sur art267, rub7Je viens de recevoir le numéro 4 de Multitudes et je suis particulièrement agacé par la tenue du débat sur l’humanitaire à partir de l’article de Mariella Pandolfi. Si je suis lecteur enthousiaste et soutien de Multitudes, c’est parce que cette revue évite le plus souvent un mode de pensée binaire, rejetant … Continuer la lecture de Lettre à Multitudes à propos du débat sur l’humanitaire →
Une année de « Multitudes », par Moulier Boutang Yann
Après le bio-politique, la nouvelle économie, l’Europe et l’Empire, la « Majeure » de cette quatrième livraison de la revue, s’attaque à la question de l’art contemporain. Ou plus exactement Eric Alliez et Jean-Philippe Antoine, responsables de ce dossier, avec les artistes qu’ils ont interrogés et invités, s’attaquent aux raisons de la furieuse dénonciation dont … Continuer la lecture de Une année de « Multitudes » →
L’éthique du bouffon, par Marange Valérie
Quand le philosophe François Ewald, colégataire de l’oeuvre de Foucault, et son compère Denis Kessler, numéro deux du Patronat, vilipendent en coeur la « démoralisation » contemporaine c’est pour faire l’éloge de l’« économie politique du risque » et du contrat social qui « trouve sa vérité dans l’assurance ». Dans le détournement de la … Continuer la lecture de L’éthique du bouffon →
Le gouvernement par l’individualisation, par Lazzarato Maurizio
Peut-on définir la « refondation sociale » du Medef comme un projet bio-politique dans le sens foucaldien du terme ? Y a-t-il un transfert de souveraineté de l’État à l’entreprise, de ses fonctions biopolitiques ? Sommes nous confrontés à une sorte de privatisation de la biopolitique ? La refondation sociale annonce une volonté de « … Continuer la lecture de Le gouvernement par l’individualisation →
Que devient le pouvoir ?, par Pinalie Germinal
« L’analyse du pouvoir est confrontée à un objet essentiellement dispersé, protéiforme et en perpétuel devenir. Il faut se déplacer d’un lieu à un autre du pouvoir, changer d’échelle (de l’échelle mondiale à l’échelle microphysique chère à Foucault), être attentif, enfin, aux devenirs, aux processus, à la diachronie, plutôt qu’aux essences. De ce point de … Continuer la lecture de Que devient le pouvoir ? →
Nouvelle souveraineté ?, par Ferrari Bravo Luciano
La totalité du pouvoir globalisé peut être pensée en tant que nouvelle forme de souveraineté (totalité et souveraineté sont intimement liées) mais elle ne peut plus être appréhendée d’après le modèle du pouvoir du maître de la maison, comme il a été fait trop souvent. Nous ne sommes pas confrontés à la naissance d’un super-Etat … Continuer la lecture de Nouvelle souveraineté ? →
Réponse à Mariella Pandolfi, par Moncorgé Claude
Le Président de Médecins du Monde appelle à faire la différence entre les interventions humanitaires organisées par les États, l’habillage humanitaire des volontés hégémoniques et l’action humanitaire portée par les ONG indépendantes. L’action humanitaire ne relève en aucune manière de la guerre. Les ONG savent faire entendre une voix distincte et autonome, alerter la communauté … Continuer la lecture de Réponse à Mariella Pandolfi →
Nouvelle géographie politique, par Sassen Saskia
La nouvelle situation de l’État est souvent analysée en termes de déclin de ses capacités de régulation, dans le cadre d’une mondialisation des marchés capitalistes. En fait, il s’agit d’un processus de transformation de l’état plus que d’un déclin. Nous assistons à un repositionnement de l’état dans un champ de pouvoir plus large et à … Continuer la lecture de Nouvelle géographie politique →
L’Europe comme enjeu politique, par Wagner Peter
Le débat intellectuel actuel est marqué par l’absence de toute tentative pour penser politiquement l’Europe. La pensée critique se divise entre un conservatisme social-démocrate, centré sur la défense de l’État-nation, et une critique de la mondialisation désormais privé de forme politique. L’Europe est pourtant bien la forme nécessaire d’organisation politique du moment, et justement celle … Continuer la lecture de L’Europe comme enjeu politique →
Las multitudes en el Imperio, par Ansaldi Saverio
Alternativas a la biopolÃticatraduction castillane de art177, rub6, rub71¿Cuál es la forma polÃtica que caracteriza a la globalización? ¿La mundialización de los mercados y de la producción capitalista se mantiene por una soberanÃa y por un poder que determinan las modalidades complejas de afirmación? Por otro lado, ¿podemos afrontar, en esta globalización y en esta … Continuer la lecture de Las multitudes en el Imperio →
Les multitudes dans l’Empire, par Ansaldi Saverio
L’ouvrage de M. Hardt et T. Negri, Empire, cherche à expliciter un double enjeu : déterminer la forme politique adéquate au capitalisme mondialisé et, en même temps, la rapporter immédiatement, en tant qu’ensemble de pratiques de contrôle, aux nouvelles manières de vivre et de produire, au désir de déterritorialisation des multitudes. Hardt et Negri reprennent, … Continuer la lecture de Les multitudes dans l’Empire →
Nueva geografÃa polÃtica, par Sassen Saskia
Un nuevo campo transfronterizo para actores públicos y privadotraduction castillane de art181, rub6, rub71Los estados se ven confrontados hoy dÃa a una nueva geografÃa del poder [2. La nueva situación del Estado se analiza frecuentemente en términos de declive de sus capacidades de regulación, debido a ciertas polÃticas de base relacionadas con la mundialización económica: … Continuer la lecture de Nueva geografÃa polÃtica →
Etatisation du biologique et lutte contre la mondialisation, par Weill Nicolas
Le Monde, 19 mai 2000Le lancement de la revue Multitudes constitue un signe : celui de la survie d’une galaxie intellectuelle qui entend s’inscrire dans la continuité d’un courant philosophique dont les grandes figures s’appelaient Gilles Deleuze, Félix Guattari, Michel Foucault. Fidèles à une certaine radicalité théorique – celle-là même qui fut qualifiée par ses … Continuer la lecture de Etatisation du biologique et lutte contre la mondialisation →
Nécessité et liberté chez Spinoza : quelques alternatives, par Negri Toni
I. Je chercherai à montrer ici[[Sans ajouter grand chose à ce que j’ai pu écrire sur Spinoza de 1981 à 1998, textes aujourd’hui regroupés dans A. Negri, Spinoza, Derive Approdi, 1998. Dans « Democrazia et eternità in Spinoza », inclus dans ce volume, j’ai mené une profonde autocritique de la trop rigide périodisation de la … Continuer la lecture de Nécessité et liberté chez Spinoza : quelques alternatives →
L’événement Spinoza, par Ceccaldi Jérôme
1. Actualité de Spinoza ? Si le champ philosophique se partage, comme on le dit, entre la phénoménologie et la philosophie analytique, en laissant quelques mètres carrés au néo-kantisme et aux postmodernes, Spinoza est incontestablement de trop. Mettre à l’honneur Spinoza, comme nous le faisons dans ce numéro, est en soi un acte de résistance … Continuer la lecture de L’événement Spinoza →
Agora Multitudes, par Monferran Jean Paul
” Prendre la politique de revers “… C’est l’une des ambitions de la revue Multitudes, née ce printemps. Dit d’une autre façon, c’est le pari d’explorer la charge subversive des mouvements de la société, à la fois comme ” pratique théorique ” et comme ” matérialisme dans la pensée “. Quatre fois l’an donc, par … Continuer la lecture de Agora Multitudes →
Biopouvoir et vie publique, par Latour Bruno
Si le mot « biopouvoir » permet de désigner du doigt l’autorité par laquelle certains biologistes évitent la discussion tant sur les disciplines scientifiques que sur la vie politique, au nom par exemple d’un certain darwinisme, d’une définition du gène ou d’un modèle du cerveau, je n’y vois pas d’inconvénient. Lutter contre le biopouvoir permet … Continuer la lecture de Biopouvoir et vie publique →
Retour sur le « camp » comme paradigme biopolitique, par Combes Muriel
Homo Sacer, de Giorgio AgambenVersion longue de art206, rub4, rub61 Homo Sacer [[Homo sacer, le pouvoir souverain et la vie nue, Giorgio Agamben, trad. Marilène Raiola, éd. du Seuil, coll. L’ordre philosophique, Paris, 1997. Ouvrage que nous citerons désormais sous la forme abrégée : HS. ne laisse à son lecteur que deux attitudes possibles : … Continuer la lecture de Retour sur le « camp » comme paradigme biopolitique →
Un, multiple,
multiplicité(s), par Badiou Alain
1 Nous avions cru être clair. Mais puisqu’on nous interroge à nouveau sur ce point, redisons en quoi consiste l’importance exceptionnelle, pour nous, de l’oeuvre de Deleuze. Il n’a rien concédé au thème hégémonique de la fin de la philosophie, ni dans sa version pathétique qui la noue au destin de l’Être, ni dans sa … Continuer la lecture de Un, multiple,
multiplicité(s) →
Biopolitique ou politique ?, par Rancière Jacques
Entretien recueilli par Eric Alliez MULTITUDES – Dans votre livre, La mésentente, vous mettez à l’épreuve le questionnement politique en le confrontant à la fausse opposition sur laquelle il prend appui, dans La politique d’Aristote : la dualité de la voix (phônè), comme expression de l’utile, et de la parole (logos) comme expression du juste, … Continuer la lecture de Biopolitique ou politique ? →
Vivre chaud et penser froid, par Sloterdijk Peter
ÉRIC ALLIEZ – Commençons par le plus mauvais des débuts: ladite Affaire Sloterdijk[[voir rub191, rub111 . Le plus mauvais des débuts par quelque bout qu’on la prenne. L’Affaire portant ce nom réduit le travail philosophique de Peter Sloterdijk à une unique conférence – « Règles pour le parc humain »[[ art1064,traduction française publiée dans Le … Continuer la lecture de Vivre chaud et penser froid →
Sur le droit et la vie, par Napoli Paolo
Dans les analyses de Michel Foucault, la « vie » est un objet de connaissance et de gouvernement se prolongeant dans le monde symbolique, le terrain sur lequel poussent les formes contemporaines du biopouvoir[[M. Foucault, La volonté de savoir, Gallimard, Paris, 1976.. Partant de là , on estime que la tâche de la biopolitique consiste au … Continuer la lecture de Sur le droit et la vie →
Del biopoder a la biopolitica, par Lazzarato Maurizio
traduction castillane de art207, rub4, rub611. Michel Foucault, a través del concepto de biopolÃtica, nos habÃa anunciado desde los años setenta lo que hoy dÃa va haciéndose evidente: la “vida” y lo “viviente” son los retos de las nuevas luchas polÃticas y de las nuevas estrategias económicas. También nos habÃa mostrado que la “entrada de … Continuer la lecture de Del biopoder a la biopolitica →
Du biopouvoir à la biopolitique, par Lazzarato Maurizio
1 Michel Foucault, à travers le concept de biopolitique, nous avait annoncé depuis les années soixante-dix ce qui, aujourd’hui, est en train de devenir une évidence: la « vie » et le « vivant » sont les enjeux des nouvelles luttes politiques et des nouvelles stratégies économiques. Il nous avait aussi montré que l’« entrée … Continuer la lecture de Du biopouvoir à la biopolitique →
Retorno al campo como paradigma biopolÃtico, par Combes Muriel
traduction castillane de art206,rub4,rub61 Las dos obras de Giorgio Agamben que constituyen respectivamente los tomos I y III de Homo Sacer [[Giorgio Agamben, Homo Sacer, Le pouvoir souverain et la vie nue, trad. Marilène Raiola, Seuil, collection “L’ordre philosophique”, ParÃs, 1997. Traducción en castellano: Homo Sacer, el poder soberano y la vida nuda,trad. Antonio Gimero … Continuer la lecture de Retorno al campo como paradigma biopolÃtico →
Retour sur le camp comme paradigme biopolitique (par Bernard Aspe et Muriel Combes), par Combes Muriel
Les deux ouvrages de Giorgio Agamben qui constituent respectivement les tomes I et III de Homo Sacer[[Giorgio Agamben, Homo sacer, Le pouvoir souverain et la vie nue, traduction Marilène Raiola, Éditions du Seuil, collection « L’ordre philosophique », Paris, 1997. Ouvrage désormais cité sous la forme abrégée: HS. Ce qui reste d’Auschwitz, traduction Pierre Alferi, … Continuer la lecture de Retour sur le camp comme paradigme biopolitique (par Bernard Aspe et Muriel Combes) →